N°62 - un gratuit qui se lit du 10/04/13 au 15/05 /13 Politique culturelle Polé
N°62 - un gratuit qui se lit du 10/04/13 au 15/05 /13 Politique culturelle Polémique Israël en France, Syndeac 4 Nanotechnologies 5 Forum euromedinculture 6 La FabricA, le MAC et l’UPE13 7 Camille Claudel, le Vélo Théâtre 8 Marseille-Provence 2013 Le FRAC 10 Villa Méditerranée, Pavillon M 11 GR2013 12 This is not music, Festins de Méditerranée 13 Salon de Provence, Quartiers créatifs, 14 Générik Vapeur La Folle histoire, Opératour 15 Picasso céramiste, Château de Servières 16 Entretien avec Bernar Venet 17 Mappamundi, Pavillon Vendôme 18 Voies Off, VitaNONnova 19 Critiques Théâtre 20 à 23 Jeune public/cirque 24, 25 Danse 26, 27 Musique 28 à 35 Au programme Théâtre 36 à 41 Jeune public 42, 43 Cirque 44 Danse 46 à 49 Musique 50 à 55 Cinéma 56 à 61 Arts visuels 62 à 64 Rencontres 64 à 65 Littérature Rencontres 66 à 70 Livres 72 à 74 Conférences 75 Sciences 76 Patrimoine 78, 79 Mensuel gratuit paraissant le deuxième mercredi du mois Edité à 32 000 exemplaires imprimés sur papier recyclé Edité par Zibeline SARL 76 avenue de la Panouse | n°11 13009 Marseille Dépôt légal : janvier 2008 Directrice de publication Rédactrice en chef Agnès Freschel agnes.freschel@wanadoo.fr 06 09 08 30 34 Imprimé par Rotimpress 17181 Aiguaviva (Esp.) photo couverture La Villa Méditérranée Agnès Mellon 095 095 61 70 photographe- agnesmellon.blogspot.com Secrétaires de rédaction Dominique Marçon journal.zibeline@gmail.com 06 23 00 65 42 Delphine Michelangeli d.michelangeli@free.fr 06 65 79 81 10 Arts Visuels Claude Lorin claudelorin@wanadoo.fr 06 25 54 42 22 Livres Fred Robert fred.robert.zibeline@free.fr 06 82 84 88 94 Maquettiste Philippe Perotti philippe.zibeline@gmail.com 06 19 62 03 61 Directrice commerciale Véronique Linais vlinais@yahoo.fr 06 63 70 64 18 Musique et disques Jacques Freschel jacques.freschel@wanadoo.fr 06 20 42 40 57 Thomas Dalicante thomasdalicante@gmail.com Dan Warzy danwarzy@free.fr Cinéma Annie Gava annie.gava@laposte.net 06 86 94 70 44 Élise Padovani elise.padovani@orange.fr Philosophie Régis Vlachos regis.vlachos@free.fr Sciences Christine Montixi christne.montixi@yahoo.fr Polyvolantes Chris Bourgue chris.bourgue@wanadoo.fr 06 03 58 65 96 Maryvonne Colombani mycolombani@yahoo.fr 06 62 10 15 75 Gaëlle Cloarec ga.cloarec@gmail.com RetrouveZ Zibeline et vos invitations sur notre site www.journalzibeline.fr Marie-Jo Dhô dho.ramon@wanadoo.fr Marie Godfrin-Guidicelli m-g-g@wanadoo.fr 06 64 97 51 56 Anne-Lyse Renaut annelyse.renaut@gmail.com La Régie Jean-Michel Florant laregie@gmx.fr 06 22 17 07 56 Collaborateurs réguliers : Frédéric Isoletta, Kévin Derveaux, Yves Bergé, Émilien Moreau, Christophe Floquet, Pierre-Alain Hoyet, Clarisse Guichard, Christine Rey Parfois, lorsqu’un juge met l’ancien chef de l’État en examen, lorsqu’un ministre ment effrontément devant l’Assemblée nationale, lorsqu’un conseil général vote la prise en charge des frais de justice d’un prési- dent accusé d’association de malfaiteurs, le seul refuge pour la pensée reste la littérature… Ô ministres intègres ! Conseillers vertueux ! Voilà votre façon De servir, serviteurs qui pillez la maison ! Donc vous n’avez pas honte et vous choisissez l’heure, L’heure sombre où l’Espagne agonisante pleure ! Donc vous n‘avez ici pas d’autres intérêts Que remplir votre poche et vous enfuir après ! Soyez flétris, devant votre pays qui tombe, Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe ! … Messieurs, en vingt ans, songez-y, Le peuple, j’en ai fait le compte, et c’est ainsi ! Portant sa charge énorme et sous laquelle il ploie, Pour vous, pour vos plaisirs, pour vos filles de joie, Le peuple misérable, et qu’on pressure encor, A sué quatre cent trente millions d’or ! Et ce n’est pas assez ! L’état s’est ruiné dans ce siècle funeste, Et vous vous disputez à qui prendra le reste ! Ce grand peuple espagnol aux membres énervés, Qui s’est couché dans l’ombre et sur qui vous vivez, Expire dans cet antre où son sort se termine, Triste comme un lion mangé par la vermine ! Tous pourris ? Non. Mais 175 ans après Ruy Blas, on aimerait avoir un peu avancé… Il n’y a pas de République sans vertu, disait Montesquieu avant Hugo. Dont acte, enfin ? AGNÈS FRESCHEL Bon appétit messieurs 04 P O L I T I Q U E C U L T U R E L L E Faut-il les artistes Israéliens ? À la suite de la publication par le consulat d’Israël à Marseille d’une saison Israël en scènes, sorte de catalogue d’une qua- rantaine d’artistes Israéliens présents dans les événements de MP2013, un collectif s’est créé pour s’opposer à ce qui est apparu comme une récupération. Pas en notre nom, qui a recueilli plus de 300 signatures d’artis- tes, s’émeut du «Culture washing» que pratique l’État d’Israël : pour faire oublier une politique colonialiste internationalement impopulaire l’État hébreu montre qu’il subventionne les arts et mène une véritable politique culturelle, message allant de pair avec celui qu’il est «la seule démocratie de cette région du globe». C’est oublier qu’une démocratie ne se mesure pas seulement à l’exercice d’élections libres, mais qu’un régime qui occupe des territoires en dépit des résolutions internationales, qui n’assure pas une citoyenneté égale, qui exerce la force à l’encontre d’hom- mes maintenus prisonniers sur leurs terres ne peut se prétendre une démocratie. Faut-il pour autant boycotter ses artistes ? La vigilance est de rigueur pour contrecarrer l’opération de culture washing, mais nombre d’artistes Israéliens ne sont pas en accord avec la poli- tique menée par l’État où ils vivent. Il n’y a qu’à regarder leurs œuvres : la création de Guy Carrara dans le cadre de cirque en capitales avec la Cie Orit Nevo (voir Zib’ 61) mettait en scène l’horreur du mur de Gaza, par la danse d’hommes se heurtant à des portes fermées, par de longs plans vidéos du mur. Cette œu- vre-là, même si elle est subventionnée par Israël, ne pourrait que desservir toute tentative de propagande. Pourtant le collectif Pas en notre nom a raison de prôner la vigi- lance : visiblement des structures associées par le consulat au programme Israël en scène n’ont pas été mises au courant ! Ainsi la Friche a demandé le retrait de son logo, le photographe Patrick Zachmann, qui sera exposé au MuCEM, refuse de faire partie de cette «saison» où il s’est retrouvé associé sans son avis. De fait, cette «programmation» regroupe des artistes subventionnés par l’État d’Israël, d’autres à qui il a simplement payé les billets d’avion, d’autres encore qui sont citoyens israéliens mais n’ont pas perçu d’aides financières, d’autres encore comme Zachmann qui sont Français mais ont simplement travaillé sur la mémoire juive. Qui n’appartient pas à l’État d’Israël. Quant à Absalon, il est certes Franco Israélien, mais est mort depuis 20 ans. Difficile donc de savoir s’il aurait aimé figurer dans ce programme. Israël en scène est donc une opération de communication menée étrangement… Pas en notre nom a su souligner la récupération, il ne faudrait pas que sa vigilance ne s’exerce qu’à l’égard de l’État hébreu, et qu’il oublie de regarder comment est financé le Fes- tival russe (la politique de la Russie en Tchétchénie est-elle plus acceptable ?), le Cirque de Pékin (au Tibet ?), et dans tous les régimes plus ou moins dictatoriaux du monde. Les artistes qui vivent dans ces pays-là doivent ils refuser l’argent de leur gouver- nement et ne plus exercer leur art sur les scènes internationales ? Et ne peut-on leur faire crédit, tout en restant attentif au mes- sage politique de leurs œuvres, sur leur capacité à représenter un contre-pouvoir ? AGNÈS FRESCHEL boycotter Qu’ils crèvent les artistes… C’est par ces mots de Tadeus Kantor que le SYNDEAC PACA (Syndi- cat national des entreprises artistiques et culturelles) commence son communiqué de presse du 2 avril. Qui passe en revue les baisses de budget des collectivités en 2013 : de 6 à 12% pour la Région, 12% pour le CG des Hautes-Alpes, de 10 à 50% pour les compagnies varoises, de 10% pour le CG 13 (en dehors de l’opéra de Marseille), et de 4.3% pour le ministère de la Culture. Les ar- tistes de notre région ne sont plus seulement menacés : la catastrophe est là, ils ne pourront plus vivre. Le SYNDEAC rappelle qu’on ne peut demander à un secteur exsan- gue, qui va de baisses alarmantes en sabrages successifs depuis des années, de participer à un effort demandé à chacun à cause de la crise. Il a raison : on ne prive pas de pain ceux qui meurent de faim, et les artistes, hors quelques-uns qui raflent toute la mise, sont devenus par des politiques d’exclusion successives les der- niers bénéficiaires des dépenses culturelles, qui vont aux festivals et événements prestigieux, puis aux bâtiments, puis au fonction- nement matériel des lieux, puis à la diffusion, puis à la création si il reste quelque chose. Les artistes ont au mieux des salaires de misère, la plupart du temps le RSA ou de maigres indemnités, ou vivent d’autre chose… En tous les cas ils n’ont depuis plusieurs années déjà plus les moyens de produire. Priver aujourd’hui les entreprises culturelles de 10 à 15% de leurs subventions revien- drait à assécher totalement la part que celles-ci peuvent encore consacrer à la production. Sans artistes, les théâtres seront-ils amenés à ne produire que des conférences, les cinémas uploads/s3/ zibel62-pdf.pdf
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- Publié le Mai 31, 2022
- Catégorie Creative Arts / Ar...
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