1 Le Style Louis-Philippe Période de 1830 à1850 Dernier souverain français à av

1 Le Style Louis-Philippe Période de 1830 à1850 Dernier souverain français à avoir régné sur la France avec le titre de « roi des Français ». Le style Louis-Philippe est un style de mobilier français en vogue sous le règne de Louis-Philippe (1830-1848) qui influence aussi l'architecture. C'est un style de bourgeois affairés et cossus, partagés entre le souci de leur confort et le désir de se donner des lettres de noblesse. Le contexte politique : Après les émeutes dites des « Trois Glorieuses», la Monarchie de Juillet succède à la période Restauration. Louis-Philippe Ier est nommé « roi des Français » . Son règne est caractérisé par le développement et l'enrichissement rapide de la bourgeoisie manufacturière et financière, l'extrême misère des classes ouvrières, et des révoltes populaires incessantes qui finiront par emporter son régime. Il sera même surnommé le « Roi Bourgeois ». Ce libéralisme bourgeois devient vite impopulaire et le roi s'attire l'inimitié de l'ancienne noblesse et le fossé se creuse entre cette classe aisée et le prolétariat. La Monarchie de Juillet prend fin à la suite de la Révolution des 23, 24 et 25 février 1848 lorsque les Parisiens se soulèvent, obligeant le roi à abdiquer. Ce régime sera remplacé par la Seconde République. C'est l'époque des sociétés secrètes, des machines infernales. La presse est sournoisement muselée, le pouvoir royal est menacé par les républicains et par les légitimistes. La méfiance est partout, pour se donner un exemple, Louis Philippe n'assiste pas à l'inauguration de l'arc de triomphe. Il est inauguré par Thiers ministre de l'intérieur à 5 heures du matin En 1847 on comptait 6 millions d'ouvriers en France dont 1 300 000 dans les fabriques. La condition ouvrière était misérable. L'espérance de vie d'un ouvrier d'usine ne dépassait pas 30 ans. En 1840-41 à la suite de violentes grèves, la chambre des députés avait du limiter le travail des enfants de 8 à 12 ans à 8 heures par jour 2 De 1832 à 1837 Guizot est ministre de l'instruction publique. Il fait adopter en juin 1833 une loi faisant obligation à chaque commune la création d'écoles. On trouvera parmi ces instituteurs de la première heure des Pierre Larousse (créateur du dictionnaire), Jean Macé (créateur de la Ligue de l'enseignement -le 15 novembre 1866), Louise Michel (la communarde), Pauline Roland ( déportée après 1848 ) etc.. L'école communale est financée par les impôts locaux mais l'enseignement n'est pas obligatoire. Pendant le règne de Louis-Philippe le nombre d'écoles va doubler passant de 30 000 à 60 000. Une première ligne de chemin de fer relie Saint-Etienne à Lyon en 1832 mais la première ligne pour le transport de voyageur relie Saint-Germain à Paris en 1837, elle a été construite par Emile Pereire à ses frais et à ses "risques et périls" https://www.histoire-image.org/etudes/repression-misere Esthétisme du style : Appelé aussi Tous-les-Louis, ce style n’hésite pas à copier les meubles des époques précédentes. D’autant que pour satisfaire les Français qui s’embourgeoisent, la production devient mécanique. Le style Louis-Philippe est animé par un souci de confort et d'économie. Il est le prolongement direct du style Restauration dont il conserve les lignes sobres, mais pas l'élégance raffinée. Ses Alfred Stevens (1823-1906) Ce qu'on appelle le vagabondage 1854 Huile sur toile H. 130 ; L. 165 cm © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski 3 lignes sont massives et tentent de privilégier le confort au détriment de l'esthétique3. Il imite beaucoup de styles anciens (styles Renaissance, Gothique, Louis XIII ou encore rocaille) ; vers 1840, le goût pour les pastiches annonce le style Second Empire et l'éclectisme tout comme, en ngleterre, le style victorien. Le style ne brille pas par son originalité : il est vrai que l'industrialisation, amenant la fabrication de meubles en série, se fait au détriment de l'ornementation. Les motifs sont peu nombreux ; on peut citer les crosses et les palmettes. Les parties supérieures des meubles s'ornent de corniches en moulures à doucines. Parmi les diffuseurs de ce style, citons Jacob-Desmalter et Bellanger, très appréciés de Louis-Philippe, qui participent à de nombreuses expositions internationales. De très importants ateliers, qui connaîtront leurs heures de gloire sous le Second Empire, ouvrent et commencent à briller à cette époque : Grohé, Fourdinois, Froment-Meurice sont parmi les noms réputés. L'industrie de l'ameublement se développe et les meubles sont de plus en plus produits en série2. Cette industrialisation de l'ébénisterie passe par l'utilisation de machines-outil. Contexte Culturel : C'est à partir de 1842 que ,Honoré de Balzac publie la comédie humaine véritable fresque de la société française de la révolution à la monarchie de juillet Les Salons de 1827-1828 Le Salon, exposition des artistes contemporains, peintres, sculpteurs et graveurs, avait lieu selon une périodicité variable, généralement tous les deux ans. Le lien indissoluble entre l’exposition et le musée se renforça à partir de 1818 avec la création de la première galerie dédiée aux artistes vivants, installée au palais du Luxembourg. À la fin de l’année 1827 et au début de 1828, la peinture romantique triomphe au Salon. Le « Sardanapale » de Delacroix – l’artiste aligne douze tableaux -, accroché en février, est entouré de toiles de jeunes peintres, que le public identifie comme romantiques : Eugène Devéria, élève de Girodet, promet beaucoup avec la monumentale « Naissance d’Henri IV », hommage à Titien et Véronèse. François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter , ébéniste, France, Epoque Louis-Philippe (1830-1848) Caricatures de Louis-Philippe Ier par Charles Philipon (1831). 4 En 1827, Ary Scheffer, à la suite du succès des « Massacres de Scio » de Delacroix présenta ses « Femmes souliotes ». Les Femmes souliotes, Salon de 1827, Ary Scheffer, (Paris, musée du Louvre). Le tableau montre un groupe de femmes prêtes à se précipiter dans le vide avec leurs enfants pour éviter l’esclavage imposé par les Turcs. Les Salons de 1824 et de 1827 constituèrent les sommets de la bataille romantique qui, après cette date, s’essouffla en raison du triomphe des novateurs. Les jeunes artistes s’attachèrent à représenter, dans une manière anti-conventionnelle, large et énergique, des sujets violemment dramatiques. Delaroche et les tableaux historiques En regard des outrances du romantisme, Paul Delaroche (Paris 1787-1856), su s’attirer un large public par une voie « juste milieu » : à des sujets tirés des événements historiques dramatiques il allia un traitement minutieux et une facture neutre, prenant le relais, avec plus d’ambition et d’ampleur, et avec le sens de la dramatisation, de la peinture troubadour. Louis Boulanger, artiste favori de Victor Hugo, se fait le portraitiste du Paris intellectuel. Boulanger et Devéria s’affirmèrent comme d’excellents illustrateurs et graveurs. L’intérêt porté par l’histoire de la Grand Bretagne, alimenté par les romans de Sir Walter Scott, était soutenu par les parallèles établis entre d’une part, des événements survenus depuis peu en France, et d’autre part la guerre civile et les tribulations des Tudor et des Stuart. C’est Paul Delaroche qui se fit une réputation dans toute l’Europe en exploitant de grands tableaux exposés à Paris au Salon de 1825 à 1835. Dans « L’Exécution de Lady Jane Gray » Delaroche 5 relate les derniers moments de la vie de Jane Grey, le 12 février 1554, date de l’exécution de cette jeune protestante de dix-sept ans. Arrière petite-fille de Henri VIII, Jane Grey avait été proclamée reine d’Angleterre à la mort d’Edouard VI, encore adolescent et également protestant. Elle avait régné neuf jours en 1553, après quoi, suite aux machinations des partisans de la fille catholique d’Henri VIII, Marie Tudor, elle avait été accusée de haute trahison et condamnée à mourir dans la Tour de Londres. Exécution de Lady Jane Gray, Paul Delaroche, (Londres, National Gallery) La littérature romantique Les peintres romantiques portent une grande attention à la littérature (Le Tasse, Dante, Byron, Goethe, Shakespeare, Walter Scott, Victor Hugo) et accordent une grande attention à l’imaginaire, au mystère, au fantastique (Füssli et Blake). La génération des grands peintres du romantisme y mêle une tendance au pathétique et à l’épopée : alternent alors, chez les mêmes peintres, des thèmes liés au drame, à la folie, à l’érotisme, empruntés à Dante, au répertoire satanique ou à Shakespeare, et une vision de la réalité plus âpre et plus haletante (Géricault, « Le cuirassier blessé » ou Delacroix « Scènes de Massacres de Scio »). Cet intérêt pour les événements contemporains s’exprime à travers d’une facture large et puissante, d’un chromatisme vibrant et de contrastes brutaux d’ombre et de lumière ; il bouleverse en outre complètement la hiérarchie des genres, engageant ainsi un glissement dont le prolongement direct est à chercher dans le Réalisme des années 1850. 6 La lithographie La lithographie, procédé nouveau, qui n’exigeait ni long apprentissage ni manipulations complexes et se rapprochait du dessin, offrait aux artistes un vaste champ d’expérimentation et se révéla de fait comme l’un des domaines de prédilection de l’imaginaire romantique. L’importance de la lithographie se mesure aussi aux rapports qu’elle entretint avec la littérature ; grâce à elle, les artistes et les poètes pouvaient réaliser ces correspondances entre les arts, chères à l’époque romantique. Boulanger ou Devéria s’affirmèrent uploads/s3/ le-style-louis-philipe.pdf

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