RELATIONS INTERNATIONALES CHAPITRE INTRODUCTIF : 1- La variété des analyses et
RELATIONS INTERNATIONALES CHAPITRE INTRODUCTIF : 1- La variété des analyses et sources utilisables L’étude des relations internationale peuvent prendre des formes diverses : historien, philosophe, sociologue … etc. on trouve dans ce domaine des travaux et ouvrages très hétérogènes. Voir les manuels du document. 2- Le « sens de l’histoire internationale » : de l’opposition politique et économique au « choc des civilisations ». Huntington Équilibre de la terreur : évolution des alliances et des systèmes politiques. On a cherché à identifier quelles grandes opposition pourraient surgir. Plus d’opposition politique ou économique. La chute du monde communiste = fin de l’histoire pour Fukuyama car plus rien ne pourra s’opposer à la démocratie libérale. Dans ses texte il cherche à présenter une interprétation de l’évolution de la politique globale après la guerre froide et il cherche à proposer un paradigme (modèle explicatif) qui repose sur la variété culturelle, la variété des civilisations, il n’exclut pas que ce paradigme soit simplifier (parle d’une « carte simplifier de la réalité »). Ces paradigmes ont été critiqués, même si parfois la présentation de H est caricaturée. a- LA THESE DE HUNTINGTON Il explique que les rapports internationaux d’après l’a guerre froide peuvent être expliqué à partir des civilisations, de leur rapports et oppositions. Une civilisation est « une culture au sens large ». On passe d’une carte mondiale divisée en trois espaces : le « monde libre », le monde communiste et les pays non alignés, à un monde multi polaires. Selon lui, il y a neuf civilisation : Occidentale (USA et Europe), Latino-américaine, Africaine (subsaharienne), islamique, chinoise, indou, orthodoxe (Russie, Grèce, Serbie..), Bouddhiste et enfin la civilisation Japonaise. Selon lui les phénomènes surviennent entre des civilisations (solidarité ou inimitié). Dans le monde nouveau qu’il décrit les conflits ne sont plus d’ordre politique ou économique mais plutôt de dimension culturelle. Nouveau lieu d’affrontement majeur : espace frontalier entre les différentes civilisations. b- LE CONTEXTE CONFLICTUEL DES ANNEES 90 Au début 1990 après la chute du bloc soviétique, les évaluations de Huntington font sens, ex : conflit en Yougoslavie, Kosovo. (Exclusion de nature identitaire et culturelle). Purification ethnique Il insiste sur l’importance des États « phares » pour limiter les conflits, grandes puissance au sein des civilisations qui pourraient jouer un rôle de soutiens et de négociation pour réguler les conflits. Créer de l’ordre au sein même de la civilisation et de négocier avec les autres. En leurs absences les conflits perdurent. Pour l’ex Yougoslavie il estime que les Bosniaques (civilisation islamique) n’ont pas bénéficié de cette aide. c- L’HEGEMONIE AMERICAINE Cette théorie de Huntington n’est pas une promotion de la puissance américaine, certaine critique ont relevé la proximité intellectuelle de H et de certains auteurs de l’administration de G.W.Bush. Il est considéré comme l’un des contemporains orientaliste d’après E. Tsalidis « Orient crée par l’Occident ». H n’insiste pas sur l’existence unique d’un conflit entre l’occident à l’islam. Pour G. Corme il n’y a pas de conflit religieux puisque les identités religieuses ne sont mise en avant que pour masquer d’autre stratégie instrumentalisation de la religion. Le schéma de H met l’accent sur certains traits des relations internationales contemporaines qui ne peuvent pas être ignoré : la ressemblance de civilisation et de certains États. Il faut dépasser l’image de l’essence civilisationnelles qui sont des fictions et ne traduisent pas la complexité des populations. Ces représentations essentialistes sont parfois crues comme des vérités par certains acteurs et parfois fondent l’action de politique étranger. Il faut prendre la croyance identitaire et la représentation identitaire est parfois un moteur de l’action internationale. D- CRITIQUES APPORTEES AU DISCOURS D’HUNTINGTON Forme simplissime et son obsession du conflit. Certains auteurs comme G. Corme, E Saïd ont relevé qu’il était simpliste de représenter ces populations dans une identité figée. Ces ensembles civilisationnelles ne sont pas homogènes et sont eux même traversées par des évolutions. Dans le discours d’H. Cela est assez figé, simplifier alors que les entités culturelles sont parfois multiples au sein d’une culture générale. E. Saïd dans son ouvrage « l’orientalisme » fin des années 70 puis repris en 2003, cet universitaire américaine a longuement travaillé sur les représentations de l’orient par l’occident de la période coloniale à nos jours. Il révèle une série de clichées européenne et américaine sur le monde arabe et les arabes, il révèle que les arabes sont arriérés et peu enclins à des révolutions. Il veut démontrer l’extrême simplisme de ces représentations. En revanche ce que révèle Saïd c’est que cette tradition révèle un savoir une expertise qui a une dimension politique. On peut dire que cette recherche sur l’orientalisme a suscité le développement de travaux nouveaux : études postcoloniales. L’autre critique de Saïd c’est que ces civilisations seraient nécessairement engagées dans les situations conflictuelles. La troisième critique porte sur la proportion prédictive ou à l’expertise à des fins de nature politique (au service de l’État). Il y a une vocation à prédire l’avenir qui est problématique. En ce sens qu’en principe une analyse vise à rendre intelligible un phénomène, ici elle cherche à prédire ce qui n’est pas en générale la vocation de l’analyste sociale. On voit que cette prédiction vise à orienter l’action (« parvenir à nos fins »). Le discours d’H est immédiatement tourné vers la défense et l’action de l’État : « nos » fins. Cette critique est basée sur le fait que l’on n’est pas en présence purement scientifique mais qui vise à justifier des choix politiques. Il y a dans cette matière une proximité avec les pouvoirs d’État. Dans le champ des relations internationales il est vrai que l’on a souvent des liens entre l’analyse et le conseil tourné vers l’action. Au moment des révolutions dans le monde arabe l’année dernière, on a relevé que les spécialistes des relations internationales n’avaient pas anticipé cela. Centres qui ont des relations avec l’État : en France L’IFRI (centre privé qui répond à certaines demandes), l’IRIS, le CERI à science po. 3- Les récits antagonistes du monde après le 11 septembre 2001 Depuis l’accession en janvier 2001 de G.W. Bush à la présidence et depuis les attentats de 2001 la dimension civilisationnelle des relations internationales se sont accentués. Gilles Kepel « terreur et martyre », revient sur la période post 2001, dans ce livre Kepel qui est un spécialiste de l’islam on doit noter que l’essence des civilisations n’est pas prise pour argent comptant : il insiste sur les discours des acteurs qui s’opposent en terme culturel et civilisationnel mais il ne dit pas que ces discours sont basés sur des réalités culturelles. Kepel dans cet ouvrage analyse les discours officiels, ceux de G. Bush d’une part et d’autre part celui des terroristes (Al-Qaeda), il dit que ce sont deux discours qui s’opposent et qui échoues. Le récit américain est un récit manichéen de guerre, contre la terreur dont l’ambition affichée est de faire émerger la démocratie au moyen orient, du côté des islamistes c’est le récit du martyre islamistes (attentats suicides) dont l’objectif est d’obtenir un soulèvement populaire islamiste et faire advenir un État islamiste universel. Ces récits sont mise en œuvres par des moyens nouveaux, une guerre qui n’est plus froide mais profonde et où les acteurs ne sont plus en contacte diplomatique où ils ne se reconnaissent pas comme des interlocuteurs. Cet ouvrage propose une déconstruction pour montrer comment ces deux récits antagonistes échouent. À la fin de l’ouvrage il propose une sortie de crise qui passerait par l’Europe et le recours à des mécanismes de développement (peu convainquant). En réalité on peut dire que la rupture, l’évolution la sortie de ces représentation n’est pas venue de l’Europe mais des USA avec l’élection du nouveau président américain Barack Obama. C’est cette élection et l’évolution de son discours de politique étrangère qui produit un évènement de rupture. Depuis janvier 2009 il y a une nouvelle administration américaine, une modification de la politique étrangère. Suzanne Rice (ambassadeur aux nations unies) : spécialiste des politiques étrangère chargé des affaire africaines sous Bill Clinton, elle était partisane de l’intervention humanitaire notamment car elle explique avoir été marquée par l’abstention américaine au moment du génocide au Rwanda en 1994. Cette équipe apparait également favorable au retour du multilatéralisme : pas une politique mondiale uniquement dominée par les USA, retour à une forme éthique dans la politique américaine. Mais il y a des permanences dans l’équipe d’Obama, notamment par rapport à la position d’Israël. 4- Le nouveau départ selon Barack Obama On a souvent souligné pour le critiquer que son programme en matière de politique étrangère n’est pas une rupture totale (troupes en Irak et en Afghanistan). Pour ce qui est de l’Irak les soldats ont été retirés en décembre 2011. Sur la question du camp de Guantanamo on a encore des évolutions majeures qui ont été annoncée dès le discours d’Obama en janvier 2009, adopte un décret dès le 2e jour de sa présidence pour sa fermeture (pas encore fait), néanmoins une forte rupture symbolique. Discours du Caire : rupture uploads/S4/ relations-internationales.pdf
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- Publié le Aoû 08, 2022
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