La suspension de la vie / Albert de Rochas Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque

La suspension de la vie / Albert de Rochas Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Rochas d'Aiglun, Albert de (1837-1914). La suspension de la vie / Albert de Rochas. 1913. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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ALBERT DE ROCHAS Suspension de ia Vie AVEC SEPT FIGURES DORBON-AINÉ 19, Boulevai-d Haussmann, 19 PARIS J^a: Suspension de la Vie ALBERT DE ROCHAS La Sttipension de la Vie AVEC SEPT FIGURES DORBON-A1NÉ 1 <j, Boulevard Haussmann, 19 PARIS LàrSuspension de la Vie PREFACE Il y a un certain nombre de phénomènes dont on conteste généralement l'existence parce qu'ils se présen- tent rarement et Ton considère les récits qui les signalent comme de simples légendes dues à la tendance naturelle de l'esprit humain vers le merveilleux. Beaucoup de gens donnent naïvement leur ignorance pour raison de leur incrédulité en disant : « Si c'était vrai, cela se saurait. » C'est donc une oeuvre utile, quoique ingrate, de re- chercher ces phénomènes, en accumulant les documents qui en font foi, afin de prouver que leur rareté n'est qu'apparente et de les grouper de manière à montrer que les plus extraordinaires se rattachent, par transitions insensibles, à ceux que nous observons tous les jours. Tel est le but de cette étude qui a pour sujet La Suspension de la Vie. On y verra que l'organisme humain — 6 — est capable de supporter de très longs jeûnes et peut rester pendant plusieurs années dans l'état si voisin de la mort qu'est le sommeil; cela rendra moins invrai- semblables les récils des hagiographes et les inhumations temporaires des fakirs. Les phénomènes de reviviscence des organismes inférieurs, rapprochés des retentissantes expériences de M. Stéphane Leduc et de M. Yves Delage, pourront en outre jeter quelque clarté sur la question si obscure de l'origine de la vie. Grenoble, 20 mai 1913. ALBERT DE ROCHAS. CHAPITRE I LES LONGS JEÛNES. On admet généralement que l'homme peut vivre une qua- rantaine de jours sans prendre aucune nourriture 1. C'est la 1 En 1831, le prisonnier Grailler se laissa périr [l'inanition flans les prisons de Toulouse, ce qui lui demanda soixante-trois jours. "Du autre désespéré, dont l'observation lut communiquée vers le môme temps a l'Académie de Médecine par le docteur Serrurier, fut presque aussi long îl mourir. « Le sujet, rapporte le professeur A. Lacassagne dans son l'récis (la -médecine légale, était un musi- cien ambulant qui, pendant soixante jours, c'est-a-dire depuis l'instant, de sa résolution, annoncée par lui avec le plus grand sang-froid, jusqu'il sa mort, no prit de temps il autre qvie quelques gorgées d'eau et de sirop d'orgeat. L'amai- grissementfut peu sensible pendant les quinze premiers jours. L'excrétion des matières alvines eut d'abord lieu, puis fut supprimée. L'urine, abondante dans les premiers temps, devint rare, brune, floconneuse, avec dépôt, d'odeur phos- phorescente. Pendant, les vingt derniers jours de la vie, odeur cadavéreuse de tout le corps, diarrhée de matières fétides, baleine putride, trismus douloureux, sentiment de douleur vive il l'épîgastre, amaigrissementrapide, déformation do la poitrine, qui devient: étroite et bombée ; les épaules rentrent et laissent saillir les vertèbres; le ventre s'aplatit, le bassin semble former une cavité immense. La peau se couvre de pétéchies et se détache par lambeaux. Il meurt le soixan- tième jour : l'autopsie n'a pas été faite. » En règle ordinaire, les effets de l'abstinence sont les suivants : durant les premiers jours, le sujet inanitié est tourmenté par la faim ; il éprouve de vio- lentes douleurs épigastriques et colles-ci peuvent môme occasionner des vomisse- ments. Sa face est pâle ; il est triste, abattu, affaibli et refuse de faire tout mouvement.Bientôt les gencives se tuméfient, la salive devient rare et la langue se recouvre d'un épais enduit blanchâtre. L'haleine devient chaude et d'une fétidité telle que des mineurs, enfermés sans nourriture il l'intérieur d'une galerie, étaient obligés de se tourner le dos. Au début de l'abstinence, les fèces sont abondantes. Mais, bientôt, elles se raréfient et ce n'est que vers la fin qu'elles reparaissent diarrhéiques. Ohez l'inanitié, la respiration se ralentit, le pouls s'affaisse et diminue de fréquence ; enfin la température s'abaisse. Le poids du corps, peu modifié durant les premiers jours, diminue ensuite rapide- ment et l'expérience montre qu'en général la mort survient quand il se trouve réduit aux quatre dixièmes du poids initial, parfois môme, chez les sujets jeunes, quand il atteint la moitité'du poids primitif. durée des jeûnes dont il est question dans la Bible. Le chien peut rester trente-cinq jours, le chat et le cheval une vingtaine de jours; une souris deux ou trois jours seulement 1. Les animaux hibernants, tels que l'écureuil, la marmotte et la chauve-souris passent plusieurs mois sans manger 2, parce que, en. dehors du travail du coeur et des poumons, ils ne dépensent rien pendant leur engourdissement; leur tempéra- ture s'abaisse, mais elle reste supérieure d'un degré à. celle du milieu ambiant; les combustions sont très faibles, les tissus se consument très peu et très lentement; les mouve- ments du coeur et la respiration sont seulement ralentis; le docteur Preyer a observé qu'un hamster restait parfois cinq minutes sans respirer d'une façon appréciable après quinze jours de sommeil. Les animaux, à sang froid d'une façon permanente, sup- portent des jeûnes beaucoup plus prolongés; les grenouilles peuvent passer tout l'hiver sans manger. Les serpents restent plusieurs mois sans prendre d'aliments et sans paraître in- commodés ; certains individus ont pu même passer ainsi des années. Des faits de cette nature ont été observés au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Auguste Duméril cite l'exemple d'une couleuvre de l'Amérique du Nord restée quinze mois sans prendre de nourriture et d'un crotale qui ne s'est décidé à manger qu'au bout cle vingt-six mois. Le professeur Vaillant mentionne un pélophile encore vivant au bout de vingt-trois mois de jeûne et un python n'acceptant la proie qu'on lui offrait qu'au bout de vingt-neuf mois passés. Le docteur Jacques Pellegrin a également observé trois cas intéressants. Le premier est celui d'un énorme jjython réticule entré, le 17 novembre 1899, à la ménagerie du Muséum où il est mort, le 20 avril 1902, après deux ans, cinq mois et trois jours de jeûne; l'animal qui, à son entrée, pesait 75 kilos, ne pesaitplus à sa mort que 27 kilos; il avait donc perdu les deux 1 Erpétologie générale, t. VII. 2 A Madagascar existe un mammifère carnassier, le tarnée, qui passe trois mois de l'année en léthargie, et cela au moment des plus grandes chaleurs, parce que l'extrême sécheresse a fait disparaître les insectes dont cet animal se nourrit, tiers de son poids. Les deux autres cas se rapportent à des pé- lophiles de Madagascar, dont l'un est mort après trois ans en- viron de jeûne et l'autre au bout de quatre ans et un mois. Ce dernier, qui pesait 4 kilos et mesurait 2 mètres de longueur, n'avait pas beaucoup perdu de son poids; c'est lui qui tient jusqu'à ce jour le record de uploads/S4/ la-suspension-de-la-vie-albert-de-rochas 1 .pdf

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  • Publié le Jui 02, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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