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rC£) 100 ^^m^-: PURCHASED FOR THE UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY FROM THE CANADA COUNCIL SPECIAL GRANT FOR LINGUISTICS ROBERT BENOIT Majorai du Félibrige . AJ) Président du « Bournat du Périgord » ' avec la collaboration de RENÉ LAVAUD ABRÉGÉ D K G: Explication des formes et de la Graphie Prix : 15 francs • PÉRIGUEUX Secrétariat général du " Bournat " (G. PASÇUET) N 5, Place de la Mairie. PARIS (VI'') LIBRAIRIE E. DROZ 25, Rue de Tournon. Editions du ' Bournat du P» rucord 1932 y s i ^Y "*'*'* cÀ^.^ & i^yi^^^ecn-ocJt *^ ^:^^r^ZL*i^_ _yWz^ yj Âu^*><yb'- /i à ABREGE DE GRAMMAIRE PÉRIGORDINE ROBERT BENOIT Majorai du FélLbrige Président du ' Bournat du Périgord » avec la collaboration de RENÉ LAVAUD ABRÉGÉ DE ràiMiiiiRE rmim^n Explication des formes et de la Graphie Prix : 15 francs Editions du " Bournat du Périgord " ;^Î5RA^ ^^^'l JUL 281967 Ail deleitoiin souveni de moun défunt pai e de ma dcfunto mai, que m'an toujours envertoulhat dejlauffnardiso, deidique qnèu libretou coumo un gage de moun prigound respet. R. B. AVANT-PROPOS La Graininaire Périgordine du l'egi'clté Jean Daniel étant épuisée, je me suis eirorcé, en renouvelant ce travail, de noter toutes les remarques et tous les détails spéciaux qui ont attiré mon attention et j'ai essayé de les mettre au point. Je raj)pellc d'ahord les règles essentielles de notre graphie, édictée par Camille Chahaneaii, notre éminent et regretté second président, et j'emprunte, souvent textuellement, à sa « Grammaire Limousine », édition de 1870(1)., tout ce qui est de nature à nous éclairer. Je me suis surtout occupé de l'accentuation qui n'a été entière- ment arrêtée ni par Chabaneau ni par Daniel. J'ai enlin essayé de préciser l'orthographe de certains mots qu'on a le tort de ne pas toujours écrire de la même façon. Mon ami Ucué Lavaud. professeur agrégé des lettres, maintcneur du Bournat et majorai du félihrige, a bien voulu m'assislcr dans ce travail et le revoir de près ; il m'a suggéré maints détails ; c'est In! (pii m'a fourni, en particulier, le plus grand nombre des obser- vations étymologiques et historiques. Je lui adresse ici tous mes remerciements. KOBERT BENOIT. Il) l'aiis, Maifioniieiive et C'», éditeurs, 25, quai Voltaire (tirage à part île la Revue fs Langues Romanes de Montpellier, 1876), épsisé. La Graphie Périgordine OBSER VA TIONS PliELIMINA IRES Base dk la ouapiiie Le dialecte périf^ordin n'est qu'une variété du dialecte limousin, rameau lui-même de la langue d'oc ou occitane, dérivée du lîvtin parlé. Les premiers et les plus grands troubadours,, originaires du Périgord et du Limousin, ont valu à la « langue limousine » de devenir la langue classique, écrite du xi'= au xiv"" siècle. La graphie périgordine, comme celle des autres dialectes occitans, trouve donc son explication : i" dans les origines latines, qui sont à la hase du vocabulaire et de la syntaxe ; 2" dans la survivance de la tradition classique ; 3" dans l'évolution moderne de la langue, selon son usage correct. René LAVAUD. Nous noiht contenterons dorénavant, après chaque paragraphe entre gailleniets dont M. René Lavaud sera Vanlenr, de ne mettre que ses initiales : R. L. Pkrigouds (Périgourdins, Périg-ordins) En français, on prononce et on écrit : l'érigourdin (habitant dn Pèrigord on de la ville de Périgueux). Notre distingué compatriote, Eugène Le Roy, Tauteur original du Moulin du Fhau, de .Tac.quou le Choquant et de beaucoup d'autres œuvres remarquables écrites en un savoureux français, mais dont on pourrait presque dire qu'elles ont été pensées en périgordin, a émis son avis sur ce mot dans son darnet de Xotes (i). Voici ce qu'il dit au début de cet ouvrage : — « Mais, auparavant, je prie MM. les compositeurs et correc- teurs de ne pas me fourrer (Va au mot périgordin, et voici mes raisons : » Périgordin dérive tout naturellement de Périgord, comme An- dorran d'Andorre, Armoricain d'Armorique, Foréz-ien de Forez ; c'est l'ancienne orthographe ; Montaigne, Brantôme et d'autres l'employaient. » Dans un mémoire cité par Hayle à l'article Jean de Selve, Baluze, (1) Carnet de Tiotes d'une e.vcitrxion de qulafe jours en Périuord. — Impri- merie Jnucla, 19, rue Lafayette, l'éri^iteux (1901). Dessins <le ,1. Daniel. qui vivait uu xvin"' siècle, parle d'un auteur iKiiiiiiié Jean Bertaud, Périgordin . » Molière, qui appelle M. de Pourceaugnac un gentilhomme limosin, l'eiU certainement appelé périffordiii s'il l'avait luit né natif de notre province. » C'est donc vers le dix-huitième siècle seulement qu'on ajoute au mot périffordin cet u fpii l'alourdit, l'assourdit et lui donne une physionomie empotée. » Quel est l'auteur de cette adjonction malheureuse ? Je ne sais. Peut-être est-ce quelque écrivain soigneux et économe, qui n'aura pas voulu laisser perdre celte lettre ii que, précisément en ce même temps, nos voisins supprimaient avec raison des mots Jionrdeatix et Boxurdelaix. » Quoi qu'il en soit, j)érif^ordin est la vraie orthographe étymolo- gique, historique, euphonique, et je m'y tiens. » On m'oljjectera l'usage. — A ceci je réponds que la forme « Périffordin » était usitée lorsque la nouvelle a prévalu. Si l'on a pu s'écarter de l'usage pour adopter une orthograi>he défec- tueuse, on peut bien s'en écarter aussi pour revenir à la bonne. » Nous sommes entièrement de l'avis d'Eugène Le Roy et nous tenons à signaler ici que, dans notre dialecte, nous disons t(m- jours : Ion Perifford (le pays du Périgord) ; un Perifford (un périgordin, habitant de cette province ou de la ville de Périgueux) ; /<)((.<.• l'oriffords (les périgordins) ; chanson Pvrigordo (chanson périgordiiie) ; lonx tessons perigord'i (les porcs périgordins) ; lou parla perifford (la langue périgordine). On dit : Perigueus (Périgueux). Daniel : PeiiiiuiErset Pkiugukk (forme ir-ès rarement entendue). De même, potu- rendre hommage à la mémoire d'Eugène Le Hoy, nous n'écrirons plus, en français, que PKRKionniN. Toutefois, nous laissons le lecteur libre de se conformer sur ce point à l'évolution propre de la langue française, qui est passée du son o an son on dans un certain nombre de noms communs géogra- phiques : périgonrdin. limousin, toulousain, etc. ; cette évolution s'est aussi produite parallèlement en langue d'oe. Cependant si l'on dit par exemple : lou Lemouzi (la province), lous i.emouzis (les habitants), on n'a jamais dit Ions Pehigotihdis pour désigner les habitants du Périgord, mais seulement, conmie on l'a vu plus haut, Lous Perigords, Nous avons nous-môme coniiiiis une faule, et nous le regrettons, en écrivant après les titres de nos poèmes Sehvilhoto et Fraxcii.ho : Pouemo Perigourdi au lieu de Pouemo Perigord. — « Les troubadours écrivent o le son aujourd'hui prononcé ou. s> Ne prononçaient-ils i)as déjà on ? Certains le prétendent, mais ils » n'en apportent pas la preuve. Il est probable que ce changement » de o en ou est beaucoup plus récent. D'autre part, s'il est exact » que cet ou provient d'un ancien o fermé : amour de amor, coulour » de color, tour de tor (i), tous les o fermés ne sont pas » devenus ou. » Est resté lernié ou, mieux, intense et fort, Vo de certains mots : » un drôle, uno drolo (garçon, lille) ; un gros cros (un gros trou); » niemorio (mémoire) ; orre (afl'reux). Cet o poiu'rait èti'c marqué » par un accent aigu : drôle, drôlo, gros, crôs, niemôrio, ôrre. » Par contre est ouvert — et pourrait être noté par un accent » grave — Vo de certains autres : Ion côr.'i (le corps), lou cor (le » cœur), fort, Autofôrt ou Aulafôrt (Ilautefort), Berfran de Bôrn. » Pour éviter une complication inutile , nous ne mar(|Herons » d'aucun accent ces o fermés ou ouverts, à moins que la tonique » ne porte sur un de ces o. (V. §§ 56 et 58). » Rkgle cKAiMiiQLE. — Ku dialcctc périgordin, les o ne pren- » ncut un accent grave que dans les diphtongues ou : ou (ou), dôu » (du), fou (fou), pou (peur), etc. » On écrit ou quand on doit prononcer on, et o quand on doit » prononcer o. Ex. : lou loup (le loup), Perigord (l'érigord), etc. » R. L. PÉRIGORD NOin ET PÉniGOlU} BLANC Il est dans l'usage des géographes de distinguer en Périgord deux régions : le Périgord Blanc et le Périgord Xoir. L'expression « Périgord Blanc » n'est pas employée par la population ; par contre, elle se sert bien de l'expression « Périgord Noir ». Voici un bref résumé des explications les plus autorisées de cette distinction entre les deux parties du Périgord. — « Le Périgord se divise en Haut Périgord ou Périgord lilanc, dont Périgueux est la capitale, et eu Sarladais oti Périgord Noir, qui est le pays de Sarlat. (1) Dana les deux nremiers exemples, cet o (trnubadourB) vient de o\alm :amorem, colurem, mtiiB dans le troisième, il vient d'un u latin: runBiM ; de m8me dans r.op; I.OPUU (loup) et un certain nombre d'autres mots. II La partie <lii Périgord devenui? Aiifflaise au xii' siccle forme le Pêrifford Xoir et, dès i'i\~, le uploads/s3/ abrgdegramma-00-benouoft.pdf

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