Luc Delahaye, Taliban. November 12, 2001. Dans la vallée de la Shomali, Taliban

Luc Delahaye, Taliban. November 12, 2001. Dans la vallée de la Shomali, Taliban tué pendant l’offensive de l’Alliance du Nord vers Kaboul, capitale de l'Afghanistan, 2001, c-print digital, 110.8x236.9 cm, de la série History (détail) LUC DELAHAYE Cours de Nassim Daghighian 3 Luc Delahaye (1962, Tours, France ; vit à Paris, FR) www.galerie-obadia.com Ce dossier est principalement consacré au travail artistique de Luc Delahaye dès 2001. Photojournaliste dès 1984, il débute dans l'agence Mobapress. Il fait partie de l'agence Sipa Press de 1985 à 1994, date à laquelle il est nominé à l'agence Magnum Photos après la présentation de son portfolio. En 1998, il devient membre de Magnum, qu'il quitte en 2004. En tant que reporter, il s'illustre par sa couverture des zones de conflits des années 1990, notamment au Liban, en Israël, au Soudan, en Afghanistan, au Rwanda, en Tchétchénie et en ex-Yougoslavie (1991-1995). Dès 2001, il utilise un Linhof Technorama pour réaliser des images panoramiques destinées au milieu artistique. Prix : médaille d'or Robert Capa, 1993, 2002 ; 1er prix World Press Photo, 1993, 1994, 2003 ; Oskar Barnack Award, 2000, ICP Infinity Award, 2001 ; Prix Niépce, 2002 ; Deutsche Börse, 2005. Sources au 20111130 : http://photoreportage.over-blog.org/article-19840834.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Luc_Delahaye Monographies Portraits/1, Paris, Sommaire, 1996 ; Mémo, Paris, Hazan, 1997 ; L'Autre, Paris, Phaidon, 1999 ; Winterreise, Paris, Phaidon, 2000 ; Une Ville, Paris, Xavier Barral, 2003 ; History, Londres, Chris Boot, 2003 ; 2006-2010, Göttingen, Steidl, 2011. Sélection d'articles et interviews présentés dans le dossier Michel Guerrin, " Rencontre avec Luc Delahaye, lauréat World Press Photo ", Le Monde, 23.10.1993, p.40 Magali Jauffret, " Portraits volés de Luc Delahaye ", L'Humanité, 03.07.2001 Frédérique Gaillard, " Luc Delahaye / Portrait(s). Dissection d'un parcours photographique hors norme et transversal ", blog Photoreportage et art contemporain, 08.09.2007 Michel Guerrin, " Les ‘tableaux d’histoire’ contemplatifs de Luc Delahaye ", Le Monde, 02.03.2003, p.17 Bill Sullivan, " The Real Thing : Photographer Luc Delahaye ", artnet.com, 10.04.2003 Daphnée Dion-Viens, " Photographier l'Histoire ", Alternatives, 26.09.2003 Assia Kettani, " Luc Delahaye, History ", Mois de la Photo à Montréal, exporevue.com, octobre 2003 Peter Lennon, " The Big Picture ", The Guardian, 31.01.2004 (interview) Roger Richards, " View from the Photo Desk : Luc Delahaye ", The Digital Journalist, août 2004 (interview) Philippe Dagen, " Luc Delahaye. Décision d'un instant ", Art press, n°306, nov. 2004, p. 27-33 (interview) Quentin Bajac, " Le regard élargi. Les photographies panoramiques de Luc Delahaye ", Les Cahiers du Musée national d'art moderne, n°92, été 2005, Paris, Centre Pompidou, p.28-41 Magali Jauffret, " Luc Delahaye, reporter passé à l'art ", L'Humanité, 5.11.2005 (interview) Michel Guerrin, " Luc Delahaye, du photoreporter à l'artiste ", Le Monde, 24.11.05, p.26-27 André Rouillé, " Les musées ne font plus l'art ", Editorial, www.paris-art.com, 8.12.2005 Dominique Baqué, " Construire un regard sur le monde ", Art press, janvier 2006, n°319, p. 89 Michael Fried, " World Mergers : Luc Delahaye ", Artforum, n°44, mars 2006, p.63-66 Jörg Colberg, " A Conversation with Luc Delahaye ", PopPhoto.com, 12.06.2007 (interview) Gaëlle Morel, " Esthétique de l'auteur ", Études photographiques, n°20, juin 2007 "Conversation avec Quentin Bajac ", in Luc Delahaye, 2006-2010, Göttingen, Steidl, 2011 (interview) Michel Guerrin, " Luc Delahaye, l'actualité lente ", Le Monde, 09.-10.01.2011 4 Luc Delahaye, Trois frères, Hôpital Kosevo, Sarajevo, Bosnie-Herzegovine, juillet 1993. L. D. / Sipa Press pour Newsweek Luc Delahaye reporter de guerre : 20 ans de photojournalisme The siege in Sarajevo drags on endlessly, but each death is still a wrenching tragedy for the family of the victim. " Remzija Aljukic's eyes were open and he was moving fitfully on the stretcher as his two brothers rushed him into Sarajevo's Kosevo Hospital, just 500 yards from the Bosnian army position where he had been shot by a Serb sniper. The bullet barely left a mark − just a small, neat entrance wound above his right hip, and the brothers hoped he might survive. He died five minutes later, as the brothers waited outside the trauma unit. A surgeon tried to pound his heart back to life, then gave up. For the doctors, watching a Bosnian soldier die was nothing unusual ; most days anywhere from 15 to 30 people die of war wounds in the hospital. But the victims' relatives often can't contain their grief. So it was with the Aljukic brothers, who looked into the trauma unit just as a nurse was pulling a sheet over the body. They ran in screaming, " Do something ! " One of the brothers vainly tried mouth-to-mouth resuscitation. Embarrassed, members of the medical team left the room one by one, until only a single doctor remained. After half an hour, an orderly wheeled Remzija Aljukic's broken body to the morgue. " " A Brother Lost To The War − Luc Delahaye ", Newsweek, 15.08.1993 Source au 20110621 : http://www.newsweek.com/1993/08/15/a-brother-lost-to-the-war-aup-luc-delahaye-si.html " With just one medic remaining, brothers of deceased Bosnian soldier Remzija Aljukic succumb to their grief. After Remzija was shot by a Serb sniper, his brothers, who served in the same unit, rushed him to nearby Kosevo Hospital, a front-line medical center with only the most basic facilities. He died a few minutes after arriving at the emergency ward. Just as the doctors gave up trying to revive Remzija, his brothers burst into the room. At the time, between 15 and 30 war casualties died at the hospital every day. " World Press Photo 1993, 1er prix de la catégorie People in the News Source au 20110621 : http://www.archive.worldpressphoto.org/search/layout/result/indeling/detailwpp/form/wpp/start/81/q/ishoofdafbeelding/t rue/trefwoord/nationality/France 5 Luc Delahaye, Biljana Yrhovac wounded by a shell, Bosnia, 1992. L. D. / Sipa Press. "She looked at me for six seconds", Luc Delahaye cité in Bill Sullivan, " The Real Thing : Photographer Luc Delahaye ", artnet.com, 10.04.2003 Luc Delahaye, de la série Mémo, 1997 6 Rencontre avec Luc Delahaye, lauréat du World Press Photo 1993 Michel Guerrin, Le Monde, 23.10.1993, p.40 Trente et un ans, un regard peu amène sur son métier, plusieurs grands prix internationaux en poche : Luc Delahaye est devenu la coqueluche des agences photographiques. Explications. C'est donc lui le symbole de la nouvelle génération de photoreporters français ? C'est lui. Luc Delahaye a trente et un ans, un visage pâle, des boucles d'ange sombre, un corps maigre, une allure d'étudiant en lettres, la voix hésitante. Il roule à vélo. Le palmarès est moins effacé : prix Paris Match, premier prix Spotnews du World Press d'Amsterdam, prix (américain) Robert Capa, Visa d'or au Festival international de photoreportage de Perpignan, prix au Festival du scoop d'Angers, Picture of the Year... Autant de lauriers décernés pour des images qu'il a prises, depuis deux ans, dans l'ex-Yougoslavie. Des photos publiées dans tous les grands magazines internationaux, au point que Newsweek vient de réaliser une de ses publicités autour d'une image signée Delahaye : la douleur d'une mère avec sa fille, une tétine rouge dans la bouche, photographiées derrière la vitre d'un bus. Il y a Luc Delahaye, mais aussi Jean-Claude Coutausse, Laurent Van Der Stock, Georges Mérillon, Karim Daher, Patrick Robert, Eric Bouvet, Alexandra Boulat... Ils sont " nés " sur la place Tiananmen, ou au pied du mur de Berlin, dans la Tchécoslovaquie de Havel, sur le sable de la guerre du Golfe ou perdus dans le cauchemar de l'ex-Yougoslavie. Plus précisément, Luc Delahaye, lui, est né dans la Roumanie de l'après-Ceaucescu. Nous y reviendrons. Ces reporters ont autour de trente ans. Ils sont les héritiers d'un photojournalisme à la française ; connu et reconnu. Les trois plus grosses agences mondiales - Sygma, Gamma et Sipa - sont installées à Paris ; la presse en images (Paris- Match, VSD, Figaro-Magazine) y est florissante ; le festival de photojournalisme le plus important est organisé à Perpignan ; et des photographes − Caron, Depardon, Laurent, Bureau, Dejean − ont pris, dans les années 60-70, des images qui ont fait le tour du monde. Il suffit d'interroger les principaux reporters américains : il y aurait un " savoir-faire frenchy ", une façon toute spéciale de photographier l'actualité. Mélange de débrouillardise, d'opportunisme, de rapidité et de fraîcheur. Des images " directes ", le genre un peu " voyou ".Il y a aussi le mythe d'un métier romantique et excitant qui s'est forgé à travers certaines success stories, dont, notamment, celle de Raymond Depardon, le fils de paysans du Beaujolais monté à Paris sans diplôme et qui s'est retrouvé, trois boîtiers sur le ventre, témoin du monde en marche. Luc Delahaye perpétue l'aventure et relance les grands mécanismes de la providence. Une enfance en province près de Tours, des études succinctes (pas de bac), un appareil autour du cou dès seize ans, mais sans trop savoir qu'en faire, des images punaisées dans sa chambre, la lecture de magazines de photo, des petits boulots pour gagner sa vie : croque-mort, vendeur d'encyclopédies au porte-à-porte, employé de bureau dans une caisse de retraite, guide touristique. " Jusqu'au jour où on vous donne votre chance... " Jusqu'à la première parution, durant l'été 1984 : " uploads/s3/ delahaye-luc.pdf

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