Delphin, Gaëtan. Fas, son université et l'enseignement supérieur musulman, par

Delphin, Gaëtan. Fas, son université et l'enseignement supérieur musulman, par G. Delphin,.... 1889. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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DELPHIN PROFESSEUR D'ARABE ALACHAIRE PUBLIQUE D-ORAN MEMBRE DELASOCIÉTÉ ASIATIQUE PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RueBonaparte, 28 1889 ORAN PAUL PERRIER, IMPRIMEUR 15,Boulevard Oudinot,15 1889 ; FAS, SON UNIVERSITÉ KT L'ENSEIGNEMENT SfflMM MUSULMAN PAR G. DELPHIN PROFESSEUR D'ARABE ALACHAIRE PUBLIQUE D'ORAN MEMBRE DELASOCIÉTÉ ASIATIQUE PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 2S,Rue Bonaparte, 28 1889 ORAN PAUL PERRIER, IMPRIMEUR i), Boulevard Oudînot,15 1889 FAS. SON UNIVERSITÉ ET L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR MUSULMAN Le Maroc a été dans ces dernières années l'objet de nombreuses études, et sa bibliographie a pris des proportions considérables. La situation de ce pays explique-t-elle ce redoublement d'attention ? L'empire des Chérifs est-il arrivé à une période critique de son histoire dont l'état aigu justifie les diagnostics de cette pléthore d'auteurs ? Je ne le crois pas, et ceux qui, connaissant les choses arabes, ont pu comparer ces livres récents avec VHisloriale description de l'Afrique de Jean Léon l'Africain w, ou L'Afrique de Marmol(2), penseront comme moi que le Maroc est aujourd'hui ce qu'il était il y a trois siècles, et que rien ne peut faire prévoir qu'il changera dans un avenir rapproché. (1) Hisioriile description de l'Afrique, tierce partie du monde, écrite de notre temps par Jean Léon l'Africain. Premièrement en langue arabesque, puis en toscane et à présent mise en françois. Anvers 1555, 1 vol. in-18°. Cette traduction de Jean Temporal a été réimprimée en 1830, à Paris, en 4 vol. in-8°. (2) L'Afrique de Marmol, de la traduction de Nicolas Perrot, sieur d'Ablancourt 3 vol in-4°, Paris 1607. 2. FAS,SON UNIVERSITE Ah ! ce qu'il y a de changé pour ce pauvre pays, ce sont les dispositions des étrangers à son égai'd. La «question marocaine» est née de leurs convoitises, et chacun y voit ce que les intérêts de sa nation lui dictent d'y découvrir. Toutefois, l'on conviendra que ce reproche ne saurait être adressé à l'écrivain qui ne tend qu'à s'instruire de ce que le Maroc a de bon, dé pratique, en un mot d'utilisable pour nos rôgnicoles algériens, de même race, de mêmes moeurs, aux besoins identiques, peuple en tutelle dont nous devons assurer la prospérité matérielle et morale par tous les moyens en notre pouvoir. De tous ces moyens, le plus efficace est sans contredit l'instruction. Aussi, me suis-je attaché uniquement à l'examen de l'organisation de l'enseignement public au Maroc, ou plutôt de l'enseignement supérieur, car j'estime que sa réforme en Algérie prime les autres ; et parmi ces publi- cations, je me suis contenté de lire celles qui contenaient des détails sur Fas, et dont les auteurs ont été naturelle- ment amenés à parler de son importante Université. M. le capitaine Jules Erckmann qui fut de 1877 à 1883 le chef de la mission militaire française attachée à la cour chérificnne, et se consacra à la réorganisation de l'artil- lerie, entra très avant dans la confiance de Mouley Hassan qui s'est passionné pour cette arme. 11 a donc pu, protégé par l'amitié du sultan et le prestige de son titre d'instructeur de l'armée, avoir sa liberté entière et recueillir pour son livre Le Maroc moderne^) (1) Le Maroc moderne par M. Jules Erckmann, capitaine d'ar- tillerie, ancien chef de la mission française au Maroc, in-8°, Paris 1885(Challamel, éditeur). ET L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR MUSULMAN 3 des notes précieuses qui en font un ouvrage absolument personnel, sans aucune réminiscence des travaux anté- rieurs. Et par les extraits des lettres que m'a écrites cet officier, et que je me ferai un devoir de signaler quand j'y aurai recours, on appréciera combien les inté- rêts de notre pays étaient défendus avec intelligence et patriotisme, et ce que notre influence gagnait à être servie par un homme de cette valeur. Si je n'étais tenu à cet égard à une grande discrétion, les nécessités de notre politique au Maroc seraient mieux comprises et mieux jugées qu'elles ne le sont aujourd'hui par notre presse et dans certaines revues spéciales. Sans doute, il ne pouvait qu'effleurer la question qui m'occupe ici ; mais, cet ouvrage m'a été d'un grand secours, car de ses descriptions dépouillées de toute fantaisie, de son style clair et sobre, il se dégage l'impression la plus 1 vraie sur la situation actuelle du pays, qui est la scène où se meuvent mes tholba et leurs professeurs. M. Ludovic de Campou l'a-t-il précédé ou suivi ? Je l'ignore ; en tous cas, Un empire qui croule (l) me paraît conçu dans un esprit de dénigrement systémati- que ; bien qu'il renferme à côté de tableaux aux tons forcés et fantaisistes des indications utiles aux com- merçants. Une ambassade au Maroc (2) serait un guide plus sûr, car M. Gabriel Charmes a su très habilement (1) Un empire qui croula. Le Maroc contemporain. 1 vol. in-8°. Paris, Librairie Pion. (2) Une A mbassade au Maroc, par Gabriel Charmes, 1 vol in-8° Paris 1887, chez Calmann Lévy. 4 F- AS,SON UNIVERSITE résumer des études spéciales et autorisées : le Roudh el qarthas de la traduction de Beaumier pour l'histoire de la ville de Fas (l), les correspondances de M. Tissot(2) pour son itinéraire, et s'aider des renseignements qui lui ont été fournis par notre consul général, M. Féraud, et qui figurent, en grande partie, dans son rapport sur la mission Vernouillet en 1876. Celte relation brillam- ment écrite est très attrayante. L'on est surpris de voir un observateur saisir avec une telle intuition le caractère d'un peuple et d'une contrée qu'il n'a fait que traverser. Ses voyeges en Orient, et son séjour au Caire, à Damas, à Jérusalem et à Kairouan n'avaient- ils pas singulièrement préparé M. Gabriel Charmes à cette étude ? On lira dans ce volume une description de Fas très complète et très pittoresque. L'auteur a vu les rues pleines d'étudiants: « Les étudiants, dit-il, arrivent en « foule de tous les points de l'Afrique, pour s'y former « aux études théologiques La ville en est rem- « plie. » (3) Ce spectacle avait également frappé M. Jules Erckmann qui le signale en passant : « Les écoles sont « nombreuses et fréquentées par des savants marocains « et même algériens La mosquée de Karaouïn « renferme une bibliothèque fameuse et une école dont « les professeurs sont connus par leur science et leur (1) Roudh cl Kartas. «Le parterre des feuillets» Histoire des soueerains du Maghreb et Annales de la ville de Fès, Irud-.iitde l'arabe par Beaumier. 1 vol. in-8".Paris 1860. (2) Recherches sur la géographie comparée de la Maurètanie Tingitane. Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et belles lettres del'Institut de France. Paris 1878. (3) Une Ambassade au Maroc, pages 301et 302. ETL ENSEIGNEMENT SUPERIEUR MUSULMAN 5 « indépendance. (I) » Comment, en présence de ces deux affirmations si précises, admettre ce qu'écrit très spiri- tuellement il est vrai, M. de Campou, dans son uploads/S4/fas-et-l-x27-enseignement-superieur.pdf

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  • Publié le Jan 17, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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