Giuseppe Verdi est né le 10 octobre 1813 à La Roncole, un petit village près de

Giuseppe Verdi est né le 10 octobre 1813 à La Roncole, un petit village près de Parme en Italie. Ses parents se rendent compte très rapidement des talents musicaux de leur enfant unique. Son père le confie alors à Antonio Barezzi (musicien amateur, directeur de l'association philharmonique de Busseto) pour le former. En 1836, il obtient un poste de professeur à l'école de musique de la ville et épouse Margherita, la fille de Barezzi. Durant cette période, il compose une série de marches et d'ouvertures puis un opéra, Oberto. Il sera présenté à La Scala et fera un triomphe. Malheureusement, vers 1840, il perd sa femme et ses deux jeunes enfants. Plongé dans ce drame familial, Verdi souhaite tout abandonner et se retire pendant deux ans. Merelli, impresario* de la Scala et de l'Opéra Impérial de Vienne, le pousse à composer de nouveau en lui offrant le livre de l'histoire du roi Nabuchodonosor. En 1842, Verdi écrit Nabucco et remporte un immense succès. Sa réputation gagne toute l'Italie et il devient une figure de premier plan à Milan. Les dix années suivantes, Verdi compose une série d'opéras : Il Lombardi en 1843, Ernani en 1844, Luisa Miller en 1849. En 1847, Verdi compose Macbeth oeuvre inspirée de Shakespeare. Cet opéra est généralement considéré comme son premier grand chef d'œuvre. A partir de 1849, Verdi vit à Paris, avec Giuseppina Strepponi, ancienne chanteuse lyrique*, qu'il épousera en 1859. Il compose sa trilogie populaire : Rigoletto, Il Trovatore et La Traviata en 1853. En 1855, il donne Les Vêpres Siciliennes (opéra spectaculaire en 5 actes) à l'Opéra de Paris. Il remporte un succès immense auprès du public parisien et reçoit les éloges* de Berlioz. Verdi consacre ensuite la plupart de ses compositions à l'Opéra de Paris : Un bal masqué (1859), La Forza del Destino (1862), Don Carlo (1867). En 1871, il crée, au Caire, Aïda pour l'inauguration* du canal de Suez. Cet opéra triomphera deux mois plus tard à La Scala. A plus de soixante dix ans, il écrit encore deux grands opéras Otello en 1887 et Falstaff en 1893, comédie lyrique traitée dans l'esprit de la comédia dell'arte. En 1897, Giuseppina décède. Leur union a duré plus de cinquante ans. Le compositeur est très touché et sa santé décline. Il compose sa dernière œuvre en 1898, Quatre Pièces Sacrées pour chœurs et orchestre, qui seront présentées à Paris. En 1901, au cours d'un séjour à Milan, il est atteint d'une hémorragie cérébrale. Il meurt à quatre-vingt-huit ans et est enterré à Milan. Toute l'Italie est en deuil. Un immense chœur dirigé par Toscanini chante Va pensiero un air émouvant de Nabucco. Verdi appartient à l'époque romantique. Le romantisme est d'abord un mouvement littéraire datant de la fin du 18ème siècle. Au 19ème siècle, il apparaît aussi en musique car de nombreux compositeurs s'inspirent de la littérature. Ce mouvement musical rompt avec la "musique pure"* et les formes traditionnelles de la période classique. Le compositeur romantique exprime ses émotions dans ses œuvres. Ceci est exploité par Schubert, dans ses œuvres pour piano, et par Beethoven et Chopin. Quant à l'orchestre, il s'étoffe et accueille de nouveaux instruments comme la clarinette, la basse et le contrebasson... Paris devient la capitale de l'opéra et on y rencontre les musiciens italiens, spécialistes du genre : Bellini, Donizetti, Rossini dont les opéras remporteront un succès immense dans toute l'Europe, tout comme Verdi. Le grand musicien français de cette époque est Hector Berlioz. Il est le créateur de l'orchestration moderne. D'autre part, la musique devient, dès le milieu du 19ème siècle, un instrument privilégié des revendications nationales elle est utilisée pour faire passer des messages. C'est le cas en Allemagne, après la guerre de 1870, où Richard Wagner incarne* le héros nationaliste. Son œuvre entière s'oppose au mouvement classique. En Italie, Giuseppe Verdi symbolise le génie national notamment grâce à ses nombreux opéras. Il est un des représentants du vérisme*, mouvement proche du réalisme français. De cette période on peut donc citer de nombreux génies : • Chopin (1810-1849), musicien d'origine franco-polonaise, qui a consacré une grande partie de son œuvre au piano. • Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847), considéré comme le précurseur* du chef d'orchestre moderne. Grâce à lui, le grand public pourra connaître l'œuvre de Bach. • Schumann (1810-1856), pianiste virtuose* et grand compositeur. Il incarne* parfaitement le romantisme allemand. Le terme italien opéra signifie l'œuvre. Ce drame en musique est considéré comme un art total : l'union de tous les arts en une seule œuvre rassemblant sur la scène le texte littéraire, le chant, l'art instrumental, la danse, les décors et les costumes. L'opéra naît en Italie au 17ème siècle. On le définit alors comme une histoire mise en musique réunissant des rôles chantés et un accompagnement orchestral. Le premier chef d'œuvre de l'histoire de l'opéra est sans doute Orfeo de Monteverdi, datant de 1607. L'opéra se développe en Italie autour de l'art du chant, le bel canto, et du soliste. Cette période compte des compositeurs célèbres comme Monteverdi (1567-1643) et Pollardo (1653-1723) qui signe plus de 80 opéras. Ce genre lyrique s'étend alors à toute l'Europe. En Allemagne, Schütz fait représenter ses opéras dès 1627, puis Haendel est reconnu comme étant le plus grand compositeur lyrique allemand. En France, le ballet est privilégié avec Lully puis Rameau. Après les réformes classiques, Mozart porte au plus haut niveau le genre de l'opéra avec Les Noces de Figaro en 1786 ,ou encore La Flûte Enchantée en 1791. Les deux principaux genres de l'opéra se développent. L'opera seria (opéra sérieux) s'oppose à l'opera buffa (plus populaire). Dans l'opéra romantique dominent les chœurs et les ballets. C'est une œuvre sérieuse appelée aussi melodramma en Italie, et grand opéra en France. Grâce à l'opéra romantique, l'opéra triomphe sur toutes les scènes du monde. Aux ouvrages italiens de Rossini et Puccini, La Bohème en 1896, on peut ajouter les drames lyriques allemands de Beethoven. En France, le théâtre lyrique s'illustre notamment avec et sa célèbre Carmen en 1875. Verdi et Wagner permettent l'épanouissement d'œuvres nouvelles. Verdi, très engagé dans son époque, signe des opéras célèbres comme Nabucco, La Traviata, Otello... et s'inscrit dans le courant du réalisme ou vérisme*, genre d'opéras traitant de la vie réelle. Quant à Wagner, dramaturge* et musicien, il développe un langage personnel et emprunte des sujets à la légende comme pour Tristan, en 1859. Au début du 20ème siècle, apparaissent des innovations dans les styles et les genres. Debussy s'illustre au début du siècle, ainsi que Ravel et Dukas. De nouveaux genres naissent aussi comme la comédie musicale et l'opéra pour enfants. A 29 ans, grâce à Nabucco, Verdi remporte son premier grand succès lyrique: 65 représentations, l'année de sa création! Il a composé une Symphonie et un premier drame qui est une comédie, Un Giorno di regno. L'ouvrage, en évoquant la Babylone de Nabuchodonosor, peint l'esclavage des juifs par les babyloniens. En quatre actes, et d'après le livret de Temistocle Solera, Nabucco est créé le 9 mars 1842 à la Scala de Milan. Pour le rôle de la princesse babylonienne, Abigaille, le compositeur conçoit une partition contrastée, sombre et passionnelle, chantée pour la création, par la soprano Giuseppina Strepponi. Au travers de l'histoire des hébreux, Verdi stigmatise* le destin du peuple italien qui aspire à la libération. Connotés* politiquement en raison de l'engagement du compositeur aux côtés de Garibaldi, ses opéras trouveront un public passionné qui aime écouter et voir les valeurs qui le portent. Le compositeur offre progressivement à l'opéra, un nouveau visage, plus âpre*, plus halluciné*, au moment où Wagner de son côté, élabore son propre théâtre musical... Personnages Nabucco, roi de Babylone Abigaïlle, esclave, présumée fille de Nabucco Ismaël, neveu du roi des Hébreux, amoureux de Fenena Zaccaria, Grand prêtre de Jérusalem Le Grand prêtre de Babylone Abdallo, vieil officier au service de Nabucco Anna, sœur de Zaccaria Fenena, fille de Nabucco Résumé de l'histoire : Nabuccodonosor (Nabucco), roi de Babylone, a vaincu les Hébreux et règne maintenant sur Jérusalem. Fenena, la fille chérie de Nabucco sera prise en otage par Zaccaria, le Grand prêtre des Hébreux, afin de contraindre Nabucco à rendre la liberté à son peuple. Ismaele le neveu du roi de Jérusalem est amoureux de Fenena, il tente de la libérer des griffes de Zaccaria mais il échoue. Pendant ce temps, la fille présumée de Nabucco, Abigaille, avide* de pouvoir et jalouse de Fenena, propage la rumeur de la mort du roi et réclame le trône. Tyrannique*, elle menace d’exécuter tous les Hébreux, y compris Fenena. Dans la longue attente de la mort, les Hébreux entonnent* un hymne à la liberté, le célèbre Va pensiero. Nabucco, dans un moment d’égarement*, se proclame lui-même D… et tente ainsi de reprendre sa place, mais sans succès. Abigaille le fait emprisonner. Mais lorsqu’il retrouve la raison, désespéré, il prie D… de lui venir en aide. Avec l’appui de son fidèle officier Abdallo, il sauvera in extremis* sa fille Fenena et les Hébreux. Vaincue, Abigaille implore* le pardon de Fenena et de Nabucco, uploads/s3/ giuseppe-verdi-est-ne-le-10-octobre-1813-a-la-roncole.pdf

  • 25
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager