Rubrique Musicale La procrastination : Aujourd’hui je m’attaque à un sujet qui

Rubrique Musicale La procrastination : Aujourd’hui je m’attaque à un sujet qui m’est assez cher : la procrastination. Il faut savoir que j’en suis un énorme, et pour moi qui travaille dans le domaine créatif c’est vraiment pas toujours très pratique. Seulement, au travers de mon vécu, j’ai connu des stades plus au moins violents de Procrastination. Je suis passé par à peu près toutes les phases, et j’ai souvent beaucoup de mal à me lancer en me disant que ce sera pas assez bien, trop en dessous du reste, que ce sera pas au niveau quoi, bref j’ai peur. J’ai peur tout le temps. Et cette peur elle s’est matérialiser dans cette capacité à procrastiner constamment sur ce que je devrais ou pourrais faire sans jamais passer à l’action. Alors parfois c’est juste un peu dommage, et parfois c’est quand même très handicapant. Pour pallier ça j’ai dû essayer de trouver des solutions, je me suis entouré de gens inspirant et qui me soutiennent, j’ai la chance d’avoir un entourage toujours assez enthousiaste à l’égards de mes créations, et je sais que c’est vraiment quelque chose de précieux. Seulement c’est pas le cas de tout le monde et, pour moi, ça n’a pas toujours été le cas. Ça a même été l’inverse, et j’ai dû apprendre à essayer de trouver des sources d’inspirations suffisamment puissante et qui me parlaient assez pour apprendre à ne plus procrastiner mais surtout à créer. Alors oui cette rubrique sera assez personnelle et parlera essentiellement de la procrastination artistique. Parce que c’est important d’être créatif, chacun à sa manière. Sauf qu’aujourd’hui dans un paysage peuplé de réseaux sociaux tous plus manichéens les uns que les autres et surtout un monde extrêmement dur à l’égard des créatif et…de leur incapacité parfois à créer, c’est pas toujours facile de garder la tête hors de l’eau et de se dire que l’on veut continuer à créer. De plus la situation sanitaire n’aide clairement pas puisqu’elle limite énormément les interactions sociales mais également les lieux importants, comme les musés, les cafés ou les théâtres et cinémas. Bref c’est une période difficile pour la culture, non pas qu’elle soit mauvaise, le problème se trouve plutôt du côté des créateurs. En tant que créatif on est souvent seul, assis derrière un écran à longueur de journée, on reçoit pas toujours beaucoup de visibilité et de bienveillance, c’est une période assez ardue pour être créatif. Et quand bien même on le soit, c’est encore plus difficile aujourd’hui de concrétiser nos projets personnels. C’est un climat extrêmement propice à la procrastination abusive. Et au milieu de tout ça, on a pas trop le choix que d’essayer de relativiser et positiver comme on peut, et avec ce qu’on a. Alors aujourd’hui je vais essayer de vous parler de groupes de musiques qui m’ont aidé à garder le sourire, qui m’ont inspiré et qui m’ont également poussé à créer. Cela dit si ça vous intéresse pas, ce que je conçois tout à fait, vous pouvez rester sur cette note de base : Procrastiner est nécessaire pour créer et être productif. Cette Chronique je la dédie également à quelqu’un, je pense qu’il préférera rester anonyme mais j’imagine qu’il se reconnaitra. Cavetown : Album Lemon Boy Alors en bon gros fan de Metal j’allais évidemment commencer par un truc tout doux tout gentil. Et cette douceur ces derniers mois j’ai été la chercher dans l’album de Cavetown Lemon Boy, sorti en 2018. Alors on est sur de la pop assez douce et « classique » si vous me permettez l’expression, avec ce je ne sais quoi qui a fait que, pour une fois, ça a bien fonctionné sur moi. L’album s’ouvre sur un morceau éponyme, Lemon Boy, absolument génial, oscillant entre ambiances pop très douce et petit rock, c’est une ambiance assez réconfortante et qui encourage au repos. En fait cet album a sur moi un effet très particulier et m’a fait réaliser qu’il était parfois juste temps de prendre un peu le temps. Qu’on ne peut pas toujours aller à 100km/h, qu’on est pas toujours en état de créer, de continuer à créer, et qu’il est important de savoir quand s’arrêter. Alors l’album en lui-même ne m’a pas inspiré de création mais a mis un solide frein sur mon train de vie, pas toujours saint. C’est aussi un album extrêmement tranquille, qui passe très bien en fond. Les paroles sont soignées, les rythmes entrainants, les ambiances colorées, vivantes et un peu nostalgiques, Lemon Boy ça a été pour moi un petit endroit ou m’arrêter quelques temps pour faire le point, comprendre ou j’en était et ou j’allais. Alors oui c’est de l’expérience personnelle, oui chaque personne réagira différemment, et pourtant, pourtant j’ai la prétention de dire que cet album à ce quelque chose d’inspirant. Inspirant dans le fait de rassurer, d’accompagner, de proposer une pose au milieu de tout ça, de notre train de vie, de l’actualité, de notre entourage. C’est beaucoup de douceur, un brin de mélancolie, et ça m’a personnellement guidé ces derniers moi pour en arriver à un point de sérénité et de bien être jamais atteint encore de ma vie. Mais changeons d’ambiance pour quelque chose de plus mystique Floex et Tom Hodge : A portrait of John Doe La musique expérimentale, comme je l’avais déjà un peu expliqué la dernière fois, est quelque chose qui m’a toujours fasciné, et j’ai pu, ces derniers mois, m’essayer à un genre assez familier et pourtant que je connaissais peu : la musique électronique. Alors bien loin des clichés de Rave ou d’electro Russe à 1200BPM, A portrait of John Doe ça a été une découverte complète et particulièrement perturbante. Je suis rentré dans un monde abstrait peupler de formes géométriques absurdes et de couleurs vives, j’ai volé au-dessus de citées gigantesques peuplés de créatures venus d’ailleurs, l’album fait réellement voyager. L’univers présenté par cet album est complètement psychédélique, sous substances, chaque son est produit par un instrument étrange, que l’on croit reconnaitre mais qui semble avoir été trafiqué, qui ne ressemble pas à l’original, comme si on écoutait une musique venue d’endroits complètements inconnus, comme si ça venait d’une autre Planète. A portrait of John Doe amène à la réflexion et la créativité abstraite, tout est construit de sorte que l’esprit façonne des créations abstraites sans grands sens, et qu’on se perde dans un imaginaire créatif dantesque impressionnant, en oubliant l’espace de quelques minutes la réalité et en pénétrant dans cet univers sous acide. Pour moi ça a été un véritable coup de cœur, et au sortir de Lemon Boy (J’ai découvert cet album après Lemon Boy), l’esprit reposé, j’ai pu me laisser aller à un imaginaire que je ne connaissais pas. Et au même titre que Cavetown : c’est extrêmement rafraichissant. Et Enfin le dernier Album qui m’a particulièrement marqué ces derniers mois et m’a fortement influencé dans mes projets : Ordinary Landscape de Re :Plus Je crois dans mon désir de m’envoler dans un autre monde, j’ai pu enfin trouver ce que je chercher dans cet album si cher à mes Yeux. Alors ce sera cash, ce sera cru, mais Ordinary Landscape c’est l’album qui pour moi représente le mieux l’état post-tentative de suicide… ou du moins c’est celui que j’ai écouté le lendemain de la mienne. J’avais donc assimilé ce bijou à un souvenir particulièrement douloureux, et, même si cela date d’il y a quelques années maintenant, j’ai toujours gardé ce goût amer à l’idée de le réécouter, notamment dû à ce bagage émotionnel important. J’ai été jusqu’à presque le renier, vouloir l’effacer complètement, pour me permettre de le redécouvrir sous de nouveaux jours, comme si j’avais réussi à tirer un trait sur ce passé douloureux qui m’avait gardé captif pendant de nombreuses années. Je sais que le confinement à été dur pour beaucoup de mondes, et que l’année dernière à été riche en émotion pour tout le monde, j’ai eu la chance de ne pas trop en souffrir directement, mais les derniers mois de 2020 ont été les plus dur à vivre dans mon cas. Alors là ou j’avais besoin de m’isoler dans un univers plus doux, avec CaveTown, et de rêver avec A Portrait of John Doe, Ordinary Landscape aura plus joué le rôle de transition. J’en suis arrivé à un point dans ma vie ou après introspection, j’ai pu réaliser que j’avais, pour une fois, peut-être trouvé quelque chose qui me manquais dans ma vie jusque-là : j’avais retrouvé l’envie de vivre, et la joie de vivre, merci à beaucoup de facteurs et la personne à qui je dédie cette chronique. De ce constat j’ai alors su que je me devais de passer à autre chose et qu’il fallait que je tourne la page, et passe à un nouveau chapitre de ma vie. L’album s’ouvre sur le morceau Let The Story Tell, avec une voix féminine qui m’apaise et me terrifie à la fois. On embarque dans un univers pop, blanc et maculé de pureté, de sorte uploads/s3/ rubrique-musicale-la-procrastination.pdf

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