Financement des grands projets internationaux Jean-François Di Meglio – Laurent

Financement des grands projets internationaux Jean-François Di Meglio – Laurent Lascols Option : mode d’évaluation = travail personnel (notes de page sur un sujet, 2 ou 3 notes) Matière principale : examen courant décembre (QCM + choix entre une dissertation ou un plaidoyer) Examen le 13 décembre à 17h15 (2h) : - Plaidoyer (8 pts) : sujets à traiter en prenant position → exemple : avantage entre structure project finance et corporate finance - Question de cours (4 pts) : trentaine de lignes, aussi précises et claires que possibles (possibilité de faire un schéma) - QCM (8 pts) : plusieurs réponses pertinentes possible + il ne peut y avoir aucune proposition pertinente Introduction Point essentiel Europe – US : PIB équivalents mais aux US, ls 3/4 du financement des entreprises non financières est fait par les marchés alors qu’en Europe, c’est fait par les banques. En France, plus de financement de marché que le reste de l’Europe parce que plus de grosses entreprises. = lien entre la corporate finance et la trésorerie Le marché des mort-gage aux US est titrisé : les banques font les prêts aux particuliers puis font des paquets de prêts qu’elles vendent sous forme d’une obligation à d’autres acteurs et passent ainsi du crédit aux marchés. Corporate finance : Existing firm Assets in place (return on existing assets) Equity Debt New project (return on new project) New Equity New Debt Une entreprise monte un projet ⇒ Exemple : Véolia rachète Suez = nouveau projet. Véolia va possiblement aller sur les marchés financiers pour augmenter son capital et emprunter auprès de son banquier OU émettre une obligation (= titre de dette) sur les marchés financiers. Est-ce qu’on finance par des fonds propres ou par de la dette ? Difficulté lorsque le projet est très grand parce qu’on met en risque l’ancienne structure. On a essayé d’inventer des techniques qui permettent d’adresser cette question du risque et de faire porter le risque non pas par l’entreprise mais par l’ensemble des acteurs du nouveau projet. Mortgage finance : Personal House Personal investment Debts 1 Weighted Average Cost of Capital (WACC) Lorsqu’on veut acheter, le banquier va nous prêter. Par exemple, 30% de nos revenus. Puis ensuite, il va s’assurer que l’on prenne aussi un risque. Il va demander un apport personnel (preuve qu’on y croit, qu’on a su accumuler de l’épargne et qu’on saura rembourser). Finalement « equity » = apport personnel de l’entreprise. Project finance : L’entreprise va monter une structure projet qui va centraliser tous les risques. Si le projet échoue, l’entreprise (aussi appelée le sponsor) ne perdra que les billes mises dans le projet et ne mettra pas en péril son activité = non recourse (on ne peut pas se retourner contre la figure de départ). Parallèle avec la SARL où les créanciers ne peuvent pas se retourner contre le dirigeant (écran protecteur) : même idée ici. Le banquier va se payer uniquement sur les « returns » que vont générer les projets. Réflexion sur le cours : L’intérêt c’est qu’on ne veut pas mettre en péril la structure d’origine. Types de projets pour lesquels le financement de projet est couramment utilisé : production d’énergie, télécom, infrastructures routières, portuaires, etc. Il s’agit de projets de taille très importante, à très longue maturité, « ring-fencés » c’est-à-dire, sans recours par les financeurs envers les sponsors de projets avec un effet de levier important Ces caractéristiques impliquent une identification et une allocation des risques très rigoureuse et donc, des coûts de transaction élevés. Certaines économies développées ont une situation désastreuse en termes d’infrastructure (US, Allemagne). Ces projets concernent principalement l’urbain : concentration des populations dans les mondes urbains et besoin en infrastructures grandissant. 2 Leçon 1 : ODD, marché des infrastructures et besoins de financement Documents à consulter: The global forces shaping the future of infrastructure1 (plus léger, peut se lire facilement) Global infrastructure outlook (à consulter si on cherche infos) En 2015, adoption par l’ONU des objectifs de dvpt durable (17 objectifs) = « agenda 2030 de l’ONU » - reste le cadre de lecture d’un certain nombre d’événements. ODD : 2 mois après l’adoption, accord de Paris (dépend de la COP 2021 qui dépend elle de la convention adoptée à Rio) → les deux se sont renforcés l’un l’autre. L’UE tient compte des objectifs de développement durable dans le développement de ses politiques. Les ODD : « Global infrastructure outlook » : 3 On peut projeter un niveau de population jusqu’en 2040 : ça permet de voir les besoins en infrastructure. La proportion de population vivant en milieu urbain est considérable : 70% de la population mondiale dans les villes. Selon le Global Infrastructure Outlook (© Oxford Economics) : • Les besoins d’investissement d’infrastructures sont estimés à $94 trillion d’ici 2040, auxquels il faut ajouter $3.5 trillions liés aux objectifs de Développement Durable concernant l’eau et l’électricité. • Cela revient à y consacrer 3.5% du PIB mondial, à comparer à 3% dans les tendances actuelles. • En se fondant sur l’historique des différents pays/régions en dépenses d’infrastructure, et de l’évolution de leurs populations/économies, l’étude identifie un « gap » entre les besoins et les capacités de financement (ratio entre richesse créée et pourcentage de richesses qu’on est prêt à consacrer à ces besoins). L’Asie est le pays qui a les plus grands besoins d’infrastructures (50% du global) mais le gap n’est pas significatif. 4 Les Amériques et l’Afrique ont un gap ont un « gap » beaucoup plus important (32% et 28% respectivement). Le « gap » pour l’Afrique monte même à 43% si on intègre les ODD. En termes de Pays, la Chine, les USA, l’Inde et le Japon représentent entre 30 et 50 % des besoins. La finance : Pour se financer, un agent économique (une organisation privée ou publique, ou un particulier) peut procéder : • par autofinancement, c'est-à-dire en utilisant ses bénéfices antérieurs ou ses réserves financières disponibles ; • par financement direct en faisant appel au marché financier (émission d'actions ou d'obligations) ; • par financement indirect ( « intermédié ») en ayant recours au crédit bancaire La règle de trois : La règle de trois s'utilise quand il existe de manière évidente une proportionnalité entre deux variables comme le prix à payer en fonction de la quantité achetée en économie ou les relations entre les distances sur la carte et les distances sur le terrain dans des problèmes d'échelles. • Exemple 1 : si deux kilogrammes de fruits coûtent 10 euros, combien coûterait 1,5 kilogramme de ces mêmes fruits ? Solution : le prix à payer pour 1,5 kg de fruits est de 1,5 x 10 / 2 = 7,5 euros • Exemple 2 : On dispose d’un plan dont l’échelle indique que 2 cm sur la carte représentent 15 km sur le terrain. On sait que, sur la carte, la distance entre deux villes est de 12,2 cm. On cherche à déterminer la distance à vol d'oiseau entre ces deux villes. Solution : la distance à vol d'oiseau entre les deux villes est de 12,2 x 15 /2 = 91,5 km La fonction « puissance » : La fonction puissance est en particulier utilisée pour le calcul des intérêts composés sur de longues périodes, avec : C0 (1+i)n = C Il faut comprendre 2 principes essentiels : ● Le principe de l’effet de levier 5 Exemple : On a 100 de patrimoine, on a envie de faire un projet qui coûte 100 et qui rapporte 10 %. Si on utilise les 100 du patrimoine de fonds propres (=capital, apport perso, equity), on va toucher chaque année 10 %. Ce n’est pas optimal parce qu’on a un projet qui rapporte 10% alors qu’on aurait pu emprunter à 1%. Au début de l’exercice, on apporte un capital de 100. A la fin de l’année, parce qu’on aura accumulé des marges, on aura 10 sur son compte en banque et 10 de résultat. Ce résultat, soit si on a encore envie de faire des projets, on l’ajoute à son capital et donc on a 110 de fonds propres (report à nouveau), soit on le distribue. Avec l’effet de levier, plutôt que de faire un petit projet de 100, on peut aller voir un banquier, lui demander 100 de plus et le projet devient alors un projet de 200. Donc, au lieu de générer 10 de profit, on génère 20 de profits. Mais la personne qui a fait le profit veut être rémunérée par un taux d’intérêt. Le taux d’intérêt étant autour de 20%, on va gagner 20 sur l’activité et payer 1% de 100. Dans cette seconde hypothèse, on fait donc 19 de profit au lieu de 10. On s’appuie sur le banquier pour générer beaucoup plus de bénéfices. Ça ne marche qu’à condition d’avoir un taux d’intérêt très bas ou de faire des projets particulièrement juteux. Les banquiers détestent la décroissance puisque fondamentalement le levier repose sur le fait que les projets soient plus rentables que le coût des taux d’intérêts. uploads/Finance/ financement-des-grands-projets-internationaux-orianne 1 .pdf

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  • Publié le Fev 16, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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