Droits de l'homme Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navi
Droits de l'homme Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, rechercher La Déclaration des droits (Bill of Rights) de 1689 Les droits de l'homme sont un concept selon lequel tout être humain possède des droits universels, inaliénables, quel que soit le droit positif en vigueur ou les autres facteurs locaux tels que l'ethnie, la nationalité ou la religion. Selon cette philosophie, combattue ou éclipsée aux XIXe siècle, XXe siècle et XXIe siècle par d’autres doctrines, l’homme, en tant que tel, et indépendamment de sa condition sociale, a des droits « inhérents à sa personne, inaliénables et sacrés », et donc opposables en toutes circonstances à la société et au pouvoir. Ainsi le concept de droits de l’homme est-il par définition universaliste et égalitaire, incompatible avec les systèmes et les régimes fondés sur la supériorité ou la « vocation historique » d’une caste, d’une race, d’un peuple, d’une croyance, d’une classe ou d’un quelconque groupe social ou individu ; incompatible tout autant avec l’idée que la construction d’une société meilleure justifie l’élimination ou l’oppression de ceux qui sont censés faire obstacle à cette édification. Les droits de l'homme, types de prérogatives dont sont titulaires les individus, sont généralement reconnus dans les pays civilisés par la loi, par des normes de valeur constitutionnelle ou par des conventions internationales, afin que leur respect soit assuré, si besoin est même contre l'État. L'existence, la validité et le contenu des droits de l'homme sont un sujet permanent de débat en philosophie et en sciences politiques. Sommaire [masquer] 1 Histoire o 1.1 Le « cylindre » de Cyrus o 1.2 Antiquité o 1.3 Époque moderne 1.3.1 Les Grands textes anglais (XIII-XVIIe siècles) 1.3.2 La déclaration des Droits de Virginie (1776) 1.3.3 La déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (1789) 1.3.4 La déclaration universelle des Droits de l'Homme (1948) 1.3.5 Convention européenne des Droits de l'Homme (1950) 1.3.6 Développements ultérieurs 2 Concept en extension o 2.1 Première génération o 2.2 Deuxième génération o 2.3 Conflit entre première et deuxième génération o 2.4 D'autres générations ? 3 Aspects institutionnels et juridiques o 3.1 Droits de l'homme et démocratie o 3.2 Droits de l'homme et État de droit o 3.3 Droits de l'homme et droit de la guerre 4 Critiques des droits de l'homme o 4.1 Critique relativiste o 4.2 Question de l'opposabilité o 4.3 La question de la symétrie entre Droits et Devoirs o 4.4 La question de la dénomination 5 Respect des droits de l'homme dans le monde d'aujourd'hui 6 Notes et références 7 Voir aussi o 7.1 Articles connexes o 7.2 Déclarations o 7.3 Liens externes Histoire[modifier] Le « cylindre » de Cyrus[modifier] Le Cylindre de Cyrus, conservé au British Museum. Article détaillé : Cylindre de Cyrus. On lit parfois que la Perse marque l'origine du concept des droits de l'homme, au VIe siècle av. J.-C., sous le règne de Cyrus le Grand. Après sa conquête de Babylone en -539, ce roi fit exécuter le cylindre de Cyrus, découvert en 1879. Ce document est parfois mentionné comme la « première charte des droits de l'homme ». En 1971, l'Organisation des Nations unies (ONU) l'a traduit dans toutes ses langues officielles. Le cylindre décrète les thèmes normaux de la règle persane : tolérance religieuse, abolition de l'esclavage, liberté de choix de profession et expansion d'empire. Il se situe dans la tradition mésopotamienne présentant l'idéal du roi juste, dont le premier exemple connu est celui du roi Urukagina de Lagash, ayant régné au XXIVe siècle av. J.-C., et dont un autre représentant illustre est Hammurabi de Babylone, avec son code datant du XVIIIe siècle av. J.-C.. L'inscription de Cyrus présente pourtant quelques caractères novateurs, notamment sur les décisions concernant la religion. Ce document retrace les événements ayant précédé la prise de Babylone, puis expose les décisions de Cyrus pour les Babyloniens : « il règne pacifiquement, délivre certaines personnes de corvées considérées comme injustes, il octroie aux gens déportés le droit de retour dans leur pays d'origine et laisse les statues de divinités autrefois emmenées à Babylone revenir dans leurs sanctuaires d'origine. Il proclame la liberté totale de culte dans son empire. » Antiquité[modifier] Des droits naturels ou intrinsèques à l'homme sont déjà explicitement mentionnés chez Platon, parlant d'un homme intérieur qu’il faut toujours protéger[réf. nécessaire], dans les Pensées de Marc-Aurèle, reprenant Platon. dans des textes religieux (comme les Dix Commandements, qui commandent le droit à la vie, à l'honneur, etc.), chez Saint Paul, dans l’épître aux Corinthiens, qui parlent de l’homme intérieur, totalement vierge, en lui accordant une dignité absolue, dans des textes littéraires, comme la pièce de théâtre Antigone de Sophocle ou purement philosophiques, comme dans les textes de l’école de pensée des stoïciens Époque moderne[modifier] Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, adoptée par l'Assemblée nationale française le 26 août 1789, par Jean-Jacques Le Barbier. La notion de droits minimaux dus à la seule qualité d'être humain, ou droits naturels, est à la fois ancienne et générale. Ce qui caractérise l'idée des droits de l'homme, c'est l'idée de les inscrire explicitement dans le droit (oral ou écrit), de leur reconnaître une application universelle et une valeur juridique supérieure à toute autre norme. On passe alors souvent par une forme de proclamation, plutôt que par les règles ordinaires d'édiction des normes légales ; les termes utilisés sont ceux d'une évidence préexistante et indiscutable, qu'on découvre et qu'on reconnaît, plutôt qu'une simple convention discutable. L'unanimité est implicitement convoquée comme source de la légitimité de ces droits. Même si des références au divin ou des influences religieuses peuvent se trouver, elles apparaissent comme accessoires, et l'application des droits se veut indépendante de toute affiliation religieuse. Cette indépendance constitue la principale différence entre la base philosophique des droits de l'homme et celle du droit divin, sachant que les deux ont en commun la croyance en l'existence de règles universelles et permanentes. Ne comportant de référence à aucune religion particulière, si ce n'est à l'« Être suprême », pour la déclaration française de 1789, les droits de l'homme ont vocation à s'appliquer indépendamment des différentes sensibilités religieuses. Les Grands textes anglais (XIII-XVIIe siècles)[modifier] Avec cette définition (non du contenu, mais de la forme), on peut remonter au moins jusqu'au Moyen Âge pour trouver les premières manifestations, concrètes et avec des effets réels dans les pratiques, de l'idée des droits de l'homme. La Grande Charte (1215). Ce texte est important mais n'a été véritablement utilisé qu'à partir du XVIIe siècle comme instrument contre l'absolutisme royal des Stuart. La pétition des Doits en 1628. L'Acte d'Habeas Corpus, 1679 La déclaration des Droits ( Bill of Rights en 1689. Elle est considérée dans le monde anglo-saxon comme la base des concepts actuels de droits de l'homme. Pendant le XVIe siècle, en Occident, la découverte des peuples indigènes de l'Amérique par les Européens et les premières pratiques de déportation d'Africains vers le « Nouveau Monde » sont à l'origine de l'activisme pour les droits humains de Bartolomé de Las Casas et certains secteurs de l'Église catholique romaine, qui se manifestent avec les actes Veritas ipsa et Sublimis Deus. Une approche des droits de l'homme et du citoyen sur le modèle antique apparaît en 1755 avec la Constitution du Généralat de Pascal de Paoli en Corse, le premier état démocratique du Siècle des Lumières, pour Voltaire et Rousseau, reprise ensuite par Lafayette et Thomas Jefferson pour les États-Unis (Loge des Neuf sœurs). Dans L'histoire des deux Indes, l'expression « droit de l'homme » apparaît au chapitre 4 ([1]) : « L’homme qui revendiquerait les droits de l’homme, périrait dans l’abandon ou dans l’infamie. » La déclaration des Droits de Virginie (1776)[modifier] La première Déclaration des droits de l’homme est celle de l’État de Virginie (États- Unis), écrite par George Mason et adoptée par la Convention de Virginie le 12 juin 1776 (appelée en anglais le Bill of Rights américain) . Elle a été largement copiée par Thomas Jefferson pour la déclaration des droits de l’homme incluse dans la Déclaration d'Indépendance des États-Unis du 4 juillet 1776, par les autres colonies pour la rédaction de leurs déclarations des droits de l’homme, et par l’Assemblée française pour la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen, ainsi qu'elle aura inspiré largement la Déclaration universelle des droits de l'homme votée par l'ONU en 1948. La déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (1789)[modifier] L’Assemblée nationale française, dès qu’elle s’est déclarée constituante, décide de rédiger une déclaration. La discussion débute le 9 juillet et débouche sur un vote le 26 août 1789, sous l’influence des leaders du tiers état et de la noblesse libérale. Ratifiée seulement le 5 octobre par Louis XVI sous la pression de l’Assemblée et du peuple accouru à Versailles, la déclaration de 1789 servira de préambule à la première Constitution de la Révolution française, adoptée en 1791. Elle est promulguée par le roi le 3 uploads/S4/ droits-de-l.pdf
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- Publié le Oct 04, 2022
- Catégorie Law / Droit
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