ETUDE DU PORTRAIT À TRAVERS LES MISERABLES DE HUGO. Objectifs de la séquence :

ETUDE DU PORTRAIT À TRAVERS LES MISERABLES DE HUGO. Objectifs de la séquence : 1) Connaître un auteur et son œuvre. 2) Etude du discours descriptif : le portrait. 3) Etude des points de vue. 4) Rédiger un portrait. Lectures cursives (au choix) : 1) Les Misérables, Hugo (abrégé) 2) A la poursuite d’Olympe, A. Jay. 3) Complot à Versailles, A. Jay Dominante Supports Contenus Prolongements / Evaluations 1 Recherches * Une biographie de Hugo. * Une fiche sur Les Misérables. Séance 1 : Victor Hugo et Les Misérables. 1) Fiche biographique de Hugo. 2) Fiche sur Les Misérables. *Distribution de poèmes pour récitation. 2 Lecture * Le portrait de Cosette. Séance 2 : Le portrait de Cosette. Etude de texte. * Le point de vue omniscient. * Le portrait statique. * Le portrait subjectif. * Fonction du portrait : créer un sentiment. *Vocabulaire : Les mots du portrait. 3 Lecture * Le portrait de Jean Valjean Séance 3 : Le portrait de Jean Valjean. Etude de texte. * Le point de vue externe. * La modalisation. * Le portrait dynamique. * La caractérisation. * Fonction narrative du portrait. 4 Outil de la langue. * Le portrait de la séance 3 Séance 4 : Les expansions du nom. 1) L’épithète 3) L’apposition. 2) Le CDN. 4) La relative. *Exercices d’application. *Evaluation formative. 5 Lecture * Le portrait des Thénardier Séance 5 : Le portrait des Thénardier. Etude de texte. * Le schéma descriptif. * Portrait mélioratif / péjoratif. * Métaphore / comparaison. * Fonction argumentative. *Exercices d’application sur les métaphores et les comparaisons. 6 Outil de la langue * Le portrait de la séance 5 Séance 6 : L’accord de l’adjectif qualificatif. 1) Les règles générales. 2) Les adjectifs de couleur. 3) Préparation à la dictée. *Exercices d’application. *Evaluation formative : DICTEE 7 Lecture * Le portrait de Jean Valjean et de Cosette Séance 7 : Le portrait de Jean Valjean et de Cosette. Etude de texte. * Le point de vue interne. * Rappel sur la modalisation. *Vocabulaire : Des verbes pour décrire. 8 Séance 8 : Bilan sur le portrait. *Evaluation : Récitation (poèmes donnés en séance 1) 9 Ecriture. Séance 9 : Rédiger un portrait. Evaluation finale. Textes étudiés : Séance 2 : Le portrait de Cosette. Etude de texte. Cosette était maigre et blême ; elle avait près de huit ans, on lui en eût donné à peine six. Ses grands yeux enfoncés dans une sorte d’ombre profonde étaient presque éteints à force d’avoir pleuré. Les coins de sa bouche avaient cette courbe de l’angoisse habituelle, qu’on observe chez les condamnés et chez les malades désespérés. Ses mains étaient, comme sa mère l’avait deviné, « perdues d’engelures* ». Le feu qui l’éclairait en ce moment faisait saillir les angles de ses os et rendait sa maigreur affreusement visible. Comme elle grelottait toujours, elle avait pris l’habitude de serrer ses deux genoux l’un contre l’autre. Tout son vêtement n’était qu’un haillon* qui eût fait pitié l’été et faisait horreur l’hiver. Elle n’avait sur elle que de la toile trouée ; pas un chiffon de laine. On voyait sa peau çà et là, et l’on y distinguait partout des taches bleues ou noires qui indiquaient les endroits où la Thénardier l’avait touchée. Ses jambes étaient nues et grêles*. Le creux de ses clavicules était à faire pleurer. Toute la personne de cette enfant, son allure, son attitude, le son de sa voix, ses intervalles entre un mot et l’autre, son regard, son silence, son moindre geste, exprimaient et traduisaient une seule idée : la crainte. V. Hugo, Les Misérables, 2ème partie, III, 8. Séance 3 : Le portrait de Jean Valjean. Etude de texte. Dans les premiers jours du mois d’octobre 1815, une heure environ avant le coucher du soleil, un homme qui voyageait à pied entrait dans la petite ville de Digne. […] Il était difficile de rencontrer un passant d’un aspect plus misérable. C’était un homme de moyenne taille, trapu et robuste, dans la force de l’âge. Il pouvait avoir quarante-six ou quarante-huit ans. Une casquette à visière de cuir rabattue cachait en partie son visage brûlé par le soleil et le hâle et ruisselant de sueur. Sa chemise de grosse toile jaune, rattachée au col par une petite ancre d’argent, laissait voir sa poitrine velue ; il avait une cravate tordue en corde, un pantalon de coutil bleu, usé et râpé, blanc à un genou, troué à l’autre, une vieille blouse grise en haillons, rapiécée à l’un des coudes d’un morceau de drap vert cousu avec de la ficelle, sur le dos un sac de soldat fort plein, bien bouclé et tout neuf, à la main un énorme bâton noueux, les pieds sans bas dans des souliers ferrés, la tête tondue et la barbe longue. La sueur, la chaleur, le voyage à pied, la poussière, ajoutaient je ne sais quoi de sordide à cet ensemble délabré. Les cheveux étaient ras, et pourtant hérissés ; car ils commençaient à pousser un peu, et semblaient n’avoir pas été coupés depuis quelques temps. Personne ne le connaissait. Ce n’était évidemment qu’un passant. D’où venait-il ? Du midi. Des bords de la mer peut-être. Car il faisait son entrée dans Digne par la même rue qui sept mois auparavant avait vu passer l’empereur Napoléon allant de Cannes à Paris. Cet homme avait dû marcher tout le jour. Il paraissait très fatigué. […] Arrivé au coin de la rue Poichevert, il tourna à gauche et se dirigea vers la mairie. Il y entra, puis sortit un quart d’heure après. Un gendarme était assis près de la porte sur le banc de pierre où le général Drouot monta le 4 mars pour lire à la foule effarée des habitants de digne la proclamation du Golfe Juan. L’homme ôta sa casquette et salua humblement le gendarme. Le gendarme, sans répondre à son salut, le regarda avec attention, le suivit quelques temps des yeux, puis entra dans la maison de ville. V. Hugo, Les Misérables, Partie I, Livre II, Chapitre 1. Séance 5 : Le portrait des Thénardier. Etude de texte. On n’a encore aperçu dans ce livre les Thénardier que de profil ; le moment est venu de tourner autour de ce couple et de le regarder sous toutes ses faces. Thénardier venait de dépasser ses cinquante ans ; madame Thénardier touchait à la quarantaine, qui est la cinquantaine de la femme ; de façon qu’il y avait équilibre d’âge entre la femme et le mari. Les lecteurs ont peut-être, dès sa première apparition, conservé le souvenir de cette Thénardier grande, blonde, rouge, grasse, charnue, carrée, énorme et agile ; elle tenait, nous l’avons dit, de la race de ces sauvagesses colosses qui se cambrent dans les foires avec des pavé pendus à leur chevelure. Elle faisait tout dans le logis, les lits, les chambres, la lessive, la cuisine, la pluie, le beau temps, le diable. Elle avait pour domestique Cosette ; une souris au service d’un éléphant. Tout tremblait au son de sa voix, les vitres, les meubles et les gens. Son large visage, criblé de taches de rousseur, avait l’aspect d’une écumoire. Elle avait de la barbe. C’était l’idéal d’un fort de la halle* habillé en fille. Elle jurait splendidement ; elle se vantait de casser une noix d’un coup de poing. Sans les romans qu’elle avait lus, et qui, par moments, faisaient reparaître la mijaurée* sous l’ogresse, jamais l’idée ne fût venue à personne de dire d’elle : c’est une femme. Cette Thénardier était comme le produit de la greffe d’une donzelle* sur une poissarde*. Quand on l’entendait parler, on disait : C’est un gendarme ; quand on la regardait boire, on disait : C’est un charretier ; quand on la voyait manier Cosette, on disait : C’est un bourreau. Au repos, il lui sortait de la bouche une dent. Le Thénardier était un homme petit, maigre, blême, anguleux, osseux, chétif, qui avait l’air malade et qui se portait à merveille ; sa fourberie commençait là. […] Cet homme et cette femme, c’était ruse et rage mariés ensemble, attelage hideux et terrible. V. Hugo, Les Misérables, 2ème partie, Livre III. *Fort de la halle : Homme fort qui décharge les marchandises aux halles. *Mijaurée : Jeune fille, femme prétentieuse aux manières affectées et plutôt ridicules. *Donzelle : Fille ou femme capricieuse, maniérée. *Poissarde : Femme de la halle, vendant du poisson, assez grossière et vulgaire Séance 8 : Le portrait de Jean Valjean et de Cosette. Etude de texte. Depuis plus d’un an, Marius remarquait dans une allée déserte du Luxembourg, l’allée qui longe le parapet de la Pépinière, un homme et une toute jeune fille presque toujours assis côte à côte sur le même banc, à l’extrémité la plus solitaire de l’allée, du côté de la rue de l’Ouest. Chaque fois que ce hasard […] amenait Marius dans cette allée, et c’était presque tous les jours, il y retrouvait ce couple. L’homme pouvait avoir une soixantaine d’années, il uploads/s3/ etude-du-portrait-a-travers-les-miserables-de-hugo 1 .pdf

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