La Grammaire Théorique Préparé par : Fatima MEHANNECHE Le document est préparé

La Grammaire Théorique Préparé par : Fatima MEHANNECHE Le document est préparé en se basant sur l’ouvrage d’Elena DRAGAN (Grammaire théorique de la langue française Cours théorique). Définition de la grammaire : La grammaire c’est le compartiment de la linguistique qui étudie les lois des changements des mots et les rapports entre eux, formant des énoncés logiques. La grammaire à son tour a deux compartiments: la morphologie et la syntaxe. La morphologie c’est la science qui s’occupe des changements des mots et La syntaxe c’est la science qui étudie les relations des mots dans la phrase. La morphologie étudie les morphèmes grammaticaux et les valeurs grammaticales qu’ils expriment. La syntaxe étudie les questions liées à l’organisation de la phrase, les relations et les fonctions des mots dans la phrase, l’emploi des mots outils, l’ordre des mots, les valeurs exprimées à l’aide des moyens phrastiques. Les types de grammaires On distingue deux types de grammaires: la grammaire théorique et la grammaire pratique. Le but de la grammaire pratique c’est la présantation des règles de grammaire nécessaires pour l’organisation et la compréhension correcte de l’énoncé. Le but de la grammaire théorique c’est l’explication de ces rêgles d’un certain point de vue dans la théorie linguistique en général. Il y a deux types de grammaires pratiques: a) descriptive et b) prescriptive (normative). La grammaire descriptive se limite à la description des faits du système grammatical de la langue. La grammaire prescriptive (normative) s’occupe spécialement de l’analyse des faits de la langue par rapport à la norme, en remarquant ce qui est correct et ce qui n’est pas correct dans telle ou telle tournure. Un exemple de grammaire normative c’est la grammaire de M. Grevisse ”Le Bon Usage” (10-e éd., 1975), de même les dictionnaires de difficultés grammaticales (Encyclopédie du bon français dans l’usage contemporain, 1972). Les types de grammaires théoriques Les grammaires théoriques se distinguent les unes des autres par ce comment elles interprètent les faits de la langue. Nous allons classifier les grammaires théoriques à partir de la nature du signe linguistique. Les types de grammaires théoriques se distinguent par ce qu’elles prennent comme base. De là on distingue: a) La grammaire formelle (structurale) qui tâche d’expliquer les faits de la langue par les rapports internes, qui s’établissent entre les signes, laissant en ombre la pensée, la réalité du monde envirronnant et la psychologie du sujet parlant. A la grammaire formelle s’oppose la grammaire sémantique, qui tâche d’expliquer les faits de la langue en rapport avec la réalité. On distingue deux types de grammaires sémantiques: a) La grammaire logique (raisonnée) qui souligne la liaison entre les catégories grammaticales et celles logiques (mentales) (notions, concepts). b) La grammaire situationnelle (référentielle) qui part des particularités des faits et des rapports extralinguistiques qui trouvent leur expression dans les formes grammaticales. (J.Dubois, Grammaire structurale du français). Dans le cadre de la grammaire structurale (formelle) on distingue aussi deux types de grammaires: I - la grammaire descriptive qui s’appuie sur la méthode distributionnelle qui a à la base les rapports syntagmatiques entre les éléments de la langue, c’est la grammaire distributive et II–la grammaire transformationnelle qui se base sur les rapports paradigmatiques entre les éléments de la langue. Un autre type de grammaire c’est la grammaire psychologique. Elle met l’accent sur l’influence de la psychologie collective ou individuelle, sur l’emploi et la compréhension des formes grammaticales. ( G.Galichet “Essai de grammaire psychologique du français). On distingue encore la grammaire active et passive. Les éléments grammaticaux de la langue peuvent être analysés en deux plans: a) l’analyse se fait de la forme vers le contenu , on analyse les valeurs et les fonctions des formes grammaticales. Ce type de recherches s’appelle sémasiogique (par ex. La valeur de l’inversion: elle peut exprimer la question, l’exclamation, la dépendance de la subordonnée par rapport à la principale, différentes valeurs apparaissent à l’interraction des formes grammaticales avec le lexique, l’intonation, le contexte, la situation. b) L’analyse se fait à partir du contenu vers la forme . On analyse les moyens d’expression du tel ou tel sens (valeur). Cette direction s’appelle onomasiologique. Par ex.: les moyens d’expression de la question – l’inversion, l’intonation, les mots interrogatifs (on analyse ici pas seulement les unités du niveau grammatical mais aussi du lexique, de la phonétique (la prosodie). A ces deux directions de recherche correspondent les deux types de grammaires: a) la grammaire passive passive ou la grammaire du décodage (sémasiologique). C’est la grammaire pour l’auditeur ( le récepteur) et b) la grammaire active, celle du codage pour le locuteur (le sujet parlant), cette direction de recherche s’appelle encore onomassiologique. Pour une analyse complète des faits de la langue normalement on devrait réunir les deux directions de recherche (de la forme vers le contenu et du contenu vers la forme). Exemple de grammaire passive c’est la grammaire de Şcerba et de grammaire active – c’est la grammaire de F.Brunot “La pensée et la langue”, P.1965. En critiquant le logisme et le mentalisme excessifs de la grammaire traditionnelle, les représentants de la grammaire formelle tâchent de prouver par exemple que le verbe n’exprime pas toujours l’action ou l’état : le verbe devenir – n’exprime ni action, ni état ; le sujet n’exprime pas toujours celui qui fait l’action : Il pleut. Dans les phrases : Le chien court et Le combat se poursuit, pour la I-ère le sujet c’est celui qui fait l’action, pour la II- ème – non). Dans la II-ème proposition le sujet n’indique pas celui qui fait l’action, mais l’action elle-même – le combat – combattre; le prédicat n’indique pas l’action du sujet, mais la durée de l’action, la poursuite. Formellement les deux propositions coỉncident mais sémantiquement non. Ainsi, l’approche formelle comprend un spectre plus large de faits, tout en leur donnant une explication incomplète. L’ approche mentale (logique) comprend un spectre plus restreint de faits mais leur explication dans ce cas est plus profonde et a une base matérielle car on rapporte les faits de la langue à la pensée et à travers elle, à la réalité environnante. Le meilleur serait l’approche fonctionnelle: l’explication des formes grammaticales à travers leurs fonctions sémantiques (sémantiquement) ou bien à travers leurs fonctions assémantiques (formellement). uploads/s3/ la-grammaire-theorique.pdf

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