Dossier 34 Les 25 employeurs qui attirent le plus les lauréats des grandes écol
Dossier 34 Les 25 employeurs qui attirent le plus les lauréats des grandes écoles Certaines entreprises exercent une fascination irrésistible sur les candidats à l’emploi. Bien perçues, elles sont considérées comme les employeurs rêvés par les jeunes talents. Dossier réalisé par Seydou Souley Mahamadou L a problématique du recrutement est aujourd’hui au centre de toutes les ré- flexions RH. La conjoncture économique est difficile et la conquête des marchés nécessite des talents hors pair. Mais les compéten- ces, de plus en plus rares, sont exigeantes sur tous les aspects de leur emploi. D’où un déséquilibre sur le marché du travail qui confère au postulant un certain pouvoir de négociation. C’est ce dernier qui fixe désormais les règles du jeu et l’employeur est souvent contraint de les subir. Les ressources hu- maines de qualité deviennent dès lors inaccessibles pour beaucoup d’entreprises. Pourtant, en dépit de ce contexte, certaines entreprises exercent une fascination irrésistible sur les candidats à l’embau- che. Ces boîtes sont effet considérées comme les employeurs rêvés par les jeunes talents. Qui sont- elles et pourquoi disposent-elles d’un tel poids sur le marché du travail? C’est ce que nous vous ferons découvrir dans ce dossier réalisé par notre magazine avec l’appui méthodologique des cabinets Diorh et LMS ORH. L’étude a été menée auprès des plus grandes écoles de commerce et d’ingénieurs du Maroc (Al Akhawayn, ENCG, ESCA, HEM, IS- CAE, EHTP , EMI, ENSIAS, INPT) avec, pour objectif, d’évaluer l’attractivité des entreprises en matière d’emploi. 225 étudiants en fin de formation dans ces différentes écoles ont été sondés. Ce qui, pour la première fois dans notre environnement des affaires, permet de disposer d’un palmarès des em- ployeurs les mieux perçus et les plus prisés par ceux qui seront appelés à être les «capitaines» de leurs performances. Dans ce dossier, vous découvrirez également les facteurs de motivation de ces candidats, leurs atten- tes en matière de salaires à l’embauche, mais aussi le type de climat d’entreprise dans lequel ils sou- haitent travailler. Une mine d’informations donc, qui vous permettra, le moment venu, de mieux les séduire, de les attirer et surtout de les garder… De sorte que vous serez mieux à même de développer votre marque d’employeur. Enquête 35 Dossier Comment ils voient leur futur job Les futurs lauréats 2008- 2009 des grandes écoles ont spontanément énuméré les entreprises pour lesquelles ils souhaiteraient travailler et en ont donné les raisons. Résultat, des révélations inattendues qui confirment en grande partie la perception du marché de l’emploi telle qu’appréhendée par les professionnels des RH. pour une grande part la perception du marché de l’emploi qu’ont les profession- nels des RH, ainsi que le fait remarquer Khadija Tannaoui, consultante du cabi- net Diorh. C’est ainsi que des entreprises comme Procter & Gamble et Attijariwafa Bank, dont le bon positionnement est de notoriété publique, sont élues en tête de liste des meilleurs employeurs de la place par les étudiants des écoles de commerce, avec 43% de scores pour la première et 37% pour la seconde. Du côté des écoles d’ingénieurs, la palme revient à Maroc Telecom (élue avec 40% de scores) suivie de l’OCP (36%). Les raisons de ce choix, avancées par les étudiants, suscitent l’éton- nement. On apprend que, contrairement à ce qu’on pouvait croire, ce n’est ni la taille ni la rémunération qui attirent le plus les can- didats, mais le style de management des entreprises. Ce critère enregistre un score moyen de 78%. Ce qui confirme l’ana- lyse insolite faite récemment par Hamid El Othmani, directeur général de LMS ORH et expert réputé dans les métiers de 36 conseil, lors d’une conférence sur la thé- matique du recrutement: «Aujourd’hui les candidats ont l’embarras du choix. Ils ne sont pas prêts à travailler pour n’importe quelle entreprise ni dans n’importe quel secteur. Pour les attirer, les entreprises doivent être sexy, c’est-à-dire avoir un style de manage- ment attractif.» S’agissant de l’attractivité des secteurs d’activité, par contre, les ré- sultats de notre enquête indiquent qu’elle est prise en compte beaucoup plus par les étudiants des écoles d’ingénieurs que par ceux des écoles de commerce. Dans le premier cas, l’attractivité sectorielle est le second critère de choix (avec un score de 75%) après le style de management (87%). Alors que dans le deuxième cas, elle se place en quatrième position dans l’ordre des critères d’attractivité (45% des scores). Autre grande révélation, l’envergure inter- nationale des sociétés exerce une attirance toute relative sur les étudiants en instance d’emploi (score moyen de 33,5%). Il en est de même pour les avantages sociaux (score moyen de 35,5%). Quant à l’ana- lyse de la structure des choix opérés par les lauréats, selon leur profil et le type d’école fréquentée (écoles de commerce, écoles d’ingénieurs), elle livre des appréciations inattendues. Détails. E n initiant cette enquête, nous avons tenté d’explorer un ter- rain dont on parle peu, mais qui pèse beaucoup sur le marché de l’emploi, il s’agit de la «marque em- ployeur». Cette notion fait aujourd’hui partie des préoccupations majeures de la plupart des entreprises. Ces dernières sont de plus en plus nombreuses à recourir aux cabinets RH pour connaître leur ascen- dant sur le marché de l’emploi. Mais ces enquêtes commandées étant aussi confi- dentielles qu’une consultation médicale, il n’existe pas d’études accessibles à l’ensem- ble des acteurs du marché. Notre approche méthodologique a consisté à demander à l’échantillon sélectionné (de futurs lau- réats 2008-2009 de grandes écoles) d’énu- mérer de façon spontanée les secteurs dans lesquels ils souhaiteraient travailler, les entreprises qui les font rêver et de don- ner les raisons et les conditions de l’emploi de leur rêve (exigences salariales, fonction souhaitée). Les réponses ont été autant de révélations inattendues, venues confirmer Les entreprises sexy sont celles qui ont le plus de chance de remporter les faveurs des jeunes diplômés. Dossier Les 25 «boîtes» qui les font rêver 38 Les lauréats d’écoles de commerce, quant à eux, affichent des choix plus dispersés. Ils sont séduits par des entreprises de divers secteurs. Les multinationales des produits de grande consommation, les banques et les opérateurs télécoms raflent la mise du Top ten. Seules l’ONA et la RAM s’in- filtrent dans ce peloton de tête, sans di- rectement appartenir à ces secteurs. Les cabinets d’audit sont aussi très prisés par les lauréats d’écoles de commerce, pour les opportunités d’apprentissage et d’évo- lution rapide qu’ils offrent. Alors que les entreprises de la grande industrie les lais- sent de marbre. En dehors du cimentier Lafarge, aucune entreprise de la filière n’a effleuré leur esprit. Mais l’analyse des deux classements permet également de distin- guer deux niveaux d’appréciation. Au premier, les entreprises ayant une image unanimement attractive. Dans cette caté- gorie figurent les géants des télécoms qui font rêver élèves ingénieurs et étudiants d’écoles de commerce. Maroc Telecom, qui apparaît à la tête du classement des élèves ingénieurs, est en sixième position au niveau des écoles de commerce. Médi- télécom, quant à elle, garde une position relativement stable de part et d’autre (4e et 5e place). Mais Wana, qui occupe la 4e position chez les ingénieurs, recule pour prendre la 19e place chez les futurs ma- nagers. La deuxième catégorie est consti- tuée de ce qu’on peut qualifier d’em- ployeurs à forte notoriété sectorielle. Du fait de leur métier ou du calibrage de leur marketing RH, ces employeurs n’attirent pas tous les profils. Cette catégorie forme le gros lot des deux classements. Ainsi, P&G, qui est plébiscité par les écoles de commerce, est totalement exclu du clas- sement chez les ingénieurs. C’est aussi le cas de l’OCP qui disparaît du classement au niveau des écoles de commerce, même s’il est actuellement sous les feux de la rampe. Il y a également toutes ces sociétés de conseils et études (Deloitte& Touch, Ernest&Young, Sofrecom, Ingema…) qui, chacun, n’exercent leur influence que sur les diplômés d’un seul bord. Les élèves ingénieurs préfèrent les télécoms Au niveau des écoles d’ingénieurs, l’attractivité des entreprises suit une tendance homogène. Dans le Top ten, on remarque la prédominance des sociétés de télécoms, même si l’OCP arrive en seconde position. Les jeunes ingénieurs marocains fantasment sur ce secteur des nouvelles technologies, au détriment d’activités plus classiques de BTP , de génie civil ou des cimenteries. On s’étonne aussi que les banques ne fassent pas partie de leurs choix, alors que les métiers de la finance ont de plus en plus besoin d’ingénieurs. Mais cela s’expliquerait par le fait que chez les ingénieurs, la spécialité des lauréats détermine en grande partie le champ de perception des meilleurs Les entreprises qui attirent les élèves ingénieurs Maroc Telecom (IAM) OCP Nokia Siemens Networks Wana Méditélécom Alcatel Lucien Huawei Ericsson Sofrecom Ingema Bull SGTM Sogea Lydec RAM Logica Intelcom Bymaro Atos Origin ONCF Motorola CID Holcim Sqli Set-Scom Entreprises Scores Rang 40% 36% 34% 31% 30% 25% 22% 22% 18% 18% 18% 17% 14% 13% 12% 12% 12% 12% 12% 11% 11% 11% 10% 9% 9% 1 2 3 4 5 6 7 7 9 9 11 12 13 14 15 15 15 15 uploads/Finance/ etude-de-mr-othmani-essor 1 .pdf
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- Publié le Jui 05, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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