Gratuit | Ne pas jeter sur la voie publique /,*+783 <285'5($06 COCOON IN
Gratuit | Ne pas jeter sur la voie publique /,*+783 <285'5($06 COCOON IN & OUT 104 ARTS CONTEMPORAINS ET LUXE TRANSVERSALITÉS Par Nancy Vander Weyden Fondations, expositions, conception des boutiques et des vitrines, collaborations entre marques et artistes autour de la création du produit, du packaging ou de la mise en image …Si la liaison entre les acteurs du luxes et les artistes n’est pas nouvelle, le phénomène connaît aujourd’hui une croissance exponentielle et s’est métamorphosé en un exercice protéiforme doublé d’une arme de communication absolue. Démonstration. DE L’ART COMME SOURCE D’INSPIRATION Depuis toujours, le luxe et, en particulier, la mode et la beauté ont souvent flirté avec l’art. Pionnière en la matière, Elsa Schia- parelli unissait déjà son talent au génie de ses amis surréalistes Cocteau, Giacometti et surtout à Salvador Dali créant ainsi le premier « art à porter » à l’aube du siècle dernier: robe homard, poudrier téléphone, chapeau-chaussure…. Plus près de notre époque, Yves Saint Laurent, grand collectionneur et mécène, marquera l’histoire de la mode en puisant son inspiration dans les racines de l’art contemporain dès 1965: sa robe Mondrian deviendra emblématique; la robe Picasso en 1979, la robe Matisse en 1980 mais aussi ses créations inspirées de Van Gogh et des œuvres du sculpteur Lalanne en attesteront tout autant…Elles feront l’objet de la première exposition de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent, en 2004. Son titre ? Plus qu’évocateur : « Yves Saint Laurent -Dialogue avec l’art ». Robe Mondrian © Alexandre Guirkinger Christofle Collection dessinée par Ora Ito ARBORESCENCE Candélabre Jade Jagger pour Shalimar de Guerlain © Guerlain ART ET LUXE CONJUGUÉS Déjà fin du XIXème siècle, les plus belles de maison de parfum, Guerlain en tête, faisait appel au talent de René Lalique, maître verrier, pour enflaconner leurs créations. Au milieu du siècle der- nier, évoquer Dior et c’est un dessin de Gruau qui apparaissait. Aujourd’hui artisans, peintres et dessinateurs ont cédé la place aux photographes et aux cinéastes, aux starchitectes, mais surtout aux designers. En beauté, la palme revient sans conteste à Guerlain qui, en moins d’une décennie, a invité les designers les plus renommés : Hervé Vander Straeten (également très présent chez Helena Rubinstein), Ora-ïto, India Mahdavi ainsi que le joaillier Lorenz Baumer, Jade Jagger et Helle Damkjaer. Résultat : plus que du maquillage ou du parfum, le packaging se fait objet d’art contem- porain quand il porte la signature d’une star du design. Parmi ces designers, Ora-ïto, fait figure de petit génie quand il s’agit de conjuguer l’art du design et le luxe ‘commercialisable’, comme en témoigne ses créations pour Steiner, Laguiole, Gorenje, Pucci et la ligne Haute Orfèvrerie de Christofle. Autre designer en poupe, Karim Rashid a notamment imaginé quelques objets pour ladite maison mais aussi Kenzo et Veuve Clicquot avec les séries limitées Loveseat, en 2007 et Globalight en 2009. Car, en la matière, les maisons de Champagne ne sont pas à la traîne et celle à l’étiquette jaune probablement la plus dyna- mique. En invitant les designers à revisiter les écrins qui les accueilleront, Veuve Clicquot imprime une signature artistique sur ses millésimes avec une liste d’artistes à faire pâlir d’envie les commissaires d’expositions : Christophe Pillet, Andrée Putman, Tom Dixon, Pablo Reinoso, Porsche Design Studio…Last but not least, en 2011, c’est à Matthias Van De Walle qu’elle confie le design de son seau à champagne et c’est le Clicq’up, Seau à Cham- pagne repliable qui voit le jour. La Belgique n’est pas en reste et peut s’enorgueillir de Charles Kaisin : le designer a notamment mis son talent au service du maroquinier Delvaux, de Royal Boch et du chocolatier Pierre Marcolini. Au-delà de la création des produits, le tapis rouge est également déployé aux designers au niveau de l’hôtellerie 5 étoiles et de l’aménagement des boutiques. A leurs côtés, les starchitectes, Jean Nouvel, Rem Koolhaas et Zaha Hadid en tête, sont tout autant prisés par les marques de luxe et il n’est pas rare qu’ils se voient solliciter pour d’autres projets qu’un édifice ou une énième boutique (quoiqu’il soit parfois difficile de qualifier comme tel des lieux tels que les « Epicentres » Prada conçus par Rem Kool- haas !). Ainsi, Jean Nouvel a conçu en 2006 une édition limitée le premier flacon d’architecte avec « L’homme Yves Saint Lau- rent by Jean Nouvel », et Zaha Hadid a conçu une paire de chaus- sures pour Lacoste et le Chanel Mobile Pavillon, aujourd’hui installé à l’Institut du Monde Arabe à Paris après avoir voyagé depuis 2007 autour du monde. Prada transformé par Rem Koolhaas - Epicentre New York Broadway Chanel Mobile Art créé par Zaha Hadid Guerlain Boîtier fond de teint parure dessiné par Herve V an der Straeten Veuve Clicquot, seau à champagne créé par Mathias V an de W alle COCOON IN & OUT Chanel n° 5, extrait des sérigraphies de Andy W arhol Chanel 1997 © Andy W arhol Foundation Hugo Boss, Hudo édition limitée exclusive par Karim Rashid Parfum MADLY Kenzo par Ron Arad Les artistes plus conceptuels ne sont pas en reste mais se font plus rares. Les adeptes de Marc Jacobs pour Louis Vuitton se souviendront de la collaboration de la maison avec Richard Prince ou, plus marquante encore avec Takashi Murakami dont la version du Speedy Monogram Cerise est devenu l’un des sacs les plus copiés au monde. Sans oublier Andy Warhol mettant en image le N°5 de Chanel ou posant un regard précurseur sur la mode en déclarant dès 1984 « Je crois qu’aujourd’hui, la façon dont on s’habille est une forme d’expression artistique. Saint Laurent, par exemple, a fait du grand art. L’art réside dans la façon de composer la tenue entière. Prenez Jean-Paul Gaultier, ce qu’il fait est vraiment de l’art » (Mondo Uomo). Il ne pensait pas si bien dire : assez étonnamment, aujourd’hui ce sont les objets, couturiers et les maisons de luxe qui sont exposés au musée et drainent les foules : le parfum ovni signé Ron Arad pour Kenzo en 2008 est passé par le Centre Pompidou avant de se voir décliné aujourd’hui en verre pour Kenzo Madly, la rétrospective Yves Saint Laurent au Petit Palais à Paris en 2010 a battu des records d’affluence, le succès a été au rendez-vous pour « Bulgari - 125 ans de magnificence italienne » itinérant de Rome à Pékin en passant par Paris sans oublier l’hommage du Musée des Beaux-arts de Montréal à l’enfant terrible de la mode avec « La planète mode de Jean-Paul Gaultier » qui vient de se ter- miner et, à New York, celui du MET à Alexander McQueen avec l’exposition Savage Beauty, qui a attiré plus de 661 500 visiteurs en 4 mois à peine. En 2010, le MET accueillera Elsa Schiaparelli et Miuccia Prada ! Plus près de chez nous, c’est tout un musée qui est consacré à la mode avec le Momu à Anvers. Ainsi créateurs et artistes n’ont aujourd’hui de cesse de mettre leur art et leur talent au service des marques de luxe. Et inversement. Cette collaboration prend alors la forme du mécénat, des fondations et de collections privées. Mais ceci est un autre chapitre de l’his- toire qui unit le luxe et l’art. VOYAGER AUTREMENT YACHTING POLAIRE EN ANTARCTIQUE Par Nancy Vander Weyden Débarquer sur le continent blanc en petit comité, admirer depuis le pont baleines et ours polaires, découvrir les colonies de manchots papous lors d’expéditions 5 étoiles en conjuguant art de vivre à la française, confort, design et écologie... A bord de l’Austral et du Boréal, plus qu’à une croisière au parfum d’aventure, c’est à vivre une expérience unique dans le Grand Sud que La Compagnie du Ponant vous invite à travers ses cabotages en Antarctique. © Mathieu Gesta VOYAGER AUTREMENT 112 UNE CROISIÈRE AU PARFUM D’EXPÉDITION A vingt mille lieues des croisières à l’américaine, des ports encombrés et des destinations formatées, le cabotage se décline tel un art depuis plus de 20 ans pour la Compagnie du Ponant. Car, pour celle-ci, point de navires de grande capacité mais une flotte de caractère battant pavillon français et une volonté inhérente à l’esprit de la compagnie de préserver élégance et intimité à travers un nombre de cabines limité. Un yachting de croisière, en somme, où se voient privilégiés un style de vie à bord raffiné et des programmes cousus main. Escales inaccessibles aux grands navires, ports secrets et itinéraires inédits enrichis par les inter- ventions de spécialistes et de conférenciers de renom et prolongés à bord par un service discret et attentionné, une table gastronomique et les loisirs renouent comme une évidence avec la créativité et le luxe des croisières transatlantiques du début du 20ème siècle… la décoration surannée de l’époque en moins, la contemporanéité et la proximité en plus. Car sur les bateaux de La Compagnie du Ponant, les ambiances surfaites ne sont pas maître à bord; sur le pont mais aussi lors des escales, tout est mis en œuvre que les passagers aient l’idée qu’ils naviguent sur leur uploads/s3/ tell-me-7-pdf-articles-nancy-vander-weyden.pdf
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- Publié le Jan 12, 2022
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