ZERVOS & L’ART DES CYCLADES Quand l’archéologie s’invite dans l’art moderne Du
ZERVOS & L’ART DES CYCLADES Quand l’archéologie s’invite dans l’art moderne Du 24 juin au 15 novembre 2011 MUSÉE ZERVOS – Maison Romain-Rolland, Vézelay – Bourgogne DOSSIER DE PRESSE Contact presse : RPpublics 01 44 54 89 03 – www. RPpublics.com Alexandra Richert alexandra.richert@rppublics.com / 06 08 77 86 22 Shanez Richert shanez.richert@rppublics.com / 06 10 50 44 44 SOMMAIRE I. PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION L’EXPOSITION LE PARCOURS DE L’EXPOSITION LES ŒUVRES PRÉSENTÉES II. L’ART DES CYCLADES LA CIVILISATION DES CYCLADES LA STATUAIRE DES CYCLADES PARIS, LA VILLE QUI RÉVELA L’ART DES CYCLADES ZERVOS ET L’ART DES CYCLADES III. AUTOUR DE L’EXPOSITION PUBLICATION : LE CATALOGUE DE L’EXPOSITION BIBLIOGRAPHIE IV. LE MUSÉE ZERVOS CHRISTIAN ZERVOS LE MUSÉE V. COMMISSARIATS ET PARTENAIRES DE L’EXPOSITION VI. INFORMATIONS PRATIQUES VII. LES VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE ET MENTIONS LÉGALES ZERVOS ET L’ART DES CYCLADES I. PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION Du 24 juin au 15 novembre 2011, une exposition réunira pour la première fois depuis 1983, des sculptures de la Haute Antiquité appelées Idoles cycladiques. Vieilles de 5 000 ans, prêtées par des collectionneurs issus des quatre coins du monde, plus de cinquante statuettes, vases, coupelles originaires des iles des Cyclades de la mer Égée en Grèce, côtoieront les œuvres de grands artistes du XXe siècle. Deux mille ans avant que l'art grec ne réinvente des figures en marbre rehaussées de couleur et obéissant à un canon de proportions très élaboré, on a pratiqué dans les Cyclades une sculpture en marbre dont l'apparente rigueur séduit le goût de notre époque. L’EXPOSITION Deux années de recherches et de négociations ont été nécessaires à Annie Caubet, la commissaire de l’exposition, pour réunir en un même lieu un aussi grand nombre d’idoles cycladiques. Conservateur général honoraire du musée du Louvre et archéologue de terrain au Proche-Orient, elle s’est appuyée sur la spécialiste de ce domaine, le Dr Pat Gentle (de New Haven, Connecticut) et Alain Pasquier, conservateur général honoraire du Patrimoine, pour permettre à cette exposition exceptionnelle de voir le jour. Pour offrir un panorama de l’art des Cyclades depuis la période néolithique jusqu’au milieu du IIe millénaire avant notre ère, une grande attention a été donnée aux célèbres idoles féminines mais aussi à d’autres formes d’art telles que des vases de pierre, de la métallurgie, le travail de l’obsidienne, qui complètent cette présentation des arts des Cyclades. On y découvrira une sélection d’œuvres cycladiques issues à la fois du fonds légué par Christian Zervos, de collections privées françaises, suisses et américaines, de collections particulières et celles prêtées par la Fondation des Treilles et le musée des Beaux-Arts de Dijon. Ces prêts constituent un véritable hommage de la part des prêteurs à Christian Zervos (1889-1970)*. Éditeur et fondateur des Cahiers d’art, son ouvrage sur les Cyclades paru 1957 constitue encore pour les collectionneurs la « Bible en image » de cet art : L'art des Cyclades, du début à la fin de l'âge du bronze, 2500-1100 avant notre ère. *Biographie de Christian Zervos au chapitre IV du dossier de presse LE PARCOURS DE L’EXPOSITION Le parcours de l’exposition, présentée dans la Maison du jardinier, espace d’exposition temporaire du musée Zervos, est chronologique. Viennent d’abord quelques œuvres du Néolithique, annonciatrices, dans un style très différent, de la maîtrise du travail du marbre caractéristique de l’art des Cyclades. Puis viennent des statues et des vases représentant chacune des grandes phases Cycladique ancien I, puis I/II puis II, avec les principales « variantes » ou types : type de Plastiras, puis « violon », puis Spedos (la variante la plus abondante, qui compte certains des plus grands sculpteurs), Dokathismata, enfin Chalandriani. Le parcours se termine avec un vase de céramique rouge du type de Kastri (Cycladique ancien II/III, 2300-2000). LES ŒUVRES MAJEURES PRESENTEES 1. Figure stéatopyge debout Néolithique Cycladique ( ?) récent. 5e millénaire. Marbre. H 11,7 cm (intacte) 2. Figure masculine debout, type de Plastiras Cycladique ancien I (3000-2800 avant J.C.) 3. Vase suspension (kandila) globulaire Cycladique ancien I/II (2800-2700 avant J.C.). 4. Figurine féminine couchée enceinte, du type de Spedos ancien Première moitié du Cycladique ancien II (2600-2500 avant J.C.). 5. Couple embrassé (fragment gauche) Première moitié du Cycladique ancien II (2700-2400 avant J.C.) 6. Bol à bec et tenon horizontal Première moitié du Cycladique ancien II (2700-2400 avant J.C.) 7. Pyxide (boîte) en forme de bobine Première moitié du Cycladique ancien II (2700-2400 avant J.C.) 8. Pyxide en forme de hutte. Première moitié du Cycladique ancien II (2700-2400 avant J.C.) 9. Cruche du groupe de Kastri, décorée d’un poisson Cycladique ancien II/III (2300-2000 avant J. C.) 10. Figure masculine debout, type de Plastiras Cycladique ancien I (3000-2800 avant J.C.) 11. Figurine féminine couchée enceinte, du type de Spedos ancien Première moitié du Cycladique ancien II (2700-2400 avant J.C.) 12. Tête de figure féminine couchée du type de Spedos récent / Dokathismata Deuxième moitié du Cycladique ancien II (vers2400) - Fonds Zervos 13. Figure féminine couchée du type de Spedos récent /Dokathismata Deuxième moitié du Cycladique ancien II (vers 2400 avant J.C.) - Fonds Zervos II. L’ART DES CYCLADES LA CIVILISATION DES CYCLADES GÉOGRAPHIE ET TEMPORALITÉ : cet archipel montagneux de la mer Égée compte cinquante-six îles de tailles variables approximativement disposées en cercle autour de Délos. Plus ancienne que la civilisation minoenne de Crète, la civilisation cycladique prospéra au cours du premier âge de bronze grâce à ses échanges commerciaux de marbre et d’obsidienne entre l’Anatolie et l’Europe, jusqu’à son déclin à la fin du IIIe millénaire avant notre ère. On distingue traditionnellement trois grandes périodes (équivalentes à celles qui divisent l'Helladique sur le continent et le Minoen en Crète) : - le Cycladique ancien I (CA I) (3200-2800) dit aussi Culture Grotta-Pelos - le Cycladique ancien II (CA II) (2800-2300) dit aussi Culture Kéros-Syros, souvent considérée comme l'apogée de la civilisation cycladique - le Cycladique ancien III (CA III) (2300-2000) dit aussi Culture Phylakopi MATÉRIAUX ET PRODUCTIONS : les habitants des Cyclades étaient de remarquables marins et commerçants, grâce à la situation de leurs îles. Il semblerait que les Cyclades aient alors plus exporté qu'importé de marchandises, fait assez unique dans leur histoire. La céramique retrouvée dans divers sites cycladiques (Phylakopi sur Milos, AghiaIrini sur Kéa et Akrotiri sur Santorin) prouve l'existence de routes commerciales allant de la Grèce continentale à la Crète en passant par les Cyclades, principalement les Cyclades de l'ouest jusqu'au Cycladique récent. Des vases produits sur le continent ou en Crète et importés dans les îles ont été retrouvés lors de fouilles sur ces trois sites. La métallurgie était très répandue. Poterie et sculpture étaient très développées et inspiraient les cultures voisines. L'obsidienne resta le matériau dominant pour la fabrication des outils, même après le développement de l’utilisation du cuivre et de l’étain. Les outils servaient à travailler le marbre, surtout originaire de Naxos et Paros, soit pour façonner les célèbres idoles cycladiques, soit pour concevoir des vases de marbre. Celui-ci se serait trouvé en grande quantité à fleur de sol. L'émeride Naxos fournissait aussi des matériaux de polissage. Enfin, la pierre ponce de Santorin permettait un fini parfait. Les pigments qu'on peut retrouver sur les statuettes, mais aussi dans les tombes, étaient aussi originaires des îles, comme l'azurite pour le bleu et le minerai de fer pour le rouge. LA STATUAIRE DES CYCLADES Apparue il y a 5 000 ans, la statuaire en marbre est caractéristique de la civilisation des Cyclades. On ne sait pas exactement pourquoi et pour qui ces idoles et ces vases ont été créés, mais les archéologues pensent qu'ils sont associés à des rites religieux. Les idoles féminines pourraient figurer la Déesse-mère, déesse de la fertilité vénérée par de nombreux peuples de la Préhistoire. Les statuettes les plus anciennes, remontant au Néolithique, se caractérisent par leurs formes plantureuses. Puis viennent les idoles très schématiques surnommées « idoles-violons » en raison de leur corps en forme de huit surmonté d’une tête réduite à un manche cylindrique. Les idoles de la période de maturité viennent pour la plupart de l’île de Kéros, où fut trouvé le « Trésor de Kéros», constitué par les multiples offrandes apportées par les fidèles qui venaient régulièrement sur cette île sacrée. La tête est lisse, l’arête triangulaire du nez est le seul relief, les bras souvent croisés sous la poitrine. Les artistes des Cyclades ont produit des statues de toutes les tailles, allant de 10 cm à plus de 1,50 m. De grands blocs de marbre sont alors employés pour les sculpter. Ces volumes simples et soigneusement polis, aux lignes épurées et aux proportions concertées, recevaient des compléments peints, yeux, tatouages, qui leur donnaient un aspect étonnamment vivant. À côté des idoles-violons et des idoles aux bras croisés, on découvre des personnages masculins dans diverses attitudes : musiciens jouant de la flûte ou de la harpe, chasseurs ou guerriers, buveurs et banqueteurs… On a découvert sur les îles des vases à 4 anses, coupes et coupelles ciselés, boîtes à couvercle, armes, qui faisaient partie du mobilier nécessaire aux rituels religieux et funéraires. La forme stylisée et uploads/s3/ zervos-exhibition-cycladic-art.pdf
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- Publié le Dec 30, 2021
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