Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Comment il ne faut pas
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Comment il ne faut pas écrire : les ravages du style contemporain / Antoine Albalat Albalat, Antoine (1856-1935). Auteur du texte. Comment il ne faut pas écrire : les ravages du style contemporain / Antoine Albalat. 1921. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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PARIS LIBRAIRIE PLON PLON-NOURIUT ET C", IMPRIMEURS-ÉDITEURS 8, BUE GARANClfilB- 6* Tout droits riservit x'piïT^ïTr?,^ 2V édition Il a été tiré de cet ouvrage 20 exemplaire! sur papier pur fil des papeteries Prioux, numérotés de i k 20. COMMENT IL NE FAUT PAS ÉCRIRE OUVRAGES DU MEMÏÏ AUTEUR i Ce volume a été Jépoié au ministère de l'intérieur en 1921, Copyright 19S1 bj Plon-Nourrit et ©•. Droits Je reproduction ei d* irtduction ritervéa pour tous p»ys. A MONSIEUR ET MADAME BIENVENU ROUX Ce livre est dédié en témoignage de fidèle amitié et en souvenir de nos bonnes causeries d'Avignon. A A... PRÉFACE Après avoir enseigné l'art d'écrire par la mé- thode directe, c'est-à-dire par le métier et les pro- cédés, il nous restait à faire la contre-épreuve, c'est- à-dire à montrer comment il ne faut pas écrire. Partant de ce principe qu'il est plus facile d'éviter un défaut que d'acquérir une qualité, et qu'il y a autant de profit à étudier ce qui est mal écrit qu'à étudier ce qui est bien écrit, j'ai été conduit insen- siblement, à travers mes lectures, à dresser une sorte de recueil des principaux défauts de style, exagé- ration d'écoles, fausses doctrines, erreurs à la mode, tournures vicieuses, dérèglements d'imagination et de goût, négligences, phrases désagréables et autres locutions plus du moins volojitaires, qui font partie de ce qu'on pourrait appeler le mauvais art d'écrire. J'ai pris mes exemples de préférence chez les bons auteurs, et ceci sans aucune intention ironique. Si j'eusse choisi mes exemples uniquement chez les écrivains médiocres, ma démonstration eût été beau- coup moins probante. On comprendra mieux la nécessité d'être sur ses gardes, quand on aura vu les bons prosateurs tomber dans certaines fautes. Voici donc le plan que j'ai adopté pour ce nouvel ouvrage, qui peut être considéré comme le développe- II PREFACE ment logique de mes autres livres : j'ai cru d'abord devoir dénoncer Vartifice des raffinés, la tricherie de ceux qui veulent brouiller les cartes pour nier les règles du feu. Après avoir établi qu'on doit écrire comme on parle, même quand on écrit supérieure- ment, fétudie le rôle et la création des verbes dans le style, Vimportance des épithètes et des images ; j'expose les ravages qu'exerce la phrase à régime indirect, et j'examine la question de savoir s'il existe un style naturel et un style fabriqué. Je n'hésite pas à signaler, à ce propos, l'envahisse- ment du style archaïque dans la prose de notre temps. Je ne me suis pas seulement efforcé de ré- duire ensuite à sa juste valeur l'art des sentences et des maximes, qui tend à revenir à la mode; j'ai attaqué en face et impitoyablement le triple fléau de notre prose contemporaine : le style psycholo- gique, le style philosophique et le style-substantif. Enfin, après avoir indiqué le mécanisme des tour- nures et des constructions et le curieux retour de certaines expressions chez de très bons écrivains, je termine par quelques pages sur l'état actuel de la critique et les conditions nécessaires à la culture et à l'exercice du jugement littéraire. Je crois très sincèreinent que ce modeste travail de démonstration peut avoir son utilité pour l'ensei- gnement pratique de l'art d'écrire . A. A. COMMENT IL NE FAUT PAS ÉCRIRE CHAPITRE PREMIER Faut-il écrire comme on parle?. La parole pariée et le style désécrit. —s- Les dislocateurs du style. — Goncourt, Péguy et Loti. Les nombreux livres de critique qui se publient chaque année montrent que les questions de style sont plus que jamais à l'ordre du jour. Bien qu'il ait existé de tout temps un enseigne- ment de l'art d'écrire, on trouve encore des gens qui contestent son efficacité, ses résultats et même sa raison d'être. « Enseigner le style, disent-ils, c'est vouloir im- poser sa propre conception du style. » Il n?y a pas, dit Goncourt, « un patron de style unique, çprnmq l'affirment les professeurs do l'éternel beau. Le style exprime la personnalité. Chacun a sa façon d'écrire, parce que chacun à sa façon de sentir ». Rien n'est plus vrai. Voici cependant ce qui arrive. Yous lisez un livre et vous dites : « Ce livre est mal écrit- » D'autres, personnes lisent le même livre et expriment je même avis. Qu'est-ce que cela signifie? Cela si- gnifie qu'un livre peut paraître mal écrit à diverses i 2 COMMENT IL NE FAUT PAS ECRIRE personnes qui n'ont pourtant pas les mêmes idées sur le style et sur l'art d'écrire. Par conséquent, s'il est vrai qu'il n'y a pas, en effet, un patron de style unique (et aucun profes- seur ne l'a jamais prétendu), on peut affirmer qu'il existe au moins une façon de mal écrire sur laquelle on peut st* mettre d'accord et qui pourrait peut- être servir de fondement à une démonstration pratique. L'exemple des dislocateurs de style, comme Edmond de Goncourt et Loti, ne saurait contre- dire cette constatation. Les renverseurs de tour- nures ont beau désécrire, ils écrivent tout de même; et si quelquefois ils écrivent mal, c'est qu'ils le veulent bien, et ils le veulent précisément pour des raisons qui leur sont communes à tous, pour des raisons qui sont des règles générales et qui nous ramènent, encore à un principe- d'unité et d'enseignement. Les Goncourt croyaient tout détruire en fai- sant de la contre-rhétorique et en cherchant avant tout la violence de la sensation. Acrobaties, phrases substantives, locutions bizarres, virtuo- sités à outrance, caractérisent cette prosa préten- tieuse, trop flatteusement connue sous le nom d'écriture artiste. On ne peut se figurer l'enthousiasme que les Goncourt déchaînèrent, dans la jeunesse de 1880 à 1890, pour les enchevêtrements d'incidentes, les amplifications faciles, le système des retouches, empâtements, répétitions, accumulations d'adjec- tifs et de participes, poursuite de l'épithôte rare et autres uploads/s3/ comment-il-ne-faut-pas-ecrire-by-antoine-albalat.pdf
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- Publié le Nov 10, 2021
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