Port-Royal (3e éd.) par C.-A. Sainte-Beuve Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque
Port-Royal (3e éd.) par C.-A. Sainte-Beuve Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Sainte-Beuve, Charles-Augustin (1804-1869). Port-Royal (3e éd.) par C.-A. Sainte-Beuve. 1867. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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HACHETTE ET Cie BOULEVARD SAINT-GERMAIN, N° 77 1867 PAR TROISIÈME ÉDITION TOME TROISIÈME PARIS Tous droits réservés A la page 505, ligne 15, au lieu de 1657, lisez: 1667. PORT-ROYAL IMPRIMERIE GÉNÉRALE DE CH. LAHURE Rue de Fleurus, 9, à Paris III 1 Le tome troisième, publié six ans après le second, en 1848, portait dans la première édition cette préface explicative'. L'intervalle de temps qui s'est écoulé depuis la publication du second volume de cet ouvrage a été plus long que je ne comptais, et qu'on n'avait droit d'attendre. Le public me permettra-t-il de lui expli- quer en peu de mots comment cette interruption est due à plusieurs causes, et ne vient pas de la'faute de l'auteur uniquement? Lorsque j'ai commencé à m'occuper de Port-Royal, ce sujet était loin d'être à l'ordre du jour; j'ai pu, durant plusieurs années, nourrir lentement mon projet, l'approfondir, aller exposer à Lausanne, dans un Cours, les premiers résultats de mes études, revenir à Paris rédiger mes deux premiers volumes, sans que rien indiquât l'espèce de vogue et la con- 1. Je ferai pourtant observer que la division des tomes était un peu différente dans les deux éditions précédentes et que les chapi- tres VI et VII du livre troisième qui font partie de ce tome III dans la présente édition, appartenaient d'abord au tome II de telle sorte que la place véritable de cette préface serait plus loin, à la page 72-73 du volume mais cela eût coupé inutilement la suite des chapitres. 2 currence soudaine que j'allais y rencontrer. Mais ce second volume avait paru à peine, que la face des choses changea. L'Éloge de Pascal, que l'Académie française avait mis au concours, appelait l'attention publique sur cette partie centrale et la plus bril- lante du tableau dont je m'étais efforcé jusque-là de mettre en lumière les parties sombres. Plusieurs talents distingués entrèrent en lice, quand, se por- tant à leur tête, un de leurs juges et de leurs maîtres, un grand écrivain, et l'un des plus grands esprits de ce temps-ci, promoteur et agitateur en toute carrière (c'est nommer M. Cousin), évoqua brusquement à lui la cause, entama l'oeuvre avec un entrain de verve et un éclat de plume qui étaient faits pour susciter en foule les imitateurs, les con- tradicteurs même, et à la fois pour ralentir ceux qui ne s'attendaient point à une irruption si redou- table. Les résultats qu'on proclamait coup sur coup chaque matin étaient nouveaux, imprévus; ils ne l'étaient peut-être pas pour ceux qui avaient de longue main étudié la matière, tout à fait autant qu'ils le semblaient au public, et, pour tout dire, aux auteurs eux-mêmes dans le premier éblouisse- ment de la découverte; ils étaient pourtant assez neufs et littérairement assez piquants, ils étaient surtout présentés (quand c'était M. Cousin qui par- lait) avec un assez magnifique talent et dans une plénitude de langage assez au niveau des hauteurs du grand siècle pour justifier l'intérêt excité et le retentissement universel. Je sentis dès lors que le sujet au sein duquel je m'étais considéré jusque-là comme cloîtré m'échappait en quelque sorte, au 3 moment où il devenait plus général et plus brillant, ou plutôt je compris qu'à cet endroit lumineux il ne m'avait jamais appartenu tout ce qui est gloire, en effet, fait partie du domaine public Laus est publica. Je ne viens pas me plaindre du succès qu'a eu mon sujet; mais Port-Royal est devenu de mode, c'est là un fait; et c'est plus que je n'avais espéré plus même peut-être que je n'aurais désiré, étant de ceux qui évitent soigneusement la foule, et qui aiment avant tout que chaque chose demeure, s'il se peut, fidèle à son esprit. La mode, la concur- rence, le bruit me semblaient plutôt des inconvé- nients en telle matière ç'avait été, dans le temps un inconvénient pour Port-Royal lui.même; c'en était un aujourd'hui pour l'historien. Et tout ainsi qu'au milieu de ce triomphe des Provinciales, qui ouvrait si brillamment l'ère de la décadence, M. Sin- glin se rappelait, avec un inexprimable regret, l'époque plus austère e.t toute silencieuse de Saint- Cyran, je me rappelais à mon tour, comme l'âge d'or de mon sujet, ce jour où, au milieu d'une con- versation avec M. Royer-Collard, il y a huit ou neuf ans, il s'interrompait tout d'un coup pour me dire « Nous causons de Port-Royal; mais savez-vous bien, Monsieur, qu'il n'y a que vous et moi, en ce temps-ci, pour nous occuper de telles choses ? » Je dus, quoi qu'il en soit, m'arrêter devant le torrent, et attendre qu'il fût dégonflé pour pouvoir continuer ma marche du même pas que devant. Un autre contre-temps, qui eût semblé à de plus em- pressés un nouvel à-propos, se présenta alors et me 4 barra le chemin. La question religieuse, comme on disait, prit feu de toutes parts; les Jésuites furent à l'ordre du jour presque autant qu'au matin des Pro- vinciales ce n'était pas du tout mon compte pour venir parler d'eux. J'en voulais parler historique- ment, froidement, comme d'une chose morte et déjà lointaine, et voilà qu'ils faisaient semblant de revivre, et qu'on faisait semblant d'en avoir peur. Le tumulte à leur sujet grossissait à vue d'œil; un pas de plus, et moi-même, en continuant, je faisais partie de ce tumulte évidemment il y avait de quoi m'obliger à reculer je m'étais cru dans un cloître, et je me trouvais dans un carrefour. Il est résulté pour moi de ces diverses circons- tances, et des autres complications fortuites dont la vie ne manque jamais, bien des délais involontaires, un ralentissement inévitable, et, pourquoi ne pas le confesser? un certain dégoût, non pas certes pour mon cher et intime sujet, mais pour cette publicité broyante à laquelle, portion par portion, je le voyais s'en aller en proie. J'y reviens aujourd'hui, à mon heure, dans une disposition d'esprit qui s'y retrouve conforme; j'y reviens légèrement mortifié, ne sou- haitant plus qu'une chose, achever dignement de le traiter, en étant de plus en plus vrai, sincère, indé- pendant, indépendant même du sentiment pro- fond qu'il m'inspire. 15 mai 1846. LIVRE TROISIÈME PASCAL (SUITE) Situation extérieure à la veille des Provinciales. Les cinq Pro- positions déférées à Rome. Innocent X. Avocats pour et contre. Le docteur Saint-Àinour son portrait par Brienne. Audience solennelle compliments et condamnation. La Bulle en France; Mazarin. Le Formulaire. Affaire d'Arnauld à la Faculté. Assemblées religieuses Assemblées politiqués. Une Chambre de 1815 en Sorbonne. Arnauld rayé comme indigne. Pascal survient à son aide; bataille regagnée. Année 1656, seconde époque. Quand Pascal survint pour auxiliaire à Port-Royal, malgré le renom d'Arnauld, malgré les sermons de M. Siiiglin et sa direction combinée avec celle de M. de Saci, malgré le nombre croissant uploads/S4/ sainte-beuve-port-royal-tome-3.pdf
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- Publié le Fev 07, 2022
- Catégorie Law / Droit
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