Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Histoire du tribunal r
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Histoire du tribunal révolutionnaire de Paris : avec le journal de ses actes / par H. Wallon,... Wallon, Henri (1812-1904). Histoire du tribunal révolutionnaire de Paris : avec le journal de ses actes / par H. Wallon,.... 1880- 1882. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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I.AHliRE Hue de Fleurus, 9. TRIBUNAL RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS AVEC LE JOURNAL DE SES ACTES LIBRAIRIE HACHETTE ET Cle HISTOIRE DU U PAR H. WALLON Membre de l'Institut TOME DEUXIÈME PARIS 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN 79 1880 Droitea* }>ropriéLé «t dt traduction rtarvé» LE TRIBUNAL RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS CHAPITRE XIII LE DUC D'ORLÉANS (PHILIPPE ÉGALITÉ) I Le gouvernement révolutionnaireet le culte de la Raison. La Terreur est le gouvernementde la force brutale qui opprime, mais c'est aussi le gouvernementde la peur un gouvernementsûr de sa force n'a point recours à l'op- pression. C'est la peur qui domine les Jacobins quand ils veulent qu'on tremble sous leur empire. C'est la peur qui leur a inspiré les lois révolutionnaires, c'est-à-dire l'iniquité dans la loi. C'est la peur qui va leur suggérer le gouvernement révolutionnaire, c'est-à-dire l'arbitraire dans le gouvernement. La fameuse loi des suspects(1 sep- tembre 1793), qui clôt la première année dela Républi- que et, pour mieux dire,qui ouvre l'an 11, en est un premier témoignage. Le gouvernement voit partout des suspects parce qu'il a peur de tout le monde. Mais voici qu'il a peur de lui-même. 11 a peur de la Constitution qu'il a faite: il la tient à l'écart comme un danger pour la Ré- publique. Il a peur de tous ceux qu'il emploie, à tous les degrés et dans tous les ordres de service peur des adminis- trateurs peur des généraux je ne sais quel instinct lui dit que c'est paiTépée qu'il périra; et il a beau les immoler plus que ne fait l'ennemi, il en restera toujours assez pour accomplirce funeste présage. Il a peur des ministres on finira par les supprimer aussi peur de la Conventiond'où il émane et qu'il décimera sans acceptionde côté, la droite, la gauche, la plaine, la montagne les Girondins ne sont qu'un commencement et c'est ainsi que, sous l'influence de la peur, le parti dominant, se resserrant de plus en plus, va se cantonner dans les grands comités sans se trouver plus rassuré car la défiance siège avec les chefs dans le Conseil, présidant à leurs délibérations, les animant les uns contre les autres de son esprit et ce n'était pas sans raison une moitié ne sauveront leurs têtes qu'en faisant tomber celles de l'autre, avec le con- cours toujours docile et indifféremment empressé du tribunal révolutionnaire de Paris. Ce sentiment de défiance universelle qui est la forme haineuse de la peur, Saint-Just l'exprime avec une clarté sinistre dans le rapport qui servit d'introduction au gouvernement révolutionnaire, dès le premier mois de l'an II. C'est un réquisitoire, article par article, non point tant contre l'ancien régime que contre le régime présent; un acte d'accusation général dont Fouquier-Tin- villen'aura plus à faire que des applications particulières selon les cas. C'est, comme toujours, au nom de la liberté qu'il réclame des mesures exterminatrices. Il n'y a point de prospérité à espérer, dit-il, tant que le dernier ennemi de la liberté respirera. Vous avez à punir non seulement les traîtres, mais les indifférents mêmes. Vous avez à punir quiconque est passif dans la République et ne fait rien pour elle car, depuis que le peuple français a manifesté sa volonté, tout ce qui lui est opposé est hors le souverain ce qui est hors le souverain est ennemi. II avait dit en commençant Les lois sont révolutionnaires ceux qui les exécutent ne le sont pas. Il reprend cette accusation contre l'administration civile, contre le commandement militaire, contre le gou- vernement même Vous avez eu de l'énergie, l'administration publique en a manqué. Tout le monde a pillé l'État. Les généraux ont fait la guerre à leur armée. Un peuple n'a qu'un ennemi dange- reux c'est son gouvernement. Le vôtre vous a fait constam- ment la guerre avec impunité. Vous avez eu peu de ministres patriotes c'est pourquoi tous les principaux chefs de l'armée etde l'administration, étrangersau peuple, pour ainsi dire, ont été constamment livrés aux desseins de nos ennemis. Il n'est peut-être point de commandant militaire qui ne fonde en se- cret sa fortune sur une trahison en faveur des rois. II ne parle pas autrement des premiers agents du gou- vernement. D'où il conclut Le gouvernement est donc une conjuration perpétuelle contre l'ordre présent des choses. Six ministres nomment aux emplois. Ils peuvent être purs, mais on les sollicite. Ils choisissent aveuglément. Les premiers après eux sont solli- cités et choisissent de même. Ainsi le gouvernement est une hiérarchie d'erreurs et d'attentats. Citoyens, tous les ennemis de la République sont dans son gouvernement. En vain vous vous consumez dans cette en- ceinte à faire des lois en vain votre comité, en vain quelques ministres vous secondent tout conspire contre eux et contre vous. Il passe alors en revue 1° Les riches qui doublent leurs revenus par les taxes (il ne dit pas comment) qui font hausser le prix des denrées par leurs dépenses, qui se portent aux adjudi- cations (singulière économie politique!) La plupart des hommes déclarés suspects ont des mises dans les fournitures. Le gouvernement est la caisse d'assu- rances de tous les brigandages et de tous les crimes 20 Les commerçants,qui lui sont suspects comme acca- pareurs mais du reste il veut faire quelque chose pour le commerce. Ce qui lui manque, ce sont les canaux et les routes or on a des bras disponibles, ceux que les défiances du gouvernemententassaient dans les prisons en attendant qu'on envoyât tous ces aristocrates à la guillotine, il ne lui déplairait pas qu'on les soumît aux travaux des forçats Votre comité avait eu l'idée d'employer les hommes juste- ment suspects à rétablir les routes, à percer les canaux de Saint-Quentin et d'Orléans, à transporter les bois de la marine, à nettoyer les fleuves. Ce serait le seul bien qu'ils auraient fait à la patrie: c'est à vous de peser cette idée dans votre sagesse. Dans une république il n'y a point de considération qui doive prévaloir sur iulilité commune; il serait juste que le peuple régnât à son tour sur ses oppresseurs, et que la sueur baignât l'orgueil de leur front. Mais, si les choses vont si mal, n'a-t-on pas le remède dans la Constitution que l'on a faite pour le bonheur du peuple, et à laquelle, sous peine de mort, on a fait prêter serment en tout lieu? Saint-Just répond Dans les circonstances où se trouve la République, la Con- stitution ne peut être établie on l'immolerait par elle-même. Elle deviendrait la garantie des attentats contre la liberté, parce qu'elle manquerait de la violence nécessaire pour les réprimer. Le gouvernement présent est uploads/S4/ histoire-du-tribunal-revolutionnaire-t2-pdf.pdf
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- Publié le Jul 23, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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