UNIVERSITE CATHOLIQUE D’AFRIQUE CENTRALE INSTITUT CATHOLIQUE DE YAOUNDE FACULTE
UNIVERSITE CATHOLIQUE D’AFRIQUE CENTRALE INSTITUT CATHOLIQUE DE YAOUNDE FACULTES DE SCIENCES SOCIALES ET DE GESTION LSJP1 SUJET DE DROIT ISLAMIQUES (AU CHOIX) TRAVAIL A FAIRE : DISSERTATION 1_le droit islamique et la protection de la femme 2_le droit musulman et la protection de l’enfant ENSEIGNANT : DR.BATA PIERRE THIBAUT ETUDIANT : DJOMO NGAMENI MARCELLE CHARONNE 1_le droit islamique et la protection de la femme L’islam a honoré et valorisé la femme et lui a accordé une place de choix dans la société islamique. Par ailleurs, la Chari ‘a islamique, en instituant l’égalité entre l’homme et la femme en droits comme en devoirs, a doté cette dernière d’un statut qui lui était dénié non seulement au cours de la période préislamique, mais aussi jusqu’aux dernières décennies encore dans les sociétés non musulmanes. Partant, il serait hasardeux de juger le statut de la femme en islam en se basant sur la mauvaise application des enseignements de la Chari ‘a islamique ou sur la situation actuelle de la femme dans nombre de sociétés islamiques. De ces propos, il en découle le problème sur la place de la femme en islam et son statut dans la société. Cela donne à penser et incite à remettre en cause les préjugés injustes sur cette question sensible, qui mérite toute notre attention. Je propose de revenir aux sources .Ainsi, que dit exactement l’islam au sujet de la femme ? Pour éclairer ces zones d’ombres, il nous revient de déterminer d’une part qu’il existe un grand décalage entre, les clichés et les idées reçues et, d’autre part, la véritable doctrine de l’islam. Il serait hasardeux de juger le statut de la femme en islam en se basant sur la mauvaise application des enseignements de la Chari ‘a islamique ou sur la situation actuelle de la femme dans nombre de sociétés islamiques ou sur des clichées et des idées reçues. Au contraire, pour qu’il soit pertinent et objectif, un tel jugement doit avoir comme point de départ les enseignements de l’islam, lesquels ont élevé la femme à un statut qu’aucune autre religion ou loi positive ne lui ont attribué durant toute l’histoire de l’humanité. Ainsi, dans le Coran, mais aussi dans les hadiths du prophète, l’homme et la femme jouissent de la même dignité humaine et assument les mêmes devoirs. De plus, l’égalité des deux sexes y est mise sans cesse en évidence. Pour se convaincre de toute la considération que voue l’islam à la femme, il convient de porter un regard attentif sur la place de la femme dans les civilisations et les religions antérieures à l’islam. En effet, si l’on compare les pratiques et les comportements observés à l’égard de la femme dans les civilisations et les religions anciennes avec le comportement préconisé par l’Islam vis-à-vis de la femme, on rendra justice à l’Islam en rétablissant toute la vérité sur la question, si tant est que le but recherché soit la vérité. A Travers l’histoire, la femme a été victime d’une grande injustice. Elle a été dépourvue de ses droits humains les plus élémentaires et fut souvent considérée comme inférieure à l’homme tant sur le plan physique que moral. Ainsi, dans les civilisations sumérienne, assyrienne et babylonienne, la place de la femme était réduite à la portion congrue et son avis n’avait aucune importance. Le Code de Hammourabi, par exemple, a même poussé l’injustice jusqu’à la rendre responsable d’actes qu’elle n’a pas commis alors que l’homme, selon ce même Code, n’était pas mis à mort pour le meurtre d’une femme .En Inde, la religion de Manu réduisait, quant à elle, la femme à un bien transmissible par héritage. Elle n’avait pas non plus droit de s’instruire et son rôle se limitait à procurer du plaisir aux hommes . Pire encore, la vie de la femme prenait fin à la mort de son époux puisque la tradition voulait qu’elle soit incinérée avec lui sur le même bûcher. Quant à la civilisation chinoise, elle considérait la femme comme un signe de malheur et de mauvaise fortune. Elle devait rester cloîtrée chez elle et n’avait pas le droit de regarder un homme en face . Chez les Grecs, la femme était considérée comme un être impur. Le poète Hésiode l’a décrite comme étant « dotée d’un cerveau de chien et de beaucoup de ruse » . Le grand orateur Démosthène, lui, parlait des femmes en ces termes : « Nous prenons les prostituées pour le plaisir, les amantes pour la santé quotidienne de nos corps et les épouses pour la procréation » . Les Romains, eux, ont longtemps considéré la femme comme un animal crasseux. Les temples lui étaient interdits et, de ce point de vue, le paradis aussi. Selon eux, sa féminité est la cause même de son incapacité juridique .Selon la Torah, c’est Ève qui est derrière la tentation d’Adam. Dans la Genèse (III, 12) on peut lire : « La femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé ». La femme faisait partie des biens de son époux et devait, de ce fait, céder ses droits humains et matériels. Les Israélites donnaient leurs femmes en offrande en les immolant par le feu pour rentrer dans les grâces de Molok. Ainsi, dans Jérémie 32, il est dit : « Et ils ont construit des hauts-lieux consacrés à Baal dans la vallée de Ben-Hinnom, pour brûler leurs fils et leurs filles en l’honneur de Molok ; c’est là une abomination que je n’avais pas ordonnée ».Les Arabes de la période antéislamique répugnaient tellement à avoir des filles qu’ils les enterraient vivantes. Dieu dit : « Et lorsqu’on annonce à l’un d’eux une fille, son visage s’assombrit et une rage profonde [l’envahit]. Il se cache des gens, à cause du malheur qu’on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l’enfouira-t-il dans la terre ? Combien est mauvais leur jugement ! » Le Coran est venu corriger la déviation intellectuelle et comportementale qui a marqué la conception de la femme chez les civilisations et les religions anciennes. Le Coran a définitivement consacré son humanité : « Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse . » Le Coran a institué son égalité avec l’homme en responsabilité : « Toute âme est l’otage de ce qu’elle a acquis. » Il ne la rend pas responsable de la tentation d’Adam car Dieu a interdit à tous, à Adam comme à Ève, d’approcher l’arbre. Dieu dit dans le Coran : « Et n’approchez pas l’arbre que voici . » C’est Satan qui les a tous deux dévoyés du droit chemin : « Satan mit en œuvre ses suggestion. » « Satan les fit glisser de là et les fit sortir du lieu où ils étaient . » Et Adam et Ève se sont repentis pour que Dieu expie leur acte : « Tous deux dirent : “Ô notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes. Et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons très certainement du nombre des perdants ” » C’est ainsi que le Coran a institué la parité originelle de la femme et de l’homme et tout ce qui s’ensuit en termes de droits et d’obligations. L’homme et la femme ne peuvent se valoriser que par les bonnes actions qu’ils accomplissent. La femme, selon le Coran, n’est pas un accessoire que l’homme utiliserait selon son bon vouloir, mais un être doté d’une personnalité et d’une identité propres, un être qui a sa valeur morale et dont la dignité doit être préservée. Ainsi, la femme a le droit à une vie digne au sens le plus large du terme. Outre le droit de disposer librement de ses biens, elle a le droit à l’enseignement, à l’éducation, à la propriété, au mariage, à l’éducation des enfants, à l’héritage, au travail et à un statut social. De fait, il n’y a pas de vie monacale en islam et l’islam ne préconise pas le retrait de la vie sociale. En outre, obéissance et respect sont dus au père comme à la mère. Dieu dit : « Et Nous avons enjoint à l’homme de la bonté envers ses père et mère : sa mère l’a péniblement porté et en a péniblement accouché ; et sa gestation et sevrage durant trente mois ; puis quand il atteint ses pleines forces et atteint quarante ans, il dit : “Ô Seigneur ! Inspire-moi pour que je rende grâce au bienfait dont Tu m’as comblé ainsi qu’à mes père et mère ” ; « Ton Dieu a décrété : “N’adorez que Lui ; et (marquez) de la bonté envers les père et mère .” Et « ne leur dis point : “Fi !” et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses . »L’islam exige, par ailleurs, de réserver le même traitement à l’homme et à la femme sans discrimination aucune, car l’homme n’est pas supérieur à la femme uploads/S4/ droit-musulman.pdf
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- Publié le Jan 19, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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