Walckenaer, Charles-Athanase (1771-1852). Histoire de la vie et des ouvrages de
Walckenaer, Charles-Athanase (1771-1852). Histoire de la vie et des ouvrages de J. de La Fontaine. 1858. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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HISTOIRE DE LA VIE ET DES OUVRAGES DE J. DE LA FONTAINE PAR C. A. WALCKENAER MEMBRE DEL'INSTITUT. Demarevenue enfance il nfaitlesdéliees. Ducis. QUATRIÈMEÉDITION, ÉEETAUGMENTÉE D'APRÈS LES HOTES POSTHUMES DEL'AUTEUR. TOME PREMIER. PARIS LIBRAIRIE DE FIRMIN DIDOT FRÈRES, FILS ET Cie IHPKIHEDRS DEL'INSTITUT RUE JACOB, 56 1858 Droit detraduction etdereproduction réserva. NOTICE HISTORIQUE SUR LA VIE ET LES OUVRAGES DE M. LE BON WALCKENAER, PAR M. NAUDET, SECRÉTAIRE PERPETUEL DE L'ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. Luedansla séance publiqueannuelledu 12novembre 1832. Au moment de prendre la parole pour vous entretenir de la vie et des travaux de M. le baron Walckenaer, une ré- flexion douloureuse me saisit : je songe que vos suffrages, on peut dire unanimes, avaient désigné d'abord, pour suc- céder à cette place et pour faire cet éloge, un autre que moi ', qui semblait avoir de si nombreuses et si vaillantes années à consacrer au service de l'Académie, à la gloire de l'Institut et des lettres françaises. Jeu terrible et mystérieux de la Pro- vidence ! Entre deux vieillards, dont l'un, en lui laissant son héritage académique, meurt plein de jours, de jours fortunés, et l'autre, qui avait applaudi aux succès de son enfance déjà remarquable, devait, selon l'ordre naturel, lui demander tout au plus un éloge funèbre, et non une succession, l'homme jeune encore tombe dans sa forte maturité, lorsqu'il allait recueillir sa moisson si laborieusement préparée et déjà si féconde. Mais à chaque jour sa peine et son deuil. Le temps viendra M.EugèneBurnouf, élu secrétaireperpétuelle 14 mai 1852, mort le 23du même mois. a II NOTICE SUR LA VIE ET LES OUVRAGES de déplorer cette perte irréparable. Éloignons aujourd'hui des préoccupations trop affligeantes, qui nous détourneraient du devoir présent, non moins pieux, mais plus exempt d'a- mertume. Quel objet plus consolant, en effet, l'esprit pour- rait-il choisir pour s'y reposer et s'y complaire en s'instrui- sant, que la longue carrière d'un homme de mérite et d'un homme de bien, toute remplie par une constante uniformité de devoirs généreux, de services rendus au pays, de travaux utiles et houorables, de félicités de la famille, qu'interrom- pent, au commencement, un seul événement lamentable, et dans un temps où les calamités n'épargnaient que ceux qui les faisaient peser sur les autres, puis, dans un âge plus ayancé, quelques-unes de ces épreuves inévitables pour qui a multiplié, avec ses affections les plus intimes et les plus chères, les échéances fatales des regrets. Charles-Athanase Walckenaer naquit à Paris le 25 dé- cembre 1771. Il fut privé , dès son plus bas âge, du sourire et des soins de ses parents ; mais il trouva dans M. Duclos- Dufrénoy, son oncle, l'affection d'un père. Tout ce que la richesse peut procurer de secours pour accomplir une éduca- tion splendide et classique dans la maison paternelle lui Tut douné, lui fut prodigué ; il y manquait seulement la vigilance assidue et sévère d'un mentor. M. Duclos-Dufrénoy, par sa fortune et par sa position , était livré au grand monde, vers lequel l'attirait, outre la li- béralité de ses goûts et de son caractère, le plus irrésistible des entraînements, la satisfaction d'être recherché pour lui- même , pour la piquante vivacité de son esprit et le charmé de ses qualités personnelles. Notaire et conseiller privé du roi, placé à la tête de sa compagnie par une réputation de probité intègre et de haute capacité, ses talents et ses connaissances en économie politi- que , ainsi que la grandeur et la multiplicité de ses relations, le portaient dans une sphère plus élevée et dans un tourbillon DE M. LE BARONWALCKENAER. 111 d'affaires et de plaisirs à la fois, selon les moeurs du temps. Il fut consulté par les ministres, et plus d'une fois il leur vint en aide, grâce aux transactions facilitées par le crédit et la considération dont il jouissait, et il soutint le gouver- nement, dans des circonstances orageuses, par des écrits fort remarqués sur l'état des ressources publiques. Sa maison était le rendez-vous de ce que la finance et la robe avaient de plus distingué, avec une élite d'hommes de lettres, de savants et d'artistes, d'artistes surtout auxquels,; en sa qualité d'amateur éclairé, sa générosité et même la sagacité de ses conseils ne furent point inutiles ; réunion bril- lante , sérieuse et enjouée, respirant une sensualité délicate, et dans laquelle, de même que dans toute la société polie , alors, les femmes régnaient et donnaient le ton par l'autorite de l'esprit et de la grâce. Le jeune Walckenaer vivait ainsi, auprès de son oncle, dans une honnête liberté, passionné pour les spectacles,; pour les conversations, pour tout ce qui pouvait animer et développer sa pensée. Que de séductions et d'écueils, s'il n'avait pas eu, pour y échapper, un double préservatif : d'abord, une insatiable envie d'apprendre, qui le ramenait; sans cesse à des occupations solides et profitables; puis, la fréquentation habituelle d'une autre maison, également riche, mais moins bruyante et plus grave, celle de sa tante , restée veuve d'assez bonne heure, et admirable institutrice de sa famille nombreuse, au sein de laquelle s'élevait une chaste et pieuse jeune fille, épouse destinée au jeune Walckenaer dans les desseins de leurs parents, et qui devait répandre sur la plus grande partie de sa vie tant de charme et de sérénité. En attendant, l'écolier, ou plutôt le mondain de dix-sept ans, était fêté, caressé dans les salons de son oncle, où l'on admirait, avec les agréments de sa figure et de ses manières, la précocité de son intelligence et de son savoir. On se plai- sait à les mettre à l'épreuve; il résolvait, dès l'âge de dix IV NOTICE SUR LA VIE ET LES OUVRAGES ans, des problèmes de mathématiques ; une question d'his- toire ne l'embarrassait pas ; l'abbé Delille applaudissait à ses traductions de Virgile et d'Horace en prose anglaise, et d'au- tres bouches encore lui adressaient des compliments qui le flattaient davantage. M. Duclos-Dufrénoy jugea qu'il était temps de le dérober au danger des solutions trop faciles de beaucoup de problèmes qu'on aurait pu lui proposer, et il l'envoya en Angleterre et en Ecosse, pour fréquenter les uni- versités d'Oxford et de Glasgow et se perfectionner dans la pratique de la langue anglaise. C'était un temps bien étrange que celui où se rencontrait l'adolescence de M. Walckenaer : un scepticisme qui ébran- lait toutes les bases de l'État, avec une confiance aveugle dans des rêves d'avenir; une aspiration universelle du peuple et de ce qu'on appelait alors les penseurs vers une régénération sociale, dont on ne s'expliquait nettement et certainement ni les moyens ni les fins ; une impatience et fière hostilité contre le présent, irritée, enhardie par le mépris systématique du passé; uploads/S4/ n5720905-pdf-1-1dm.pdf
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- Publié le Aoû 27, 2022
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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