Doctrine de la science : principes fondamentaux de la science de la connaissanc

Doctrine de la science : principes fondamentaux de la science de la connaissance / par J. G. Fichte ; traduit de [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Fichte, Johann Gottlieb (1762-1814). Doctrine de la science : principes fondamentaux de la science de la connaissance / par J. G. Fichte ; traduit de l'allemand par P. Grimblot. 1843. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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FICHTE, TRADl'lT DK L'AIXENANU PAR P; «RIM0LOT. PARIS, LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE DE LADRANGE, Quai des Augustins, 19. 184 S OEUVRES CHOISIES DE FICHTE. TOME I. DOCTRINE DE LA SCIENCE. M l.'MI'RIHi:l\IE BE BEAU, A SAINT-CERMAIN-EN-LAYE. DOCTRINE DELASCIENCE. DE LA SCIENCE DE LA CONNAISSANCE, LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE DE LADRANGE, Quai des Auguslins, 19. PRINCIPES FONDAMENTAUX PAR J. G. FICHTE, TRADUIT D6 L'AI.LKMAMI PAB P. GRIMBLOT. A PARIS, 1843 L'École Philosophique, connue sous le nom d'École Allemande, a eu en France une singulière destinée. Que beaucoup d'excellents esprits aient contre elle la plus fâcheuse des répugnances, celle qui naît du dé- dain, jusqu'à un certain point je n'en suis pas surpris, puisqu'on a voulu la juger avant de l'étudier; et que, n'ayant aucune idée précise de son point de départ et de son but, des caractères essentiels de sa méthode et du rigoureux enchaînement de ses déductions, on lui a souvent attribué des idées fausses, sur des expressions qui, arbitrairement détachées et perdant leur signi- fication spéciale, paraissaient en effet vides, ridicules, quelquefois même insensées. Mais lorsqu'on examine de près la philosophie allemande, on tarde peu à s'a- percevoir que si jamais prévention fut injuste, c'est celle au nom de laquelle on l'a repoussée. On la re- présentait comme perdue dans de vaines subtilités ou obéissant aux caprices les plus déréglés de la fantaisie, et poursuivant dans les régions nébuleuses de l'ab- straction les plus ridicules chimères. Gens ratione ferox et vanis pasta chimceris, disait-on avec la lé- gèreté prétentieuse et l'orgueilleuse sécurité de l'iguo- PRÉFACE DU TRADUCTEUR. PRÉFACE rance. D'ailleurs, les philosophes allemands n'ont pas été les seules victimes de ce préjugé. L'esprit général de la nation allemande était lui-même mis en cause. On lui reprochait des tendances vagues, indé- cises on lui refusait cet indéfinissable achèvement des facultés intellectuelles, que l'on appelle goût, esprit, jugement, sens pratique, suivant que l'on parle des arts, de la conduite ou des affaires. Mais à l'imperti- nente et spirituelle question du père Bouhours, si sou- vent posée depuis deux siècles, l'Allemagne elle-même n'a-t-elle pas péremptoirement répondu? N'est-il pas douteux aujourd'hui qu'écrivain ni poète puisse ja- mais avoir plus d'esprit et de goût que Gœthe? Que dans la critique historique, il soit jamais déployé plus de jugement, je ne dis pas plus d'érudition, que n'en révèlent les travaux de Savigny, de Muller et de ce Niebuhr, à qui sa merveilleuse intelligence des choses romaines a donné une place à côté même de Machiavel et de Montesquieu? Dans tout ce qui de- mande ce que l'on appelle un esprit positif, a-t-on vu l'Allemagne nous être inférieure ? Dans les plus déli- cates parties de la politique, la diplomatie, par exem- ple, n'a-t-elle pas produit les hommes les plus émi- nents ? et sur le terrain même des intérêts purement matériels, ne nous montre-t-elle pas suffisamment aujourd'hui qu'elle ne le cède, en esprit pratique, à aucune autre nation ? DU TRADUCTEUR. Cependant on ne se doute pas en France que si la philosophie allemande se distingue par quelque qualité particulière, c'est précisément par des tendances pra- tiques, par un esprit positif. Qu'était la philosophie au moment où Kant voulut en prendre la direction ? qu'est-elle encore, peut-on dire, aux yeux du plus grand nombre, sinon une sorte de Babel où toutes les contradictions s'entrechoquent triste monument de l'impuissance humaine, où tant d'efforts inutilement dépensés n'ont semblé aboutir qu'à la confusion des intelligences ? Choqué des vacillations de cette faculté avec laquelle nous croyons nous emparer de la certi- tude, un homme de sens, Hume, se prit à élever des doutes sérieux sur l'autorité à laquelle la raison ne cesse de prétendre malgré ses mécomptes. Kant s'émeut de ces doutes; ils sont pour lui comme une révélation il comprend que, pour faire de la philoso- phie une science positive, il faut d'abord mesurer les forces et la portée de l'organe intellectuel qui lui sert d'instrument. Il entreprend cet examen avec une lar- geur de pensée et une sévérité logique à laquelle rien n'échappe dans la sphère qu'il s'est donné la mission d'explorer. Il vérifie les doutes du scepticisme. Géo- graphe de la pensée, si l'on peut s'exprimer ainsi, il trace autour de la raison les limites hors desquelles elle ne peut que se perdre, au-delà desquelles il n'y a qu'inconciliables contradictions où elle irait vainement PRÉFACE se briser. Depuis l'époque où Aristote conçut la pen- sée de donner aux lois de la logique des formules éter- nelles, a-t-on jamais eu en vue, je le demande, un résultat philosophique plus positif, plus pratique, que celui que Kant se proposait ? Du point de départ qu'il avait choisi, Kant avait poursuivi une route certaine et avait atteint des consé- quences inattaquables. Mais, dans l'étude qu'il avait voulu faire de l'organe de la connaissance, était-il parti réellement des premiers principes de la science ? Il avait étudié Torgane de la connaissance, tout formé pour ainsi dire, et bien plus à son point d'arrivée qu'à son origine. Mais pour l'embrasser dans son ensemble, ne fallait-il pas étudier l'intelligence dans sa formation, et marquer la série des opérations par lesquelles elle s'engendre? Conséquente et vraie dans la sphère où elle s'était placée, la philosophie de Kant ne pouvait prétendre néanmoins à être définitive, parce qu'elle n'était pas complète. Si, d'ailleurs, elle était arrivée, par exemple, à des conclusions négatives, si elle n'avait dégagé des problèmes philosophiques, que des équa- tions insolubles, ne pouvait-on pas l'attribuer légiti- mement à ses omissions dans les principes? N'était-ce donc pas dès-lors, je le demande encore, une entre- prise éminemment logique, et d'une portée vraiment pratique, de revenir sur les pas de Kant et de faire l'exploration qu'il avait négligée, pour donner enfin à DU TRADUCTEUR. la philosophie une unité réelle, et une indestructible continuité ? Telle est l'entreprise tentée par Fichte dans la Science de la Connaissance, ouvrage connu jusqu'à présent chez nous sous le nom impropre de Doctrine de la Science. La connaissance est le caractère essentiel de la na- ture humaine elle est le milieu dans lequel l'homme fait mouvoir tous les ressorts de son être. Tour à tour l'homme sent, réfléchit, veut, réalise dans le monde extérieur les décisions de sa volonté; mais c'est dans le milieu constant de la connaissance. Il ne sentirait, ni ne réfléchirait, ni ne voudrait, ni n'agirait extérieurement, s'il ne savait en même temps qu'il sent, qu'il réfléchit, qu'il veut, qu'il agit; en un mot, il n'existerait pas s'il ne se savait pas exister, ou, pour parler la langue uploads/S4/ n0299298-pdf-1-1dm.pdf

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  • Publié le Dec 11, 2021
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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