Réponse 1. La monnaie possède des fonctions économiques, sociales et politiques
Réponse 1. La monnaie possède des fonctions économiques, sociales et politiques. La création monétaire est principalement le fait des banques à l'occasion des crédits qu'elles accordent aux agents économiques, mais leur pouvoir de création monétaire est limité par la Banque centrale. Outre l'emprunt, le financement des activités économiques peut par ailleurs être réalisé sur les marchés à travers l'émission d'actions ou d'obligations, ou par utilisation de leur épargne brute. Réponse 2. Deux types de coûts liés aux échanges peuvent être distingués, des coûts de transaction (1) et des coûts d’attente (2). 1. Les coûts de transaction Les coûts de transaction correspondent aux coûts engendrés directement par le déplacement de l’individu qui souhaite réaliser un échange ainsi que les coûts liés au temps et aux efforts requis pour réaliser la double coïncidence entre les désirs d’échange. En effet, le temps que l’individu passe à se déplacer est du temps perdu : pendant ce temps, il ne produit rien. Il subit donc une perte dont le montant peut être estimé par la valeur des marchandises qui auraient pu être produites pendant le temps passé à se déplacer. Par ailleurs, le déplacement engendre des efforts, de la fatigue, etc. Exemple Si un individu A possède un litre de lait et souhaite l’échanger contre une douzaine d’oranges, il est nécessaire qu’il entre en contact avec un individu B possédant cette douzaine d’oranges et désirant son litre de lait en échange. Les individus A et B étant localisés à des endroits différents du village, l’individu A doit se déplacer pour rencontrer l’individu B afin de concrétiser cette double coïncidence des désirs d’échange. 2 Les coûts liés à l’attente Les coûts liés à l’attente peuvent être subjectifs ou objectifs. Les coûts subjectifs Avant de satisfaire son désir d’échange puis son besoin, un individu doit attendre de trouver un autre individu possédant le bien qu’il désire et désirant le bien qu’il possède. Les deux individus doivent par ailleurs s’accorder sur les termes de l’échange (les valeurs d’échange respectives des différents biens). Cette attente sera d’autant plus importante que les désirs d’échange sont nombreux et différenciés. Cette attente engendre une frustration qui correspond à la non-satisfaction immédiate du désir d’échange et du besoin, frustration que l’on peut appréhender comme un coût subjectif puisqu’elle dépend de chaque individu. Exemple Reprenons le même exemple : notre individu A désire obtenir une douzaine d’oranges contre son litre de lait. Avant de l’obtenir, il va devoir attendre de trouver l’individu B qui possède les oranges et qui veuille bien les troquer contre de la viande. Mais qui plus est, les individus A et B doivent s’entendre sur les termes de l’échange (une douzaine d’orange contre un litre de lait ou contre deux litres ?). La frustration engendrée par l’attente peut être appréhendée comme un coût. Les coûts objectifs Tant qu’ils n’ont pas réalisé les échanges, les individus doivent stocker leurs marchandises respectives, ce qui, là aussi, génère des coûts (entreposage, gardiennage éventuel…). Ces coûts seront d’autant plus importants que les marchandises à stocker sont périssables : les marchandises peuvent se détériorer avant que l’échange n’ait pu être réalisé. L’attente génère donc aussi des coûts objectifs. Exemple Reprenons, toujours le même exemple : notre individu A qui possède un litre de lait va devoir le stocker jusqu’à ce qu’il rencontre l’individu B qui accepte de l’échanger contre sa douzaine d’oranges. Si 15 jours plus tard, notre individu A n’a toujours pas réussi à échanger son litre de viande, il y a de fortes chances pour qu’il ne trouve jamais plus quelqu’un qui l’accepte dans cet état… Les coûts objectifs liés à l’attente regroupent donc les frais de stockage et les pertes engendrées par la détérioration subie par les marchandises à échanger. le troc Dans une économie de troc où les individus cherchent à échanger directement leurs marchandises, les coûts liés aux échanges sont très élevés. En effet, pour qu’il y ait échange, nous l’avons vu, il est nécessaire que les individus se déplacent afin de satisfaire la double coïncidence des désirs d’échange. Mais, au-delà de cette double coïncidence, un accord relatif aux quantités à échanger doit être établi pour chaque échange. Ainsi, pour chaque échange, les individus doivent s’entendre a priori sur les valeurs d’échange respectives de leurs biens. Autrement dit, ils doivent définir les termes de l’échange. Mais de plus, pour que l’échange ait lieu, chaque individu doit s’assurer que les termes de l’échange ainsi définis ne sont pas susceptibles de se modifier en sa faveur dans l’avenir. En effet, si tel était le cas, il échangerait aujourd’hui dans des conditions moins avantageuses que demain. Exemple Reprenons toujours l’exemple précédent, même si notre individu A qui possède un litre de lait rencontre l’individu B ayant en sa possession une douzaine d’oranges, ils doivent s’entendre sur la quantité de lait qui sera échangée contre des oranges. S’ils entendent sur les termes de l’échange « un litre de lait contre une douzaine d’oranges », ils doivent être certains que ces termes de l’échange sont relativement stables. En effet, si un mois plus tard, pour obtenir une douzaine d’oranges, il ne faut plus que 500 CL de lait, alors le producteur de lait a tout intérêt, s’il le peut, à attendre pour échanger et inversement pour le producteur de lait. La réalisation de l’échange suppose ainsi que soient réunies plusieurs conditions (double coïncidence des désirs d’échange, relative stabilité des termes de l’échange, etc.). L’économie monétaire Dès lors qu’apparaît la monnaie, les coûts liés à l’échange diminuent de façon considérable. Toutefois, il est possible ici de distinguer deux types de monnaie, la monnaie marchandise et la monnaie fiduciaire. Réponse 3. La banque centrale limite la création de monétaire de trois manières : 1. Les contraintes des banques Le pouvoir de création monétaire des banques commerciales n'est pas illimité. • Le pouvoir de création monétaire par les banques de second rang est limité par la nécessité de se procurer les liquidités nécessaires à l'octroi des crédits. Les banques de second rang ne détiennent pas toutes les liquidités correspondant aux crédits qu'elles octroient (elles octroient des crédits sans détenir les billets ou pièces correspondants, c'est le principe même de la création monétaire). Cependant, elles doivent tout de même en détenir une partie, car les créditeurs vont en retirer une partie sous forme fiduciaire. • De ce fait, le pouvoir de création monétaire est aussi imité par la nécessité de garder des liquidités pour régler les soldes de compensation. Les banques détiennent en effet des créances les unes sur les autres, qu'il faut solder. • Les banques doivent constituer les réserves obligatoires : c'est un minimum de dépôt obligatoire Les banques commerciales doivent donc se procurer de la "monnaie Banque centrale", c'est-à- dire de la monnaie qui a été créée par la Banque centrale : il s'agit de la monnaie fiduciaire et des dépôts auprès de la Banque centrale. Pour cela, les banques peuvent : • Se financer sur le marché monétaire : les banques en excédent de trésorerie (c'est-à-dire qui ont de l'argent liquide à disposition) prêtent de l'argent à court terme sur le marché monétaire, moyennant un taux d'intérêt qui dépend de la loi de l'offre et de la demande. Sur ce marché, c'est la monnaie qui est une marchandise, et son prix est le taux d'intérêt. Les banques échangent ces liquidités contre des titres de créances facilement échangeables, comme les bons du Trésor ou les certificats de dépôt (dettes émises par les banques). Ces titres sont facilement échangeables, car les agents ont confiance en leur valeur. La Banque centrale peut intervenir sur ce marché et faire varier le taux d'intérêt en augmentant ou diminuant la quantité de monnaie disponible. Se financer directement auprès des banques centrales, qui rachètent aux banques de second rang des titres à court terme, moyennant un taux d'intérêt (taux de refinancement) déterminé par leur politique monétaire (par exemple la facilitation ou non des prêts de court terme). 2. Fonction de prêteur en dernier ressort La Banque centrale est garante de la liquidité bancaire : elle assure la fonction de "prêteur en dernier ressort". Cette fonction est utilisée pour assurer la liquidité des banques ou injecter massivement des liquidités (c'est-à-dire de la monnaie banque centrale) sur le marché monétaire, afin d'éviter des faillites bancaires en chaîne 3. Réguler la création monétaire La Banque centrale est garante de la confiance accordée à la monnaie. Elle doit en ce sens préserver le pouvoir d'achat de la monnaie. Cela se mesure notamment par le niveau général des prix. • Un excès de monnaie va ruiner la confiance en son pouvoir d'achat (il faut plus de monnaie pour acheter la même quantité de marchandises). • Une pénurie de monnaie ne permet pas à l'activité économique de se développer. La Banque centrale a la capacité de réguler la quantité de monnaie en circulation, elle peut : • Adapter la fraction de réserves obligatoires que les banques commerciales doivent détenir auprès de la Banque centrale. Cela peut limiter la quantité de crédits accordés par les banques, • Agir sur uploads/Finance/ examen-economie-mukonde.pdf
Documents similaires









-
29
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 25, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.0839MB