Droit musulman La loi islamique découle du coran, élément de base de l'islam qu

Droit musulman La loi islamique découle du coran, élément de base de l'islam qui énonce qu'il n'ya d'autres dieu qu'Allah et que Mohamed est son prophète. Il ne s'agit pas d'un simple acte de fois mais d'une soumission complète aux règles de vie de la communauté islamique. Section 1: LES SOURCES SACREES DU Droit Musulman : A/ CORAN : Le mot " Coran " signifie récitation en arabe. Il comprend plusieurs versets qui posent le principe selon lequel toute action doit être conforme aux prescriptions de l'islam. Ainsi, il est dit dans le Coran : " nous t avons envoyé le livre contenant la vérité afin que tu juge entre les hommes d'après ce qu'Allah t'a fait connaître " " juge entre eux tous selon les commandements de dieu " " nous avons assignés a chacun de vous, un code et une règle de conduite". Parmi les caractéristiques du Coran on peu résumer : 1- le Coran est une révélation de la parole de Dieu: Les récitations du P. Mohamed étaient verbales. La mémoire en était confiée aux amis et compagnons du P.M. Aucun texte écrit n'était dressé. Le Coran a été écrit et codifié a l'époque de Otman Ibn Afan, 3eme khalife du P.M. Il ne s’agit pas d'un code ni d'un texte juridique car le Coran revêt un caractère global. Il concerne. Il concerne tous les comportements des hommes qui constituent des éléments indissociables et indivisibles de l'islam. Le Coran présente de part son origine des caractères qu'il faut considérer comme le fondement de l'islam a savoir: * il est définitif et immuable: Le croyant ne pouvait mettre en doute la parole de Dieu. Les commentateurs ne pourront en conséquence que préciser certains points obscures s'il y a lieu. Ils doivent s'abstenir de modifier le texte coranique étant donné qu'en principe, toutes les solutions des problèmes présents et d'avenir se trouvent dans le Coran. * le Coran n'est pas un code, ni un monument doctrinal a caractère juridique: sur 6219 versets, 600 seulement contiennent des règles de droit. Il contient en plus un ensemble de percepts concernant tous les aspects de la vie d'un musulman. * c'est un texte écrit: n'ayant pas été écrit du vivant, il est l'œuvre de disciples du prophète qui avaient appris par cœur les paroles divines ensuite les avaient écrites, enregistrées, codifiées a l'époque du 3eme khalife Otman Ibn Afan. Pour les musulmans, aucun doute n'existe concernant l'authenticité et la véracité du Coran. Il s'agit d'un acte de foi. * du point de vue de degrés de généralité des dispositions légales divines, le Coran contient des "ahkams" qui sont des décisions semblables a des jugements. Ce sont des règles qui interviennent a un point nommé pour résoudre un problème particulier. * du point de vue du sens des dispositions elles sont de 2 sortes: certaines, c a d dont le sens est clair. Il ne peut donner lieu qu'a une seule interprétation (ex: "Dieu vous commande dans le partage de vos bien de donner au fils male la portion de 2 filles") cette catégorie de règle ne peut faire l'objet d'aucun ijtihad ni d'interprétation de la part des jurisconsultes. Elles peuvent aussi être présomptives c'est a dire qui peuvent être interprétées de 2 ou plusieurs manières. Ce qui ouvre la voie aux jurisconsultes pour faire intervenir leur propre effort de réflexion et d'interprétation (ex: « les divorcés peuvent attendre trois étapes avant de se remarier" 9oro2 est susceptible de deux sens à savoir purification et fin des règles » 2- caractères obligatoires : Quant a leurs caractères obligatoires, les règles coraniques se divisent en 5 types correspondant a 5 qualifications différentes des actes humains: * les actes obligatoires: sont ceux pour lesquels le législateur (Dieu) a posé des règles impératives dont l'oubli ou la violation est sanctionné par une peine (ex: jeune, prière, zakat) * les actes recommandés: sont ceux que le législateurs recommande de faire sans que leur omission soit sanctionnée par une peine. Les règles les concernant ont un caractère de règles supplétives, qu'on peut choisir d'appliquer ou non en toute liberté. * les actes prohibés: sont ceux formellement interdits par Dieu (ex: alcool, meurtre) * les actes déconseillés: sont ceux que le texte coranique n'interdit pas formellement mais qu'il est souhaitable de ne pas les faire sans qu'une sanction ne soit prévu dans le cas contraire (ex: polygamie) * les actes tolérés: Sont ceux qui ne sont ni interdits ni recommandés donc licites. Mais pour leur accomplissement, la loi coranique laisse une entière liberté d'appréciation (ex: pèlerinage) B/SUNNA Elle signifie la conduite et le comportement du prophète constituée par ses dires et pratiques ou ses approbations tacites ou express. C'est un recueil de traditions valant un code pour les musulmans qui désirent suivre l'exemple du prophète. En d'autres termes la Sunna est le comportement de l'envoyé de Dieu par la parole, l'action, le silence pour tracer pour le croyant la voie a suivre. En effet le prophète fut obligé d'intervenir et on va considérer son œuvre comme inspirée de Dieu et a été accomplie sous le privilège de l'infaillibilité. Des lors, puisque la sunna est issue de la révélation, a la même valeur légale que le Coran: obligatoire pour les fideles, c'est pourquoi les musulmans s'intitulent "gens de la sunna et de l’accord". Lorsque le prophète est décédé, pour régler les litiges de la vie quotidienne il a fallu poursuivre l'organisation posée par lui de " l'Etat islamique arabe " et l'adapter au développement de la vie interne de l'islam et aux législations des pays conquis. En effet, on va rechercher les solutions nécessaires dans l'exemple du maitre et en poussant aussi loin que possible l'interprétation de sa pensée, témoins de sa vie, les compagnons étaient les plus qualifiés pour rapporter ses paroles et ses gestes. La Sunna devient donc un moyen de combler les lacunes laissées par la parole confuse du Coran. C'est une source fondamentale du Droit Musulman. En résumé, la nécessité d'authentifier les dires, les gestes du prophète a fait l'objet de la science du hadith qui vérifie, hiérarchise et classe. 1- veracité de l'Isnad et du Matn : La partie essentielle de la science nouvelle est la critique de la chaine de transmission. L'isnad va faire l'objet d'examen de plus minutieux. Le matn va subir le même processus de vérification. * critique de l'Isnad: l'examen qui conclut a la prise en considération porte d’abord sur le mérite de la personne qui compose la filière. L'information du transmetteur est considérée comme un témoignage tant en ce qui concerne la capacité du témoin que la réception du texte et sa fixation par l'audition ou l'écriture. La qualité de l'isnad dépend donc de l'honorabilité des compagnons. * critique du Matn: le vice peut aussi provenir du texte (ex: le hadith est anormal car son 1er transmetteur est en contradiction avec la généralité des autres). La pire des tares est la fabrication de toute pièces de récit que l'on fait précéder d'un isnad correcte. 2- hiérarchie des hadiths: Suivant que le hadith est atteint de ces vices, il est donc parfait, bon ou faible. * les hadiths parfaits: sont ceux qu'on réunit 2 auteurs ou plus appréciés par tous (ex: al Bokhari et muslim) * les hadiths bons: sont ceux de provenance connue, rapportées par des transmetteurs notoires. Théoriquement il est difficile de les distinguer des hadiths parfaits. La question est tranchée par le fait que les textes ont été regroupés dans des recueils et sont mis en œuvre par des jurisconsultes (ex: les sunnans de tirmidi) * tous les autres sont faibles (ex: hadiths destinés a expliquer, interpréter, compléter les versets coraniques) On trouve dans la sunna du prophète plusieurs paroles et actes. Le prophète a dit : « tout acte qui n'a pas notre approbation est nul". Il a aussi dit " les hommes sont égaux comme les dents d'un peigne ». L'un des aspects de cette égalité est l'égalité de tous devant la loi islamique. (LE PROPHETE A DIT : "Ceux les générations qui vous ont précédé n'ont péri que parce que le noble parmi eux commet un vol et le laisse libre et lorsque c'est le faible qui le fait, il lui applique la sanction, Par Allah s'il venait a Fatima fille de Mohamed, je lui couperai la main"). Cela prouve la nécessité pour tous d'obéir a la loi islamique et établir la légalité pour tous, sans distinction entre riche et pauvre et entre gouvernant et gouverné. Section 2: LES SOURCES DERIVEES DU Droit Musulman: Lorsque la loi islamique (C et S) ne suffit pas a résoudre une question posée, on fait appel a 2 sources complémentaires de règles normatives: Ijmaa et Quiass. A/ IJMAA : C'est un travail collectif venu du verbe ajmaa (être d'accord). Ce terme désigne un usage, une règle de droit, un fait juridique acquis au débat car il réunit l'unanimité. En droit, ijmaa signifie l'accord des savants de même époque sur des questions de la religion ou sur une question donnée. uploads/S4/ cours-du-droit-musulman 1 .pdf

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  • Publié le Oct 09, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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