QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6994 DI

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6994 DIMANCHE 9 AOÛT 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER D. R. Jijel : ces villages qui voient revenir la vie ALORS QU’UN RAPPORT SUR LES CONDITIONS DE DÉTENTION SERA PROCHAINEMENT PUBLIÉ : la liste “des détenus politiques” s’élargit ! Béjaïa a toujours la cote malgré un loyer élevé P .7 SES STATIONS BALNÉAIRES EN FONT UNE DESTINATION ESTIVALE PRISÉE Le réalisateur du film “Larbi Ben M’hidi” interpelle Gaïd Salah P .6 DANS UNE LETTRE LUI DEMANDANT UNE INTERVENTION URGENTE Une brigade de gendarmerie attaquée près de BamakoP .17 ALORS QUE LA PRISE D’OTAGES DE SÉVARÉ A FAIT 12 MORTS DONT 5 MILITAIRES MALIENS DÉSERTÉE DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES POUR CAUSE DE TERRORISME Fin de contrat pour le bureau d’études allemandP .6 PROJET DE LA GRANDE- MOSQUÉE D’ALGER L’Algérie, victime collatérale du jeu géopolitique des grands producteurs P .2 LES PRIX DU PÉTROLE VONT CONTINUER À BAISSER Le comité de sauvegarde de la JSK tiendra aujourd’hui une réunion d’urgence P .13 SUITE À LA DÉMISSION DU MANAGER KARIM DOUDÈNE La politique des subventions mise à rude épreuveP .3 LE PÉTROLE EN DESSOUS DES 50 DOLLARS AF REPORTAGE RÉALISÉ PAR MOULOUD SAOU The Economist The Economist P .4 D. R. Dimanche 9 août 2015 2 LIBERTE L’actualité en question L a Banque d’Algérie poursuit son action de résorption de l’excès de liquidités sur le marché monétaire par la mise en œuvre des instruments indirects de la po- litique monétaire, bien que l’excès de liqui- dité bancaire soit en baisse. Le montant ab- sorbé au titre de la reprise de liquidités par des appels d’offres a atteint 679 milliards de dinars pour les mois de juin et juillet 2015 contre un montant de 904 milliards de di- nars pour les mois d’avril et mai 2015. Pour rappel, le montant absorbé au titre de la reprise de liquidités par des appels d’offres avait atteint 1 200 milliards de dinars à fin janvier 2015 contre un objectif de 1 350 mil- liards de dinars à fin décembre 2014. Les encours des reprises de liquidités à 7 jours, 3 mois et 6 mois s’élèvent respecti- vement à 450 milliards de dinars, 150 mil- liards de dinars et 79 milliards de dinars. La facilité de dépôt souscrite par les banques a enregistré un recul de près de 91 milliards de dinars, passant de 318 milliards de dinars à fin juin 2015 à 227 milliards de dinars à fin juillet 2015. La Banque d’Algérie, dans le cadre de la pré- servation de la stabilité monétaire, résorbe de manière effective l’excès de liquidités sur le marché monétaire et contribue ainsi au contrôle de l’inflation, au moyen d’instru- ments de politique monétaire appropriés (re- prises de liquidités, facilités de dépôts à 24 heures et réserves obligatoires). La Banque d’Algérie indique, par ailleurs, que l’encours sur le marché monétaire interbancaire a at- teint 320,5 milliards de dinars à fin juillet 2015 contre 370,5 milliards de dinars à fin juin 2015, soit une baisse de près de 50 mil- liards de dinars. L’activité du marché des va- leurs d’État a enregistré une tendance haus- sière de près de 33 milliards de dinars. L’encours des valeurs d’État émis par voie d’adjudication sur le marché monétaire a at- teint 811 milliards de dinars à fin juin 2015 contre 844 milliards de dinars à fin juillet 2015. Les taux d’intérêt et les taux de ren- dement annuels moyens pour les diffé- rentes catégories des titres de l’État ont va- rié à 0,53% pour les bons du Trésor à court terme (BTC) 13 et 26 semaines, de 1,67% à 1,94% pour les bons du Trésor assimilables (BTA) 1 à 5 ans, et de 2,57% à 3,85% pour les obligations assimilables du Trésor (OAT) 7 ans à 15 ans en fin de période. La Banque d’Algérie maintient son rythme et ses condi- tions d’intervention sur le marché monétai- re. Les taux appliqués aux opérations de re- prise de liquidités à 7 jours, 3 mois et 6 mois et de la facilité de dépôt à 24 heures rému- néré par la Banque d’Algérie restent fixés res- pectivement à 0,75%, 1,25%, 1,50% et 0,30%. Ainsi, face à l’amenuisement de l’excès de liquidités et dans le but de dynamiser davan- tage le marché monétaire interbancaire, la Banque d’Algérie a commencé à réduire gra- duellement les reprises de liquidités. Un re- tour des banques et établissements financiers au refinancement auprès de la Banque d’Al- gérie, est attendu notamment via le rées- compte, au 2e semestre de l’année en cours. Dans sa dernière note de conjoncture pour le 1er trimestre 2015, la Banque d’Algérie note que malgré la contraction des ressources qui en résulte, les crédits à l’économie ont poursuivi leur progression, au rythme de 4,23%. Cependant, elle avertit que ce ryth- me ne semble pas être soutenable sans re- cours des banques au refinancement auprès de la Banque d’Algérie. D’ailleurs, un règle- ment relatif aux opérations d’escompte d’effets publics, de réescompte d’effets pri- vés, d’avances et crédits aux banques et éta- blissements financiers vient d’être publié. Le règlement définit les règles, les conditions et les procédures applicables par la Banque d’Algérie aux opérations d’escompte d’effets publics, de réescompte d’effets privés, d’avances et de crédits en compte courant en faveur des banques et des établisse- ments financiers. Le texte précise que les cré- dits à moyen terme admis au réescompte concernent le financement d’investisse- ment de développement des moyens de pro- duction (création, extension ou renouvelle- ment d’équipements), l’exportation de biens (préfinancement de commandes d’exporta- tion), la construction de logements dans le cadre de la promotion immobilière et les opérations de crédit-bail sur les biens de pro- duction assorties d’options d’achat. Dans le même cadre, la Banque d’Algérie a modifié et complété l'instruction n°28-95 du 22 avril 1995 relative à l’organisation du marché monétaire, notamment l’article 5. MEZIANE RABHI TOUT EN RÉACTIVANT LE CANAL DU REFINANCEMENT La Banque d’Algérie poursuit la résorption de l’excès de liquidités P ourquoi cette dégrin- golade et risque-t-elle de s’installer dans la du- rée ? Le prix du baril risque-t-il de descendre sous la barre des 30 dol- lars ? Tout porte à le croire. Les schistes américains ont structu- rellement transformé le marché des hydrocarbures. Les producteurs tra- ditionnels comme les pays de l’Or- ganisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) ne sont plus en me- sure de fixer des plafonds à l’offre sur le marché et, par ricochet, fixer les prix. Néanmoins, et compte tenu du prix de revient assez élevé des schistes, les pays de l’Opep et à leur tête l’Arabie saoudite qui extraient le pétrole à bas coûts ne fixent désor- mais que le plancher en dessous duquel l’exploitation de leurs gise- ments devient peu rentable. Les Américains, eux, fixent le plafond de ces prix parce qu’ils peuvent inonder le marché au cas où l’offre se ferait rare et les prix sur le marché dépas- seraient le seuil de rentabilité de leurs gisements. Ce faisant, le refus de l’Arabie saoudite de réduire les quantités mises sur le marché dans un contexte de récession un peu par- tout dans le monde et le déclin de la demande en Chine, l’un des plus im- portants moteurs de croissance de l’économie mondiale, a déprimé le marché le pétrole. Et rien n’indique que le royaume d’Al-Saoud est prêt à revoir sa position dans le court ter- me, laquelle semble obéir à des fac- teurs plutôt géopolitiques. Avec leurs alliés américains, les Saoudiens veulent affaiblir la Russie qui tire l’essentiel de ses recettes en devises des exportations du pétrole et du gaz et qui contrarie leurs plans pour le Moyen-Orient. Parce que, s’il y a une rationalité économique à l’at- titude saoudienne, c’est qu’elle per- met aux producteurs à bas coûts à pomper plus de pétrole sur le mar- ché. Quitte à contraindre les produc- teurs américains des schistes dont un baril à moins de 30 dollars pourrait provoquer l’arrêt de leurs gisements. Sauf que cette hypothèse ne gêne pas les États-Unis, la plus puissante et di- versifiée économie au monde, car, cette industrie pétrolière ne représen- te que 2,5% de leur PIB. D’autant que des hydrocarbures pas chers rédui- raient les coûts de l’énergie pour l’en- semble de leur économie et sorti- raient de l’impasse bien d’autres secteurs industriels aux États-Unis. En ce sens, bien d’autres gisements conventionnels russes, dont les coûts d’exploitation sont les plus chers au monde, vont s’arrêter. Aussi, le re- tour des gisements iraniens suite à l’accord sur le nucléaire conclu mi- juillet avec les puissances occiden- tales va encore doper l’offre déjà abondante sur le marché et tirer encore les prix vers le bas et instal- ler cette baisse des prix dans la du- rée. Et, surtout, retarder les investis- sements dans les secteurs des éner- gies renouvelables dont la rentabili- té pose toujours problème. Ainsi, les petits producteurs comme l’Algérie uploads/Finance/ 6-6994-e1761977-pdf.pdf

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  • Publié le Jui 25, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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