UNIVERSITÉ FÉLIX HOUPHOUËT- BOIGNY (ABIDJAN) UFR INFORMATION, COMMUNICATION ET
UNIVERSITÉ FÉLIX HOUPHOUËT- BOIGNY (ABIDJAN) UFR INFORMATION, COMMUNICATION ET ARTS ANNÉE ACADÉMIQUE : 2018 - 2019 FILIÈRE: ARTS PLASTIQUES Histoire de la peinture occidentale Dr ATTADÉ KOUAKOU FAUSTIN 1 Syllabus Nom de l’enseignant : ATTADÉ KOUAKOU FAUSTIN UE fondamentale : Histoire de la peinture occidentale Année universitaire : 2018-2019 Niveau : Licence 3 A. OBJECTIFS a. Objectif général Comprendre l’évolution de la peinture dans son contexte historique et théorique. b. Objectifs spécifiques L’étudiant doit être capable de: - Situer la peinture dans l’histoire, - Associer chaque période de l’histoire à une technique picturale, - Comprendre la chronologie en histoire, - Apprendre à regarder et à analyser un tableau de peinture, B. CONTENU DU COURS La peinture est autant de l’ordre de la volonté, de la détermination et du désir que de celui de la trace, de la ligne et du trait. Son histoire nous indique de traiter la peinture dans ses deux aspects originels : la peinture comme « idée » et le dessin comme « contour ». Outil de connaissance et de maîtrise du réel, la peinture, qui ne se réduit certes pas à un savoir-faire technique, sert aussi à communiquer, à raconter et à comprendre l’histoire. C. RECOMMANDATIONS Documentation iconographique Apports théoriques Recherche documentaire personnelle Documents pédagogiques. C. PROGRAMMATION Les cours seront programmés en fonction de la disponibilité des salles. D. MÉTHODOLOGIE L’enseignement s’appuie sur un syllabus (Histoire de la peinture, L3), auquel toutefois il ne se limite pas. Des compléments peuvent être donnés, le cas échéant, durant les cours. Certaines parties du syllabus, plus aisées à comprendre par soi-même, ne seront pas explicitées pendant les séances de cours et seront laissées à la diligence de l’étudiant. L’enseignement est dispensé magistralement, en partie sous forme de séances de questions-réponses sur la base de lectures. Les étudiants sont invités à participer au cours en posant les questions qu’ils souhaitent et/ou en répondant à celles qui leur sont posées. 2 INTRODUCTION L'histoire de la peinture1 est intimement liée à celle du dessin. L’apparition du dessin remonte à des millénaires. Les parois de nombreuses grottes préhistoriques sont couvertes de figures, le plus souvent animales, tracées au crayon de bois carbonisé, à la craie blanche, ou incisées à l'aide de silex. Des lavis passés au doigt ou au pinceau végétal, des couleurs soufflées sont les premiers signes d'une activité picturale. Appropriation magique des forces de la nature ou évocation symbolique, le dessin figure au même titre que le façonnement des outils et des armes parmi les premières manifestations d'une pensée créatrice. Cependant, près de trois millions d'années séparent les premiers outils fabriqués par l'homme des premières images préhistoriques. Le dessin est la représentation ou suggestion des objets sur une surface, à l’aide de moyens graphiques, mais il peut aussi s’agir de non-représentation, des gestes de l’idée, comme l’énonçait Mallarmé2. Les abstraits dessinent, les sculpteurs et peintres également, car ils obéissent à un ordre, peut-être à celui du contour, dont parle Charles Camoin3 dans une lettre à Matisse4, qui donne le grand style. Dessiner c’est beaucoup plus que cela, c’est signer sa qualité d’humain, puisque nul être vivant, hormis l’homme n’est capable de se représenter et de représenter le reste. C’est un don qui émane de l’esprit car « un bon croquis vaut mieux qu'un long discours »5. Le dessin est la matrice de la peinture et même de l’art. 1Hegel classe les arts de sorte qu’à la fin du XXe siècle, l’ordre suivant est retenu: l’architecture, la sculpture, la peinture, la musique, la poésie, le théâtre, le cinéma, la télévision et la photographie, la bande-dessinée. Cf. George BENTHAM, Jeremy BENTHAM, Egidio MATURI, Essai sur la nomenclature et la classification des principales branches d'art et science, Paris, Bossange frères, 1823; Etienne SOURIAU, La Correspondance des arts, éléments d'esthétique comparée, Paris, Flammarion, 1969; Georg Wilhelm Friedrich HEGEL, Esthétique, cahier de notes inédit de Victor Cousin, édition d’Alain Patrick Olivier, Paris, Vrin, 2005; Nicole ABECASSIS, Cours d’esthétique – Hegel, Paris, Bréal, 2004, pp.36-38. 2Étienne Mallarmé, dit Stéphane Mallarmé, (1842-1898), est un poète français, enseignant, traducteur et critique. 3Charles Camoin, (1879-1965) est un peintre français connu pour sa participation au fauvisme. 4Henri Matisse (1869-1954) est un peintre, dessinateur, graveur et sculpteur français. 5 Napoléon Ier ou Napoléon Bonaparte (1769-1821), est le premier empereur de la France. 3 1- HISTOIRE DU DESSIN 1-1- Le dessin primitif Dessin premier, langage primitif ou dessin primitif existe depuis toujours, depuis qu’existe l’homme. Chez les hommes préhistoriques on a principalement des dessins représentants des animaux, des signes. Ils cherchaient, avec ces dessins à sortir de leur terrible isolement au milieu d’un monde hostile et incompréhensible et à se concilier les forces de la nature, les dieux de la chasse, de la pêche. Ils s’adonnaient a priori au dessin avant d’aller chasser. Une telle préfiguration prenait une signification magique comme si de cette façon l’homme s’en assurait la capture. Ils se servaient de pierres noires taillées en pointe sur un fond clair ou de charbon de bois. Ils coloraient ou ombraient ensuite, généralement à l’ocre rouge ou brun végétal. Les lignes sont déliées et spontanées, il y a de la tension : le rythme d’expression est celui de la vie. Il s’agit bien de dessin au sens où le définissent les dictionnaires : « Délimitation sur une superficie, de formes qui peuvent être par la suite travaillées par application de hachures, de glacis6, de lumières, de couleurs ». Le dessin, donc précède le coloriage, il vient en premier. Sa fonction délimite sa place ; il est recherche et projet destiné à un perfectionnement ultérieur. À l’époque faisaient-ils des croquis préparatoires ? Il n’y a pas de preuves si ce n’est des cailloux gravés, très surchargés. On pense donc à des matériaux d’expérimentation qui sont la preuve d’une conscience technique. Peut-être pouvons-nous retenir des premiers dessins qu’ils sont la manifestation de la première explication du monde par l’homme, la première appropriation, ils sont l’idée du monde. Ensuite viennent, plus que des dessins proprement dits : des images. 6En peinture, le glacis est une couche de couleur transparente posée en fin de travail pour augmenter la profondeur des teintes et régler l'harmonie colorée du tableau. 4 1-2- Le dessin égyptien et à l’époque Antique Le dessin de l’Egypte Antique se fonde sur un système linéaire ou canon hiératique fixé pour l’éternité. Le premier tracé se fait à l’ocre rouge, les corrections ou reprises, d’une autre main, interviennent au charbon noir. Ils exécutaient leurs esquisses sur des plaques de calcaires faites à l’encre et au pinceau : les ostrakas7 ou sur du papyrus8. C’est en Egypte que le dessin se manifeste avec une cohérence nouvelle, la linéarité, la frontalité et la pérennité sont les caractères dominants du dessin égyptien. Gravé, repris, ou directement déterminé au pinceau sur pierre, sur bois, sur enduit de chaux, sur lin ou sur papyrus, le dessin constitue une limite. Le dessin détermine d’abord la figure du double pour l'éternité du royaume des morts. Pour l’égyptien, toute représentation d’un être ou d’un objet, participe de cet être ou de cet objet. Aussi, a t'on selon un code bien arrêté, dessiné des formes très précises. Cette codification rigide du dessin, permettant à l'art égyptien de conserver les mêmes caractères pendant plus de trois millénaires, est sans doute liée au rapport très étroit que le dessin entretient avec les hiéroglyphes. Peu de témoignage existe sur le rôle du dessin dans la haute antiquité, il ne reste presque rien des dessins qui ont pu exister. On peut supposer qu'ils étaient comme plus tard au moyen âge, des instruments de travail pour fixer les étapes préparatoires à une réalisation peinte. On a découvert l'existence d'un dessin à l’ocre rouge sous la couche picturale de certaines fresques antiques. 7 Dans l’Antiquité, un tesson de poterie ou un éclat de calcaire utilisé comme support d'écriture. Le terme désigne au départ la coquille d'huître en grec ancien. 8La feuille de papyrus ou simplement papyrus, est un support d'écriture obtenu par superposition de fines lamelles tirées des tiges de la plante. Son invention remonte à près de 5 000 ans. Il était utilisé en Égypte et autour de la Méditerranée dans l'Antiquité pour la fabrication de livres et actes manuscrits. 5 1-3- Le dessin au Moyen-âge Au Moyen-âge, la beauté réside surtout dans la couleur : l’or, l’azur qui doivent faire resplendir la lumière céleste dans la maison de Dieu. Le travail de la Mosaïque et des vitraux contribuera à cette quête. Le dessin est surtout utilisé à même le sol pour les plans des édifices à bâtir. Fondé sur la géométrie, il va être considéré comme une science. Les peintres à fresque, tracent directement sur le mur, au moyen de terre rouge ou sinopia9 leurs compositions. On trouve aussi des dessins à la plume dans les manuscrits illustrés. 1-4- Le dessin de la Renaissance Au Quattrocento10 apparaissent les carnets d’esquisses et le passage de la pratique et de la prise de conscience du dessin. On remarque la distinction cruciale entre l’idée et l’exécution, entre le dessin manuel et uploads/s3/ histoire-de-la-peinture-occidentale.pdf
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- Publié le Nov 14, 2021
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