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3:HIKKLD=ZUVXUV:?l@c@a@i@k; M 00135 - 1208 - F: 1,30 E PUB_XX_CODEBA Arrêté à Londres, l’activiste australien fait face à une accusation de viol et aux attaques contre le site qu’il a fondé. WikiLeaks PAGES 2­4 Ces jours-ci en Inde, le Président a cédé de nouveau à un vieux travers: annoncer des contrats milliardaires… et imaginaires. PAGES 14­15 Les aliments gras et sucrés sont promus sur les chaînes pour les petits, au mépris des engagements pris. PAGES 22­23 L ’EUROPE DÉV ASTÉE DU LITUANIEN SHARUNAS BARTAS, ET TOUS LES FILMS DE LA SEMAINE CINEMA • LA LIGNE ZONE DE SHARUNAS BARTAS TRANSIT De l’île d’Yeu aux banlieues russes, le Lituanien piste le voyage désenchanté d’un «Indigène d’Eurasie». «CITY GIRL» MURNAU PLEIN CHAMP Page VII LIBÉRATION MERCREDI 8 DÉCEMBRE 2010 DR DR CINEMA 8 PAGES CENTRALES Quand Sarkozy fanfaronne AFP Ces pubs nocives qui ciblent les enfants L’étrange MonsieurAssange Faibleniveauenmaths,filles loindevantlesgarçons:une étudecomparantleslycéensde 65paysdonneunenotesévère àl’Hexagone. PAGES 10­11 Niveau scolaire: la France doit mieux faire JILLIAN EDELSTEIN FOR FORBES MAG . CAMERA PRESS . GAMMA •1,30 EURO. PREMIÈRE ÉDITION NO9198 MERCREDI 8 DÉCEMBRE 2010 WWW.LIBERATION.FR IMPRIMÉ EN FRANCE / PRINTED IN FRANCE Allemagne 2,10 €, Autriche 2,80 €, Belgique 1,40 €, Canada 4,25 $, Danemark 25 Kr, DOM 2,20 €, Espagne 2 €, Etats­Unis 4,50 $, Finlande 2,40 €, Grande­Bretagne 1,60 £, Grèce 2,50 €, Irlande 2,25 €, Israël 18 ILS, Italie 2,20 €, Luxembourg 1,50 €, Maroc 15 Dh, Norvège 25 Kr, Pays­Bas 2,10 €, Portugal (cont.) 2,20 €, Slovénie 2,50 €, Suède 22 Kr, Suisse 3 FS, TOM 400 CFP, Tunisie 1700 DT, Zone CFA 1 800 CFA. Lepatrondusitequiadévoilé250000câblesdiplomatiquesaméricainss’estrenduhier àlapolicedeLondres,pourrépondred’accusationsdevioldevantlajusticesuédoise. JulianAssangearrêté, Montage d’après la photographie d’un télégramme révélé par WikiLeaks et de portraits de Julian Assange. RICHARD DREW. AP; ANDREW WINNING. REUTERS; LUKE MACGREGOR. REUTERS LIBÉRATION MERCREDI8 DÉCEMBRE2010 2 •EVENEMENT WikiLeaksharcelé L a chasse à l’homme est donc terminée. L ’homme le plus recherché de la planète ces dernières semaines est fina- lement derrière les barreaux. La jus- tice britannique a refusé à Julian As- sange, le fondateur de WikiLeaks, une libération sous caution dans l’attente d’une audience formelle sur une demande d’extradition de la Suède, le 14 décembre, où il est in- culpé de quatre délits sexuels, dont un viol. Ils auraient été commis en août à Stockholm sur deux jeunes femmes, Melles A et W. Des accusa- tions que Julian Assange réfute caté- goriquement. FLASHS. Le tribunal de la City of Westminster, à Londres, ressem- blait hier à une forteresse assiégée. Sous les flashs de milliers de photo- graphes et devant plusieurs centai- nes de journalistes du monde entier, eux-mêmes encadrés par des dizai- nes de supporters de Julian As- sange, son avocat, Mark Stephens, a estimé une nouvelle fois que les accusations avaient «des motiva- tions politiques» après la publication sur WikiLeaks de milliers de télé- grammes diplomatiques améri- cains. «Nous nous retrouvons dans la situation plutôt exotique de n’avoir vu aucun début de preuves des délits dont il est accusé», a ironisé Stephens sur les marches de la Cour de justice. Avant d’annoncer qu’il réclamerait de nouveau rapidement la libération sous caution de son client. «Je suis de plus en plus inquiet des interféren- ces politiques dans cette affaire, a-t-il dit, les charges avaient initialement été complètement abandonnées avant d’être finalement reprises». Il s’est aussi dit «préoccupé» par le refus de la procureure suédoise Marianne Ny de rencontrer Julian Assange «en dépit de ses demandes répétées au cours des derniers mois». Pas moins de cinq personnes, dont le célèbre réalisateur britannique Ken Loach et le journaliste renommé John Pilger, s’étaient déplacées au tribunal pour se porter garants de Julian Assange en cas de libération sous caution. Accompagné de ses avocats, le por- te-parole de WikiLeaks, réfugié ces dernières semaines dans le sud-est de l’Angleterre, s’était présenté vo- lontairement à 9h30, hier, devant un commissariat londonien pour s’y voir signifier la demande d’extradi- tion de la Suède. La police britanni- que, munie d’un mandat d’arrêt européen, avait contacté ses avocats la veille pour convenir d’un «ren- dez-vous». Un précédent mandat d’arrêt, publié il y a quelques se- maines, n’avait pas pu être appliqué en raison de défauts de procédure dans sa rédaction. Si l’arrestation du patron de Wiki- Leaks faisait partie d’une procédure normale, son maintien en détention a en revanche surpris. «Je pense que M. Assange aurait pu être libéré sans danger aujourd’hui», a déclaré son avocat en ajoutant que «de nombreu- ses personnes, moi le premier, le pen- sent innocent». Le juge a pour sa part estimé que le risque que Julian As- sange tente de fuir le Royaume-Uni était réel et a donc ordonné son maintien en détention. Au cours de l’audience, le patron de WikiLeaks, accompagné de mem- bres du consulat d’Australie, son pays d’origine, a initialement refusé de donner une adresse fixe, avant de finalement fournir un lieu de domi- ciliation dans son pays. TRANSFERT. Julian Assange a indi- qué avoir l’intention de contester fermement la demande d’extradi- tion de Stockholm, une procédure qui pourrait prendre plusieurs mois. Si, au terme des différents appels, l’Australien de 39 ans était finale- ment extradé, un éventuel transfert vers les Etats-Unis, qui n’ont pas ca- ché leur intention de mettre la main sur lui, devrait attendre que le juge- ment en Suède soit rendu. La procu- reure suédoise a affirmé n’avoir «pas l’intention d’extrader Julian As- sange vers les Etats-Unis». «L ’en- quête en cours n’a rien à voir avec Wi- kiLeaks», a-t-elle ajouté. Après la fermeture de certains sites d’accès à WikiLeaks, le gel de plu- sieurs de ses comptes en banque, l’incarcération de Julian Assange ne devrait de toute façon pas stopper la publication des documents confi- dentiels américains. «WikiLeaks va continuer à exister, a dit hier Mark Stephens. Nous en sommes à la publi- cation du télégramme 301, et il y en a 250000.»• ParSONIADELESALLE­STOLPER CorrespondanteàLondres L'ESSENTIEL LE CONTEXTE Julian Assange a été arrêté hier à Londres à la suite d’accusations pour viol que rien ne lie en l’état à l’offensive contre WikiLeaks. L'ENJEU Il reste que son site est l’objet d’attaques informatiques et financières d’origine inconnue pour le faire taire. ParFRANÇOISSERGENT Ecorché Il ne nous appartient pas de juger des sérieuses accusations «d’agressions sexuelles» qui pèsent sur Julian Assange. Rien dans l’état du dossier ne permet de lier ces charges, comme le fait l’inventeur de WikiLeaks, aux attaques dont son organisation fait l’objet. En revanche, il existe bel et bien une offensive contre WikiLeaks, juridique, économique, financière et informatique. D’autant plus grave qu’elle est menée anonymement et sur des bases juridiques incertaines. On peut disputer les objectifs du personnage, qui défend la transparence comme système tout en maintenant autour de lui et son site un voile épais de secrets. On peut s’interroger sur l’antiaméricanisme militant d’Assange, sa manière d’attaquer les démocraties imparfaites plutôt que les dictatures. On peut ne pas être d’accord avec lui, mais il faut se battre pour qu’il puisse le dire. La guerre menée à WikiLeaks est destinée à le faire taire, ainsi que ceux qui relaient ses informations, sur Internet et sur le papier, Libération compris. Il faut être mauvais joueur pour ne rien trouver d’intéressant dans les câbles du département d’Etat, véritable écorché du monde tel qu’il est, que ce soit la corruption du pouvoir afghan, les liens entre le Kremlin et les mafias, ou la volonté des Saoudiens de faire bombarder Téhéran par les Américains. Comme l’écrivait Assange quelques heures avant son arrestation, «les sociétés démocratiques ont besoin de médias forts et WikiLeaks appartient au monde des médias». ÉDITORIAL Autodidacte, Assange est passé du statut de génial hacker à celui de prophète du «journalisme scientifique». Un «Tom Sawyer» du Net obsédé par la vérité L’ avantage, en prison, c’est que «[je pour- rai] enfin passer une journée à lire un li- vre», avait confié Julian Assange en oc- tobre à l’un des derniers journalistes américains qui ont encore réussi à déjeuner avec lui, dans un petit restaurant éthiopien de Lon- dres. Le fondateur de WikiLeaks n’est pas seule- ment un génie du piratage informatique, cheva- lier d’Internet, il est aussi un lecteur avide, pétri de références littéraires, qui s’inspire de Horace, Mark Twain ou Soljenitsyne. «J’ai eu une enfance assez Tom Sawyer», a raconté Assange à Raffi Khatchadourian, un jour- naliste du New Yorker qui avait pu l’ac- compagner plusieurs semaines, au prin- temps, en Islande et aux Etats-Unis: «J’avais mon propre cheval. J’avais construit mon propre radeau. J’allais pêcher. Je descendais dans les puits et les tunnels des mines.» Né en 1971 sur la côte nord-est de l’Australie, il a décrit son enfance comme une suite d’aventures qui l’auraient prédestiné à une vie errante de combattant pour la «vérité» et pour «l’individu» face aux autorités et corps constitués. Sa «tendance au nomadisme» est «génétique», a- t-il expliqué au New Yorker. Son nom de famille viendrait d’un immigrant chinois, appelé Ah Sang, arrivé en Australie au XVIIIe siècle, tandis que ses ancêtres maternels venaient d’Ecosse et d’Irlande. CORRESPONDANCE. Comédienne, sa mère le trimballe au gré de ses spectacles uploads/S4/ libe-08122010.pdf

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  • Publié le Sep 30, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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