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Essai sur le libéralisme allemand / Jean de Grandvilliers Source gallica.bnf.fr

Essai sur le libéralisme allemand / Jean de Grandvilliers Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Grandvilliers, Jean de. Essai sur le libéralisme allemand / Jean de Grandvilliers. 1914. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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JEAN DE GRANDVILLIERS ESSAI SUIl I.K LIRfillAUSHE ALLEMAND > Les nations et les races sont moins profondément divisées parce qu'elles se haïssent que parce qu'elles s'ignorent. » Vlt COMIJKS DK LK3TRAD8. — Les Monarchies iU VEmpire allemand. l'AUlS » M. (il A LU) & É. 1UI 1ÈRE L1BRA1KKS-KDITKURS 16, HUK SOUKKI.OT KT 12, MUK TOl'U.IKH 1914 y'oid (/)•«.»/ ./• ivmliictiOH <t tif rij)i-oluction n'serci 1 ESSAI s'iCR LB LIBÉRALISME ALLEMAND JEAN DE GRANDVILLIERS fflSSAI SUR LB IBÉRALISME ALLEMAND « Les nations et les races sont inoins profondément divisées parce qu'elles se haïssent que parce qu'elles s'ignorent. » V» COMBES DE LESTRADH. — Les Monarchies de l'Empire allemand. PARIS (8») M. GlAUD & É. BUIÈRE MBRAIRBS-folTBORS (6, RUB SOUrPLOT BT 12, RUB TOULLIBR 1914 Tout droit de traduction et de reproduction réttrvé A MONSIEUR ^MILE FAGUET en témoignage de ma respec- tueuse admiralioji et de ma reconnaissance affec- tueuse. J. DB G. INTRODUCTION C'est après avoir suivi les campagnes électorales de 1903, 1907 et 1912, pour le renouvellement du Reichstag, et avoir pendant dix ans dirigé tout l'effort de mon attention vers l'histoire delà poli- tique allemande, que j'ai songé à écrire cet essai. Lorsqu'on remonte le cours do la vie publique de nos voisins, on fait à propos des partis libéraux les constatations suivantes : La Chambre prussienne comptait: en 1849 sur 350 membres . . 279 libéraux » 1858 » » » . . 48 libéraux » 18G6 » » » . . 347 libéraux en 1873 sur 432 membres . . 174 nationaux-libéraux » 1873 » » » . . 68 libéraux de gauche Total 242 libéraux en 1879 sur 432 membres . . 85 nationaux-libéraux » 1879 » » » . . 57 libéraux de gauche Total 142 libéraux en 1889 sur 432 membres . . 66 nationaux-libéraux » 1889 » » » . . 29 libéraux de gauche Total ...... 115 libéraux Jean de Grandvilliers 1 INTRODUCTION en 1913 sur 443 membres . . 73 nationaux-libéraux » 1913 » » » . . 40 libéraux de gauche Total 115 libéraux Dans les Chambres de Bavièro et do Saxe, la di- minution a été analogue tout ainsi qu'au Reiclistag d'Empire qui comprenait : en 1874 sur 397 membres . . 152 nationaux-libéraux » 1874 » » » . . 50 libéraux de gauche Total 202 libéraux en 1878 sur 397 membres . . 103 nationaux-libéraux » 1878 » » » . . 44 libéraux de gauche Total 147 libéraux en 1884 sur 397 membres . . 53 nationaux-libéraux » 1884 » » » . . 75 libéraux de gauche Total 128 libéraux en 1893 sur 397 membres . . 54 nationaux-libéraux » 1893 » » » . . 48 libéraux de gauche Total 102 libéraux en 1912 sur 397 membres . . 44 nationaux-libéraux » 1912 » » » j . 42 libéraux de gauche Total S'j libéraux Le recul du Libéralisme en Allemagne de- puis 1070 semble donc partout constant. N'est-ce pas un fait surprenant, puisque dans le même laps do temps, et dans tous les Etats du monde, Angle- terre ou Portugal, Espagne, Hollande ou Chino, il a, au contraire, progressé ? C'est donc en cher- chant à m'expliquer coschiffres, que j'ai dté amené à étudier l'évolution et les nuances du Libéralisme « INTRODUCTION 35 allemand, et à tenter de faire à grands traits son histoire. Cet essai se compose de trois parties : un histo- rique chronologique des partis libéraux, un exposé de l'état actuel des libertés publiques, un résumé do l'attitude des Libéraux relativement aux princi- paux problèmes do notre temps : particularisme, ab- solutisme, cléricalisme, expansion mondiale, etc.. ' Remontant sans cesse aux théories et à l'oeuvre des premiers Libéraux : Les Droits fondamentaux du peuplo allemand de 1840, j'ai tenté une étude do la pensée libérale et des partis qui l'ont défén-, due, l'ont cru défendre, la défendent encore. Pour qu'elle soit complète — en politique, plus, qu'en aucun autre sujet de connaissance^ les doc- trines ne valent justement quepar ce que valent les esprits qui les propagent —j'aurais dû y ajouter une galerie d'hommes d'Etat, me consacrer à la des- cription des puissantes individualités qui sont l'ob- jet propre de l'histoire politique. Pour ne pas étendre démesurément ce travail, j'y ai renoncé et me suis contenté do notes biogra- phiques dont je ne me dissimule pas la sécheresse, mais qui, sans expliquer les talents, rendent un peu de vie aux hommes, en les localisant dans le temps et l'espace. En faisant choix d'une méthode, je me suis sou- venu que Descartes étant en Allemagne, réfléchit 4 INTRODUCTION tout à son aise, pendant un hiver qu'il passait presque entièrement autour du feu « tout le jour enfermé dans un poêle ». Bien qu'un ouvrage fait par un seul homme soit plus harmonieux que ce- lui où plusieurs ont apporté leurs idées, je n'ai pas osé oublier qu'en politique il faut redouter l'eu- rythmie, et j'ai résolument cherché à faire entrer ce volume dans cotte catégorie de productions que M. Gabriel Uanotaux appelle la littérature de- bout. Quoique M. le Comte de Posadowsky-Wehnor ait fait serviablement mettre, ce qui ne s'était pas, je crois, encore produit, à la disposition d'un Fran- çais, la riche bibliothèque du Reichstag, je n'ai ou re- cours à des écrits (1) que lorsque les hommes poli- tiquesquoj'aiconsultésm'yontrenvoyôeux-mômes. Ayant rencontré de la part do tous ceux auxquels je me suis adressé, dans tous los partis, —à quel- ques très rares exceptions près — l'accueil le plus bienveillant, j'ai largement mis leur obligeance à contribution. En rédigeant mes notes, je n'ai qu'un regret : ne pouvoir citer, aussi souvent que je vou- (1) Je me suis surtout servi de deux ouvrages suivants : Die Geschichte des deutschen Libcralismus, CVOSKAR KLEIN- HATTINGEN, qui n'a de valeur que par les faits ou les pa- roles qu'il cite, et de la consciencieuse et claire étude de M. 0. STILLICH, Die politischen Parteien in Deutschland Band II Der LiberaliSmus, INTRODUCTION '5 drais le faire, mes interlocuteurs. Au bas de bien des pages devraient figuror les noms de MM. Fré- déric Naumann, Frantz Von Liszt, Edouard Berns- tein, Franz Oppenheimer, Georges Engelhardt, Auguste Pieper et de nombreux autres députés, professeurs et écrivains auxquels j'ai fait appel. Grâce à eux, j'espère mettre sous les yeux du lecteur de langue française, l'état de l'Allemagne contemporaine au point do vue libéral, et d'en donner une étude en action. L'opinion d'hommes de premier mérite, puisse- t-elle compenser l'insuflisance de la documenta- tion, l'infériorité dos méthodos, et sinon combler les lacunes — j'ai fait par mon titre d'Essai l'aveu public de ma faiblesse — du moins ouvrir, aux investigations françaises, un nouveau champ do recherche. Lo réveil général du sentiment uploads/S4/grandvilliers-de-jean-essai-sur-le-liberalisme-allemand-pdf.pdf