Source gallica.bnf.fr / Université Catholique de Lille - Bibliothèque Mémoires
Source gallica.bnf.fr / Université Catholique de Lille - Bibliothèque Mémoires de la Société centrale d'agriculture, sciences et arts du département du Nord Société nationale d'agriculture, sciences et arts (Douai, Nord). Auteur du texte. Mémoires de la Société centrale d'agriculture, sciences et arts du département du Nord. 1923. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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Je retrouvais si volontiers alors M. le baron Boissonnet, M. Alexandre Favier, M. Poncelet, M. le baron Amaury de Waren- ghien qui voulaient bien m'honorer de leur précieuse amitié, personnalités douaisiennes, hélas ! aujourd'hui disparues et avec elles tant de bons et si chers souvenirs ! Et si cette fois encore, je parle devant vous, c'est pour céder à la très cordiale invitation que m'a faite votre distingué Président, M. le baron Camille de Wa- renghien. Comment n'aurais-je pas accepté, puisque (1) 23 Octobre 1925. — 334 — celui-ci, tant par son physique, que par ses qualités du coeur et de l'esprit, est à mes yeux, la vivante image de son toujours regretté père, dont je conserve pieusement et très fidèlement la mémoire? Il est, vous le savez, des morts qui ne disparaissent que matériellement, parce qu'ils continuent à vivre au milieu de. nous par l'esprit. Et combien plus encore le très cher baron Amaury de Warenghien qui est, à tous égards, tout entier présent en cette assemblée en la personne de son fils. Dans une communication sur les prisons de Lille avant la Révolution, que je faisais le 5 Juin dernier à la Société des Sciences de Lille, à laquelle j'ai l'honneur d'appartenir, je terminais en disant que le court exposé que je venais de donner sur cette question, devait servir en quelque sorte d'introduction au sujet que je vais essayer de traiter ce soir devant vous. Esquisse dont, Messieurs et très honorés collègues de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Douai, vous allez avoir ce soir la primeur. Nous allons essayer de voir, comment, jadis à Lille, s'exécutaient les sentences de mort, comment étaient constitués et où se trouvaient les piloris et les gibets. Certes, ce sujet n'est pas précisément folâtre, j'en conviens... mais sans vouloir prendre de précautions oratoires, je tiens à vous rassurer en vous disant: Ne craignez pas de trouver en cette causerie l'étalage de détails horrifiants, comme on pourrait aisément s'y — 335 — attendre, car je resterai strictement cantonné dans le domaine archéologique et documentaire. * * * Tout d'abord on doit retenir qu'avant la Révolution, il existait à Lille trois juridictions bien distinctes, ayant chacune droit de haute justice et possédant chacune leurs prisons. C'était celle du Prince, en l'espèce le comte de Flandre, représenté par le châtelain, et les souverains qui lui succédèrent sous les diverses dominations aux- quelles la ville fut soumise, puis c'était la juridiction du Magistrat, et enfin celle du Chapitre de Saint-Pierre dont dépendaient en ville les habitants de la paroisse de ce chapitre et de diverses maisons disséminées en ville lui appartenant. . Est-il nécessaire d'ajouter que, comme cela se pro- duisait du reste dans les villes sujettes à plusieurs juridictions, ces dernières furent bien souvent en conflit au sujet de leurs prérogatives. A Lille, les condamnés à mort étaient exécutés par l'épée, plus souvent par la corde: certains crimes et l'hérésie entraînaient la peine du feu, les faux mon- nayeurs périssaient dans une chaudière d'eau bouillante ; ordinairement, le traître était décapité et sa tête était exposée au bout d'une lance à l'une des portes de la ville. Certains malfaiteurs étaient rompus et subissaient le supplice de la roue.- De tous ces supplices employés dans notre ville durant et après le moyen âge jusqu'à la Révolution, la décapitation et la pendaison semblent avoir été usitées le plus ordinairement. — 336 — Pour ces exécutions, c'était le châtelain qui four- nissait le bourreau et les instruments de supplice ; la corde pour pendre, l'épée. pour décapiter, la chaudière pour faire bouillir le patient, le bois pour le brûler, le couteau pour couper les oreilles. Il fournissait égale- ment les échelles que ses sergents devaient porter au lieu du supplice et rapporter ensuite (i). Durant le moyen âge, en Flandre comme dans d'au- tres pays, le bourreau, avec les juifs et les filles de joie, faisait partie de la classe des infâmes. « En France, dit encore au XV.IIP siècle un juriste, son emploi passe pour être de tous les emplois le plus infâme. C'est la raison pour laquelle il ne lui est pas permis à Paris de demeurer dans l'enceinte de la ville, à moins que ce ne soit dans la maison du pilori où son logement lui est donné par provision, ainsi jugé par arrêt du Parlement du 31 août 1709. C'est aussi pour cette raison que quand les chauffe-cires de la grande Chancellerie ont scellé ses lettres, ils les jettent sous la table, pour marquer l'infamie d'un tel emploi )) (2). A Lille, depuis le XVe siècle, jusqu'à la Révolution, l'exécuteur des hautes oeuvres demeurait rue des Eta- ques, dans la maison dite du Pandour, située vers la rue Wicar actuelle. Elle appartenait au châtelain et dépendait de la Pairie de St-Denys des Etaques (3). C'est du reste chez un des derniers descendants du (1) Cf. Th.. Leuridan. Statistique féodale du département du Nord. Bull, de la Commission historique du dép. du Nord, t. XXV, p. 45. (2) De Ferrière. Dictionnaire de droit et de pratique, Paris 1762, tome I, p. 871, Art.: Exécuteur de la haute justice. (3) Cf. Georges Humbert. Essai sur la topographie féodale de la ville de Lille, manuscrit inédit, Bibliothèque de l'auteur, p. 31, 34. — 337 — bourreau habitant encore rue des Etaques (i), qu'a été trouvée l'ancienne épée qui servait aux exécutions capi- tales à Lille et exposée aujourd'hui dans une des vitrines de notre Musée d'archéologie. En ce qui concerne l'exécuteur des hautes oeuvres, il convient de rappeler que le livre de Roisin ou recueil manuscrit des. franchises, "lois et coutumes de Lille écrit dans la première moitié du XIVe siècle, dit que si un parent de la victime était présent à l'exécution du meurtrier, il pouvait s'il uploads/S4/ memoires-de-la-societe-centrale-d-x27-agriculture-sciences-et-arts-du-departement-du-nord 1 .pdf
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- Publié le Apv 04, 2022
- Catégorie Law / Droit
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