Baïf, Jean-Antoine de (1532-1589). Euvres en rime de Jan Antoine de Baïf, secré

Baïf, Jean-Antoine de (1532-1589). Euvres en rime de Jan Antoine de Baïf, secrétaire de le chambre du Roy, avec une notice biographique et des notes, par Ch. Marty- Laveaux,.... 1881-1890. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Orangiers foleille^ fleurijfans y fruitijfent\ Là parterres dreffe^ tondus fe compartiffent Raportés par bel art : là clofes de verdeurs Diuerfes planches font produifant mille fleurs. Ainfi diuers fera ce prefent que j'aporte De mes vers affemble\ de difcrante forte, De ftyle diferant, de diferant fuget, Que par mes ans paffe\, fans me tenir fuget A rien que j'ujfe élu pour vn oeuure pourfuiitre, Seulement compofay pour inutil ne viure : iV- AV ROY. Mais couuant généreux vn louable defir D'ofer quelque grand oeuure à mon aife & loijîr : Car nul ne penfe faire vn grand oeuure qui pi aife Pour durer à jamais fans le loifir & Vaife. Ge que Ion dit efl vray, qui fe trouue en effet, Que Vhome foufreteux onque ne fit beau fait. Soit que cela me vint de Vinflint de nature, Oufoit que Vuffe apris auec ma nourriture, Ou foit que tous les deux muaient conduit ainfi, Les Mufes ont eflé de tout tems monfoucy. SIRE, grâces à Dieu, je nafqui fils d'vn Père, Seruiteur bien aimé du Roy voflre Granpere, De ce grand Roy François à qui fêul nous deuons Tout cela que d'humain & gentil nous auons Des Hures du vieil tems. Mais à vous debonaire, Qui les entretenez d'vn loier ordinaire, Nous les deuons encor. Luy père & créateur : Et vous fere\ nomé des arts conferuateur. Ce mien Père Angeuin gentilhome de race, L'vn des premiers François qui les Mufes embrajfe, D'ignorance ennemi, defireux de fçauoir, Paffant torrens & mons jufqu 1 à Rome alla voir MVSVRE Candiot : qu'il ouït pour aprendre Le Grec des vieux auteurs, & pour dode s'y rendre Oit fi bien trauailla, que dedans quelques ans Il fe fit admirer & des plus fufifans. Doâe il reuint en France : 6-,comme il ne defire Rien tant que le fçauoir, en Anjou fe retire Dans fa maifon des Pins, non guiere loin du Loir, A qui Ronfard deuoit fi grand nom faire auoir. Le bon Lazare là, non touché d'auarice, Et moins d'ambition, fuit la Mufe propice : Et rien moins ne penfoit que venir à la court, Quand vn courier exprès à fa retraite court Le fommer de la part du grand Roy, qui le mande, Et le venir trouuer fans refus, luy commande. QiCuft-ilfait? deuoit-il au repos s'amufer Où viuoit fi content? pouuoit-il refufer \ AV ROY. V Son Roy qui le mandoit? C'efl vn painire héritage De cropir au fçauoir fans le mettre en vfage. Il fe range à fon Roy : qui ne le renuoia : Mais Vou'it & chérit: & bien tojl Vemploya. L'emploie ambajfadeur aux Seigneurs de Venife, A fin que né de luy, fur les. fans Saint Moïfe le fuffe battiré : des noms de mes parreins, Iuflinian & Rincon, tenans mes faibles reins, Ian Antoine nomé : qui de telle naijfance Porté deçà les mons dés ma floué te enfance, ' Par le foin de tel Père aux lettres bien inflruit, Pour la France deuôy raporter quelque fruit. le ne fu pas fi tojl hors de l'enfance tendre La parole formant, qu'il fut foigneux de prendre Des Maiftres les meilleurs, pour déflors m'enfeigner Le Grec & le Latin, fans rien y épargner. Charle Etiene premier, difciple de Lazare Le dode Bonamy, de mode non barbare M'aprint à prononcer le langage Romain : Ange Vergece Grec, à la gentile main Pour Vécriture Gréque, Ecriuain ordinére De vos Granpere & Père S- le vofire, ut fal ère Pour à Vaccent des Grecs ma parole dreffer, Et ma main fur le trac de fa lettre adreffer. En l'an que VEmpereur CHARLE fit fon entrée Receu dedans Paris : L'année defajlree Qiie Budé trepaffa : Mon père qui alors Aloit Ambajfadeur pour vofire ayeul, dehors Du Royaume en Almagne : & menoit au voyage Charle Etiene : & Ronfard qui fortoit hors de page : Etiene Médecin, qui bienparlant étoit : Ronfard de qui la fleur vn beau fruit promettait. Mon Père entre les mains du bon Tufan me leffe, Qui chés luy nourriffoit vne gaie jeuneJfe De beaux enfans bien net; : defoir S-de matin Leurs oreilles bâtant du Grec & du Latin. Là les de Beaune étoyent, qui leur belle nature Y ployèrent vn tems fous bone nourriture, VI AV ROY. Pour eflre quelque jour vos loyaux confeilliers, Faits Euefques tous deux & tous deux Chanceliers, L'vn du Duc d'Alençon, Vautre de voflre Mère. Là venoit Robertet qui voftre Secretére Sieur de Frefne mourut : & là d'autres ajfe^, Qit'aujourdhuy regretons la plus part trepaffe^. Là quatre ans je paffay façonnant mon ramage De Grec & de Latin : S- de diuers langage, {Picard, Parifien, Touranjau, Poiteuin, Normand & Champenois) mellay mon Angeuin. De là {Grand heur à moy) mon père me retire: Me baille entre les mains de Dorât pour me duire : Dorât, qui Jludieux du mont Parnaffe auoit Reconu les détours: & les chemins J"au oit Par où guida mes pas. O Mufes, qu'on me donc De Lorier & de fleurs vne fréche courone, Dont j'honore fon chef. Il m'aprit vos fegrets Par les chemins choijïs des vieux Latins & Grecs. Cejl par luy que for tant de la vulgaire trace Dans vu nouueau fentier, moy le premier je paffe, Ouvrant à vos François vn pajfage inconu, Qjie nul parauant moy dans France n'a tenu.- Nul poète ne s'efl vu tant ofé d'entreprendre D'y entrer feulement. Par où m'y doy-je prendre? le n'y voy rien frayé : ie n'y voy rien ouuert. le voy tout de haliers & de buijfons couuert. Layfferay-je d'aller ? La force & le courage Ne me faudront jamais, l'ouuriray le pajfage. A la peine endurcy tout je trauerferay : Et broffes & rochers hardi je pafferay. D'acheuer ce beau fait rien qui foit ne m'engarde, Pourvu que DIEV bénin & mon ROY me regarde En ma haute entreprife : & fes uploads/S4/ baif-jean-antoine-de-1532-1589-euvres-en-rime-de-jan-antoine-de-baif-pdf.pdf

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  • Publié le Nov 19, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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