L'Ile de Saint-Domingue au XVIIIe siècle, conférence faite le 28 janvier 1884 ,

L'Ile de Saint-Domingue au XVIIIe siècle, conférence faite le 28 janvier 1884 , par M. H. Castonnet Des Fosses,... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France L'Ile de Saint-Domingue au XVIIIe siècle, conférence faite le 28 janvier 1884 , par M. H. Castonnet Des Fosses,.... 1884. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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CASTONNET DES FOSSES Avocat à la Cour d'appel de Paris, Membre de la Société de Géographie de Paris, Membre correspondant de la Société de Géographie commerciale de Nantes. NANTES, Mme vvC (;AMlLLE MELL1NET, IMPRIMEUR, Place du Pilori, 5. L. MELLINET ET Cio, suce™. 18 84 L'ILE DE SAINT-DOMINGUE AU XVIIIe SIÈCLE. COKFJIHÈJNW FAITE LE 28 JANVIER 1884 PAU M. H. CASTONNET DES FOSSES Avocat à la Cour d'appel de Paris, Membre de la Société de Géographie de Pari?, Membre correspondant de la Société de Géographie commerciale de Nantes. NANTES, Mrae Vvc CAMILLE MELLINET, IMPRIMEUR, Place du Pilori, 5. L. MELLINET ET O, sucers. 18 8 4 Extrait du Bulletin de la Société de Géographie commerciale de Nantes. L'ILE DE SAINT-DOMINGUE AU XVIII» SIECLE CONFÉRENCE FAITE PAR M. II. CASTONNET DES FOSSES LE 28 JANVIER 1884. Il y a un diclon que l'on répète lorsqu'on voul faire allusion à une espérance chimérique ou se, beucer d'un espoir plus ou moins trompeur, l'on dit que l'on allend un oncle d'Amé- rique, el iuulile d'ajouter que cet oncle est nanli d'une belle Corinne qui doil nous rendre lanl soit peu millionnaire. Ce diclon date du XVIIIe siècle, el il celle époque il n'élail pas, comme il l'esl de nos jours, relégué dans le domaine de 1'ulopie. Il y avait alors des oncles d'Amérique en petit nombre, toidefois, mais cependant il élait permis d'en ren- contrer quelques-uns, rencontre agréable à laquelle aujour- d'hui nous sommes obligés de renoncer. Au siècle dernier, noire pays était alors une grande puis- sance coloniale et le Nouveau-Monde s'ouvrait à notre acti- vité. Nous avions une possession importante dans la colonie de Saint-Domingue, alors des plus prospères cl des plus floris- santes. C'était une petite France. Partout l'on vantail le luxe et l'élégance de ses habilants qui avaient su réunir les charmes de la vie créole ;'t l'urbanité de la vieille Europe. _ 4 — Aussi le nom de Saint-Domingue étail-il devenu synonyme de splendeur et de richesse. A la veille de la Révolution l'on parlait avec admiration de celle île appelée à juste litre la reine îles Antilles. Les puissances maritimes ne pouvaient s'empêcher de la contempler avec jalousie et se molliraient envieuses de son développement qui avait élé des plus rapides. Les origines de Saint-Domingue furent des plus modestes et au milieu du XVIIe siècle il eûl été difficile de prévoir ses des- tinées glorieuses. Des aventuriers connus sous le nom de bouca- niers et de flibustiers et dont l'histoire constitue un véritable roman s'étaient emparés en 1030 de l'île de la Tortue, située sur la côte Nord-Ouest de Saint-Domingue el qui était occupée par quelques soldats espagnols. Delà, ils avaient fondé sur la grande terre des établissements qui n'avaient pas lardé a prendre de l'importance. En 1664, la France les avait pris sous sa protection, la colonie était fondée. En 1697, à la paix de Ryswiek, l'Espagne reconnut le fait accompli et nous céda lg partie occidentale de Saint-Domingue. L'île fut, par conséquent, divisée en deux parties, la partie française et la partie espagnole. La partie française ne com- prenait que le tiers de l'île, sa superficie était de 27,000 kilo- mètres carrés, à peu près celle de la Belgique, mais elle était de beaucoup la plus riche et la plus florissante, tandis que la partie espagnole n'avait qu'une population assez faible el un territoire mal cultivé. La partie française offrait, au contraire, le spectacle d'une prospérité incroyable. Des gou- verneurs intelligents tels que le marquis de Gallifel, Auger, le comte de Choiseul, le chevalier de Blénac, le marquis de Larnage, Champmeslin, imprimèrent une habile direction au mouvement colonial. Chaque année des Français venaient s'établir dans l'île, y créaient des plantations, y faisaient souche et fondaient des familles. La colonisation marchait à pas de géant. Partout le désert reculait et les savanes se transformaient en champs cultivés. Les Français qui s'élaient — s — fixés ii Saint-Domingue avaient non seulement créé une colonie qui fournissait à la métropole les produits des tropiques que lui refusait son sol, mais ils avaient constitué encore une société coloniale que l'on citait partout pour son opulence et ses agréments. C'était en quelque sorte un rameau de la société française qui s'était détaché du Irone principal et était venu s'implanter dans une ile d'Amérique où il s'élail modifié sous l'influence des habitudes et du climat. Aujourd'hui encore nos villes maritimes do l'Ouest, Nantes, Bordeaux, La Rochelle, Nantes surtout, se rappellent le temps où Saint- Domingue nous appartenait el le souvenir de celte époque qui, pour ces villes, a élé des plus brillants, a été religieu- sement conservé. L'organisation de la colonie est bien faite pour attirer l'attention el pourrait donner lieu à une étude des plus inté- ressantes, aussi nous pensons devoir en dire quelques mots. Le gouvernement élail confié au gouverneur général et à l'intendant. Tous deux étaient nommés par le roi sur la pro- position du ministre de la marine. Le gouverneur général était toujours un militaire. Il avait le commandement des troupes, des milices el de l'escadre. 11 présidait le conseil supérieur, promulguait les lois, nommait à la plupart des emplois, accordait aux colons tics concessions de terre et, par des ordonnances, prenait les mesures que nécessitait l'admi- nistration. En un mol, il élail le représentant du roi. e'esl-à- dirc de l'Etal, et l'intendant n'était que son subordonné. L'intendant était toujours un fonctionnaire de l'ordre civil. 11 veillait ;i la perception des impôts, ordonnait les dépenses et avait dans sa dépendance tous les comptables. C'est lui qui réglail les marchés que l'on passait lorsqu'il s'agissait d'entre- prises de travaux publies el veillait à leur exécution. La colonie élail divisée en trois parties ou provinces : la partie du Nord, la partie de l'Ouest et la partie du Sud. Les trois capitales étaient le Cap-Français, le Port-au-Prince et — 6 — les Cayes. Chaque province était administrée par un lieute- nant-général et divisée en paroisses. Un certain nombre de provinces formaient un quartier el à la lêle de chaque quartier il y avait un officier qui avait le litre de commandant. La paroisse était la principale division de la colonie. L'on en comptait 52; : 21 dans le Nord (I), 17 dans l'Ouest (2) et 14 dans le Sud (3). Une paroisse avait en moyenne 8 ou 10 lieues de long sur 6 ou 7 de large, el l'on y distinguait la plaine et les mornes. La plaine était de beaucoup la mieux cultivée et plus habitée, tandis que les mornes qui formaient la région montagneuse étaient en uploads/S4/ l-x27-ile-de-saint-domingue-au-xviiie-sie-cle.pdf

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  • Publié le Mar 20, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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