Tunis et la régence sous Mohammed-el- Sadak-Bey / par Albert François Source ga

Tunis et la régence sous Mohammed-el- Sadak-Bey / par Albert François Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France François, Albert. Tunis et la régence sous Mohammed-el-Sadak-Bey / par Albert François. 1867. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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TUNIS BT LA RÉG EN C E sous MOHAMMED-EL-SADAK-BE Y TUNIS BT LA RÉGENCE sous MOHÂMMED-EL'SADAK-BEY PAR ALBERT FRANÇOIS PARIS IMPRIMERIE JOUAUST RUE SAINT-HONORÉ, 338. 1867 A SA MAJESTE MOHAMMED -EL-SADAK-BEY Son très-humble et très-dévoué serviteur, ALBERT FRANÇOIS, Correspondantde journaux étrangers,71, avenue des Champs-Elysées,a Paris. TUNIS ET LA REGENCE AU XIX* SIÈCLE I Les Européens ne se font en général aucune idée juste des moeurs orientales. Us se représentent l'Orient comme le pays du soleil, un pays fantastique, peuplé de sultanes, de houris, d'aimées et d'habitants paisibles et fastueux endormis dans le dolce far nUnte des rêveries mystiques. Le fez, le turban, le costume élégant et pit- toresque des Orientaux qui traversent l'Europe, tout ^rtfjBfT La légende représente à l'Européen l'Orient A^vèçjfes'tftjiiarets, ses prêtres, ses moeurs efféminées et barbares, tel qu'il était à l'époque ou s'établit la domi- nation des Orientaux en Asie et en Afrique. Nul ne songe aux progrès accomplis par ces peuples, à leurs aspirations, à leurs tendances continuelles et à leur avenir, dont beaucoup désespèrent. Plus encore ignorent complètement leur passé et leur histoire. La France surtout, ce pays des frivolités mondaines (comme disent les Allemands), ne sait rien de l'Orient. Elle n'entrevoit ces contrées qu'a la faveur de l'optique théâtral, telles que certaines pièces ou certaines féeries se plaisent à en parodier les coutumes et la vie. Quant aux lois qui régissent les Orientaux, quant a leur religion, au Coran, livre admirable, dont les maximes sont si bien appro- priées au climat oriental, ils n'en ont également qu'une intuition vague et purement erronée. Us ne se doutent pas des efforts incessants tentés avec succès chaque jour par l'Orient pour se mettre au niveau de nptre civili- sation ; ils ne tiennent aucun compte des résultats ob- tenus, du développement de leurs institutions et de leur marche lente mais ferme vers le progrès. Jusqu'en ces dernières années, par exemple, on s'ima- ginait qu'un bey ou un sultan, ou un vice-roi, un pacha, n'était autre qu'un chef idiot et féroce, abruti par les plaisirs du harem et toujours avide du sang de ses sujets. Ces chefs n'éveillaient dans l'esprit roma- nesque des Européens qu'un souvenir grossi prodigieu- sement de nos anciennes dominations féodales et suze- raines. Les sultanes jetées à la mer au fond d'un sac, -9- des eunuques nombreux, des pals, des potences, des yatagans aux lames ensanglantées, et par-dessus tout cela le visage impassible et cyniquement doux du bour- reau investi d'un pouvoir qu'il ne s'arrogeait souvent qu'en but d'assouvir de sanglantes passions. Depuis que les moyens de transport et le libre essor de nos transactions commerciales nous ont permis de fixer un jugement sur les hommes et sur les choses de l'Orient, on arrive à se convaincre, étonné et un peu confus, que jamais idée préconçue n'avait été plus fausse. L'Exposition universelle n'a pas peu contribué du reste à faire ressortir aux yeux de l'Europe les qualités des Orientaux et à mettre en relief les dons précieux qui assurent à un peuple un avenir heureux et stable par l'industrie et la richesse. Les produits exposés par la Turquie et Tunis ont donné à réfléchir aux Euro- péens, et ils ont fini par s'avouer à eux-mêmes que de ces nations, à l'égard desquelles ils s'étaient aussi gros- sièrement trompés, il y avait encore de grandes choses à attendre. Us se sont dit que de tels peuples étaient en droit d'accomplir lentement, mais sûrement, leur oeuvre de régénération, et qu'ils sauraient bientôt mar- cher de pair avec l'Occident. Il leur reste encore certai- nement du chemin à parcourir avant de se mettre au niveau de nos moeurs, mais l'impulsion est donnée dé- sormais et leur ligne de conduite qpt toute tracée. Leur bannière a été arborée, et dans tout l'Orient, du nord au sud, le cri En avant a été entendu et mille fois répété. -10- Ceux qui président à ses destinées ont fait de ce cri un signe de ralliement, et les peuples qu'ils gouvernent n'hésitent déjà plus à comprendre que de cette devise dépendent leur grandeur et leur avenir. II La Régence de Tunis compose un des quatre royaumes situés au nord de l'Afrique et formant les États Barba- resques. Elle est bornée au nord et a l'ouest par la Méditer- ranée, au sud par le pachalik de Tripoli et le désert de Sahara, et à l'est par l'Algérie. Elle est sillonnée au nord par le Sahel, dont certains plateaux sont três-élevés et d'où s'échappe la Medjerda, un des cours d'eau les plus considérables de ces régions, et qui, après l'avoir rafraîchie et fertilisée, vient se jeter dans la mer un peu au-dessous de Porto-Farina. Au sud s'élève l'Atlas, formant plusieurs chaînes séparées les unes des autres et dont les tronçons s'étendent dans toutes les directions. A cause de ces grands mouve- ments de terrains, la température est très-variée en — 12 — Tunisie. Aussi la diversité des récoltes est-elle extrême, et trouve-t-on des dattes non loin des régions qui pro- duisent la pomme et la poire, ces fruits du nord de l'Europe (i). Le territoire de la Régence, quoique très-vaste, ne contient guère que deux millions et demi d'habitants. Il y a cependant, dans le nord surtout, des plaines fer- tiles et cultivées par de nombreuses et vigoureuses po- pulations. Les villages et les douars y sont très-rap- prochés. Les voyageurs qui ont visité Tunis en disent mer- veille, non que la ville se distingue par un caractère de beauté régulière et architecturale, mais par sa situation géographique et le côté pittoresque qu'elle offre quand on y arrive par le port de la Goulette. Les rues de Tunis n'ont point de nom, ses maisons point de numéros. Elles ne sont pas pavées; quelques- unes sont droites, la plupart tortueuses, les culs-de-sac et les impasses nombreux. Point de règlements sur la voi- rie; des maisons bâties sans ordre, sans symétrie. Bâtie sur le flanc d'une colline verdoyante et boisée, Tunis, plus longue que large par sa forme topogra- phique, est divisée en deux parties bien distinctes : la ville haute et la ville basse. La première, habitée par les musulmans, est déserte et silencieuse; l'autre, ha- bitée par les négociants et les chrétiens et nommée (t) A. de Flâux. — ,3 _ Sidi-Morgiani, est au contraire agitée et tumultueuse. La se font les transactions commerciales, ainsi que sur la place de la Marine, ou se trouve le palais du consul anglais. 11est impossible de préciser le nombre des habitants de Tunis, dit M. de Flaux en son remarquable livre sûr la Régence (i). La religion a fait de chaque foyer domestique, une espèce de sanctuaire dont il est défen- du, même dans les cas extrêmes, de franchir le seuil. On évalue cependant sa uploads/S4/ tunis-et-la-regence-sous-mohammed-el-sadok-bey.pdf

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  • Publié le Jui 03, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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