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Cohen, Henry (1808-1880). Guide de l'amateur de livres à vignettes du XVIIIe si

Cohen, Henry (1808-1880). Guide de l'amateur de livres à vignettes du XVIIIe siècle.... 1870. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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GUIDE DE L'AMATEUR v a DE LIVRES A VIGNETTES TIRAGE. i5 exemplairessur papier de Chine. i5 — sur papier Whatman. 52o — sur papier de Hollande. 55o exemplaires. GUIDE DE L'AMATEUR DE LIVRES. A VIGNETTES /^-'"'£ *^\DU XVIII° SIÈCLE / .^£" '*'• ' < 7. ^ , » CONTENANT I (îi "t'A.DEséRieU^N D'UN CHOIXDEPLUSDE45û OUVRAGES \'.^?' «,.;; '''•;, atLUSTRÉS PAR BOUCHER,COCHIN, \ ( '« ... iGRAyÉLOT, EISEN, MOREAU, MARILLIER , V' ••-*L.lJi*-'*'' MONNET, LE BARBIER, ETC., AVECLE DÉTAIL Du nombre défigures, vignettes et culs-de-lampe Contenus dans chacun d'eux, Et les noms de tous les artistes qui y ont coopéré comme Dessinateurs ou comme Graveurs PAR HENRY COHEN PARIS CHEZ P. ROUQUETTE, LIBRAIkt. 85, PASSAGE CHOISEUL, 85 187O PRÉFACE fl|%|§tl| ALUT à toij dix-huitième siècle! siècle /SjjÊfcaviïà aimable, frivole, profond et savant : toi qui, ^^Sj^§§ né insouciant au sein des joyeux soupers qu'embellissaient toutes les séductions réunies, achevas le cercle de tes ans, grave, héfoïquej régénéré par le souffle tout-puissant de la Liberté ! Siècle qu'illustrèrent à l'envi les arts, les sciences et les travaux de la pensée ; siècle sur lequel plana de toute la hauteur de son im- mense génie le grand philosophe, l'éminent poëte, le spirituel conteur, la terreur des fanatiques et le refuge des opprimés, à toi, salut! Cet opuscule que je livre au public est un faible hommage rendu à ta mémoire. Et à une époque où de ton esprit fin et railleur, de tes moeurs aimables et fa- ciles, de ton exquise urbanité, de ton caractère vérita- blement français, il ne reste plus absolument rien que yr PRÉFACE. le souvenir; où les'seuls talents en. honneur sont la spéculation et l'intrigue, où le seul parfum apprécié est le tabac; où la jeunesse, déjà saturée à vingt ans d'absinthe et de baisers venais, ne sait plus trouver de charmes que dans le débraillé du costume et du langage, je me plais à signaler et à arracher à leur retraite ces mille chefs-d'oeuvre de dessin et de gravure où brillent la grâce, la poésie et l'inépuisable imagination de tes artistes, et qui feront l'ornement des bibliothèques des âges futurs comme ils font celui du nôtre. O vous qui recherchez ces merveilleuses productions^ donnez-leur la place d'honneur! Tenez-les « au plus haut anglet de votre librairiel ! » Mais surtout préser- vez leurs pages voluptueuses, leurs délicates illustra- tions, leurs splendides reliures où se déploie l'art enchan- teur des Derome, des Lortic, des Trautz-Bauzonnet et des Hardy-Mennil, du contact odieux de la nicotine qui jaunira leurs feuilles, ternira leurs dorures et leur imprimera le stigmate d'une odeur acre et nauséabonde que jamais plus ni les soins ni le temps ne pourront effacer. Passionné amateur de livres illustrés, mais ne sachant ni A ni B de la science bibliographique, j'ose malgré cela, moi qui ne me suis jusqu'à présent un peu fait connaître que comme musicien et comme numismate, venir solliciter un humble coin au foyer des biblio- philes, en appelant leur attention sur une certaine caté- gorie d'éditions que les Debure, les Brunet et autres t. Préface du Roman de la Rose, par Clément Marot. PRÉFACE. VII maîtres n'ont pas jugées dignes de coudoyer les incu- nables, les Aides, les Elzeviers et les Bodoni. Déjà depuis plusieurs années le goût des livres à figures a commencé à se répandre, à ce point même que tel ouvrage qui ne se vendait qu'une quarantaine de francs il y a trente ans se paye aujourd'hui trois, qua- tre et même cinq cents francs. Je ne veux pour témoins que les Chansons de Laborde^ les Contes de La Fon- taine, de l'édition des fermiers-généraux, et les Baisers de Dorât. Eh bien! malgré cela, aucun manuel, aucun vade-mecum n'a surgi pour servir de guide aux ama- teurs. Tout ce que l'on trouve en fait d'indication dans les ouvrages de Brunet et de Quérard, comme dans les catalogues de vente, se borne à ces simples mots qui sui- vent la description typographique du livre : « avec fi- gures », ou bien : « figures de Moreau ou d'Eisen ; » dans quelques cas rares, la désignation plus ou moins exacte du nombre de figures, ou encore la mention qu'elles existent avant la lettre. Mais jamais il n'est question ni des fleurons, ni des vignettes, ni des culs-de-lampe 1; jamais le nom du graveur n'est prononcé. Et cependant ' de quelle importance la gravure n'est-elle pas dans une estampe ? De même qu'un mauvais chanteur peut gâ- i. En style d'amateurs de livres illustrés, on appelle : fron- tispice, la planche qui est en tête d'un volume et qui assez sou- vent est allégorique; fleuron, la vignette qui est sur le titre, quelquefois aussi les petites vignettes représentant des écussons ou de simples ornements; figures ou estampes, mais plus sou- vent figures, les grands sujets à page entière; vignettes, les petits sujets à mi-page ; et culs-de-lampe les vignettes placées à la fin des chapitres, des actes de pièces de théâtre, des chants de poèmes, etc. VIII PRÉFâCE. ter la plus belle composition musicale, un mauvais gra- veur peut faire tort à l'oeuvre du plus habile dessina- teur. Qu'on compare le burin si délicat et si fin de Fic- quet, de Longueil, de Le Mire, avec celui de Fessard, si lourd et si grossier, bien qu'il fût graveur ordinaire du roi. C'est même la crainte de voir l'idée du maître mal rendue qui est cause, de l'importance extrême que certains amateurs attachent aux eaux-fortes,.qui n'ont pourtant jamais le charme des gravures terminées, quand elles le sont par un artiste devaient. Le Manuel ou Catalogue raisonné que je présente au public contient la description de plus de quatre cent cinquante ouvrages illustrés, choisis entre ce que j'ai trouvé de plus beau ou de plus intéressant parmi les livres imprimés depuis 1700 jusqu'en 1800. On pourra s'étonner que je n'aie pas cherché à décrire tous les cui- vrages depuis le commencement de la gravure, mais cela m!aurait entraîné trop loin et surtout complètement détourné de mon but. Le véritable art du vignettiste ne commence guère qu'avec Cochin et Boucher, c'est- à-dire vers 1730. Les livres des premières années du XVIIIe siècle sont dus à des artistes du XVIIe, tels que B, Picart, Romain de Hooge, Coypel, et d'autres peintres d'un talent indiscutable, mais généralement sévère, et qui ne possédaient pas cette souplesse, ce fini cette afféterie même, — si l'on tient à se servir de ce mot injuste, — dont Boucher a été le créateur, et que poussèrent ensuite si loin Moreau, Eisen, Marillier et - Gravelot. Et cela est si vrai que Cochin lui-même qui, comme élève de son père, participait plus du XVIIe siècle que Boucher, avait malgré tout son PRÉFACE. IX talent une certaine roideur dont il n'a presque jamais su se départir complètement, et qui fait qu'aujourd'hui où uploads/S4/ guide-de-l-x27-amateur-de-livres-a-vignettes-et-a-figures-n5489466-pdf-1-1dm 1 .pdf