MINISTERE DE LA DEFENSE CENTRE DE DOCTRINE D’EMPLOI DES FORCES ________________
MINISTERE DE LA DEFENSE CENTRE DE DOCTRINE D’EMPLOI DES FORCES ____________________ DIVISION DOCTRINE ____________________ MANUEL DU SOUS-GROUPEMENT TACTIQUE INTERARMES Approuvé le : 11 mars 2009 Edition 2009 sous le n° : 108 /DEF/CDEF/DDo/B.ENG TITRE I PREAMBULE 2 TITRE II LE CONTEXTE INTERARMES DU SGTIA 4 4 7 II.1 GENERALITES II.2 LE ROLE DES ARMES TITRE III ORGANISATION DU SGTIA 12 12 15 16 25 III.1 MISE SUR PIED ET CONSTITUTION DES SGTIA III.2 COMPOSITION ET ARTICULATION DU SGTIA III.3 LE COMMANDEMENT DU SGTIA III.4 CONCEPTION ET EXPRESSION DES ORDRES TITRE IV LES MISSIONS DU SGTIA 32 ANNEXE A LES APPUIS 33 33 37 40 43 45 47 A.1 FEUX A.2 GENIE A.3 ALAT A.4 CIRCULATION ROUTIERE A.5 RENSEIGNEMENT A.6 ELEMENT CYNOTECHNIQUE ANNEXE B LE SOUTIEN DU SGTIA 48 48 49 50 50 B.1 LES ACTEURS LOGISTIQUES DU SGTIA B.2 LES MOYENS DU TC1 B.3 ORGANISATION EN VUE DU COMBAT. B.4 EXECUTION - COORDINATION ANNEXE C EXEMPLE DE MEDO ET D’OPO DU SGTIA 52 52 53 54 C.1 OVO GTIA (13 BATCHAR) C.2 LA MEDO DU CDU COMMANDANT LE SGTIA A C.3 OPO DU SGTIA A ANNEXE D BIBLIOGRAPHIE 57 ANNEXE E GLOSSAIRE 58 Page n° 1 TITRE I PREAMBULE Exigence des engagements actuels, l’action interarmes permet de tirer profit de la combinaison des capacités de chaque arme pour amplifier l’efficacité de la manœuvre d’ensemble. Elle vise ainsi à exploiter au mieux la diversité des capacités présentes sur le terrain et ce, jusqu’aux plus petits échelons. Unité autonome de base de mise en œuvre du combat interarmes, le sous— groupement tactique interarmes (SGTIA) répond naturellement à cet impératif. Les enseignements des opérations en cours confirment d’ailleurs cette réalité : le SGTIA se trouve au cœur de la manœuvre du contact. Inscrivant son action dans le continuum des opérations des forces terrestres, il est appelé à agir dans chacune des phases (intervention, stabilisation et normalisation) selon les modes tactiques appropriés (offensive, défensive, sécurisation et assistance). Constitué pour un temps donné en vue de conduire une ou plusieurs actions, la composition du SGTIA dépend bien évidemment des effets à produire, de la nature de l’adversaire et de l’environnement dans lequel il évolue. Il regroupe ainsi des unités aux rythmes, aux équipements et aux modes d’actions différents mais complémentaires. C’est pourquoi, bien plus qu’une simple juxtaposition de moyens, la nécessaire combinaison des effets impose au SGTIA une coordination précise de tous les acteurs. Aussi, la principale difficulté réside-t-elle dans le commandement de cette structure. En effet, alors que le GTIA dispose d’un état-major, le chef du SGTIA, quant à lui, conçoit et commande seul une manœuvre interarmes1. L’objectif principal de ce manuel est donc triple. Il vise à : - définir les principes de constitution du SGTIA, - décrire l’organisation de son commandement et les modalités de l’intégration interarmes, - préciser l’apport des appuis et des renforcements à la manœuvre. En outre, s’appuyant sur les acquis de la NEB, ce document s’attache également à en définir les conséquences, en termes d’organisation et de fonctionnement de PC dans un environnement numérisé. Enfin, ce manuel a davantage vocation à constituer une référence et un guide pour le chef qui aura à mettre sur pied et employer un ou plusieurs 1 Néanmoins, il est parfaitement envisageable de voir le PC du SGTIA ponctuellement renforcé pour planifier et conduire une mission particulière (cf III.3.1.a). Page n° 2 sous-groupements, plutôt qu’un « mode d’emploi » du SGTIA à destination du commandant d’unité. Demeurant « générique » dans les missions et n’abordant pas la manœuvre dans le détail, ce document ne vient pas se substituer aux manuels d’armes. Au contraire, il doit être considéré comme un chapeau pour les documents spécifiques aux combats embarqué et débarqué visant à détailler les missions, les modalités d’exécution et les savoir-faire qui leur sont propres. A cet effet, les manuels à dominante « infanterie » et « cavalerie » à venir intégreront de manière pratique les caractéristiques des engagements actuels (numérisation, contre-rébellion, actions au sein des populations, en zone urbaine, etc.) ayant un impact direct sur leur manœuvre2. 2 Dans la logique des FT 01, FT 02 et FT 03. Page n° 3 TITRE II LE CONTEXTE INTERARMES DU SGTIA II.1 GENERALITES GENERALITES II.1.1 Définition « Le SGTIA est l’unité de base de mise en œuvre du combat interarmes. De niveau 5, aux ordres d’un chef unique, il est constitué à partir d’une unité organique infanterie ou cavalerie blindée et peut intégrer des éléments d’appui et de soutien. Formé au sein d’un GTIA, à partir de ses unités, il est destiné à manœuvrer de façon autonome pour une durée déterminée. » II.1.2 Principes de constitution du SGTIA Pour donner au SGTIA toute sa cohérence et son efficacité, sa constitution doit respecter un certain nombre de principes. II.1.2.a Principes Unicité de commandement Le commandement du SGTIA est unique afin de donner toute sa cohérence à l’action interarmes. Le chef désigné est responsable de l’accomplissement de la mission qui lui a été confiée et de l’action de ses subordonnés sur le terrain. C’est lui qui décide de leur emploi et de la mise en œuvre des appuis3. Constitution autour d’un noyau de cohésion Le SGTIA se construit sur la base d’un noyau de cohésion, le plus souvent constitué par les éléments de commandement (PCL, SCL) autour du chef et d’au moins deux sections/pelotons de la même unité élémentaire organique de mêlée. Ce noyau est indispensable à la cohérence de l’unité. Complémentarité INF-ABC La complémentarité INF-ABC est intrinsèque à toute notion de SGTIA. C’est ce qui distingue le SGTIA d’une UE renforcée. En effet, le fondement de la manœuvre interarmes repose sur la combinaison des effets de l’infanterie et de la cavalerie blindée à laquelle s’ajoute l’apport des appuis. 3 Avec toutefois des nuances dans les attributions du commandant de SGTIA vis-à-vis de certaines des unités adaptées (cf. § III-1-1 liens de subordination). Page n° 4 Structure quaternaire Le SGTIA est constitué de quatre unités de niveau 6 (section, peloton) d’infanterie et de cavalerie blindée. Pour rester commandable, le total de ses subordonnés – sections/pelotons, appuis et soutien aux ordres directs du chef de SGTIA – ne doit pas excéder huit. Cadre national Le SGTIA doit être constitué dans un cadre strictement national. En effet, en plus d’une communauté de savoir–faire et de procédés éprouvés, il doit y avoir une compréhension parfaite entre les subordonnés et leur chef, mais également entre subordonnés. La contrainte d’interopérabilité des systèmes d’information et la nécessité d’une compréhension rapide par tous des échanges effectués en TD ou en phonie accentuent encore cette nécessité. II.1.2.b Caractéristiques à respecter Au-delà des principes précédemment décrits, la constitution d’un SGTIA exige le respect de trois caractéristiques complémentaires. Structure durable Le SGTIA doit être constitué de façon durable. Cette durée permet au SGTIA de conduire ses missions dans leur totalité et de façon autonome4. A l’inverse, les réarticulations de moyens ou renforts donnés pour des durées inférieures à plusieurs heures empêchent le chef de SGTIA d’avoir une action globale, combinant efficacement les effets interarmes et réduisent sa capacité à combattre. Dominante infanterie ou cavalerie La structure normale du SGTIA est une "structure à dominante" car c’est cette dominante, blindée ou infanterie, qui conditionne le style de combat et de l’action du SGTIA. Cette dominante est obtenue par l’appartenance de trois unités de niveau 6 à la même arme. Cependant, le cas d’une structure sans dominante, avec un équilibre entre les fonctions, reste envisageable5. Appartenance à une même grande unité La cohérence du SGTIA repose en grande partie sur la provenance de ses unités. Quel que soit le mode de mise sur pied du SGTIA, il est donc souhaitable que les éléments de mêlée et d’appuis constitutifs du SGTIA proviennent de la même grande unité et se connaissent. C’est un gage de bonne coordination par la mise en œuvre de procédures communes et donc d’une plus grande efficacité d’action. En outre, afin de favoriser cette cohérence, il convient de respecter la structure organique initiale des pelotons ou sections appelés à en constituer l’ossature. 4 Cette autonomie reste relative, en particulier du fait de l’autonomie logistique limitée et de renforcements d’opportunité en feux (artillerie, ALAT, armée de l’air…). 5 Cf.III-2-2 le SGTIA sans dominante. Page n° 5 le SGTIA est constitué à partir : - d’un noyau provenant d’une unité organique et comprenant au moins l’élément de commandement et deux des sections/pelotons de cette unité, - d’un troisième élément (peloton/section) de la même arme, - d’un quatrième de l’autre arme complémentaire, - d’éléments d’appuis et de soutien. II.1.2.c Appuis nécessaires et complémentaires Les appuis nécessaires sont : - une équipe d’observation et de coordination composée d’un officier de coordination des feux (OCF) et au minimum d’un observateur avancé (OA). - une section de combat du génie, éventuellement renforcée de moyens spécialisés (EBG, MPG, …) voire dans certains cas d’un groupe ou d’une équipe spécialisée. Les appuis complémentaires possibles sont : - l’unité d’appui organique (section d’appui des compagnies d’infanterie, indispensable dans le cas d’un SGTIA à dominante infanterie) ; uploads/s3/ sous-groupement-tactique-interarmes 1 .pdf
Documents similaires










-
26
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Nov 02, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
- Taille du fichier 2.1680MB