PRINCIPES FONDAMENTAUX DU DROIT Bibliographie : livre d’introduction général au

PRINCIPES FONDAMENTAUX DU DROIT Bibliographie : livre d’introduction général au droit de Magnan (puf) Première partie : Le phénomène juridique Comprendre ce qu’est le Droit par ce qu’on peut en percevoir. Il y a plusieurs phénomènes juridiques. Manifestation du Droit. Titre I : Les phénomènes élémentaires Ils sont les constituants de la vie juridique. Qu’est ce que le Droit ? Quels sont les phénomènes que nous devons connaître ? Il y en a deux : la règle de droit ou le jugement (les décisions). Ce sont des figures mythiques. Dans les mites, il ya de grands législateurs et des grands juges. Par exemple, dans la bible, Dieu a transmis le savoir à Moïse. Il y a aussi Salomon. L’historien philosophes se sont demandés quels était le phénomène le plus ancien ? Qu’est ce qui est apparu entre la règle de droit et le jugement en premier ? (Article de Jean Carbonnier, les caractères primitifs du droit). La règle précède le jugement. Quand le juge se prononce c’est parce qu’il applique une règle. Mais c’est dans la pensée actuelle. Si on regarde l’histoire, avant même la formulation de la règle, apparait le juge, le jugement (personnages religieux). Dans un certain nombre de systèmes religieux, il y a un juge parmi les hommes mais fondée sur une loi divine ou loi naturelle (posée par les esprits). Toutes les civilisations anciennes ont tenté de fonder les jugements sur les lois supérieures (divines). Cette loi est assez de ce qu’on appelle règle. Par exemple, le Code Hammourabi, cas tranché. L’idée même de la règle, est impossible à comprendre pour les anciens de base. On peut penser aussi qu’à coté du jugement, l’un des premiers phénomènes qui est apparu à l’antiquité, l’histoire nous apprend qu’il y a la décision du chef (prend des décisions). En cas de désobéissance, il peut être violent. Il va réitérer le même ordre en cas de besoin. La règle permet au chef de se reposer car elle est permanente contrairement à l’ordre qui est instantané. Cette règle va s’imposer au juge. L’idée que la règle est le fondement de base du jugement, c’est réducteur et moderne. Chapitre 1 : La règle de Droit La règle de droit doit être formulée mais cela ne suffit pas. Il faut souvent l’interpréter. Section 1 : La formulation de la règle Qui formule la Règle de Droit ? Comment est-elle formulée ? Sous-section 1 : Le combat droit positif et droit naturel Qu’est ce qui compose le Droit ? Où et comment trouver le Droit ? Faut-il se limiter au droit posé par l’homme ? Ou dans la nature ? Paragraphe 1 : Le droit naturel Michel Villey avait écrit 50 définitions de droit naturel. De manière général, le droit est l’idée qu’il y a un droit non posé par l’homme, issus de la volonté de l’homme. Le droit naturel est formulé dès l’antiquité grecque (Antigone, de Sophocle). On peut distinguer deux grandes écoles : le droit naturel classique (apparu le premier) et le droit naturel moderne I. Le droit naturel classique Pour définir une chose, il faut s’intéresser sur sa finalité. C’est une démarche classique. Dans la théorie classique, c’est la justice. C’est ce qui va permettre de distinguer le droit de l’économie (efficacité de l’action). L’antiquité grecque et l’antiquité latine. Thomas d’Aquin a fait la synthèse des deux. A. L’antiquité grecque C’est dans la littérature, Antigone de Sophocle. En dehors du droit posé par l’homme, il ya un droit divin qui s’impose aux hommes. Aristote, philosophe. Elève de Platon. Il a écrit un livre, « L’éthique à Nicomaque ». il ya deux types de justice : la justice générale (l’homme est juste => l’homme est bien) qui fait référence au comportement (conduite juste au sens morale du terme) ; la justice particulière est la justice dans les partages. C’est partager les choses de manière juste, équitable, égale. Cette justice particulière est la finalité du droit. Aristote distingue la justice distributive (répartir les taches et les fonctions) de la justice commutative (justice que l’on doit réaliser dans les échanges : -justice commutative : régit les rapports d'égalité et de coordination entre particuliers (rapports contractuels) -justice distributive : régit les rapports de hiérarchie, c'est-à-dire d'inégalité, par exemple entre les particuliers et l'Etat Comment établir un juste partage entre les individus ? Selon Aristote, la bonne mesure se trouve dans l’observation de la nature des choses. Mais qu’est ce que la nature des choses ? Par exemple, upsa natura rei ? Il faut observer les rapports naturels entre les personnes et les choses. Première conséquence, le droit naturel n’est pas dans l’homme. La raison est importante mais permettre de connaitre le droit naturel. C’est une méthode réaliste. La nature n’est pas quelque chose de fixe. Le droit naturel classique n’est pas figé une fois pour toute. Ce n’est pas une méthode idéologiste. B. L’antiquité romaine Cicéron, 1er siècle avant JC. C’était une juriste romain. Il est un disciple d’Aristote. Il va traduire en droit romain. Il ya en dehors du droit positif « il existe pour Cicéron une loi véritable qui est la raison dans toute sa rigueur en harmonie avec la nature présente en chaque homme, invariable et éternel ». Le droit est l’art du bon et du juste (Celse). Au Moyen Age, on a trouvé une synthèse importante : la synthèse de Saint Thomas d’Aquin. Il y a un droit naturel que l’on peut connaitre par la raison. Il a apporté une dimension religieuse au droit naturel. Il y a une loi naturelle inscrite (par Dieu) dans la conscience de l’homme qui lui permet de connaitre le droit naturel mais assimilable. II. Le droit naturel moderne C’est à partir du XVIIème. C’est la période de l’Ancien régime. Il a apporté un changement. C’est l’époque du rationalisme. Le droit naturel se laïcise. Le droit peut être construit à partir des principes rationnels. René Descartes : grand rationaliste Hugo De Groot, dit Grotius (1583-1645), le droit naturel est ce que « la droite raison démontre ». L’homme est un être sociable et raisonnable qui peut dégager, par sa raison les principes du droit naturel convenant à sa nature sociale. Ces principes sont universels – ils sont les mêmes en tout temps et en tout lieu – et immuables – ils ne peuvent être changés « même par Dieu ». Par exemple, l’obligation fondamentale de respecter les conventions (pacta sunt servenda) est un principe essentiel du droit naturel. Leibniz Blaise Pascal « plaisante justice d’une rivière borne ». Le droit naturel moderne est immuable. Le droit change dans le temps et dans l’espace. Le droit naturel n’a pas permis d’éviter l’extermination des juifs. Voici quelques maximes : « Ne pas nuire à autrui » « Respecter ses engagements » Paragraphe 2 : la règle de droit et de positivisme C’est une façon d’apporter le côté technique du droit. Le positivisme juridique (Auguste Lecomte) est selon des modalités diverses, la pensée dominante et moderne. Après avoir critiqué le droit naturel, Pascal avait défendu la loi parce qu’elle est la loi. Qu’est ce que la norme ? La règle ? I. La notion de règle/norme Regula était à Rome un instrument de mesure (la règle) Le mot « règle » a plusieurs sens. Ici, elle permet d’organiser la vie sociale. Norma à Rome, en latin, c’était un instrument de mesure une sorte d’Equerre. On mesurera les comportements humains avec la norme et la règle. La règle est la signification d’une proposition (A) qui fournit un modèle de conduite (B) et qui est impératif (C). A. La signification d’une proposition La norme n’est pas une chose concrète : elle ne se voit pas, ni s’entend. Une norme se comprend. Elle est un outil intellectuel. La norme existe dans l’esprit du juriste. Elle peut être écrite mais ce qui est important c’est ce que ça signifie. L’article 1134 du C.civ. « Les conventions légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites ». B. La norme comme modèle de conduite La norme est un modèle de conduite pour les hommes et les institutions. Elle est un modèle abstrait. Il y a des institutions (Etat, école…). La situation ou le comportement sont ainsi évalués par rapport à la règle. C. La norme comme impératif La norme ne décrit pas ce qui est (sein). Elle dit uniquement ce qui doit être (sollen). Elle impose, interdit ou permet. En ce sens elle est obligatoire, ce qui ne contredit pas l’existence de règles « facultatives » (qui permettent). Une règle de droit est obéie pour deux raisons. D’une part, elle est rationnelle ou bien raisonnable, ce qui incite à la respecter spontanément. D’autre part, elle est impérative, parce que l’autorité publique en impose l’observance par la contrainte si elle n’est pas respectée spontanément. On parlera de sanction. A ce titre, elle revêt un caractère coercitif. Mots clés : Interdiction, autorisation, obligation. Pour Kelsen (1881-1973), fondateur de l’Ecole de Vienne et de la doctrine dite normativiste, analyse la norme juridique en elle-même, uploads/S4/ cours-de-principes-fondamentaux-du-droit.pdf

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  • Publié le Jan 06, 2021
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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