Les Mercantilistes (XVIème et XVIIème siècles) De l’italien « mercante » qui si
Les Mercantilistes (XVIème et XVIIème siècles) De l’italien « mercante » qui signifie « marchand », les mercantilistes se demandairent comment augmenter la richesse de l’Etat. Cette croissance devait reposer sur le commerce local et international ainsi que sur une course vers l’industrialisation. L’apparition de ce courant coïncide avec la fin de l’obscurantisme et le début du déclin de l’église dans l’organisation économique et sociale. Plus spécifiquement, on peut distinguer divers types de mercantilismes géographiques et thématiques : Le mercantilisme espagnol s’intéressait à la création de richesses grâce à l’accumulation d’argent et d’argent provenant des colonies . Le mercantilisme anglais fonde la richesse dans le commerce et notamment dans le commerce maritime. Entrepreneurs et libre-échangistes, Ils sont souvent considérés comme des précurseurs du libéralisme . Le mercantilisme français privilégie l’enrichissement par l’industrialisation et l’Etat doit avoir un rôle moteur dans ce processus créateur. Le mercantilisme fiduciaire, promu en France par l’Ecossais John Law, affirmait que toute création de richesse devait être assurée par un système bancaire et financier stable et moderne garant de la confiance des agents économiques Les Physiocrates Les physiocrates affirment qu’ils existent des lois économiques qui, tout comme les lois de la nature, sont incontournables. En effet, la physiocratie signifie « le gouvernement de la nature », du grec « fisio », nature, et « kratos », nature. Les hommes doivent se soumettre à ces lois et ne doivent pas intervenir dans ces mécanismes . Le courant physiocrate naît dans un période de déclin de l’agriculture alors que 80% du revenu national dépendent de ce secteur. Les physiocrates considéraient que ce déclin était en grand partie issu du fort interventionnisme de l’Etat dans l’agriculture qui mettait en place, par exemple, des permis d’exploitation, des droits de douane internes, des quotas de production, ou qui limitait ou interdisait certains types de cultures selon la région. Les physiocrates réclamaient donc la liberté de commerce et d’exploitation des produits agricoles . Ce courant naît en 1538 avec l’apparition du Tableau économique, et disparaît pour donner place, en 1776 à la parution de « La richesse des nations » de Adam Smith, qui marque la fondation officielle du courant Classique . Adam Smith Adam Smith naît en 1723 et fait ses études à l’Université de Glasgow et à Oxford. Philosophe, Smith va marquer la pensée économique des siècles à venir comme étant classique des classiques et le point de référence pour courant libérale . Dans son premier ouvrage, la Théorie des sentiments moraux, il va décrire, pour la première fois, sa célèbre idée de la « main invisible », théorie qui va développer dans son plus célèbre ouvrage Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations de 1776 . La cohésion sociale est assurée par cette « main invisible » qui est l’intérêt individuel des agents économiques. Cette « main invisible » va déterminer l’ensemble de nos actions. La concurrence entre ces intérêts individuels permet à la société d’atteindre l’optimum. Ce sont ces intérêts concurrents qui vont entraîner l’équilibre dans la société. La somme des intérêts individuels concurrents donne les résultats les plus souhaitables pour la société. Cette perfection du mécanisme de « la main invisible » demande un désengagement de la figure de l’Etat dans l’économie, l’Etat étant à l’origine de « distorsions » empêchant d'atteindre l'équilibre . Ainsi la libre interaction entre multiples consommateurs et producteurs permet d’atteindre un prix d’équilibre souhaitable pour la société et pour le bien-être des deux groupes David Ricardo Né en 1772, ce britannique d’origine juive portugaise entre dès l’âge de 14 ans dans le monde de la finance en travaillant avec son père . Lors de la publication de An Essay on the Influence of a Low Price of Corn on the Profits of Stock en 1815, Ricardo expose l’essentiel de sa théorie de la répartition sur la relation entre la rente foncière, les salaires et les profits . Sa théorie repose sur trois analyses fondamentales pour l’histoire de la pensée économique. Premièrement, il a consacré son œuvre à étudier la valeur des biens révélatrice de la quantité de travail incorporée. Cette idée fut soutenue par Marx postérieurement. Puis, sa théorie nous dit que la rente est le revenu de la terre (qui se différencie du profit car il s’agit d’un bien indestructible et non reproductible) qui revient aux propriétaires foncières. Finalement, et celle-ci est pour beaucoup notre plus grand héritage ricardien, à Ricardo on doit la « loi des avantages comparatifs ». On a tous un avantage comparatif dans une activité. Dans la société ou dans le commerce international, deux individus/pays ont toujours intérêt à commercer même s’ils n’ont pas d’avantages absolus. On a toujours intérêt donc à se spécialiser dans les biens que nous produisons mieux ou moins mal . John Stuart MILL (1806-1873) Mill est reconnu comme un grand philosophe et économiste. Sa pensée économique sera avant tout dominée par des profonds questionnements philosophiques. Ce brittaniquel s’inscrit dans le courant utilitariste développé par Étienne BONNOT de CONDILLAC (1715-1780) et Jeremy BENTHAM (1748-1832). L’homme agit et réagit en fonction du plaisir ou de la peine qu’une action peut lui infliger. L’homme politique doit donc mettre valeur une politique qui vise à maximiser le plaisir et à minimiser la peine dans la société . Mill est porteur d’une théorie utilitariste dite « altruiste » : ce qui importe pour les êtres humains, ce n’est pas la quantité mais la qualité de plaisir qu’ils reçoivent. Ainsi une action qui est bonne pour la société mais mauvaise à titre individuel est plus souhaitable que le plaisir individuel . William Stanley Jevons (1835-1882) Né à Liverpool, cet économiste doit migrer en Australie après la faillite de sa famille. Après avoir travaillé à la Maison de la monnaie de Sydney, Jevons finit ses études en Logique et Economie . Pour Jevons, un des pères de l’école marginaliste avec Walras, la notion de « l’utilité » ne peut être mesurée qu'en termes ordinaux. Ainsi, il affirme que l’utilité d’un bien est inversement proportionnelle à la quantité qu’on a possédé de ce bien . Contrairement à Ricardo, il affirma que la valeur du travail est déterminée par la valeur du produit, et non l’inverse . Vilfredo Pareto (1848-1923) Economiste Italien, ce professeur à l’université de Lausanne était un des disciples de Walras. En se servant des courbes d’indifférence, il a réélaboré la théorie de l’utilité et de la demande . Il est le créateur de l’idée d’optimum (optimum de Pareto), situation d’équilibre entre les agents économiques dans laquelle on ne peut plus améliorer la situation d’un des agents sans nuire à celle de l’autre. Les sociétés doivent donc être toujours à la recherche de cet optimum. La « loi de Pareto » nous montre que les inégalités sont inévitables dans toute société . Léon WALRAS (1834-1910) Dans sa jeunesse à Paris, Walras était romancier et critique d’art. Professeur à l’université de Lausanne depuis l’âge de 35 ans, il se consacrera ultérieurement à la recherche notamment dans l’étude de l’équilibre général multi-marchés aboutissant à la concurrence pure et parfaite . Son plus grand apport à l’histoire économique est la mise en équation d'un système économique d'équilibre général ainsi que formulation de la maximisation de l'utilité sous contrainte débouchant sur une fonction de demande Alfred Marshall (1842-1924) Professeur de Keynes à Cambridge, cet économiste anglais est l’auteur du célèbre Principles of Economics, la bible de l’économie moderne. Ces plus grands apports à l’économie sont la distinction entre économies d’échelles internes et économies d’échelles externes et la distinction entre court terme et long terme . Plus une entreprise est grande, moindres seront les coûts moyens. Elles peuvent être atteintes grâce à l’amélioration des performances au niveau administratif, au niveau des relations avec les fournisseurs, au niveau de la recherche, au niveau des finances, au niveau technique et au niveau du marketing. Les économies d’échelle externes sont liées à des facteurs externes de l’entreprise. L’entreprise en bénéficie en raison de sa situation géographique, sectorielle ou temporelle . La distinction entre courte période et longue période nous dit que plus le processus de production s’inscrit dans un horizon de long terme, plus on aura la possibilité de modifier nos coûts de production ainsi que notre appareil productif et bénéficier d’économies d’échelle ainsi que de changements technologiques La révolution keynésienne Avec la parution de sa Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie en 1936 Jean Maynard Keynes coupe l’histoire économique en deux. Longtemps dominée par le courant classique ou néoclassique et l’idée du « laissez-faire » les idées de Keynes vont être mises en valeur lors de la crise des années trente ainsi qu’à la fin de la deuxième guerre mondiale . L’Etat doit s’impliquer dans l’économie et doit jouer sur les diffèrentes variables macro- économiques n’hésitant pas à agir sur la masse monétaire pour stimuler la demande des agents, qui est selon lui, le moteur de l’économie d’une pays . L'objectif de la Théorie générale est de justifier l'intervention de l'Etat au niveau des politiques économiques, uploads/Finance/ economie 2 .pdf
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- Publié le Aoû 05, 2021
- Catégorie Business / Finance
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