INTRODUCTION L'investissement productif joue un rôle dynamique essentiel dans l

INTRODUCTION L'investissement productif joue un rôle dynamique essentiel dans les modèles macro-économiques, car il est la source de l'accroissement de l'offre productive et donc de la croissance à venir. De ce fait il à fait l’objet de plusieurs recherches depuis l’école classique en passant les Keynésiens jusqu’aux contemporains. Tous avaient pour objet principale les déterminants de l’investissement; il en résultera une panoplie de conclusion, mais l’on conviendra sur une chose s’est que le taux d’intérêt fait partie intégrante dans l’explication de l’investissement qu’il soit en aval ou en amont. En retenant les conclusions de l’analyse Keynésienne qui considère le taux d’intérêt comme stimulant de l’investissement, nous essayerons de confirmer ce point de vu par une étude économétrique. En effet une façon de modéliser par les anticipations consiste à utiliser des formules à retards échelonnés pour estimer la situation future par rapport au passé. C’est dans cette optique que s’inscrira notre travail au cours du quel nous étudierons les investissements au Maroc en fonction des taux d’intérêts réels. Notre travail ne consistera pas principalement à vérifier cette théorie mais nous chercherons plutôt à savoir jusqu'à quelle période s’estompe l’effet des taux d’intérêts sur les investissements au Maroc. Pour ce faire nous avons choisie de modéliser notre relation sous forme d’un modèle à retard échelonné, via le logiciel économétrique « Eviews ». Mais avant ce cas pratique nous présenterons de manière théorique dans une première partie la relation historique qui lie l’investissement et le taux d’intérêt d’une part et notre modèle de régression choisi d’autre part. ~ 1 ~ Partie I : Approche théorique Section 1 : La relation entre investissement et taux d’intérêts Dans la conception classique, le taux d'intérêt est la variable grâce à laquelle la demande et l’offre de capital vont s’équilibrer (exactement à la façon par laquelle le prix équilibre la demande et l’offre de n’importe quel bien). Dans ce cadre de pensée, plus le taux d'intérêt est bas, plus la demande de capital sera importante. Cette demande de capital est destinée à financer des investissements de production. (On traite ici de l’investissement à financement externe). En quelque sorte, dans ce raisonnement, on ne se demande pas si l’acte d’emprunt de capital à fin d’investissement est fondé. La raison en est que l’on admet la " loi des débouchés " formulée par J.B Say au début du XIXème siècle. Cette " loi " postule que toute production procure par sa vente un pouvoir d’achat à même d’offrir un débouché équivalent. La mévente est exclue. Autrement dit, la demande joue un rôle passif. J.M Keynes fut en désaccord sur ce point avec les classiques. Contemporain de la crise de 1929, il put observer la surproduction qui contredisait la loi de Say. Pour lui, au contraire, la demande devait jouer un rôle de premier plan. Dès lors, cette demande est effective (elle produit des effets). Lorsqu’elle croît, les entreprises sont incitées à répondre par une production supplémentaire ce qui peut les conduire à investir. L’acte d’investir n’étant pas immédiat (il faut choisir le capital technique, le commander, l’installer, former le personnel, préparer un financement…), l’investissement résulte en fait d’une anticipation sur l’évolution de la demande. L’entreprise estimant que la demande va commencer ou va continuer à augmenter pourra décider d’investir. On entant par demande effective dans des économies ouvertes contemporaines, la demande constituée d’une composante interne : consommation et investissement intérieurs et d’une composante externe : les exportations. Il paraît indispensable que la consommation finale augmente pour que l’investissement augmente aussi, l’évolution de l’investissement productif paraît dépendre en priorité de l’évolution de la demande globale et d’un dosage dans la répartition des revenus qui influence les différentes composantes de celle-ci. Néanmoins Keynes ne laisse pas en marge l’influence des taux d’intérêt, en effet la baisse des taux d'intérêt contribue favorablement à l’investissement en abaissant le coût du crédit et en dissuadant les entreprises de se détourner de la production au profit des placements. Mais aussi bas que soit le taux d'intérêt réel, la progression durable de l’investissement ne peut avoir lieu en l’absence d’une progression de la demande (mondiale) adressée à des entreprises saines financièrement. Cela pose la question de la répartition des revenus. ~ 2 ~ Dans un pays, l’évolution des taux d'intérêt est parfois contrainte par celle des taux d’autres pays en particulier ceux dont les monnaies comptent dans le monde. Ainsi, ce qui paraît souhaitable n’est pas toujours possible en raison des priorités choisies. Quant aux néo-classiques, ils reprennent l'analyse classique pour démontrer que l'épargne est un préalable nécessaire à l'investissement. Un financement de l'investissement par la création monétaire induit de l'inflation. Des taux d'intérêt faibles conduisent à un surinvestissement et à une baisse de la rentabilité des entreprises et découragent l'épargne. L’investissement public absorbe les sources d'épargne nécessaires aux entreprises privées : il y a effet d'éviction car l'activité d'un secteur public hors concurrence (donc "gaspilleur") chasse celle des entreprises privées jugées plus performantes (car contraintes par la pression du marché). Il faut donc développer un financement direct qui met en relation sur un marché financier non réglementé, les investisseurs (demandeurs de capitaux) et les épargnants (offreurs de capitaux) l'ajustement se fait par la flexibilité du prix du capital : le taux d'intérêt. On s’aperçoit malgré tout que les taux d’intérêt jouent un rôle pertinent dans l’investissement. Section 2 : Les modèles à retards échelonnés Présentation S’inscrivant dans la famille des modèles des séries temporelles, les modèles à retards échelonnés ajoutent la dimension temporelle à l’explication des variables, parce que l’influence d’une variable peut être instantanée ou s’étaler dans le temps. Ayant pris conscience de l’importance du facteur temps, il revient à l’économètre de déterminer au bout de combien de temps s’estompe l’effet de la variables explicative et ensuite déterminer la forme de la distribution des retards afin de trouver la méthode d’estimation. A / Détermination du nombre de retards La détermination du retard optimal passe par des critères statistique, on en distingue trois principalement : le test de Fisher, le test de Akaike et le test de Schwarz. A-1 / Le test de Fisher Ce test consiste à tester la nullité des coefficients de régression pour les retards supérieurs à p* (retard optimal), l’on teste d’une manière descendante une valeur de p* comprise enter 0 et M : 0 < p* < M. • Sous les hypothèses suivantes ; ~ 3 ~ H 1 0 : p* = M - 1→ a M = 0 H 1 1 : p* = M → a M ≠ 0 H 2 0 : p* = M – 2 → a 1 − M =0 H 2 1 : p* = M – 1 → a 1 − M ≠ 0 : : H i 0 : p* = M - i → a 1 + − i M = 0 H i 1 : p* = M – i + 1 → a 1 + − i M ≠ 0 La statistique dédiée à ce test s’écrit sous l’hypothèse H0 F = ) 3 /( 1 / ) ( 1 1 − + − − + − + − − i M n SCR SCR SCR i M I M I M • Règle de décision Dès qu’un Fi > F1 - α (1, n – M + i – 3) nous rejetons l’hypothèse H i 0 et la procédure est terminée et la valeur du retard est égale à p* = M - i +1 A-2/ Le critère de Akaike et le critère de Schwarz Bien qu’ils aient des formules différentes, ces deux critères reposent sur le même principe qui consiste à retenir comme valeur optimale p* celle qui minimise leurs fonctions respectives ; • Akaike AIC (p) = Ln n p n SCR p 2 +         • Schwarz SC (p) = Ln n pLn n SCR p +         n Avec SCR = Somme des carrés des résidus pour le modèle à p retard n= nombre d’observations disponibles (chaque retard entraine une perte d’observation) Ln = logarithme népérien B / Modèle de distribution polynomiale : le modèle d’Almon Le modèle d’Almon représente la forme générale des modèles à retard échelonné sous une forme fini tel que ; ~ 4 ~ Yt = ∑ = + n i i 0 β α Xt-i + Ut (I) En se basant sur le théorème de Weierstass, selon lequel toute fonction continue sur un intervalle fini peut être approximée uniformément par un polynôme de degré approprié, Almon exprime alors les i β en fonction de i la longueur du retard, de ce fait la distribution des coefficients retards; les i β est approximée par un polynôme d’ordre assez faible 3 ou 4. Ainsi la fonction de s i β se présente de la sorte : i β = + 0 α + i 1 α + 2 2i α …. + q qi α (II) Un polynôme de degré q en i, et un uploads/Finance/ application-modele-a-retard-echelonne.pdf

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  • Publié le Dec 30, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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