Jeanne DELAGE T er S2 Marie GAUDELUS TP n°22 : La plasticité cérébrale motrice
Jeanne DELAGE T er S2 Marie GAUDELUS TP n°22 : La plasticité cérébrale motrice Denis Chatelier amputé des mains, a eu une greffe de mains et a retrouvé une motricité de ses nouvelles mains. Quelles peuvent être les causes des récupérations motrices ? On peut également remarquer que même les « vrais » jumeaux n’ont pas le même cerveau. Quelles est donc la cause de la différence entre les individus ? On peut apprendre à jouer du violon à tout âge, mais pas avec la même facilité. Quelles sont donc les causes des différences dans les facultés d’apprentissage ? Le cortex moteur est-il le même chez tous les individus au cours de la vie ? On a vu que l’aire motrice commande le mouvement de manière controlatérale (hémisphère gauche commande partie droite et vice-versa) : cela démontre d’une certaine plasticité du cerveau. Comment le cortex moteur nous permet-il d’apprendre ? Comment s’adapte-t-il et se répare-t-il selon les aléas de notre vie ? Problématique : Comment montrer et expliquer que le cortex moteur ne soit pas le même pour tous au cours de notre vie ? Hypothèse : Après une amputation, on voit que la zone qui commandait le membre est attribuée à une autre fonction. Après un AVC, on a pu constater qu’il y avait une hémiplégie car la zone du cortex est immobilisée. Mais d’autres zones du cerveau permettent de récupérer la commande de certaines zones du corps. Par ailleurs, plus on est jeune, plus la faculté de changer la destination d’une zone est facile. En tant que journaliste, nous allons rédiger un article expliquant les extraordinaires propriétés du cortex moteur, dans différentes circonstances de notre vie. Pour cela, on va comparer des IRM fonctionnelles de l’encéphale de différents sujets dans différentes circonstances, et exploiter des documents pour argumenter l’importance de la plasticité du cortex moteur. La plasticité cérébrale motrice La recherche dans le fonctionnement du cerveau et l’activité de certaines zones en fonction de la demande de l’organisme, a connu une grande avancée dernièrement. En effet, certains cas médicaux ont permis de mieux comprendre qu’il existait une certaine plasticité du cerveau, permettant notamment une capacité à recouvrir l’usage de certains membres. Mais cette plasticité est également responsable de notre faculté d’apprentissage. Comment alors expliquer que le cortex moteur, responsable en grande partie de cette plasticité, évolue au cours des différentes situations de notre vie ? Plasticité et cortex moteur d’individus différent Lorsqu’un sujet sain active sa main droite, il y a activation du cortex moteur frontal du côté gauche et inversement s’il active son autre main. Chez un autre sujet, les zones activées ne sont pas les mêmes : il y a donc une variabilité individuelle. Il y a une variabilité du cortex moteur selon les individus. Plasticité du cortex moteur et apprentissage On a deux sujets droitiers avec le même âge mais les zones activées ont différentes. Donc le cortex moteur droit de la pianiste-violoncelliste est plus développé chez elle. Pourquoi ? Ce serait l’utilisation répétée des doigts quand on joue d’un instrument qui fait développer les zones corticales activées pour effectuer ce mouvement. Plasticité et âge de l’apprentissage L’image de gauche est celle du cerveau de B.R., une femme droitière de 45 ans : joueuse de piano, elle a aussi commencé la pratique du violoncelle à 11 ans. La partie droite de la figure 1 représente le cerveau de T.E. : on voit que, dans son cas, une région plus petite correspond à la stimulation des doigts de la main gauche. T.E. est lui aussi âgé de 45 ans et droitier, mais il n’a jamais touché un instrument à cordes, ni pratiqué aucune activité exigeant une habileté particulière de Le cerveau peut se modifier plus facilement durant l’enfance ; il est encore plastique chez les adultes, mais cette plasticité diminue avec l’âge car le nombre de neurones diminue. Plasticité et entraînement La surface de la zone correspondant à la main entraînée augmente avec le temps passé à l’entraînement. L ’entraînement augmente la taille des territoires de l’aire motrice primaire contrôlant les muscles de la main qui sont activés. Il y a plasticité, qui est à la base de notre capacité d’apprentissage. Les différences observées par le cortex moteur entre les individus peuvent s’expliquer par l’inné (génétique) mais par surtout par des remaniements du cortes moteur sous l’influence de l’apprentissage et de l’entrainement : c’est la plasticité. Plasticité du cortex moteur et accidents de la vie Plasticité et lésion lors d’un AVC Il semble que d’autres zones corticales prennent le relais des zones lésées. Certaines personnes récupèrent même totalement le fonctionnement de leurs zones lésées. Le cortex moteur de l’hémisphère sain prend donc en charge au moins en partie la motricité de la main affectée par la lésion cérébrale due à l’AVC. La récupération de la motricité après un AVC est possible grâce à la réorganisation des circuits activés dans le cortex de l’hémisphère lésé ainsi que vers d’autres régions corticales situées du même côté et du côté opposé : c’est donc la plasticité cérébrale qui permet cela. Plasticité et greffe des mains Protocole de l'obtention des images pour Denis Chatelier : 4 examens avec IRMf ont été réalisés : le premier, 6 mois avant l'opération, les suivants, 2, 4 et 6 mois après la greffe. A chaque fois, le sujet a réalisé 4 tâches : - flexion et extension des 4 derniers doigts de la main droite - flexion et extension du coude droit - flexion et extension des 4 derniers doigts de la main gauche - flexion et extension du coude gauche. Avant la greffe, les tâches concernant les doigts étaient réalisées en suivant la contraction des muscles de l'avant-bras dédiés au mouvement des doigts. Le résultat a été présenté sous la forme de carte corticale contenant la zone du cortex moteur primaire activée, et en plaçant le centre de gravité de la zone activée. On peut voir qu’il y a eu un déplacement des zones d’activités et des centres de gravité pour les mains et les coudes. La zone initialement dévolue au coude après amputation a été réaffectée à la main comme avant l’amputation. La greffe des mains a donc permis au cortex moteur de retrouver une organisation normale comme une personne n’ayant jamais perdu ses mains. Il y a donc plasticité réversible selon les accidents qui peuvent survenir. Conclusion : Le cortex moteur n’est pas le même chez tous les individus, du fait de la plasticité cérébrale. Celle-ci dépend de l’apprentissage et de l’entraînement de chacun, selon ses activités au cours de son développement. Grâce à elles, le cortex moteur est capable de se réorganiser sous l’influence d’évènements extérieurs qui ont lieu tout au long de notre vie. Cette plasticité permet donc les apprentissages moteurs et la récupération motrice après une lésion ou un accident, mais elle diminue au fur et à mesure que nous vieillissons. Elle est indispensable pour que notre cerveau puisse apprendre, s’adapter et se réparer : il faut la préserver. uploads/S4/ tp22 2 .pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 24, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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