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LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses intérêts avec les lecteurs, son admiration pour les grands textes nourrissants du passé et celle aussi pour l’œuvre de contem porains majeurs qui seront probablement davantage appréciés demain qu’aujourd’hui. La belle littérature, les outils de développement person nel, d’identité et de progrès, on les trouvera donc au catalogue de l’Arbre d’Or à des prix résolument bas pour la qualité offerte. LES DROITS DES AUTEURS Cet e-book est sous la protection de la loi fédérale suisse sur le droit d’au teur et les droits voisins (art. 2, al. 2 tit. a, LDA). Il est également protégé par les traités internationaux sur la propriété industrielle. Comme un livre papier, le présent fichier et son image de couverture sont sous copyright, vous ne devez en aucune façon les modifier, les utiliser ou les diffuser sans l’accord des ayant-droits. Obtenir ce fichier autrement que suite à un téléchargement après paie ment sur le site est un délit. 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La génération du lendemain les délaisse et les aban donne pour jamais, avec la considération qui leur est due, dans la poudre des bibliothèques. Les autres, censurés à leur apparition, critiqués avec partialité, honnis avec injustice, semblent dormir. On les oublie. Ils se relèvent soudain et ressuscitent. Telles sont les Œuvres de Paracelse. Âprement discutées lors de leur publication, puis méprisées pendant plusieurs siècles, elles donnent, ici, la preuve la plus évidente de leur vitalité, en réapparaissant en une édition par laquelle elles reçoivent une consécra tion définitive. Guy Patin écrivait au xviie siècle : « Avez-vous ouï dire que le Paracelse s’imprime à Genève en quatre volumes in-folio ? Quelle honte qu’un si méchant livre trouve des presses et des ouvriers ! » Aujourd’hui, Paracelse trouve un traducteur, et, qui plus est, des admirateurs et des disciples, parmi toute une élite intellectuelle qui attend, avide et inquiète, cette ver sion longtemps réclamée. 5 INTRODUCTION Car les novateurs les plus hardis, les chercheurs les plus subtils pressentent, à juste titre, que, sous les formes barbares de son latin incorrect ou de son jargon tudesque, se cache un précurseur qui pourrait venir sié ger, avec autorité, au sein des écoles les plus modernes, et leur dire : « N’avais-je pas prédit chacune de vos décou vertes, et énoncé, en mon langage scolastique, toutes les lois qui régissent la matière, et que vous parvenez à for muler, peu à peu, à la suite de recherches pénibles et de travaux considérables ? » Hâtons-nous de le dire, cependant : Paracelse est déjà officiellement réhabilité de l’autre côté du Rhin. Non point comme en France, où il ne préoccupe guère que les curieux de l’occulte, les habitués du quai Saint-Michel, épris de sciences mystérieuses, en quête d’énigmes troublantes et d’hiéroglyphes inexpliqués, qui ne le connaissent que par anticipation, le citent sans l’avoir lu, faute d’une édition courante et déchiffrable, et l’apprécient seulement comme séduisant mystagogue. En Allemagne, c’est le corps médical tout entier qui lui a prêté hommage, et qui, dans la gloire d’une apothéose dont nul, ici, ne se doute, lui a rendu, comme thérapeute, la justice à laquelle il avait droit. Tandis que nos facultés et nos académies l’ignorent, tandis qu’il n’a pu franchir le seuil des sphères officielles, et qu’il est exclu des chaires et des amphithéâtres ; tan dis que, dans certains milieux, on risque encore, au nom de Paracelse, un sourire narquois ou un sarcasme pué ril, en Allemagne on le lit, on l’étudie, on le discute, sans 6 INTRODUCTION engouement partial, sans illusions ni mirages trom peurs, mais avec toute la gravité sérieuse qui caractérise cette nation. Paracelse y a reconquis sa place. On l’apprécie à sa juste valeur. Il a pénétré dans l’enseignement officiel. Il n’est point un occultiste, illisible et ténébreux, mais un classique incontesté. Les plus hautes célébrités médicales le considèrent comme un maître ; les professeurs les plus éminents lui ont consacré de précieuses études, et se sont livrés, sur sa personnalité et ses œuvres, à de longues et patientes recherches. Son souvenir plane au-dessus des facultés et des universités comme une sorte de palladium ; et il est bien près d’être proclamé le plus grand novateur des temps anciens et modernes. Depuis le jour où l’érudit Christoph Gottlieb von Murr, vers la fin du xviiie siècle, signala à l’attention publique, dans une biographie enthousiaste 1, de nombreux docu ments inédits relatifs à Paracelse, la gloire de celui-ci a toujours été grandissant. De sérieux travaux biographiques, bibliographiques et analytiques sur sa vie, ses livres et ses doctrines, com mencèrent à voir le jour. Dès 1838, le Dr Preu publiait le premier exposé impor tant des théories paracelsiques 2, bientôt suivi d’un excellent essai de biographie du Dr Lessing 3. 1 Neues Journal zur Litteratur und Kunstgeschichte, Leipzig, 1798- 1799, tome ii. 2 Dr. H. A. Preu. Das System der Medicin des Theophrastus Paracelsus, Berlin, 1838. 3 Dr. M. B. Lessing, Paracelsus, sein Leben und Denken, Berlin, 1839. 7 INTRODUCTION Puis, ce furent Marx 4, en 1840, Hans Locher 5, en 1851, Friedrich Mook 6, en 1874, dont les travaux ne sont pas sans intérêt malgré les critiques violentes qu’il s’est attirées de la part de Schubert ; le professeur Stanelli qui étudia ce que Paracelse avait pressenti de la science future 7, et Ed. Schubert 8, qui prépara, avec Sudhoff, le premier essai de bibliographie complète, tenté en même temps en Angleterre par Ferguson 9. En 1894, le très distingué et regretté professeur de Bâle, Georg W. A. Kahlbaum, prononça son immortelle conférence sur Paracelse, en cette ville où le Maître avait connu tant d’opprobres, où tant de calomnies avaient été déversées sur lui par Oporinus et par la faculté entière. La réparation fut éclatante. Toute la Suisse intellec tuelle et scientifique applaudit au discours de l’illustre professeur 10, qui restera l’exposé le plus parfait, le plus exact et le plus clair qu’on ait fait des œuvres de Para celse, de la révolution qu’il a accomplie dans l’art médi cal, et de la place qui doit lui être assignée dans l’histoire de la Science. 4 K. F. H. Marx. Zur Würdigung des Theophrastus von Hohenheim. Göttingen, 1840-1841. 5 Dr. Hans Locher. Theophrastus Paracelsus, Zürich, 1851. 6 Friedrich Mook, Theophrastus Paracelsus, eine kritische Studie, Würzburg, 1874. 7 Rudolf Stanelli, Die Zukunft Philosophie des Paracelsus, Moskau, 1884. 8 Ed. Schubert, Paracelsus Forschungen, Frankfurt-am-Main, 1887. 9 Prof. John Ferguson, Bibliographia Paracelsica. Glasgow, 1877-1893. 10 Georg.W. A. Kahlbaum, Ein Vortrag gehalten zu Ehren Theophrast’s von Hohenheim, Basel, 1894. 8 INTRODUCTION La même année, notre éminent confrère en biblio graphie, Karl Sudhoff, élevait à Paracelse ce monu ment impérissable qu’est sa magistrale et incomparable bibliographie 11, trois énormes volumes élaborés au prix de sacrifices considérables, de laborieuses et patientes recherches à travers toutes les bibliothèques de l’Europe, et où sont cités, décrits et soigneusement collationnés, tous les manuscrits actuellement existants ainsi que toutes les éditions imprimées, des ouvrages qui portent le nom de Paracelse. Désormais, l’illustre ermite d’Einsiedeln était réhabi lité ; sa gloire était devenue incontestable. De nombreux savants continuèrent à suivre la voie féconde que ces maîtres leur avaient tracée : Hartmann, de Salzbourg, a donné de belles études sur les théories mystico-théologiques 12 de Paracelse ; les docteurs von Petzinger 13 et Schneidt 14 lui consacrèrent leurs thèses inaugurales ; Hugo Magnus, dans un résumé précis et clair de sa doctrine 15, lui a décerné le litre d’Archiméde cin : der Ueberarzt, et le Dr Weiss a essayé de mettre en pratique sa thérapeutique et d’en obtenir des résultats 16. 11 Karl Sudhoff, Versuch einer Kritik der Echtheit der Paracelsischen Schriften, Berlin, Reimer, 1894, 3 volumes. 12 Franz Hartmann, Grundriss der Lehren des Theophrastus Para celsus, Leipzig, 1808. – Die Medizin des Th. Paracelsus. Id., 1899. 13 Joh. Fried. von Pefzinger, Ueber das reformatorisches Moment in den Anschauungen des Theophrastus von Hohenheim, Greifswald, 1898. 14 Wilhelm Schneidt, Die Augenheilkunde, München, 1903. 15 Hugo Magnus, Paracelsus, der Ueberarzt, Breslau, 1906. 16 Dr Weiss, Die Arkana des Theophrastus von Hohenheim, Gmund, 1912. 9 INTRODUCTION Puis les professeurs Aberle 17, de Salzbourg et Weber 18, de Londres, élucidèrent la question délicate des portraits, peints ou gravés, et des uploads/S4/ livre-entites.pdf
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- Publié le Oct 15, 2022
- Catégorie Law / Droit
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