Anonyme. [Romans de la Table ronde (français). 1868-1877]Les romans de la Table
Anonyme. [Romans de la Table ronde (français). 1868-1877]Les romans de la Table ronde : mis en nouveau langage et accompagnés de recherches sur l'origine et le caractère de ces grandes compositions. 1868. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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RELIURE SERREE Absencede marges intérieures VALABLE POUR TOUT OU PAR T 1 E DU DOCUMENT REPRODUIT «lisibilité partielle Couvertures supérieure et inférieure manquantes LES RO-MANS DE LA TABLE RONDE. CE VOLUMECONTIENT JOSEPH DARIMATHIE. LE SAmT-GRAAL. ê Paris. Typ. de Ad. Laïné et 3. Bavard, rue des Saints-Pfcres, 19. Typographie de couleur __r~5 LES ROMÀFS w DE LA TABLE ROMH-; MIS EN NOUVEAU LANGAGE ET ACCOMPACKÉS DE RECHERCHES SUR L'ORICINK ET LE CARACTÈRE DE CES GRANDES COMPOSITIONS x ^T PAR PAUL ÏS PA»I> x Meinbrç de l'Initiliit, Professeurde tangue cl littérature du Moyen Jp; au Collège de France. TOME PREMIER. I» AKI S LÉON TECHENER, LIBRAIRE, RUE DE L'ARBRE-SEC, 52. )i»i;i;i;uwi! LES ROMANS DE E LA TABLERONDE. o INTRODUCTION. ^e nom de Romans de la Table rondo ^appartient à une série de livres écrits i en langue française, les uns en vers, les autres en prose, et consacrés, soit ju .o, ov"o à l'histoire fabuleuse d'Uter-Pendragon et de sonfils Artus,soit aux aventures d'autresprinces et vaillants chevaliers, contemporains présumés deces rois. Ceslivres ont offert, durant les quatre siècles littéraires du Moyen âge, la théorie de la perfectionchevaleresque: on se plut, dans un grand nombre de familles baronales, à donner aux enfants, même sur les fonts de baptême, le nom de ces héros imaginaires, auxquels ou attribua des armoiries, pour avoir le plaisir de 4 INTRODUCTION. les leur emprunter. On alla plus loin encore, en plaçant sous leur patronage les joutes, les tournois, parfois même les combats judiciaires. Dans cet ordre de compositions, un certain nombre de traditions religieuses particulières ,à l'église gallo-bretonne, devinrent ie tronc d'où parurent s'échapper les récits primitifs, comme autant de branches et de rameaux?. Dis- position réellement fort habile, quoique peut- être elle se soit présentée d'elle-même, pour donner une apparence de sincérité aux inven- tions les plus incroyables et les plus éloignées de toute espèce de vraisemblauce. On est aujourd'hui d'accord sur l'origine de ces fameuses compositions. Elles sont comme le reflet des traditions répandues au douzième siècle parmi les Bretons d'Angleterre et de France. Le courant de ces traditions provenait lui-même de trois sources distinctes les souvenirs de la longue résistance dés Bretons insulaires à la domination saxonne; – les lais ou chants poétiques échappés à l'oubli des anciennes annales, et dont l'imagination po- i, pulaire était journellement bercée – les lé- gendes relatives soit à l'établissement de la foi chrétienne dans la Bretagne insulaire, soit a la possession et à la perte de certaines reliques. Encore faut-il ajouter à ces trois sources patrio- tiques un certain nombre d'émanations orien- INTRODUCTION. 5 taies, répandues en France et surtout en Breta- gne, dès le commencement du douzième siècle, par les pèlerins de la Terre sainte, les Maures d'Espagne et les Juifs de tous les pays, Nos romans représentent donc assez bien l'ensemble des traditions historiques, poétiques et religieuses des anciens Bretons toute-- fois modifiées plus ou moins, à leur entrée dans les littératures étrangères. Étudier les Romans de la Table ronde, c'est, d'un côté, suivre le cours des anciennes légendes bre- tonnes et, de l'autre, observer les transforma- ,tions auxquelles ces légendes ont été soumi- ses en pénétrant, pour ainsi dire, la littérature des autres pays. Le même fond s'est coloré de nuances distinctes, en passant de l'idiome ori- ginal dans chacun des autres idiomes. Mais je n'ai pas l'intention de suivre les Récits de la Table Ronde dans toutes les modifications qu'ils ont pu subir je laisse à d'autres écri- vains, plus versés dans la connaissance des langues germaniques, le soin d'en étudier la forme allemande, flamande et même anglaise. La France les a pris dans le fond breton et les a révélés aux autres nations, en offrant par son exemple les moyens d'en tirer parti j'ai borné le champ de mes recherches aux dif- férentes formes que les traditions bretonnes ont revêtues dans la littérature francaise. La 6 INTRODUCTION. carrière est encore assez longue, et si j'arrive heureusement au but, la voie se trouvera frayée pour ceux qui voudront se rendre compte des compositions du même ordre, dans les autres langues de l'Europe. I. LESLAIS BRETONS. m'est dans la première partie du dou- zième siècle que Geoffroy, moine S bénédictin d'une abbaye située sur les limites du pays de Galles, fit 1 _1~ passer dans la langue latine un certain nombre de récits fabuleux, décorés par lui du nom tffiistoria Britonum. Je dirai tout à l'heure si, ` comme il le prétendait, il n'avait fait que tra- duire un livre anciennement écrit en breton s'il n'avaiteu d'autre guide qu'un livre purement latin s'il avait plus ou moins ajouté à ce texte primitif. Mais, en admettant que Geoffroy de Monmouth n'eût consulté qu'un seul livre écrit, il ne faudra pas conclure que tous les récits ajoutés à ce premier document aient été l'œuvre de son imagination. Bien' avant le pre-. mier tiers du douzième siècle, les harpeurs LES LAIS BRETONS. 7 bretons répétaient les récits dont les romanciers français devaient s'emparer plus tard. Disons quels étaient ces harpeurs bretons. Pour constater leur existence et leur an- tique popularité, il n'est pas besoin de citer les fameux passages si souvent allégués d'A- thénée, de César, de Strabon, de Lucain, de Tacite il suffit de rappeler qu'a'1 quatrième siècle, en plein christianisme, il y avait encore en France un collége de Druides Ausone en offre un témoignage irrécusable. Fortunat, au septième siècle, faisait, à deux reprises un appel à la harpe et à la rhote des Bretons. Au commencement du onzième siècle, Dudon de Saint-Quentin, historien normand, pour que la gloire du duc Richard Ier se répandît dans le monde, conjurait les harpeurs armori- cains de venir en aide aux clercs de Normandie. 1 II est donc bien établi que les Bretons de France Jadis suloient,par proesse, Par curteisieet par noblesse, Desaventuresqu'il ooient Et qui à plusurs avenoient, Fere les lais,porremenbeance; Qu'onne lesmisten obiiance(i). On donnait donc le nom de lais aux récits chantés des harpeurs bretons. Or ces lais af- Çi.)Mariede France.Laid'Equitan. 8 INTRODUCTION. fectaient une forme de versification déter- minée, et se soumettaient à des mélodies dis- tinctes qui demandaient le concours de la voix et d'un instrument de musique. L'accord de la voix aux instruments avait assurément un charme particulier pour nos ancêtres car, lors- qu'on parle des jongleurs bretons dans nos plus anciens poëmes français, c'est pour y rendre hommage à la douceur de leurs chants comme à l'intérêt de leurs récits. Mon savant ami, M. Ferdinand Wolf, dont l'Europe entière re- grette la perte récente, a trop bien étudié tout ce qui se rapportait aux lais bretons, pour que j'aie besoin aujourd'hui de démontrer leur im- portance et leur ancienne célébrité je me con- tenterai de rassembler un certain nombre de uploads/S4/ n0080273-pdf-1-1dm.pdf
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- Publié le Aoû 18, 2022
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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