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1 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. BTS Tertiaires Session 2019 Épreuve : Culture générale et expression Durée de l’épreuve : 4 heures 2 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. PROPOSITION DE CORRIGÉ Le thème choisi pour l’épreuve de culture générale est : seuls avec tous 1. SYNTHESE DE DOCUMENTS Le corpus est constitué d’un document iconographique (dessin humoristique de Rémi Malingrey illustrant le co-voiturage), d’un texte littéraire de Giono Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix et de deux essais contemporains « la société collaborative, mythe et réalité » et « coworking mode d’emploi ». Seul le texte littéraire est plus ancien (1938), les trois autres documents sont récents (2014 et 2018). Ce corpus évoque les pratiques collaboratives (co-voiturage, coworking, colocation) présentes dans notre société. La difficulté du corpus est le texte de Giono. Ce dernier évoque surtout la solitude choisie et la liberté de l’artisan. Ce texte est donc plus difficile à confronter avec les autres documents. Problématique : ces nouvelles pratiques collaboratives sont-elles un modèle à suivre, sont-elles source de progrès ou bien sont-elles un phénomène de mode, un idéal difficilement atteignable? Rappel : l’introduction débute par l’annonce du thème, puis la problématique et le plan sont présentés. Il n’est pas utile d’indiquer les documents dans l’introduction. En revanche, il faut citer toutes les sources la première fois que l’on fait référence aux documents dans le développement. PLAN DETAILLE Nb : Les références aux documents sont mentionnées entre parenthèses I. Le collaboratif : une nouvelle pratique de notre société 1) Des échanges facilités Collaborer permet de créer de nouveaux liens entre les individus (notamment avec l’habitat participatif 1), collaborer facilite ainsi les échanges entre les travailleurs (2), collaborer permet de rencontrer de nouvelles personnes (1 ; 2 ; 3). Ainsi, la cohabitation professionnelle rompt parfois la solitude éprouvée par des personnes travaillant seules chez elles. 3 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. 2) Un gain économique Collaborer c’est également économiser en achetant un bien d’occasion(1), en partageant un trajet routier par le biais du covoiturage (1 ; 4) voire même gagner de l’argent (en louant une chambre, 1). Partager des bureaux est une source d’économie pour des personnes en free-lance (2). En outre, dans l’entreprise, la collaboration des ouvriers permet d’être plus efficace. L’ouvrier de l’enseigne Bata met seulement trente minutes à coudre une trépointe alors que l’artisan met quatre fois plus de temps (3). La rentabilité pour l’entreprise est donc meilleure. 3) Un geste pour l’environnement La collaboration favorise le développement durable. Nombreux sont ceux qui pensent que les pratiques collaboratives protègent même l’environnement (1). Il est vrai que partager sa voiture et faire du co- voiturage diminuent la pollution atmosphérique (4). II. Les limites, les inconvénients du collaboratif 1) Un phénomène de mode La société collaborative est récente. D’ailleurs en 1938 (3), l’expression société collaborative n’existe pas. Le narrateur évoque plutôt le travail à la chaîne. Chaque ouvrier accomplit une tâche précise puis un autre ouvrier réalise une autre tâche. Certains pensent que c’est une mode, un phénomène éphémère (1). Le nombre exponentiel de coworking pourrait laisser penser qu’il s’agit d’un phénomène de mode. On est passé de 120 bureaux partagés à 1 000 en cinq ans 2) De faibles liens sociaux Même si de nombreuses personnes pensent que les pratiques collaboratives favorisent les rencontres, on s’aperçoit rapidement que certaines sont dénuées d’intérêt notamment celles basées sur des échanges entre acheteurs et vendeurs. (1 ; 4 cf le billet de banque tendu par un passager). De plus, ces liens sont souvent artificiels puisque dans l’exemple du coworking, des travailleurs sont obligés de passer leur journée ensemble alors qu’ils ne partagent pas le même métier (2) ou bien lors d’un covoiturage, certains passagers sur l’image ne semblent pas très heureux (absence de sourire voire tristesse sur certains visages). Les passagers sont certes nombreux mais on remarque qu’ils ne discutent pas ensemble, qu’ils n’échangent aucune parole. 4 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. 3) Une liberté réduite Travailler avec les autres et non travailler pour soi limite sa liberté individuelle. L’artisan cordonnier en devenant ouvrier cordonnier n’est plus libre d’aller où il veut, de faire ce qu’il veut, d’être maître de sa vie. Il dépend de l’entreprise, des autres (3). De même, malgré les apparences, la liberté des usagers qui utilisent les espaces collaboratifs est minime quand ils cherchent à vendre un bien, un service (2). En outre, les coworkers sont dérangés par de multiples questions, ils n’arrivent pas à se concentrer et doivent travailler avec des écouteurs ou ne pas croiser le regard de leurs voisins (2). Enfin, le nombre excessif de passagers (hyperbole) dans l’automobile souligne que la liberté de chacun est également réduite. Pistes pour la conclusion Le collaboratif bouleverse nos habitudes puisque les pratiques collaboratives mettent l’humain au cœur de l’action. Est-ce un idéal, une utopie ou une nouvelle réalité socio-économique ? Comment l’humain dans son individualité, avec sa personnalité, ses intérêts parvient-il à travailler, collaborer, réaliser une tâche avec les autres ? 5 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. 2. TRAVAIL D’ECRITURE PERSONNELLE Selon vous, notre société nous rend-elle solidaires ? Analyse du sujet : Qu’est-ce que la solidarité ? La solidarité est synonyme d’entraide, d’aide mutuelle, d’altruisme. La solidarité a comme devise : « tous ensemble » ; « un pour tous, tous pour uns », devise des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas. La solidarité s’oppose à l’individualisme : attitude favorisant l’initiative individuelle, tendance à s’affirmer indépendamment des autres, à ne pas faire corps avec les autres. Sa devise est chacun pour soi Le sujet s’interroge donc sur la compatibilité qu’il existe ou non entre la société contemporaine et la solidarité. Ce travail d’écriture invite donc les étudiants d’abord à argumenter en faveur d’une société qui rend solidaire. La solidarité ne semble pas une évidence pour la société puisqu’il existe une journée de la solidarité - la solidarité entre citoyens d’un même pays Ex : les hommes, les femmes, les enfants, toute une foule enclenche la révolution française par la prise de la Bastille en 1789 (Michelet, Histoire de la Révolution française). Ex : La liberté guidant le peuple, tableau de Delacroix montrant la révolution de 1830. - la solidarité entre habitants Ex : les coopératives d’habitants, une alternative au logement social Ex : le covoiturage (document 4) - la solidarité envers les plus démunis Ex : Les ONG : médecins du monde, médecins sans frontières, la solidarité internationale Ex : les Resto du cœur, la solidarité nationale - la solidarité entre travailleurs Ex : le coworking (document 2), travailleurs indépendants Ex : la solidarité des mineurs dans Germinal de Zola. Lantier pousse les travailleurs à se révolter et à faire grève. 6 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. Ex : Mai 68 : solidarité des ouvriers avec les étudiants de la Sorbonne. - la solidarité pour les personnes malades Ex : les groupes de paroles pour les malades du cancer, les alcooliques Ex : la cagnotte participative pour guérir Emma et Hugo, 2 enfants atteints d’une rare maladie génétique rare - la solidarité transgénérationnelle Ex : les associations où de jeunes étudiants visitent régulièrement des personnes âgées, seules. Puis, dans une seconde partie, il est intéressant d’analyser que la société est parfois divisée, qu’elle fait parfois preuve d’individualisme, d’égocentrisme - Individualisme dans la réussite scolaire : être le meilleur de sa classe, de sa promotion - Individualisme dans la réussite politique : être le meilleur pour gagner une élection - Individualisme dans la réussite affective : montrer la meilleure image de soi sur les sites de rencontre (Attractive world, meetic) -Les réseaux sociaux qui constituent notre société favorise l’individualisme voire le narcissime (amour excessif porté à l’image de soi) Ex : les nombreux selfies postés sur les réseaux sociaux prouve que l’individu est omnibulé par sa propre image. -Les hommes qui constituent la société peuvent éprouver du dégoût voire de la haine envers leurs semblables. C’est ce que l’on nomme la misanthropie Ex : ce phénomène n’est pas récent puisque Molière en fait le thème central de sa pièce Le Misanthrope (1666). Alceste déteste le genre humain, il a horreur de la compagnie des hommes Conclusion Est-ce la société qui nous rend solidaires ? Par nature, l’homme est-il solidaire ou bien individualiste ? Albert Jacquard « la solidarité la plus nécessaire est celle des habitants de la terre » Victor Hugo, « Le propre de la solidarité, c'est de ne point admettre d'exclusion ». uploads/Finance/ culture-generale-et-expression-bts-tertiaires-pdf.pdf

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  • Publié le Jan 31, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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