ENSA Paris Val de Seine I Samedi 28 novembre 2020 1. Claude ANOUMA* Laissez-moi

ENSA Paris Val de Seine I Samedi 28 novembre 2020 1. Claude ANOUMA* Laissez-moi vous raconter la journée d’une femme ordinaire, qui, à première vue, est une femme comme les autres parmi 3,8 milliards sur terre. Pourriez-vous croire qu’elle a une histoire, un passé contre lequel elle se bat depuis plusieurs années ? Peut-on deviner ce qu’elle a subi auparavant ? Elle est une femme parmi tant d’autres. Pourtant elle a été victime d’agressions sexuelles dès le plus jeune âge, comme 3,7% des femmes en France aujourd’hui. Elle a une histoire, des blessures, des séquelles liées à son passé tout comme ces femmes. Elle a su au fil des années se reconstruire, s’affirmer par son travail et sa personnalité. Elle est devenue cette femme forte, engagée, qui se bat pour changer le train des choses et aujourd’hui son histoire mérite d’être entendue, mais doit également inspirer d’autres qui ont vécu la même chose qu’elle. Son nom est Agnès Troublé devenue Agnès B. Tiens l’initial d’un homme, son premier mari est restée pourtant, soixante ans plus tard. Notre génération grâce à ME TOO saura la supprimer afin qu’elle puisse devenir juste Agnès. 2. BACHELERY Chloé La photographie est désormais un art. Tout spectateur devant une œuvre d’art se plonge entièrement dedans, le monde extérieur disparait. Agnès B. expose des photos. Je suis une spectatrice. Comme tous mes camarades, j’ai été happé. Happée par l’art qui était présent sous mes yeux, mais aussi par un sujet tout autre : celui des spectateurs se trouvant pris à leur tour dans le tourbillon de la contemplation. Certains étaient émus, d’autres étonnés. L’art les mettait en face à face avec leurs propres émotions, leur propre vision du monde. La galerie d’Agnès B. réussit parfaitement l’exploit de transformer le spectateur en sujet à part entière, sujet qui attend d’être immortalisé. 3. Salma BERRADA* Exquis graffitis Cette partie nord/est du 13 ème arrondissement est un quartier sorti de terre depuis à peine 20 ans, avec une architecture contemporaine dont le symbole, le centre, l’agora est la BNF. Mais que faire de cette modernité quand la vie peine à prendre sa place ? Au cours de nos parcours quotidiens, rectilignes qui deviennent et ennuyeux. Heureusement le monde du street art s’ouvre à moi pour lui donner vie et mouvement. Un monde inexquis pour certains, car non désiré, effacé, supprimé au nom d’une beauté apparente exquise. Je me suis alors efforcée de fixer ces graffitis, les accrocher, les exposer, tels les œuvres d’un musée sur les façades de l’Avenue de France, comme des œuvres « officielles nationales ». Mais n’est-ce pas alors tuer le street art qui pour exister doit rester LIBRE ! --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 4. Victoire Béland Brinza Son nouveau quartier > Paris 13ème Les témoins d’une architecture moderne, là où Agnès b. s’est installée, place Basquiat en Janvier 2020, ce sont nous les étudiants, et les jeunes actifs, qui empruntons ce nouveau quartier. Ce lieu que nous rendions si vivant, aujourd’hui semble désert et inerte. Ces personnages de papier repeuplent alors ce désert en cette période si particulière. Cette jeunesse marche dans les larges rues et aménagements urbains, ils en sont les témoins. Grâce à eux, ces bâtiments immenses, ces masses, ces conglomérats de bois, de béton et de métal trouvent leur raison d’exister. Les usagers déambulent dans un concept architectural à ciel ouvert, fleuron de l’innovation parisienne. Ils sont des personnages de maquette, ils donnent alors l’échelle de ce qui les entoure et permettent ainsi de faire passer le projet comme concept au stade d’infrastructure utilisable et concrète. Ce sont ces jeunes qui font vivre le quartier. 5. Guillaume BERTAUD DU CHAZAUD I #1 Agnès B est “une femme de paradoxe, à la foi catholique fervente et soixante-huitarde, versaillaise et défenseuse du métissage, chef d’entreprise et adepte du partage, bourgeoise et bohème.” ELLE En choisissant d’installer son nouvel atelier dans le quartier de la BNF, Agnès B a choisi un quartier qui lui correspondait, où des flux constants et différents d’étudiants, de travailleurs et voyageurs arpentant sans cesse les grands axes. Cette multitude se croise, parfois sans jamais se regarder, se mélanger, animés d’une énergie presque artificielle et froide. Cependant, au fond de chacun de ces êtres déambulant dans ces rues, une émotion, une flamme les anime. Joie, tristesse, fatigue, mélancolie, plaisir ou colère. Chaque personne emporte avec lui un mystère, ne laissant que quelques indices pour les décrypter... Par la photographie, mon objectif est donc de saisir ces brefs instants où, au-delà de sa façade, un individu donne des clés pour le connaître davantage. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 6. Nour BOUHOULA* Dans un monde de production et d'industrialisation massives, on retrouve des philanthropes qui se sont engagés dans un entreprenariat environnemental afin d’avoir un impact et changer le monde au mieux en étant responsables dans leurs créations. L’un des précurseurs dans ce domaine est Agnès b, pionnière de la mode durable et éthique. Elle a repensé la façon de concevoir l’art vestimentaire qui, pour elle, dépasse « la mode de consommation » et utilise des matériaux durables et de proximité. Son approche peut nous inspirer, en tant que futurs architectes, pour penser à l’impact que peut avoir notre conception des espaces sur l’environnement. 7. Maxim BOURCIER Incontournables de la marque et fondateurs du style d'Agnès b., les rayures font parties intégrantes de sa collection. Ces lignes horizontales montrent un contraste marqué par les teintes les plus divergentes du monde chromatique : le noir et le blanc. Le quartier de la BNF n'est pas devenu le lieu d'accueil de la fondation d'Agnès b. par hasard : il est étroitement lié à ses convictions stylistiques, de par son horizontalité récurrente, ses trames architecturales et ses contrastes lumineux profonds. T-shirt rayé ou quartier contemporain, difficile de les opposer... 8. Andrea Burelli Pour mon projet j’avais pour idée de faire des photomontages des différents motifs que je pourrais trouver sur les façades des bâtiments présents dans le quartier de la BNF et des motifs présents sur les vêtements de la collection d’Agnès B. En d’autres termes, essayer de fondre des bouts de vêtements d’Agnès B. dans les façades des bâtiments du quartier ayant les mêmes motifs. La mode et l’architecture sont deux mondes intimement liés. Ces deux processus de réflexion et/ou de création s’articulent autour d’un même sujet : le corps. Créer un vêtement ou un bâtiment, c’est avant tout penser à autrui mais aussi à l’esthétique de l’objet ; en d’autres termes, c’est penser à celui ou celle qui en occupera l’espace. « Qu’il s’agisse d’entrer dans un bâtiment ou de se glisser dans une veste, tout est question d’interférence avec la matière. Entrer en relation avec l’environnement, le vivre de l’intérieur » J. Nouvel 9. Julie Courdent * La jeunesse La jeunesse est le temps de la vie entre l’enfance et l’âge adulte, ce moment où l’on peut- être qui l’on veut sans savoir vraiment ce qu’on veut. On emporte avec nous l’insouciance, la naïveté et l’énergie de notre enfance. Remplis d’espoir en l’avenir, on avance pour découvrir ce monde, curieux d’apprendre, de rencontrer, d’aider, de faire avancer les choses. La jeunesse, c’est finalement comme une vague, rapide, légère, emplie de joie et de liberté qui nous amène sans s’en rendre compte vers l’âge adulte. Agnès b. privilégie la jeunesse, elle considère même cette période comme le fil rouge de sa vie. Elle n’a d’ailleurs jamais voulu vivre comme “une grande personne”. Aujourd’hui, entourée de jeunes, de vie, elle a un grand intérêt pour tout ce qui l’entoure, son environnement, ce milieu physique où nous vivons, notre Terre. Elle créer d’ailleurs une mode qui dure, tant dans le style que dans la durée de vie du vêtement et cela parce qu’elle accorde une grande importance à la manière dont sont confectionnées ses créations. Elle est finalement comme nous, futurs architectes, créateur d’espace de vie, soucieux de créer de manière réfléchie, des espaces qui accompagnerons la vie, la jeunesse des générations futurs. 21. LIA Céline DEMOCQ* Quand on nous a présenté le sujet sur Agnès.b et sa Fab., un point a retenu mon attention. Il s'agit du point le plus sombre de son histoire, je veux parler de son viol par son oncle. C'est celui-ci que j'ai décidé de traiter. Les épreuves de la vie, aussi dures soient elles, nous forgent, malgré que notre identité soit brisée. Cependant, elle s'est réapproprié son identité, son corps par le travail. Elle s'est affirmée au fil du temps et malgré le fait qu'elle ait gardé le silence sur cet acte pendant 70ans, elle a transformé sa souffrance en force. Avec le mouvement « me too » qui est de ma génération on voit beaucoup de personnes qui se reconstruisent, qui se réapproprient leur corps et cela permet de voir que l’on devient davantage que ce que les gens croient. Je voulais que mes photos traitent de cela, de la réappropriation de son corps, malgré qu'il soit morcelé encore par cette épreuve si cruelle de la vie. 10. Lauren Doucet « S’engager pour l’autre, une cause uploads/s3/ sujet-1-agne-cs-b-2021 1 .pdf

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