Les Origines des cultes révolutionnaires (1789- 1792) / par Albert Mathiez,...

Les Origines des cultes révolutionnaires (1789- 1792) / par Albert Mathiez,... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Mathiez, Albert (1874-1932). Les Origines des cultes révolutionnaires (1789-1792) / par Albert Mathiez,.... 1904. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Fin d'une série rf« documents en couleur- LËStORIGINES DES CULT^ÉilPtEVOLUTIONNAIRES A ' M.:Antonin DEBIDOUR Inspecteur général de l'Instruction publique ^ RTA M. Gabriel MONOD Mntlre de Conférences à l'Kcole Normale JK DEDIE CET ESSAI EN TÉMOIGNAGE DE RECONNAISSANCE KT D'AFFECTION Caen, décembre igo3. AVERTISSEMENT Ce mémoire n'a pas la prétention de passer pour un travail définitif. J'ai voulu simplement indiquer une orien- tation nouvelle pour l'étude des eultes révolutionnaires. J'ai posé une thèse, j'ai donné à l'appui cpielques argu- ments, mais je sais tout le premier combien est incomplète et provisoire l'esquisse que j'ai tracée. Telle qu'elle est cependant, elle provoquera peut-être la discussion. Il me suffirait que cette discussion tournât en quelque manière au profit de la science historique. LES ORIGINES DES CULTES RÉVOLUTIONNAIRES (1789-1792) PREMIÈRE PARTIE LA RELIGION REVOLUTIONNAIRE I. Le point de vue négatif dans l'étude des cultes révolutionnaires. — Les historiens libéraux. — Les historiens catholiques. IL Caractère du fait religieux. — Définition de M. Durkheim. — Autres caractères du fait religieux. III. De l'existence d'une religion révolutionnaire. IV. Le Credo commun des révolutionnaires, son origine dans la philoso- phie du i8< siècle. — Opposition de l'idéal philosophique et de l'idéal chrétien. — La conception de 1'l'îtat chez les philosophes. — La reli- gion civile de Rousseau. V. La foi révolutionnaire, ses premières manifestations. — Le législa- teur, prêtre du bonheur social. — La Déclaration des droits. — La foi nouvelle inspire des inquiétudes au clergé. VI. Caractère religieux de la foi nouvelle. — Origine spontanée du ser- ment civique. — Continuité de la foi révolutionnaire. VII. Le symbolisme révolutionnaire. — La Cocarde. — Les autels de la patrie. — Les arbres de la liberté. — Autres symboles. VIII. Le fanatisme révolutionnaire. IX. Les pratiques, les cérémonies. — Les fédérations. X. Fêtes civiques. — Fêtes commémoratives — Le 20 juin. — Le 14juillet. — Le 4 août. — Fêtes politiques. — Fêles des bienfaiteurs et des martyrs de la liberté. — Fêtes funèbres. — Desilles. — Mirabeau. — Voltaire. — Les Suisses de ChiMeauvieux. — Simoneau. — Cerutti. — Gouvion. — Fêtes morales. XI. Les prières et les chants patriotiques. — Influence du théâtre. — Con- clusion. I Le point de vue négatif dans l'étude des cultes révolu- tionnaires. — Pendant longtemps, la plupart des historiens G LES ORIGINES DES CULTES REVOLUTIONNAIRES n'ont vu dans les cullcs révolutionnaires que des construc- tions factices, imaginées par des hommes politiques, pour le besoin des circonstances. Même ceux qui aiment h se proclamer les disciples des hommes de 89 prennent diffi- cilement ces tentatives au sérieux et par suite ne se pla- cent presque jamais au point de vue proprement religieux pour les étudier et pour les juger. Le culte de la Raison, le culte de l'être suprême, la Théophilanthropie, le culte décadaire ne sont pour eux qu'autant de chapitres de l'histoire politique de la Révolution, qu'autant d'épisodes de la lutte des « patriotes » contre les partisans de l'Ancien Régime. Comme ces pseudo-religions ont disparu très vile, il n'est pas rare qu'on les passe presque complètement sous silence, ou, ce qui est pire, qu'on ne leur fasse,, à ces éphémères, l'aumône d'une mention dédaigneuse que pour s'égayer a leurs dépens. L'historien est volontiers respectueux de ce qui dure. Quant aux écrivains catholiques, ils ne s'occupent guère des cultes révolutionnaires que pour retracer les persécu- tions dont leur religion fut l'objet et pour dresser le mar- tyrologe de ses victimes. Emportés par leur zèle confes- sionnel, ils ne retiennent d'ordinaire de l'oeuvre religieuse de la Révolution que le détail mesquin et odieux. Les historiens libéraux. — Parmi les historiens dits libéraux, Tliicrs consacre dix lignes remplies d'erreurs aux Théophilanthropes, « ces ridicules sectaires qui célébraient des fêtes en l'honneur de toutes les vertus, du courage, de la tempérance, de la charité, etc., et, certains jours, dépo- saient des fleurs sur les autels où d'autres avaient dit la messe ». 11 approuve naturellement Ronaparte, d'avoir mis tin a leurs comédies sacrilèges. « Pour les catholiques sin- cères, dit-il, c'était une profanation des édifices religieux que le bon sens et le respect dû aux croyances dominantes commandait de faire cesser ' ». 1. Consulat et Empire, éd. 1874, t. Il, p. if>3. \ PRKM1KRE PARTIE J Quincl, avec une ironie cruelle, mcl en regard les audaces de Luther avec les timidités de Danton et de Robespierre. Il dénie aux fondateurs des cultes révolution- naires le profond sentiment religieux, qui animait, si on l'en croit, les Rpformés du XVF siècle;. Il flétrît le culte de la Raison, cette religion d'acteur, inventée par Hébert, marchand de contremarques. Il faut l'entendre railler à froid la routine classique, la frivolité d'esprit de ces révo- lutionnaires qui s'imaginaient enterrer.les vieux cultes avec la chanson de Marlborough, de ces terroristes qui hésitent a employer la violence contre le catholicisme et finalement sauvent la contre-révolution par leur pusillanime décret du 18 frimaire ! « Ce jour-là, s'écric-t-il amer et triomphant, ils tirent plus pour l'ancienne religion que les Saint Domi- nique et les Torquemada ! * » Renchérissant sur Quinct, son coreligionnaire, M. Ed. de Pressens» décoche à son tour ses traits les plus poin- tus contre les cultes révolutionnaires et surtout contre la Théophilanthropie, « pitoyable comédie », « niaise pasto- - raie*. » Michèle!, il est vrai, consacre de belles pages lyriques aux Fédérations, qu'il considère avec raison comme la première manifestation d'une foi nouvelle. Mieux qu'aucun') autre, il a soupçonné le caractère religieux des grandes ( scènes de la Révolution. Mais il n'a fait que le soupçon- I ncr. La continuité de la religion révolutionnaire lui échappe. Il croit, lui aussi, que les différents cultes, qui en furent la manifestation extérieure, furent imaginés de toutes pièces par des politiciens maladroits infiniment peu capables de création \ M. E. (ludion est peut-être un de ceux qui ont le i. Qulnet, éd. du centenaire, t. II, p. 57-97. 2. L'Église et la Révolution française. Histoire des relations de l'Église et de l'État de ip8g à 180a, a' édlt. (1867). Voir livre III, chap. m, p. 35i-35',. 3. Michelet, livre XIV, chap. 1. 4. Histoire de la Thiophtlanthropte, i8;o, iti-H. 8 LES ORIGINES DES CULTES REVOLUTIONNAIRES mieux compris ce qu'il y avait de noble et de sérieux dans les tentatives des révolutionnaires pour fonder une religion civique. Mais il parait guidé dans son livre (simple résumé d'une partie de YHistoire des Sectes de Grégoire) plus par le souci des intérêts du protestantisme fjue par le seul désir de taire oeuvre historique. Il n'aperçoit pas non plus le véritable caractère de la religion révolutionnaire, dont la Théopliilanthropie, comme le culte de la Raison ou le culte de l'Être suprême, ne fut qu'une des formes tem- poraires. Ce uploads/S4/ mathiez-albert-les-origines-des-cultes-revolutionnaires.pdf

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  • Publié le Dec 23, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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