Les systèmes socialistes : cours professé à l'université de Lausanne / par Vilf
Les systèmes socialistes : cours professé à l'université de Lausanne / par Vilfredo Pareto Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Pareto, Vilfredo (1848-1923). Les systèmes socialistes : cours professé à l'université de Lausanne / par Vilfredo Pareto. 1902-1903. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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BIBLIOTHÈQUE INTERNATIONALE D'ÉCONOMIE POLITIQUE publiée sous la direction do Alfroil Bonnet MïS SYSTÈMESSOCIALISTES \_ l'A» VHfredo PARETO - Û6ih\s professé à Y Université de Lausanne TOME SECOND PARTS (5°) V. GÏARD & E. BRIÈRE LIDUAinES-ÉDITEL'nS 10, RUB SOU PI" LOT, 16 1902, LES SYSTÈMES SOCIALISTES BIBLIOTHÈQUE INTERNATIONALE D'ÉCONOMIE POLITIQUE publiée sous la direction de Alfred Bonnet LKS SYSTÈMESSOCIALISTES N\ J'AK VJIfredo PARETO Cours professé à l'Université de Lausanne TOMK SECOND PAK1S(!>") V. GIAIll) &. E. BRIÈRE Libraires-Éditeurs 16, RUB SOUIFIiOT, 16 1903 LES SYSTEMES SOCIALISTES CIIAPITKE VIII LES SYSTEMES METAPHYSIQUES-COMMUNISTES Platon. — Son but est de constituer la cité selon un certain idéal et non de procurer le maximum de bien-être au plus grand nombre d'hommes. — Graves défauts, au point de vue scientifique, de ses raisonnements. — Causes du succès de ses conceptions. — L'organisation de sa République est aristo- cratique. — Il ne donne que peu d'attention à la partie éco- nomique. — Comment il croit que son idéal peut être réalisé. — Le socialisme populaire contemporain de Platon. — L'Assemblée des femmes d'Aristophane. — Les Lo/s de Platon. — Platon se préoccupe de maintenir la population en de cer- taines limites. — Il voit dans l*or et l'argent la source de u us les maux. — Le problème qu'il se propose de résoudre est plutôt éthique qu'économique. — Critique, faite par Aristote, des théories de Platon. — Idées d'Aristote sur la communauté des biens et sur celle des femmes. — Partie métaphysique de son raisonnement. — Autres systèmes socialistes examinés par Aristote. — Opposition à laquelle sont en butte les philo- sophes platoniciens. — Plotin et sa Ville de Vlalon. ~r- Thomas Campanclla et sa Ville du Soleil. — Il copie Platon. — Religion de lu Sature, vers la lin du XVIII* siècle. — Les physiocrates. — Mably. — Le système de la Sature de d'Holbach. — Rousseau. — Linguct et Rrissot de Warville. — La propriété est un \ol dans la nature. — Certaines institutions sociales sont décla- rées la source de tous les maux. — Coiidorcet. —Le culte du Progrès. — Idées fausses sur Sparte, Rome, la Chine, les sau- vages. — M. Lafargue. — La société a corrompu » l'état de nature ». — Les auteurs du xvm* siècle portent leur attention sur l organisation politique plutôt que sur l'organisation éco- nomique» — Morelly. — Diderot. — L'iuiliieuce des doctrines '. des rél'oniiiteurs du xviir* siècle ne dépasse guère les hautes pAtiKIO. — II. I 2 CIIAP. VIII. — LES SYSTÈMES METAPHYSIQUES-COMMUNISTES classes. — Ces doctrines servent à une nouvelle élite, pour s'emparer du pouvoir. — Déceptions des espérances créées par les promesses irréalisables de la nouvelle élite. — La conspi- ration de Babeuf. Platon a exprimé ses idées sur l'Etat principalement dans La République et Les Lois. Ces deux ouvrages peuvent se comparer aux deux programmes des socia- listes de nos jours : ie programme de l'avenir, et celui qui est dit minimum, pour le présent. 11 faut ajouter à ces deux ouvrages de Platon, L.e Politique et plusieurs passages des autres dialogues. Les conceptions de Platon sur la société ont eu, do tout temps, des admirateurs ; on les retrouve dans la plupart des utopies socialistes et il ne serait pas'difficile d'y rattacher bon nombre des déclamations faites de nos jours sur la solidarité. A quoi est dû ce succès? Ce n'est certes pas à la logique ni à l'observation ni à la bonté de l'opération destinée à relier le fait à l'idée. Sous ce rap- port, rien de plus pitoyable que l'oeuvre de, Platon. On se proposerait, de parti pris, de raisonner contrairement à la logique et aux lo.i les mieux établies de l'observa- tion scientifique, qu'on ne saurait faire mieux. A ce point «le vue, on ne trouvera pas excessives les critiques do JeiVerson (I). (I) Cité par SunitK,llisl. du comm., p. 407 ; «< Tout en surmon- tant... ia fatigue que me causaient les bizarreries, les puéiilités eljl'inintelligible jargon de ce livre (La République), il m'est arrivé souvent de le .fermer, pour me demander comment il avait pu se faire que le monde se fût si longtemps accordé à soutenir la réputation d'un verbiage aussi dépourvu de sens... Son esprit nuageux présente les objets comme à travers un brouillard, qui ne les laisse voir qu'à demi, et ne permet de préciser ni leurs dimensions ni leurs formes; et cependant, ce qui devait le condamner de bonne heure à l'oubli, est juste- ment ce qui lui a procuré celle immortalité de renommée et de vénération. » CHAP. YIJI.— LES SYSTÈMES MÉTAPHYSIQUES-COMMUNISTES 3 Le but du dialogue : /M République, n'est pas l'étude de la constitution de l'Etat, cette étude n'apparaît que d'une manière accessoire. Il s'agit de savoir ce que c'est que le juste et l'injuste et s'il vaut mieux, pour l'homme, être juste ou injuste. C'est pour résoudre ce problème que Platon s'occupe de la société, car « la cité est plus grande qu'un homme ». Il faut donc étudier celle-ci, « la justice s'y trouvera probablement en plus grandes pro- portions et pourra p!>s facilement être observée (1) ». Cette idée est déjà passablement saugrenue, mais la ma- nière dont elle est réalisée l'est encore plus. Au lieu d'étudier, au moins, les sociétés existantes, pour y dé- couvrir cette «justice », Platon imagine une cité parfaite. Ensuite il observe que, puisqu'elle est telle, elle doit avoir toutes les vertus, c'est-à-dire la prudence, la lorce, la tempérance, la justice ; il procède par élimination, détermine plus ou moins précisément où se trouvent les trois premières de ces vertus et affirme que, dans ce qui reste, doit se trouver la dernière (2). Ainsi, c'est dans un pur produit de son imagination qu'il cherche la «justice » ; il fixe arbitrairement un certain nombre de vertus qui doivent exister dans ce qu'il a forgé, et sur ces données fantastiques, vagues, nuageuses, il prétend raisonner avec une méthode et une rigueur géométrique. Le rai- sonnement qu'il emploie pour déterminer ce que c'est qu'un Ktat parlait, n'est pas meilleur. 11résout la question parla question. Après avoir imaginé ce qui lui plail, il alfirm-j, p. 372, que « la cité vraie et saine est celle qu'il vient de décrire ». (\)Cirit.t p» 808-369 : "Isw; TO!VJVT.XVM/ &v ôr/.îiios'jvr, iv 7<J> JJ.E!ÇO/I ié.ir, v.tù piov /ata[JL«0£tv. (2) CM procédé, par élimination, est aussi celui qu'emploie Marx pour prouver que."'la valeur est du « travail cristallisé». Voir chap. xiv; et aussi cliap. ix, p. 108. 4 CIIAP. VIII. — LES SYSTÈMES MÉTAPHYSIQUES-COMMUNISTES Le succès des conceptions de Platon est dû aux senti- ments qu'elles éveillent par association d'idées. Les foules aiment beaucoup cet étalage de sentiments vertueux, uploads/S4/ vilfredo-pareto-les-systemes-socialistes-vol-2.pdf
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- Publié le Jan 19, 2022
- Catégorie Law / Droit
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