REPUBLIQUE DU BENIN ********************* MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIR
REPUBLIQUE DU BENIN ********************* MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET DE LA FORMATION TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE ***************************** Complexe scolaire Notre Dame de Laurette(CSNDL)-Mènontin ******************* EXPOSE de PHILOSOPHIE THEME : APOLOGIE DE SOCRATE : LA PLAIDOIRIE ET L’ETABLISSEMENT DE LA PEINE DE SOCRATE Classe : 2ndeab Groupe : N° Sous la supervision de 1. TOSSOUGBO Kèmy monsieur GBEDEY Francis 2.AMOUSSA I. Rihanna professeur de philosophie 3.SOUBEIGA Moudjibath Année scolaire : 2020-2021 1 PLAN INTRODUCTION A-La plaidoirie de Socrate 1-Exorde 2-Réfutations 2-1-Les anciens accusateurs 2-2-Les nouveaux accusateurs (interrogatoire de Mélétos) 3- Digression 3-1-Le mode de vie de Socrate 3-2-L’inactivité politique de Socrate 4-Préroraison : Socrate ne va pas supplier les juges B-L ’établissement de la peine de Socrate 2 INTRODUCTION L’apologie de Socrate est un dialogue socratique de Platon. Dans cet ouvrage, Platon rapporte les plaidoyers de Socrate lors de son procès à Athènes qui débouchera sur sa condamnation à mort. Dans ces parties de l’ouvrage, Platon relate la défense de Socrate auprès de ses juges, lequel ne cherche pas à s’excuser ou à se défausser devant la cour, mais plutôt à défendre sa conduite. Il s’agira donc d’exposer les plaidoyers tenus par Socrate pour sa défense et la peine qui a été établie. A-La plaidoirie de Socrate 1-Exorde Dans l’Exorde, qui correspond à l’introduction du premiers discours, Socrate prétend tout d’abord que le discours de ses accusateurs, qui sont Mélétos, Anytos et Lycon, était particulièrement convaincant, du fait qu’ils s’étaient préparés et qu’ils ont l’habitude de jouer ce rôle dans un tribunal athénien, mais que le discours ne contient en fait aucune vérité. Puis, il avance que, à l’opposé de ses accusateurs, il ne s’est pas préparé, et 3 n’a jamais comparu dans un tribunal en tant que citoyen, même, à son âge très avancé, et que donc il ne sera probablement pas convaincant, bien que ce soit lui qui détienne la vérité et qui la livre honnêtement aux juges(Socrate appelle les juges «Athéniens », car ils n’ont pas encore délivré leur jugement et ne sont donc que des simples citoyens avant cela, mais nous les appelleront juges pour plus de clarté et pour les distinguer du public). Enfin, il présente son plan global aux : Socrate va d’abord répondre aux anciennes accusations, puis aux nouvelles 2-Refutations 2-1-Les anciens accusateurs Dans cette partie, Socrate va répondre aux accusations les plus anciennes, qu’il appelle « calomnies ». Elles sont, selon lui, celles qui vont lui causer plus de tort, car elles ont pris leurs racines dans les esprits, en lui donnant une mauvaise image. Socrate ne peut pas mettre de nom sur les anciens accusateurs, excepté Aristophane, qui le discrédite dans sa comédie Les Nuées. Socrate commence dans un premier temps par arguer qu’il n’est pas ce qu’Aristophane prétend qu’il est :il n’est pas un penseur de la nature car il n’a jamais demandé de d’argent en échange de savoirs, puisqu’il affirme n’être en possession d’aucun savoir. 4 Ensuite, Socrate va expliquer l’origine de ces « calomnies » : un jour, un athénien du nom de Chéréphon, ami de Socrate, alla voir l’Oracle de Delphes pour lui demander s’il existait quelqu’un de plus savant que Socrate : il n’existe personne de plus savant que lui. Aussi, ce dernier, dans la volonté de réfuter l’oracle, chercha aussitôt quelqu’un de plus savant que lui en discutant avec les personnes qu’on dit posséder un savoir. Dans premier temps, il alla voir un homme politique, mais il fut surpris en se rendant compte que cet homme-là ne possédait aucun savoir, contrairement à ce que l’on dit. Ensuite, il alla consulter les poètes, mais ces derniers non plus ne possédaient pas non plus aux yeux de Socrate le savoir auquel ils prétendaient. Enfin, Socrate se rendit voir les hommes qu’il savait posséder un savoir : les hommes de métiers, les artisans, qui savaient tout au moins pratiquer leur métier. Sur ce point, il ne fut pas déçu, mais ces hommes, selon Socrate, pensaient connaitre tant de choses là où ils n’en savaient rien, que Socrate dit ceci « Ces bons artisans me parurent avoir le même défaut que les poètes : chacun, parce qu’il exerçait son métier de façon admirable, s’imaginait en outre être particulièrement compétent aussi dans ce qu’il y a de plus important. Et cette prétention, me sembla-t-il, occultait e savoir qui était le leur, si bien que, j’en vins à me poser la question suivante : ne serait-il pas préférable que je sois comme je suis, n’ayant ni leur 5 savoir ni leur ignorance, plutôt que d’être comme eux, à la fois savant et ignorant ? Et, à moi-même comme à l’oracle, je répondis qu’il valait mieux être comme je suis ». La conclusion de Socrate est donc, qu’effectivement, il n’y a personne de plus intelligent que lui, et, en cherchant à réfuter l’orale, il n’a fait que confirmer sa parole. Cependant, lors de ses réfutations (qu’il poursuivra après avoir confirmé l’oracle, persuadé de s’être vu confier une tache par Apollon), Socrate a froissé beaucoup de gens en leur démontrant qu’ils ne savaient rien. C’est donc l’origine de ces accusations : ces gens cherchent à se venger de Socrate et des gens qui ont souhaité l’imité. 1-2-Les nouveaux accusateurs Socrate va désormais répondre aux nouvelles accusations, donc à l’objet de son procès « Socrate est accusé de corrompre la jeunesse et de ne reconnaitre non pas les dieux que la cité reconnait, mais, au lieu de ceux-là, des divinités nouvelles ». Pour ce faire, il va contre toute attente procéder à un interrogatoire de Mélétos, d’abord sur la corruption de la jeunesse(l’éducation) puis sur les « divinités nouvelles ». Cela permet à Socrate de procéder à une réfutation et à l’ironie socratique. Dans premier temps, Socrate répond donc à la question de l’éducation. Il demande donc à Mélétos quelle est la personne qui rend les gens meilleurs. Sa réponse est que 6 ce sont les lois, personnifiées par les juges. Socrate pousse le raisonnement de Mélétos, qui continue en avançant que les membres de l’assemblée, puis tous les citoyens rendent les gens meilleurs, excepté Socrate, qui fait, qui fait remarquer à son interlocuteur l’absurdité de ce raisonnement. Ensuite, Socrate démontre à Mélétos qu’il est idiot de corrompre quelqu’un de son entourage (les jeunes appréciant Socrate, ils font donc parties de son entourage) car une personne corrompue, donc mauvaise fera du mal à ses proches. Socrate ne corrompt donc pas la jeunesse. Dans un second temps, Socrate va répondre à l’accusation qui veut qu’il ne reconnaisse pas les dieux de la cité, mais en introduise de nouveaux, et ainsi corrompe la jeunesse (c’est en tout cas l’interprétation qui en est faite). Mélétos prétend que Socrate ne reconnait « absolument aucun dieu », ce qui l’amène déjà à contredire le chef d’accusation. Puis Socrate lui démontre qu’il reconnait bien des dieux en prenant le public pour témoin : il reconnait qu’il existe des puissances démoniaques, et par conséquent qu’il existe des démons. Les démons étant des dieux, Mélétos est en totale contradiction avec lui-même, ce qui amène Socrate à prendre cette accusation pour une plaisanterie et à la tourner en ridicule. Socrate a donc retourné les idées de Mélétos contre elles-mêmes et a démontré que l’accusation n’avait pas lieu d’être. 7 3-Digression 3-1-Le mode de vie de Socrate Maintenant que Socrate a répondu aux accusations et a prouvé son innocence, il digresse et parle de ce qu’on aurait pu lui reprocher, c’est-à-dire, dans un premier temps, que son mode de vie (à savoir interroger les différents Athéniens pour leur montrer qu’ils ont tort) est un mauvais choix, car il se mettrait en danger. Socrate en tire une réponse concise et efficace : il commence par arguer que la tache divine qui lui a été conférée vaut plus que la vie, et que le menacer de la lui ôter ne le refroidira pas car il continuera à la pratiquer. Puis il explique aux Athéniens que l’empêcher de réfuter les Athéniens (il entend par là en la condamnation à mort), n’est une bonne chose pour personne, mais que cela jouera surtout en défaveur des citoyens Athéniens, car il cherche à améliorer leur raisonnement. 3-2-L’inactivité politique de Socrate Socrate va désormais répondre à une autre accusation qu’on pourrait lui faire : il aurait dû prendre part à la vie politique athénienne. Socrate a deux justifications à proposer aux juges : d’une part, la voix divine qu’entend Socrate l’empêche de s’engager en parole dans la politique, ce qui est selon la philosophie une heureuse chose, car, d’autre part, Socrate est convaincu que, s’il 8 devient un homme public en politique, sa mort serait certainement plus rapide. Puis il prouve qu’il est en fait engagé politiquement, non en paroles, mais en actes, et a deux exemples pour le prouver : Socrate a été le seul à s’opposer à un jugement injuste, qui fut reconnu comme tel plus tard par les Athéniens, et plus tard, sous le régime des Trente, il a refusé de se soumettre à un de leurs ordres, parce qu’il uploads/S4/ expose-word.pdf
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- Publié le Sep 12, 2022
- Catégorie Law / Droit
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