REVUE a mi-parcours unicef rdc 2015 DOCUMENT DE THEORIE DE CHANGEMENT Sigles et
REVUE a mi-parcours unicef rdc 2015 DOCUMENT DE THEORIE DE CHANGEMENT Sigles et Abréviations APP : Année la plus proche BTS : Back to School COGES : Comité de Gestion COMCON : Comité de concertation COPA : Comité de Parents d’élèves CVC : Compétences de Vie Courante DRR : Réduction des risques des désastres EADE : Enfants et Adolescents en Dehors de l’Ecole EDS : Enquête Démographique et de Santé EGMA : Early Grade Mathematics Assessment EGRA : Early Grade Reading Assessment EPS-INC : Enseignement Primaire, Secondaire et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté EPSP : Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel ESB : Etat de Suivi Budgétaire ESU : Enseignement Supérieur et Universitaire FC : Franc congolais IR : Résultat intermédiaire (Intermediate Results) MAA : Monitorage Amélioré pour l’Action MdV : Moyens de Vérification MICS : Enquête en grappes à indicateurs multiples (Multiple Indicator Cluster Survey) ONG : Organisation Non gouvernementale PAO : Plan d’Action Opérationnel PASEC : Programme d’Analyse des Systèmes Educatifs de la CONFEMEN (Conférence des ministres d’éducation des pays ayant le français en partage) PIB : Produit Intérieur Brut PIE : Plan Intérimaire de l’Education PME : Partenariat Mondial pour l’Education PNEP : Programme National d’Enseignement Primaire PRRIS : Programme national de Construction et de Réhabilitation d’Infrastructures Scolaires PTF : Partenaires Techniques et Financiers 1 REVUE a mi-parcours unicef rdc 2015 DOCUMENT DE THEORIE DE CHANGEMENT RDC : République Démocratique du Congo RESEN : Rapport d’Etat du Système Educatif National SIGE : Système plus global d’Information et de Gestion de l’Education SSEF : Stratégie Sectorielle Education Formation TBA : Taux Brut d’Admission TBS : Taux Brut de Scolarisation TMC : Transferts Monétaires Conditionnels TNF : Taux Net de Fréquentation ToC : Théorie du changement(Theory Of Change) UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la culture UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’enfance Situation Actuelle Depuis 2001, les efforts investis dans le secteur de l’éducation ont permis d’inverser les tendances baissières des taux de scolarisation et d’achèvement précédemment observées. Ainsi, on observe en 2012 des taux brut et net de scolarisation respectifs de 2 Education primaire de qualité pour tous 2 : D’ici fin 2017, l’accès a et REVUE a mi-parcours unicef rdc 2015 DOCUMENT DE THEORIE DE CHANGEMENT 98,4 % et 90,5 %, un taux d’achèvement qui a triplé passant de 24,8 % en 2001 à 71 % et un taux d’alphabétisation des 15-24 ans de 82,4 % en 2014 contre 48,6 % en 1990. La scolarisation primaire universelle reste toutefois un défi de taille en dépit des progrès manifestes, si l’on se réfère aux profils transversaux du début du primaire à la fin du secondaire pour différentes années comprises entre 2001/02 et 2011/12. Graphique 1 : Evolution du profil de scolarisation, 2001/02 - 2011/12 Source : RESEN 2014 Ces derniers indiquent que si l’accès au primaire est aujourd’hui quasi-universel, avec un taux d’accès en première année du primaire ou au taux brut d’admission (TBA) de 136 %, en forte augmentation par rapport à 2001/02 où il se situait à 66 %, de nombreux enfants entrent à l’école de manière tardive, le niveau de TBA supérieur à 100% signalant que les nouveaux entrants sont beaucoup plus nombreux que la cohorte des enfants de 6 ans qui devrait théoriquement rentrer au primaire. Un décrochage important peut en outre être constaté entre les première et deuxième années du primaire puisque l’on passe d’un TBA de 136 % à un TBA de 106 % en 2011/12 (différence 3 à 4 fois supérieure à la moyenne observée entre les autres niveaux du primaire). Cela traduit un phénomène important d’abandons au cours de la première année du primaire. D’importantes disparités sont aussi observées entre les provinces et/ou les groupes de population ciblées avec des provinces comme le Bandundu et les deux Kasai qui ont des taux d’achèvement supérieurs à 80% et le Katanga qui présente un taux inférieur à 60%. 3 REVUE a mi-parcours unicef rdc 2015 DOCUMENT DE THEORIE DE CHANGEMENT Graphique 2 : Carte du taux d’achèvement au primaire par province, 2011-12 Légende 0% 50% 50% 60% 60% 70% 70% 80% 80% 90% 90% 100% w Equateur 62% Province Orientale 61% Nord Kivu 60% Sud Kivu 66% Maniema 69% Kasai Oriental 80% Kasai Occidental 89% Kinshasa 69% Bas Congo 72% Bandundu 106% Katanga 60% Source : RESEN 2014 Enfin, malgré les efforts importants enregistrés sur la période, l’achèvement du primaire reste un défi de taille au vu des taux d’accès en dernière année du primaire utilisé même si par rapport aux pays comparateurs, la RDC performe relativement bien comme indiqué dans le graphique ci-dessous : Graphique 3 : Taux d’achèvement du primaire en RDC et dans les pays comparateurs, 2011/12 ou année la plus proche (APP) Source : RESEN 2014 En outre, la qualité de l’enseignement souffre du vieillissement de sa population enseignante, un tiers du personnel actuellement en activité étant éligible à la retraite. On compte aussi environ 140 000 enseignants non payés par l’état, nécessitant leur prise en charge par les parents d’élèves. 4 REVUE a mi-parcours unicef rdc 2015 DOCUMENT DE THEORIE DE CHANGEMENT Contexte Le système éducatif de la RDC, à l’instar des autres secteurs économiques et sociaux, a fortement souffert des décennies de crise économique et politique que le pays a vécues dans les années 90. Cela s’est traduit par une baisse des principaux indicateurs et la fragilisation de l’organisation de l’offre dans la fourniture des services sociaux de base caractérisée, pour le secteur de l’éducation notamment, par une hybridité issue d’une structure essentiellement publique (le privé n’accueille que 11% des élèves au primaire en 2011/12) et la présence de nombreuses confessions religieuses opérant sous contrat de gestion avec l’Etat, mais rendant difficile la coordination du Secteur. Néanmoins, depuis dix ans, on assiste à une formidable résilience du secteur de l’éducation facilitée par les efforts financiers consentis par les familles qui supportent plus des 2/3 du financement de l’Education (dépenses des ménages par enfant scolarisé estimées à 62 800 FC ou 16% du PIB/habitant au primaire contre 18 000 FC pour l’Etat –ou 4,8% du PIB/Habitant). Graphique 4 : Part des différents postes de dépenses dans les dépenses d’éducation des ménages (%), 2012 Préscolaire Primaire Secondaire 1 Secondaire 2 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% 35% 46% 55% 56% 22% 19% 15% 15% 22% 18% 16% 16% 20% 18% 14% 12% Frais de scolarités Fournitures scolaires Frais ponctuels d'intervention Uniformes Source : EADE, 2012 La participation élevée des parents à l’effort de scolarisation de leurs enfants, bien que signe de la très forte demande en éducation, met aussi en exergue la nécessité d’une reprise par l’Etat des engagements budgétaires en faveur du ministère de l’Education Primaire, Secondaire et de l’Initiation à la Nouvelle Citoyenneté (de 5,8% en 2010 à 14,6% en 2014)1, ce d’autant plus que sa contribution actuelle reste parmi les plus basses des pays comparateurs dont la moyenne se situe à 22%. Elle est en outre inférieure au seuil de 20 % préconisé par l’ancien cadre Fast-track. Graphique 5 : Part des dépenses publiques courantes allouées à l’éducation, comparaison régionale, 2012 ou APP 1 Source : Rapport de mise en œuvre du PIE, 2014 5 REVUE a mi-parcours unicef rdc 2015 DOCUMENT DE THEORIE DE CHANGEMENT - 5 10 15 20 25 30 35 8 8 15 31 Source : RESEN 2014 Si au primaire, le système éducatif congolais accueille un effectif supérieur à la population ayant l’âge théorique de fréquentation, la couverture de l’enseignement maternel elle a connu une évolution extrêmement faible, passant de 3 % à seulement 4,3 % entre 2006/07 et 2011/12. Ainsi, malgré l’augmentation importante des effectifs scolarisés à ce niveau, trop peu d’enfants congolais bénéficient aujourd’hui d’un enseignement préscolaire. Au niveau du secondaire, le TBS calculé sur l’ensemble du secondaire a quant à lui connu une évolution modeste puisqu’il est passé de 35,2 % en 2006/07 à 43,1 % en 2011/12. Enfin, l’enseignement supérieur, après un période de stagnation, a connu une explosion de sa couverture depuis 2006/07, passant de 432 à 801 étudiants sur 100 000 habitants, soit une augmentation de 85 % en l’espace de 5 ans. De retour au primaire, le nombre élevé d’enfants en dehors de l’école suite aux entrées tardives (plus de 40 % des nouveaux entrants en première année de primaire ont plus de 6 ans) et aux abandons précoces (la rétention en cours de cycle au primaire est de 63,8 % en 2012/13 contre 56,7 % en 2009/10) demeure un défi. Plus précisément, l’étude sur les Enfants et Adolescents en Dehors de l’Ecole (EADE, 2012) a recensé 7,5 millions d’enfants et adolescents de 5-17 ans hors de l’école, dont 3,5 millions (26,7 %) pour la tranche 6-11 ans qui correspond à la scolarité universelle obligatoire. Parmi eux, on compte 1 759 459 filles représentant 27,8 % des filles de 6-11 ans et nécessitant une attention particulière quand l’on sait que les jeunes filles en milieu rural dans un foyer non éduqué ont uploads/Finance/ 2-edu-note-analytique-obj-2-amp-3-27-11-2015.pdf
Documents similaires





-
28
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Nov 17, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.7196MB