Par Nassim CHIKHAOUI Texte 1 : Que sont les globe-trotters devenus ? Qu’il est
Par Nassim CHIKHAOUI Texte 1 : Que sont les globe-trotters devenus ? Qu’il est loin le temps où l’on pouvait partir le nez au vent sur les pistes du Sahara. Dans la cordelière des Andes ou sur les bords du Mékong ! Désormais, qui prétend voyage hors des sentiers battu passe pour une tête brulée ou un irresponsable. Le monde est dangereux, dit l'air du temps. Enigmatique et inamical. Des pays entiers sont marqués au fer rouge par le ministère des affaires étrangères qui déconseille aux voyageurs de s’y risquer, message reçu : les français partent de moins en moins à l'étranger. Le ministère se montre de plus en plus précautionneux. Dans leurs « conseil aux voyageurs » ses services égrènent, pays après pays, les bonnes raisons de rester chez soi. Le plus étonnant, c'est que cette suspicion généralisée, cette frousse officielle, englobe des pays que l’on croyait sans danger comme Monaco, par exemple. L’excuse est toute trouvée : la planète serait un guêpier sinon un coupe-gorge. Plus qu’hier ? Une tradition en tout cas s’est perdue, qu'illustraient pour le meilleur et pour le pire le colon et l'explorateur, le missionnaire et l’aventurier. Informés en temps réel des drames petits et grands surgis à l’autre bout du monde, les français sur-réagissent. Ils sont de plus en plus casaniers. Ils voyagent moins. Selon la direction du tourisme, 11,970 millions de français sont partis à l’étranger en 2010 et seulement 11,682 millions en 2013. En 2016 - derniers chiffres connus, ils n'étaient plus que 11,385 millions. La France a de moins en moins le gout de l’ailleurs. On la pensait hostile à l’immigration, sinon xénophobe. On la découvre pantouflarde. C'est que les deux sont lés, rejet de l’autre, et repli sur soi. Alors que tombent les barrières douanières, l’incompréhension s’installe entre les peuples. Chacun chez soi. Chacun pour soi. Clash des civilisations en vue. D’après Le Monde Question 24 : L’auteur regrette le temps où les voyageurs A. Étaient moins nombreux B. Prenaient moins de risque C. Voyageaient avec insouciance D. Restaient sur les sentiers battus Question 25 : Ceux qui s’aventurent à l’étranger sont considérés comme A. Des gens très solidaires B. Des personnes réfléchies C. Des gens précautionneux D. Des personnes téméraires Question 26 : Dans cet article, le journaliste dénonce A. Le manque de concertation entre les peuples B. L’instabilité et la dangerosité du monde actuel C. Le climat ambiant de peur à l’égard de l’étranger D. La passivité des français face aux crises étrangères Question27 : Les français restent de plus en pus chez eux car A. Les barrières douanières disparaissent B. Ils sont de moins en moins xénophobes C. On dramatise ce qui se passe à l'étranger D. Ils sont mieux informés des dangers qu'avant Texte 2 : Nouvel album d’Alicia Cruz, Le calme après la tempête Durant les sept années qui ont vu Alicia Cruz passer d’ancienne candidate rebelle d’un télé-crochet à artiste populaire, le son de ses albums a été marqué par sa relation avec Maxime Bazin, le chanteur du groupe Rhinocéros. Comme son ex-compagnon, elle s’est entourée d’un monde où les instruments enchantés (vibraphone, scie musicale, clochettes, ukulélé…) incarnent tout un bestiaire. Son quatrième opus, Le calme après la tempête, se détache en douceur de cela et affine encore son style. Souvent touchant, parfois un peu mièvre, Le calme après la tempête traite du deuil amoureux et du deuil en général. Largement autobiographique, il évoque avec pudeur et poésie ce moment de reconstruction, durant lequel le souvenir aide à continuer envers et contre tout. Question 6 : Cet article présente une chanteuse qui A- change radicalement de style. B- utilise des sons électroniques novateurs. C- poursuit sa collaboration avec un groupe célèbre. D- s’éloigne de ses influences artistiques précédentes. Question 7 : Pour composer ses chansons, elle s'est inspirée A- du décès d’un proche. B- de sa rupture amoureuse. C- de ses souvenirs d’enfance. D- de ses débuts dans le métier. Question 8 : Elle propose un album A- au ton émouvant. B- à l’ambiance sombre. C- aux accents de révolte. D- à l’atmosphère légère. Texte 3 : un tahitien nommé Gauguin L’exposition << Gauguin Tahiti >> au Grand Palais a quelque chose de frappant. Rares sont ceux qui ne connaissent pas l’œuvre du peintre mais vont rassemblées les pièces représentatives de sa période tahitienne est soit de moins niveau. Le musée du Luxembourg a déjà présenté <<La période bretonne de Gauguin >>. C’est à présent une facette totalement différente du maître qui est valousée. Mais surtout une autre inspiration avec d'autres rencontres d’autres paysages. Omniprésence des sommes dévétuées, couleurs vives, enivrent le regard Gauguin bouscule les formes artistiques en témoignant dans une recherche énergique et presque sauvage de la culture polynésienne. Cette rétrospective serait incomplète sans la présentation d’une facette artistique moins connue du peintre de sculpture. Aux côtés de pièces traditionnelles des îles Marquises les œuvres de Gauguin s'imprègnent totalement de cette influence. Il est alors aisé de voir comment l’artiste s’est progressivement emparé de cette culture jusqu'à en déverse l’un des représentants les plus actifs. Une pièce maîtresse de cette exposition << D'où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous? >> une sorte de testament pictural revient pour le première fois en France depuis 50 ans. Gauguin a entrepris la réalisation de ce tableau avant de mourir. Durant un mois, il a travaillé jour et nuit dans une fièvre sur cette œuvre exemplaire de celui qui revendique le droit de tout oser Question 17 : L’exposition << Gauguin - Tahiti >> au Grand Palais A. présente de nombreuses œuvres inédites de l’artiste. B. retrace une des périodes de vie et de création de maitre. C. fait double emploi avec celle du musée de Luxembourg. D. met en valeur les premiers travaux de jeunesse du peintre. Question 18 : Les toiles présentées à l’exposition A. perpétuent la tradition de la peinture académique. B. déclinent une palette tendre et délicate de tons pastel. C. s'éloignent des conventions esthétiques et artistiques. D. privilégient les paysages sauvages aux figures humaines. Question 19 : Le volet de l'exposition consacrée à la sculpture A. se limite aux pièces traditionnelles des iles Marquises. B. met en valeur l'activité de collectionneur d’art de Gauguin. C. Fait ressortir l’influence bretonne dans l’œuvre de Gauguin. D. Inscrit l’œuvre de Gauguin dans la tradition artistique des îles. Question 20 : La pièce principale de l’exposition A. a résumé la pensée du peintre sur la vie. B. a requis 50 ans de travail fébrile de l’artiste. C. n’a pas quitté la France depuis 50 ans. D. est exposée en France pour la première fois. Texte 4 : Troubles dans la transmission Aujourd’hui, il est souvent question d’une crise de la transmission entre générations. Des essayistes s’indignent : les jeunes n’écoutent plus leurs ainés. Perte de valeurs ? Echec de la culture ? Anomie ? Un examen plus posé, comme celui que proposent Willy Lahabe, Jean Pierre Poutois et Huguette Desmet 2), montre un tableau un peu plus intelligent des faits. D’abord, il donne raison aux inquiets : mesurées à trente ans d’intervalle (1973-2003), les attitudes, valeurs et postures de deux générations de parents et d’enfants manifestent ce qu’ils nomment une « rupture conjoncturelle » : l’expression de soi a supplanté l’obéissance aveugle, l’idéal du bien-être a fait reculer celui de l’ambition, la posture prescriptive a cédé la place à la pédagogie relationnelle, et le souci du développement de l’enfant l’emporte sur les désirs des parents. Mais la révolution est loin d’être totale : au bilan, les positions sociales et les pratiques réelles des enfants (devenus adultes) ressemblent plus à celles de leurs parents qu’elles se ressemblent entre elles. Conclusion : si les idées et les attitudes ont changé, les pratiques, elles, continuent de refléter les héritages parentaux. Qu’on le veuille ou non, et parodier le slogan de Paul Watzlawick, il semble bien « que l’on ne puisse pas ne pas transmettre (3) ». Et s’il en est ainsi, c’est que transmettre n’est pas un exercice de copie conforme. D’abord, il faut faire la part des choses qui s’acquièrent presque toutes seules : s’il est normal, même avec des parents peu attentifs, un enfant apprendra sans peine à parler, marcher, à dormir la nuit et plus tard à s’accoupler sans avoir besoin de consulter un sexologue. Lui faire réciter le code civil est une autre affaire. Pour ces savoirs un peu plus difficiles à maitriser, dans la partie qui se joue entre générations, la concurrence est rude, et les acteurs variés. Des 1939, l’anthropologue Abram Kardiner en distinguait deux sortes : la famille, les proches (ou instance primaires) et, plus largement, l’école, la religion, la société (ou instances secondaires). Les influences qu’exercent les unes et les autres ne sont pas toujours harmonieuses, et c’est, dans les sociétés modernes, l’une des sources de l’actuelle déconvenue des parents convaincus de l’influence néfaste des médias sur leurs enfants. Plus récemment, pédagogues et psychologues ont mis le doigt sur ce troisième acteur, relais entre deux autres, que sont les « uploads/s3/ tef-les-102-textes-longs-ce-2019-pdf.pdf
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- Publié le Mai 05, 2021
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