Chatinières, Paul (1884?-1928). Dr Paul Chatinières,... Dans le Grand Atlas mar
Chatinières, Paul (1884?-1928). Dr Paul Chatinières,... Dans le Grand Atlas marocain, extraits du carnet de route d'un médecin d'assistance médicale indigène, 1912-1916. Introduction du général Lyautey.... (1919). In-16, XVI-299 p., pla. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr. \D^TEu4.I^U'I,\ÇHÀTINiËRES' DU GROUPE SANITAIRE MOBILE tlEMARRAKECH ' (DANS LE GpAND ATLAS ^''IAROCAIN/ Extraits du carnet de route d'un Médecin d'assistance médicale indigène igi2-igi6 INTRODUCTION DUGÉNÉRAI- LVAUTRV Cariecl photographies PARIS LIBRAIRIE PI.ON ' ' PLON-NOURRIT ET Cto,IMPRIMEURS^ÉDITEURS- " g, RUEGARANCIÈRE — 6e Tousdroits réservé? DOCTEUR PAUL CHATINIERES DU GROUPE SANITAIRE MOBILE DEM A RRAKEJSÉff) f'j ! DANS LE\~.-^::! OlvA-NL) A i L/Ab ^WkROCAIN •^Extraits du carnet de route d'un Médecin d'assistance médicale indigène igi2-igi6 INTRODUCTION DU GÉNÉRAL LYA.UTEY Carte et photographies PARIS LIBRAIRIE PLON PLON-NOURRIT ET Cie,IMPRIMEURS-ÉDITEURS 8, RUE GARANCIÈRE — 6* Tous droits réservés Droits dereproduction etdetraduction réservés pourtouspays. Dans le ^mdJhjAzs marocain Ce volume a été déposé an ministère de l'intérieur en 1919. B GÉNÉRAL LYAUTEY RÉSIDENT GÉNÉRAL AUMAROC. Rabat, le i" juillet 1919. Mon Cher Chatinières, Vous me demandez d'écrire une introduction aux récits de vos randonnées à travers le Maroc. De grand coeur. Ils offrent par eux-mêmes le plus haut intêrêt% mais je désire par-dessus tout que ceux qui vous liront se rendent compte que ces récits tie cons- tituent pas simplement la distraction littéraire d'un voyageur qui aime à fixer ses souvenirs, mais qu'ils illustrent une tâche que vous avez accomplie avec une ardeur, une conviction, une foi qui Vont rendue féconde. Ces régions du Maroc que vous avez parcourues et dont certaines étaient encore très peu connues, vous ne les avez pas vues seulement en médecin, mais en croyant. Je m'explique... Vous apportiez avec vous, en même temps que le désir de faire du bien aux populations que vous visitiez, une simpli- cité, une compréhension de ces âmes si différentes des nôtres, une volonté de sympathie telles quHl eût .été bien extraordinaire que vous ne pénétriez pas dans leur coeur et dans leur esprit. Je savais avant de lire ces récits la manière dont vous compreniez votre rôle, la façon dont vous voya- giez, vous laissant guider par les circonstances et aussi par votre instinct, allant là oh vous pensiez il DANS LE GRAND ATLAS MAROCAIN pouvoir être utile et oh Von vous demandait, vivant pendant des mois de la vie des populations que vous parcouriez, mangeant leur nourriture et vous abri- tant sous leur toit. Vous avez ainsi appris à les con- naître et à les apprécier, mais il y a eu réciprocité et vous vous êtes fait, là oh vous avez passé, de véri- tables amis qui sont restés fidèles à votre souvenir. Vous connaissez mes idées sur l'importance du rôle du médecin aux colonies et sur l'aide que celui-ci peut apporter à la pacification d'un pays. Beaucoup de malentendus cessent dès que l'on se connaît. Or, qu'est-ce, le plus souvent, que la pacifi- cation, sinon la fin d'un malentendu? Seulement, c'est la première explication oui est difficile\ il faut quelqu'un qui inspire une confiance préalable. Or, nul ne remplit mieux cette condition que le « toubib ». Du jour oà un notable, un caïd, un pauvre diable quelconque, qui souffre, se décide à voir le médecin français et sort de chez lui soulagé, la glace est rompue, le premier pas est fait et les relations se nouent. Mais pour cela il faut au Médecin, comme à l'Offi- cier de Renseignements, en dehors de sa valeur technique, des qualités spéciales de tact, de com- préhension, il faut aussi être convaincu. Toutes ces qualités, mon cher Chatinières, vous les avez, ceux qui liront votre livre s'en rendront vite compte. Ils y trouveront aussi le pittoresque, l'observation juste, Vémotion, sous une forme charmante qui en doublera l'attrait et vous assure un succès très mérité, dont je suis heureux de me porter garant. LYAUTEY. IMPRESSIONS ET SOUVENIRS i /,. /, 1 LE MEDECIN AGENT DE/ PÉNÉTRATION PACIFIQUE Affecté tout d'abord, en mars 1911, comme mé- decin de troupes, dans un de nos postes mi- litaires des Béni Snassen au Maroc oriental, je fus chargé en même temps de donner des soins médicaux aux populations indigènes des territoires occupés. Dans chaque poste voisin, des infirmeries indi- gènes avaient été créées, où les médecins, mes camarades, recevaient tous les jours de nombreux indigènes venus spontanément demander un soular gement à leurs souffrances. C'était là un rôle tout nouveau qui nous était dévolu, un rôle dont en Europe nous n'avions soupçonné ni l'existence ni surtout l'utilité. Nos chefs militaires, chargés de maintenir l'occu- pation armée et d'administrer les populations indi- gènes, favorisaient notre action médicale et uti- lisaient notre influence morale pour consolider il DANS LE GRAND ATLAS MAROCAIN > " l'autorité française. Le médecin était devenu un agent de pénétration pacifique. Dans toutes nos colonies et plus particulièrement au sein des populations musulmanes de l'Afrique du Nord, le médecin contribuait ainsi à affermir la conquête et à rapprocher les indigènes soumis de leur vainqueur. Au Maroc, l'assistance médicale indigène, réor- ganisée et généralisée dès l'établissement du pro- tectorat français, parvint à atténuer par son action bienfaisante les rigueurs du joug imposé et maintenu par la force ; et les médecins réussirent à prévenir mainte rébellion et à calmer ces populations tou- jours prêtes à la révolte. L'indigène ne connaît guère l'Européen, il voit en lui un ennemi, ou tout au moins un étranger dont il convient de se méfier. A son avis, l'Euro- péen qui pénètre chez lui, ne peut avoir que des intentions malveillantes : le dessein de conquérir son pays et de s'enrichir à ses dépens. Ses ancêtres n'ont-ils pas eu à lutter contre l'envahisseur, espa- gnol ou portugais, parfois subi, plus souvent re- poussé? N'ont-ils pas eu parfois à se repentir d'avoir traité avec quelques spéculateurs européens, sou- vent, hélas! peu scrupuleux, et d'avoir perdu leurs quelques écus dans des affaires où ils étaient dupes? De plus, leurs coutumes, leur mentalité et surtout leur religion, si différentes des nôtres, leur font con- sidérer l'Européen comme un être d'essence étran- gère. Enclins à juger un peu vite, d'après les seules apparences, et à tout mesurer à leur aune, ils nous estiment moralement inférieurs et croiraient déchoir en nous imitant. A leurs yeux, la religion islamique est supérieure au christianisme, car elle en est une sorte de rénovation et elle leur représente une mo- IMPRESSIONS ET SOUVENIRS *» ralité plus élevée. Les moeurs musulmanes sont régies par les prescriptions coraniques restées immuables, sans trace de corruption, au cours des siècles, tandis que notre civilisation, issue d'une religion inférieure, à leurs yeux, s'est encore altérée, en s'écartant de plus en plus de sa source. Aussi le musulman n'éprouve-t il que du dédain et du mé- pris pour notre morale. Cependant, l'écho de nos progrès et des prodiges réalisés chez nous par les découvertes scientifiques est parvenu jusqu'à l'indigène. Nous sommes les inventeurs de la « machina », de cette machine produisant un travail très amplifié et spécialisé. uploads/S4/ chatinieres-paul-1884-1928-dr-paul-chatinieres-dans-le-grand-atlas-marocain.pdf
Documents similaires










-
33
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 16, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
- Taille du fichier 16.9653MB