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Retrouver ce titre sur Numilog.com Traité de psychologie générale Retrouver ce titre sur Numilog.com C O L L E C T I O N D I T O Retrouver ce titre sur Numilog.com Maurice Pradines T R A I T É D E P S Y C H O L O G I E G É N É R A L E I - Le psychisme élémentaire II - Le génie humain : ses œuvres III - Le génie humain : ses instruments OUVRAGE P U B L I É AVEC LE CONCOURS DU CENTRE N A T I O N A L DES LETTRES PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE Retrouver ce titre sur Numilog.com Cette édition regroupe sans aucune modification les 3 volumes du Traité de psychologie générale de Maurice Pradines. Le tome premier s'intitule : Tome I. Le tome II/l devient : Tome II. Le tome II/2 devient : Tome III. L'index général se trouve en fin d'ouvrage. Les tables des matières restent respectivement à la fin de chacun des tomes. ISBN 2 13 0 3 9 5 8 6 4 ISSN 0 7 6 3 - 9 5 3 8 D é p ô t l é g a l - iri' é d i t i o n - T o m e I : 1943 T o m e I I : 1 9 4 6 T o m e I I I : 194fi N o u v e l l e é d i t i o n e n 1 v o l u m e : 1 9 8 6 , d é c e m b r e CC) P r e s s e s U n i v e r s i t a i r e s d e F r a n c e , 1 9 4 3 , 1 9 4 6 C o l l e c t i o n « L o g o s » 1 0 8 , b o u l e v a r d S a i n t - G e r m a i n , 7 5 0 0 6 P a r i s Retrouver ce titre sur Numilog.com PRÉFACE Réflexions sur le plan de l'ouvrage Un ouvrage qui nous ferait connaître les lois de fonctionnement des activités psychologiques diverses, leurs lois de composition ou d'organisation entre elles et leurs lois de développement dans l'espèce à partir les unes des autres, répondrait, semble-t-il, à tout l'objet d'un traité de psychologie générale. Mais on ne peut guère recher- cher comment elles se composent et s'organisent entre elles sans avoir déterminé d'abord dans quel ordre elles se développent au cours de l'évolution, ni comment elles se constituent et fonctionnent dans l'individu sans avoir examiné comment elles se composent ; de sorte que l'ordre didactique d'exposition semble devoir être précisément retourné de celui qu'imposerait la méthode d'analyse du simple au complexe. C'est au cours de l'histoire des espèces, et pour répondre aux fins d'adaptation qui la dirigent, que les fonctions mentales adoptent leur ordre d'organisation et de compo- sition ; et il n'y a que la connaissance de cet ordre qui puisse nous révéler quelles sont ici les fonctions simples et relativement indépendantes. Rien de plus trompeur sur ce dernier point que l'observation immédiate et l'analyse qui y prend naissance. Soit le phénomène de la sensation et la fonction perceptive élémentaire qu'il supporte toujours. On sait assez qu'il a longtemps paru constituer l'élément môme de la vie mentale, comme l'atome celui de l'organisation matérielle ; et il faut reconnaître que même une phylogénèse de simple observation ne parait pas contredire au premier abord cette vue analytique. Si je considère le Retrouver ce titre sur Numilog.com développement le plus apparent de l'activité vivante, je crois, en effet, apercevoir sans peine que, de l'action réflexe et automatique de défense locale déterminée par une irritation physique, à l'action méditative et consciente en qui nous voyons apparaître l'esprit et le vrai psychisme, le passage s'opère sous l'influence d'une cause simple, qui est l'anticipation de l'irritation dans une impression reçue sans irritation, c'est-à-dire précisément dans ce que l'on appelle une sensation. En fait, cette cause est loin d'être simple. Elle est même complexe d'une manière paradoxale et bien propre à nous faire saisir ce qu'il y a de vraiment spécial dans les lois de composition de l'esprit. Non seulement, en effet, l'esprit y apparaît pourvu de toutes ses fonctions générales, mémoire, association, imagination, connaissance d'espace et toute l'intelligence qui entre dans l'interprétation spatiale des variations d'intensité sensorielles ; mais, avec toute cette vie intellectuelle, la sensation semble aussi faire surgir d'un coup toute la vie affective, et d'abord l'affec- tion corporelle. L'irritation n'avait pas besoin d'être affective au niveau de l'automatisme, mais elle ne peut devenir un plan de référence pour la sensation sans s'éclairer, comme par réflexion, de sa lumière. Comment s'opère cette réflexion est un problème qui nous occupera longuement ; mais il est posé par la relation claire de la sensation à l'irritation : car il apparaît clairement que la sensation n'a pu naître sans transformer simulta- nément de quelque manière rétrospective l'irritation en affection physique de douleur (ou de plaisir). L'exemple nous explique à la fois comment il peut y avoir composition dans des fonctions mentales que la première obser- vation tendrait à nous faire apparaître simples, et comment cette composition trouve son explication dans une phylogénèse dont l'ontogénèse n'est pas un simple décalque. Ce dernier point a une particulière importance, puisqu'il commande les deux autres, les lois de composition et les lois de fonctionnement. La phylogénèse a ses lois, ou au moins son mouvement propre, que l'ontogenèse ne suffit pas à nous faire connaître ; et c'est pourquoi nous avons dit qu'il fallait mettre la première a v a n t la seconde. La plus spécifique et la plus singulière de ces lois est celle qui vient'de nous apparaître dans la formation de l'affection physique. On pourrait l'appeler loi de genèse réciproque, et nous verrons qu'elle joue un rôle consi- dérable dans la composition et le fonctionnement des activités mentales. Comme dans l'exemple que nous avons donné, ce qui est ultérieur modifie la constitution de ce qui est antérieur et fixe Retrouver ce titre sur Numilog.com ainsi dans l'ontogénèse une apparence de consécution et de déri- vation trompeuse. Ce que nous prenons pour le germe d'une fonc- tion en est, en réalité, le produit, en raison des modifications apportées par le produit dans son propre germe. Cette loi a de vastes applications, sans lesquelles ni le réflexe, ni LhabituJe, ni l'instinct, ni le sentiment, ni l'émotion, comme ils apparaissent en fait chez l'homme, ne pourraient être compris. Nous verrons queJa plus grande part des querelles sur la nature de ces phéno- mènes proviennent de sa méconnaissance. Le réflexe chez un être capable de réflexion apparaît souvent presque réfléchi. L'habitude n'y peut atteindre à l'automatisme vers lequel on pourrait croire qu'elle tend, et l'instinct s'y entoure de cette frange d'intelligence dont a parlé Bergson. Lorsqu'on veut purement et simplement que l'automatisme précède l'intelligence, on se met hors d'état de le comprendre chez un être en qui il l'a aussi accompagnée, c'est-à-dire suivie, en en subissant le contrôle. C'est ce qni apparaît aussi dans l'ordre de la vie affective morale. Nous dirons qu'avec la sensation, en même temps que l'affection physique, semble surgir toute faite et d'un coup l'affection morale. En ciiet, plus immédiatement encore qu'à l'affectivité- physique alghédouique, b perception apparaît liée au sentiment. En anticipant dans le temps et dans l'espace l'affection physique, elle substitue à la dynainogénie réflexo^éne de cette dernière une dynamogenie de sentiment, qui n'est d'abord rien autre chose elle-même qu'une anticipation affective du plaisir ou de b douleur physiques. Aussi cette dynamogénie conserve-t-elle une part originellement surprenante (par exemple, dans la peur intense), et toujours remarquable des éléments réactionnels qui accompagnent ces derniers états. L'affection dite morale reste encore plus physique et corporelle que morale. Le corps continue à réagir puissamment à des excitations qui semblent ne plus le concerner, et il continuera à mêler ses passions à des états moraux qui lui deviennent de plus en plus étrangers, au point de pénétrer les plus purs d'équivoques parfois assez grossières. C'est le fond solide de la thèse de J ames. Le corps réagit, non plus à ses excitants propres, mais aux substituts-de plus en plus éloignés de ces excitants. Telle est du moins la loi du sentiment proprement dit, où l'on pourrait dire que l'automate suit l'esprit et le pénètre, tout en subissant son contrôle. Le sentiment, comme l'a bien vu Pierre Janet, reste une régulation. Mais, dans l'émotion, lea choses changent d'aspect. Si le sentiment est la régulation Retrouver ce titre sur Numilog.com de la conduite perceptive, l'émotion en est le dérèglement. La conduite, que l'anticipation perceptive et les sentiments qui en résultent devraient diriger, retombe sous la loi d'un automatisme déplacé. La peur-émotion nous fixe sur place comme ferait la uploads/s3/ maurice-de-pradine.pdf

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