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26/01/2021 art archive.is/6ITK 1/5 archive.today sauvegarde de page web Sauvegarde de http://robert.bvdep.com/public/vep/Pages_HTML/ART.HTM aucun autre cliché pour cette url rechercher 18 juil. 2012 22:27:22 UTC Tous les clichés de l'hôte robert.bvdep.com Lié à partir de fr.wikipedia.org » Art fr.wikipedia.org » Bibliographie d'esthétique fr.wikipedia.org » Liste d'historiens de l'art et de théoriciens de l'art fr.wikipedia.org » Utilisateur:Piero/biblio fr.wikipedia.org » Utilisateur:Piero~frwiki/biblio ht.wikipedia.org » Art mk.wikipedia.org » Уметност partager télécharger .zip signaler une erreur ou un abus faire un don Page web Capture d'écran art [français] gr. tekhnê [τέχνη] lat. ars all. Kunst angl. art it. arte → BEAUTÉ, ESTHÉTIQUE, GÉNIE, INGENIUM, MIMÊSIS, PHANTASIA, TABLEAU Le mot art a un sens général, celui d'une manière d'être ou de faire (l'art de plaire). Il se précise lorsqu'il s'associe à l'idée d'une spécialisation du savoir-faire impliquant des règles qui lui sont propres (l'art culinaire); il se particularise encore lorsqu'il désigne un ensemble de pratiques humaines, celles des artistes, ces « hommes qui se sont voués à l'expression de l'art » (Baudelaire, Salon de 1859). Le cheminement dans cet entonnoir lexical fut aussi un processus historique, une longue maturation socio-culturelle marquée par le travail des notions de tekhnê [τέχνη], ars, art et Kunst, celui, transitoire, des termes de beaux-arts, fine arts, schönen Künsten, etc., et le retour, au début du XIXe siècle, du terme au singulier, dont la signification s'est entre-temps métamorphosée. I. L'espace de la « tekhnê » A. Le savoir-faire Considérant l'histoire du mot « art », Collingwood note que le « sens esthétique du mot » est « d'origine très récente »; ars en latin et tekhnê [τέχνη] en grec, des termes que nous traduisons régulièrement par « art », signifient « un métier ou une forme spécialisée de technique, comme la charpenterie, la forgerie ou la chirurgie » (The Principles of art, p. 5). L'artiste et l'artisan ou, plus exactement, l'homme de l'art, ne se distinguent pas. a. Artiste / artisan ⇒ encadré [1] Art des Anciens, art des Modernes: les règles de l'art Les anciens Grecs ne disposent d'aucun terme pour isoler ce que nous entendons aujourd'hui par « art ». La tekhnê, comme l'ars, couvre un champ beaucoup plus étendu, depuis le savoir-faire dans un métier jusqu'à la ruse, la tromperie et, beaucoup plus généralement, la manière de faire, le moyen ( Chantraine, s.v.). Néanmoins la thématique de l'imitation permet d'approcher le sens « moderne » de l'art — ou, du moins, de le projeter tant bien que mal dans un certain nombre de contextes. On peut cerner le sens de tekhnê par sa situation tendue entre la simple expérience ou pratique empirique ( empeiria [ἐμπειρία]) d'une part et la science ( epistêmê [ἐπιστήμη]) d'autre part. Platon et Aristote superposent à l'état du lexique un travail du concept. b. La « tekhnê » : entre empirie et science b. 1 La définition platonicienne de la « tekhnê » Platon initie et généralise l'usage d'adjectifs au féminin (-ikos, ê, on indique la relation) qui désignent autant de tekhnai : dans le Gorgias, on trouve ainsi, à côté du tissage ou de la musique (hê huphantikê [ἡ ὑϕαντικὴ], hê mousikê [ἡ μουσικὴ], 449d), du dessin (hê graphikê [ἡ γραϕικὴ], 450c), de l'arithmétique, du raisonnement ou de la géométrie (hê arithmêtikê, logistikê, geômetrikê [ἡ ἀριθμητικὴ, λογιστικὴ, γεωμετρικὴ], 450d), un grand nombre de néologismes manifestes : hê eristikê [ἡ ἐριστικὴ], hê antilogikê [ἡ ἀντιλογική], hê dialektikê [ἡ διαλεκτική] hê sophistikê [ἡ σοϕιστική], hê politikê [ἡ πολιτική], hê rhêtorikê [ἡ ῥητορική] enfin (celui qui donne son sous-titre au dialogue : Peri tês rhêtorikês [Περὶ τῆς ῥητορικῆς]) sc. tekhnê, l'éristique, l'antilogique, la dialectique, la sophistique, la politique, la rhétorique donc. C'est dans ce dialogue paradoxal, qui traite de la tekhnê rhetorikê, de l'art de parler, pour mieux lui refuser le statut de tekhnê, que Platon définit le plus précisément la tekhnê : à la différence de la simple « empirie et routine » (empeiria kai tribê [ἐμπειρία καὶ τριβή], ce dernier signifiant littéralement « frottement », 463b), l'art examine la nature et la cause de ce dont il traite (tên phusin, tên aitian [τὴν ϕύσιν, τὴν αἰτίαν]) et en rend raison (logon ekhei [λόγον ἔχει], 465a, 501a) — pour finir, rhétorique et cuisine se retrouvent dans la même catégorie, celle du fantôme (eidôlon [εἴδωλον]) et de la flatterie (kolakeia [κολακεία]) qui se glissent sous le masque de la tekhnê correspondante (464c-d). La tekhnê se caractérise ainsi par la présence du trait sémantique « savoir », au point qu'on peut souvent hésiter sur le substantif à ajouter : hê politikê [ἡ πολιτική] (tekhnê : Gorgias, 464 b ou Protagoras, 319 a, Politique, 267 d; epistêmê : Politique, 303e). b. 2 L'objet de la « tekhnê » selon Aristote % % % % % % % % % % % 26/01/2021 art archive.is/6ITK 2/5 Il revient à Aristote — pour qui, au contraire de Platon, la rhétorique est bel et bien une tekhnê, et même un pouvoir de « théoriser » (theôrêsai [θεωρῆσαι], Rhétorique, I, 2, 1355b 32), de réfléchir sur les causes et les moyens en distinguant le vrai de l'apparent (ibid., I, 1, 1355b 10-16) — d'opérer la distinction par le critère des champs d'application : l'art, comme l'action, traite du contingent, alors que la science traite du nécessaire. Une fois dessinée l'orbite de sens de la tekhnê dans sa consistance originale, comment penser son rapport avec ce que nous modernes appelons l'art ? Il faut avoir recours à un autre trait définitionnel : la mimêsis [μίμησις]. B. Valorisations et dévalorisations Tekhnê et phusis [ϕύσις], art et nature, sont conçus dans un rapport d'imitation, de représentation réciproque, mais qui ne cesse de se renverser, et quant au terme imité (est-ce la nature ou l'art qui est premier ?) et quant à la valeur de l'imitation elle-même, selon la systématique considérée (voir MIMÊSIS). a. La dévalorisation platonicienne On peut approcher, dans le corpus platonicien, d'une désignation moderne de l'art à la fin du Sophiste. La mimétique est isolée : c'est une production des images (poiêsis tis [ποίησίς τίς], eidôlôn mentoi [ εἰδώλων μέντοι], 265b) et non des choses elles-mêmes. Elle peut-être divine ou humaine. En effet, le dieu produit non seulement les choses de la nature (l'homme, le feu), mais aussi « l'image qui accompagne chaque chose » (to parakolouthoun eidôlon hekastôi [τὸ παρακολουθοῦν εἴδωλον ἑκάστῳ], 266c, ces phantasmata [ϕαντάσματα] que sont les rêves, les ombres, les reflets; voir EIDÔLON, PHANTASIA); et de même l'homme produit non seulement les œuvres (la maison produite par l'art du maçon), mais aussi des images (« cette autre maison produite [graphikê (γραϕικῇ)], par l'art du peintre, comme un rêve d'homme pour des gens éveillés », 266c); et ces images peuvent être des copies à l'identique, des reproductions (to eikastikon [τὸ εἰκαστικόν], ou hê eikastikê [ἡ εἰκαστική], l'art de faire des eikones [εἰκόνες], 235d, 266d), ou des copies relatives, qui intègrent le point de vue ou la perspective, des trompe-l'œil (to phantastikon [τὸ ϕανταστικόν] ou hê phantastikê [ἡ ϕανταστική], l'art de faire des phantasmata, 236bc, 266d). Quelque chose comme l'art visuel se trouve ainsi isolé, pour servir de modèle aux distinguo à apporter à l'art de parler, mais il n'est pas exploré en tant que tel. Sa principale caractéristique est ontologique : dans la République (livre X), cet art de l'apparence illusoire, la peinture ( graphê [γραϕή]), considéré comme éloigné à trois degrés de la vérité, s'avère ontologiquement inférieur à la menuiserie qui prend directement modèle sur les idées (597a). Pour chaque « art », la question se pose de savoir si un autre principe que l' imitation peut le sauver de la rétrogradation qu'il implique c'est ainsi que la musique a une place privilégiée, étant donné sa parenté avec les mathématiques — encore y a-t-il une mauvaise musique, celle qui, agissant sur la sensibilité, fait mollir l'âme, et une bonne musique, celle qui est réglée par les principes de l'epistêmê mathématique (III, 401d; Protagoras, 326a sq.). b. La valorisation aristotélicienne b. 1 Art et nature « L'art imite la nature » (hê tekhnê mimeitai tên phusin [ἡ τέχνη μιμεῖται τὴν ϕύσιν], Aristote, Physique, II, 2, 194 a 21; 8, 199 a 15 sq.). Cela veut dire que la nature est première, présente d'abord, composée d'une pluralité d'êtres qui ont en eux-même le principe de leur mouvement (la tekhnê consiste à amener à l'existence des choses « dont le principe d'existence réside dans celui qui fait et non dans la choses qui est faite », Éthique à Nicomaque, VI, 4, 13- 14). Mais cela ne cesse d'impliquer aussi que l'art fournit les concepts nécessaires pour penser la nature. Aristote élabore sa théorie physique des quatre causes dans un atelier (Physique, II, 2 et 3) : pour chaque être naturel, on cherchera, sur le modèle d'une statue justement, quelle est sa matière (to ex hou [τὸ ἐξ οὗ] : l'airain, cause de la statue), sa forme (to eidos kai to paradeigma [τὸ εἶδος καὶ τὸ παράδειγμα], Athéna qui sert de modèle), sa cause efficiente (le sculpteur Polyclète), et sa fin (orner le temple, uploads/s3/ archive-today-tekhne-ars-kunst-art-arte.pdf
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- Publié le Nov 14, 2021
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